samedi 26 mars 2016

Une bataille sans concession...

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Une bataille sans concession...


Publié le 24/03/2016

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Continuer à avancer, continuer à avancer, continuer à avancer, continuer à avancer, continuer à avancer, continuer à avancer...



Rude, éreintant, poignant. « Le parcours », ce film conçu par TBWA\Paris et réalisé par Ben Briand (Moonwalk Films), raconte sans concession la bataille menée par l’Inter-LGBT et tous ceux qu’elle représente. Démontrant combien il faut du temps pour faire bouger une société. Et quel degré de ténacité voire de confiance en soi, il faut déployer pour faire valoir sa cause et faire ébranler de vieilles certitudes. Mais aussi pour que les peurs solidement ancrées, nourries de génération en génération, s’étiolent puis disparaissent. Et à juste titre, car combien de personnes -sous couvert de la différence mal acceptée, du quand dira-t-on, de non-dits, d’orgueil mal placé- ont été ignorées, rejetées, mises au ban de la société, combien sont mortes d’avoir eu raison avant l’heure ? En lançant cette campagne au cinéma et sur le web, l’association a mille fois raison de marteler son objectif urgent et crucial : faire prendre conscience que le combat contre les « LGBT-phobie » reste plus que jamais un parcours du-de la combattant-e.


Le spectateur mis dans la peau du personnage


Réalisé en caméra subjective, le film de plus de 2 minutes place le spectateur dans la peau d’une personne dont l’identité n’est jamais révélée (homme ? femme ? lesbienne ? gay ? bisexuel-le-s ? trans ? racisées ?), mais dont il peut partager les émotions au fil des épreuves rencontrées, dès le plus jeune âge. D’abord à l’école, puis dans toutes les étapes de la socialité adolescente et de la vie familiale, et ensuite dans leur recherche d’emploi, leur désir de vivre leur amour, de fonder une famille et de ne pas être stigmatisé-e. 2 minutes très longues et dures comme la vie de ceux dont elles parlent et qu'ils voudraient "normale". Pourtant, elles ne tombent pas dans le drame ni le pathos facile qui fermeraient inutilement le débat sur un simple constat. Car si tout est évoqué du suicide à la solitude en passant par le rejet, le silence, le dégoût, l’indifférence, le désespoir… finalement cette personne/spectateur qui se cogne, s’enlise, s’essouffle, avance quand même et surtout elle n’est pas seule. L’invectivant à ne rien lâcher en l’inscrivant dans un élan d’espoir plus que dans une fuite en avant.




Cette prise de parole forte et superbe est d’autant plus juste et justifiée qu'en plus de dénoncer un contexte où encore trop de pays et/ou religions militent pour l’éradication de l’homosexualité mais où les lignes bougent grâce à des figures emblématiques, l’association souhaite rappeler que les Droits Humains ne se négocient pas et qu'"elle  continuera d’avancer pour cela". Un message qui sera porté lors des Marches des Fiertés organisées dans toute la France à partir de juillet prochain. Diffusé à titre gracieux, une première fois, au cinéma Louxor et en roue libre sur la Toile, espérons que ce film digne d'un court métrage trouve des espaces de diffusion dans d'autres salles de cinéma et chaînes de télévision. Question d'humanité.



Florence Berthier
Après des études d’Histoire, elle bifurque vers le journalisme et se pique de publicité, de créativité, de marketing et de conseil média chez CB News. Chez INfluencia pas de pré carré, mais de la diversité et du décryptage encore et toujours. Son idéal.

Twitter : @Berthierflo

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