mercredi 31 août 2016

Capture d'écran: http://www.ladn.eu

Le procès Megaupload à voir sur le Net

Introduction
Quand Kim Dotcom jubile, il le fait sur Twitter : « Judge has granted live streaming ! Success  ! » Son procès sera effectivement en partie diffusé sur le Web.
Kim Schmitz alias Kim Dotcom, Kimble ou Kim Tim Jim Vestor est le célèbre propriétaire de feu Megaupload un site d’hébergement de fichiers en un clic où les internautes stockaient et partageaient des images, et des vidéos… sans se soucier de copyrights et autres droits d’auteurs. A l’époque, il n’était pas le seul… mais il était l’un des plus gros (72e site le plus visité d’Internet). En 2012, quand le site annonce qu’on pourra bientôt partager des fichiers son, la justice américaine frappe… fort. Le matin du vendredi 20 janvier 2012, Kim Dotcom et trois autres dirigeants du site (Finn Batato, Mathias Ortmann, Bram van der Kolk), sont arrêtés. L’unité antiterroriste néo-zélandaise, deux hélicoptères et quatre autobus comprenant 76 policiers sont déployés pour interpeller et perquisitionner le domicile de Kim Dotcom.

Depuis, on attend le procès qui se perd dans de nébuleuses arguties juridiques. Celles-ci ne parviennent toutefois pas à calmer les ardeurs du mégalomane entrepreneur germano-finlandais devenu citoyen néo-zélandais. Bien que menacés par des peines pouvant le mener à 60 ans de réclusion, celui-ci continue de proclamer vouloir relancer son site.

I’m not a pirate. I’m an innovator.


Kim Dotcom
Pour l’instant, les débats n’abordent pas le fond du sujet. Inculpés pour associations de malfaiteurs en vue d’activité économique illégale, de contrefaçon de copyright et de blanchiment d’argent, les anciens dirigeants sont accusés d’avoir tiré de leur activité 175 millions de dollars de profit et causé des centaines de milliards de dollars de pertes aux ayants droit des œuvres piratées. Dotcom récuse ces accusations et dénonce l’acharnement des autorités américaines.

De son côté, la justice américaine souhaite avant toute chose obtenir que le procès ait lieu sur le sol américain. Un premier verdict avait autorisé cette extradition mais Kim Dotcom a fait appel de cette décision. Le 29 août, lors de la première audience, il a exigé la retransmission des audiences sur le Web pour prendre les internautes “à témoin”. Ron Mansfield, son avocat, justifiait cette requête par “l’intérêt public et international sans précédent” de l’affaire.

Contre toute attente, le juge a accédé à cette demande.

La diffusion se fera donc mais en différé afin de permettre au tribunal de la suspendre et les vidéos devront par ailleurs être retirées d’internet à la fin du procès.
Bref. Si on ne sait pas dans quelle mesure la justice entrera dans le coeur des vrais débats, si on n’est pas certain qu’elle puisse jamais le faire, on peut être sûr que le spectacle sera assuré… Et la chose aura l’avantage de mettre tout le monde d’accord : Kim Dotcom qui adore montrer son body – les internautes qui adorent regarder des vidéos un peu sulfureuses – et les autorités américaines qui veulent surtout faire passer un message : le piratage, c’est mal…

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