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Comment vivrons-nous en 2020 à Paris ?
Exploration
avec
Publié le 27/06/2016 Florence Berthier Twitter : @Berthierflo
Se déplacer, se restaurer,
s’informer, la ville de Paris est en train de d’évoluer en une cité
toujours plus communicante. Nous sommes en 2020 et voilà ce que nous
offre la ville lumière…
L'IPAG Business School, en collaboration avec l'Institut de l'économie circulaire et la Fondation Nicolas Hulot, a réalisé une étude intitulée « Sur la mise en œuvre de l’économie de fonctionnalité : Paris 2020
». En se basant sur les nouveaux comportements des consommateurs et
partant de leur point de vue et de l’approche par les besoins, l’étude a
dégagé 4 axes qui permettent d’imaginer ce que pourrait être Paris, ou
toute agglomération française en 2020 en matière de mobilité,
d’hébergement, d’alimentation et d’équipements. Ainsi, « l’étude plus
créative que prospective permet d’inventer demain. Tous les domaines de
la vie quotidienne seront régis par un accès plus simple aux
ressources, moins de gaspillage et donc une meilleure optimisation des
usages. Avec l’aide de 4 étudiants de l’IPAG en Master 2 « Supply chain
management et Economie Circulaire », les différentes équipes
ont réfléchi et scénarisé l’avenir à partir de ces constats. Ainsi,
Paris en 2020 sera plus écologique, égalitaire et rentabilisée », analyse Dominique Bonet Fernandez, enseignante chercheuse à L’IPAG et en charge de l’étude. Focus…
L’économie collaborative fera loi
Avec les Vélib, Autolib… nous sommes
entrés dans l’ère de l’économie collaborative et d’ici 5 ans, cette
économie de la fonctionnalité, où la propriété ne prime pas sur la
fonction de l’objet, fera loi. « Nous nous sommes demandés comment
chaque secteur de la consommation serait impacté par cette nouvelle
économie et comment nous la vivrions dans notre quotidien.
Notre étude se focalise donc sur l’économie de la fonctionnalité mais
toutes les stratégies de réduction des flux de matière s’imbriquent dans
ce modèle économique et nous les avons intégrés à l’étude. Il est
question de nouveaux comportements de consommation basés sur la
mutualisation, l’échange, le troc et la location que nous avons mis en
exergue et qui répondent aux nouvelles attentes et besoins des citoyens », précise Anne de Béthencourt de la FNH.
Demain, où habiterons-nous ?
En 2020, les Parisiens souhaiteront
vivre dans des immeubles Eco-conçus, c’est-à-dire autonomes en termes
d’énergie, où il fait bon vivre (chaleur, lumière, etc…) et réalisés à
base de matériaux d’isolation recyclés par des associations socialement
responsables (insertion et réinsertion). Les étudiants parisiens seront
amenés de plus en plus à se déplacer pour leurs études, leurs stages,
leurs emplois en alternance et ce à travers toute la France et dans le
monde. Au lieu de louer des appartements dans deux villes différentes,
ils échangeront leurs appartements avec des étudiants dans la même
situation dans une autre ville, évitant une double location pour
quelques jours ou semaines par mois.
Une réflexion sur le meilleur usage des
ressources immobilières inoccupées ou sous utilisées amènera les
entreprises et les universités par exemple dont les espaces ne sont
utilisés que dans des périodes précises (septembre à avril) à faire des
échanges ou à louer ces espaces inoccupés. Ces solutions pourront aussi
s’étendre et s’appliquer aux gares et aux autres espaces collectifs
inexploités de la ville.
Demain, que mangerons-nous ?
2020, verra naître une agriculture
urbaine en plein cœur de Paris. Là encore, le moteur principal de ce
développement est la valorisation de l’espace non utilisé. Ainsi, les
jardins publics, les toits, les terrasses seront utilisés pour cultiver
et produire localement des fruits, des légumes, des céréales… avec un
impact environnemental positif puisque les aliments frais ne
traverseront plus la France pour arriver dans nos assiettes, mais juste
le coin de la rue. L’alimentation en vrac explosera, ainsi que le
système de consigne avec là encore une baisse de l’impact carbone grâce à
l’absence de packaging et donc une diminution des déchets.
Demain, comment nous déplacerons-nous ?
Et si les pires cauchemars des Parisiens
prenaient fin en 2020 ? C’est ce que prédit l’étude : plus
d’embouteillages et des places de parkings faciles à trouver. Non ce
n’est pas un rêve mais une réalité à l’ère des smart cities, grâce à
des applications qui permettront de trouver les places disponibles dans
Paris en temps réel et qui nous éviteront de tourner en rond pendant des
heures. Des navettes professionnelles permettront aux travailleurs de
ne pas prendre leur voiture pour aller travailler, traversant Paris d’un
point à un autre sans arrêt, limitant par la même occasion l’impact
carbone. Et enfin, en libérant Paris des camions de livraison grâce à
l’utilisation du métro la nuit, les marchandises seront livrées depuis
les gares vers les quartiers commerçants; la logistique du dernier
kilomètre sera optimisée et le trafic fluidifié durant la journée.
Demain, comment nous équiperons-nous ?
2020 verra la fin de la fracture
numérique, qu’elle soit intergénérationnelle, socio-culturelle ou
économique. Tout le monde aura accès aux technologies grâce à la
location de courte ou longue durée ou la mutualisation des équipements
(ordinateurs, imprimantes, scanner…) et des accès internet. Ainsi, par
exemple dans un même immeuble parisien où se côtoient toutes les
générations et profils socio-économiques, les habitants partageront
entre eux leur wifi et leurs objets connectés selon leurs besoins. En
effet, pourquoi acheter une imprimante alors qu’on imprime qu’une fois
par an des billets de train ? Mais ce partage s’étendra à tous les
objets électriques et électroniques du quotidien et pourra prendre la
forme d’échange, de troc ou de location. Alors si Paris en 2020 sera
toujours et encore plus communicante, elle le sera grâce à plus de
fonctionnalités et plus de créativité permettant de mieux y vivre
concrètement mais aussi de s’y épanouir et pourquoi pas de s’y évader.
Florence Berthier
Après
des études d’Histoire, elle bifurque vers le journalisme et se pique de
publicité, de créativité, de marketing et de conseil média chez CB
News. Chez INfluencia pas de pré carré, mais de la diversité et du
décryptage encore et toujours. Son idéal.Twitter : @Berthierflo
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