jeudi 31 mars 2016

Vignoble : Peter KWOK rachète le CHATEAU LE REY

La propriété de 12 hectares en Appellation d'origine contrôlée Castillon Côtes de Bordeaux, Châteaux le Rey (Sainte-Colombe/ Gironde) a été acquise durant le mois de mars par l'investisseur chinois Peter Kwok.

Il s'agit de la septième propriété viticole en gironde pour Peter Kwok.
Capture d'écran: http://www.chateaudurey.fr/

Source : Flash-infos http://www.fusacq.com/
Capture d'écran: http://www.fusacq.com/

Avec trois châteaux, 
Peter Kwok fait sa campagne des primeurs
Avec trois châteaux, Peter Kwok fait sa campagne des primeurs
Capture d'écran: http://www.sudouest.fr/2013/04/09
Peter Kwok : « J’ai rencontré courtiers et négociants de la place pour présenter nos vins et nouer des partenariats. » © PHOTO 
PH. F. COTTEREAU

MARKETING
Ce Hongkongais de 64 ans passe 20 jours en Bordelais pour promouvoir ses vinsS

ourire avenant et regard franc, Peter Kwok semble heureux de passer une vingtaine de jours en Bordelais pour promouvoir les vins de ses propriétés. Premier Asiatique à avoir investi dans le vignoble, il est à la tête depuis 1997 du Château Haut-Brisson, 22 hectares à Saint-Émilion.

« Banquier à Hong Kong et Taïwan, et mes enfants étudiant aux États-Unis, j’ai pensé à l' ’époque à investir en France, à mi-chemin, pour nous y retrouver ensemble en vacances. Et quoi de mieux que le vignoble girondin, estampillé chez nous comme le plus qualitatif du monde ? » s’amuse celui qui est né à Saigon (Vietnam), où il a vécu jusqu’à ses 17 ans. « Là-bas, nous grandissions dans la culture française : les églises s’appelaient « Notre-Dame » et notre rêve était de visiter Paris. »

Devant lui, une vue ensoleillée sur des parcelles dont les bourgeons commencent à poindre. L’homme d’affaires a d’ailleurs installé de grandes jumelles d’observation dans une salle de réunion. « Au début, ce fut dur de s’occuper de cette activité viticole. Désormais, notre équipe s’étoffe et nous passons à la vitesse supérieure », précise celui qui ne buvait pas de vin avant cette acquisition. C’est maintenant devenu une passion.

Ayant trois enfants, Peter Kwok a en effet acheté l’'an passé deux autres châteaux. Un pour chacun, donc. Haut-Brisson pour sa fille Elaine, et désormais Tour Saint-Christophe (toujours en AOC Saint-Émilion, 11 hectares) avec son autre fille Karen, et La Patache (AOC Pomerol, 3 hectares) pour son fils Howard. Soit un total substantiel de 200 000 bouteilles à vendre tous les ans.

Et la fenêtre de tir promotionnelle est idéale en cette Semaine des primeurs pour le faire savoir. Rappelons que près de 6 000 professionnels venus du monde entier arpentent ces jours-ci le Bordelais pour découvrir le millésime 2012 en le dégustant dans une quarantaine de lieux collectifs (siège des appellations, clubs, « écuries » des œnologues-conseils…) et bien sûr dans les châteaux.Enchaîner les rendez-vous

« Alors que nous commercialisons à ce jour l’essentiel de nos bouteilles directement en Asie - surtout en Chine -, nous changeons de stratégie pour passer par la place de Bordeaux, c'’est-à-dire le circuit traditionnel des courtiers et négociants. Un bon vin est d’abord reconnu par le marché domestique », annonce le néovigneron.

D’où son enchaînement des rendez-vous pendant toute cette période pour se présenter - l’homme était jusqu’alors discret -, faire goûter ses vins, expliquer sa stratégie qualitative, annoncer ses investissements et espérer convaincre des négociants d’acheter ses bouteilles en primeur. Eux-mêmes utiliseront ensuite leurs réseaux mondiaux tissés depuis des décennies pour distribuer ces trois châteaux qui, à ce jour, il est vrai, n’ont aucune véritable notoriété.

Une manière aussi de reconnaître qu’il n’est pas facile pour un producteur - sans équipe commerciale étoffée - de se lancer seul dans la bataille mondiale de la distribution. En la matière, le savoir-faire du négoce est souvent unique. D’où les choix de Peter Kwok, entouré de Sandrine Bosc (directrice des domaines), Jérôme Aguirre (responsable technique) et Charles Lemoine, en charge justement de ce volet commercial capital.

« Je sais que le millésime 2012 n’est peut-être pas le meilleur pour se lancer. Je n’espère pas de grands succès de vente cette première année. Le travail sera de longue haleine pour construire nos marques et les installer sur le marché », reconnaît l’homme d’affaires chevronné, a priori bien au courant des arcanes de la commercialisation des vins haut de gamme.

On annonce même pour le Château Tour Saint-Christophe l’éventualité de se présenter au classement de Saint-Émilion en 2022 (classement décennal, sa dernière mouture date de l’automne dernier). Preuve qu’il est une source d’émulation pour ce vignoble.

« Regardez ces terrasses plantées de vigne devant le château, elles sont superbes. Je vais les restaurer. Saint-Émilion, classé à l’Unesco, est une pépite. » Si ses enfants attrapent aussi le virus, les Kwok seront pour longtemps en Bordelais.
 

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