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Le procès Megaupload à voir sur le Net
Introduction
Quand Kim Dotcom
jubile, il le fait sur Twitter : « Judge has granted live streaming !
Success ! » Son procès sera effectivement en partie diffusé sur le Web.
Kim
Schmitz alias Kim Dotcom, Kimble ou Kim Tim Jim Vestor est le célèbre
propriétaire de feu Megaupload un site d’hébergement de fichiers en un
clic où les internautes stockaient et partageaient des images, et des
vidéos… sans se soucier de copyrights et autres droits d’auteurs. A
l’époque, il n’était pas le seul… mais il était l’un des plus gros (72e site
le plus visité d’Internet). En 2012, quand le site annonce qu’on pourra
bientôt partager des fichiers son, la justice américaine frappe… fort.
Le matin du vendredi 20 janvier 2012, Kim Dotcom et trois autres
dirigeants du site (Finn Batato, Mathias Ortmann, Bram van der Kolk),
sont arrêtés. L’unité antiterroriste néo-zélandaise, deux hélicoptères
et quatre autobus comprenant 76 policiers sont déployés pour interpeller
et perquisitionner le domicile de Kim Dotcom.
Depuis, on attend le procès qui se perd
dans de nébuleuses arguties juridiques. Celles-ci ne parviennent
toutefois pas à calmer les ardeurs du mégalomane entrepreneur
germano-finlandais devenu citoyen néo-zélandais. Bien que menacés par
des peines pouvant le mener à 60 ans de réclusion, celui-ci continue de
proclamer vouloir relancer son site.
I’m not a pirate. I’m an innovator.
Kim Dotcom
Pour
l’instant, les débats n’abordent pas le fond du sujet. Inculpés pour
associations de malfaiteurs en vue d’activité économique illégale, de
contrefaçon de copyright et de blanchiment d’argent, les anciens
dirigeants sont accusés d’avoir tiré de leur activité 175 millions de
dollars de profit et causé des centaines de milliards de dollars de
pertes aux ayants droit des œuvres piratées. Dotcom récuse ces
accusations et dénonce l’acharnement des autorités américaines.
De son côté, la justice américaine
souhaite avant toute chose obtenir que le procès ait lieu sur le sol
américain. Un premier verdict avait autorisé cette extradition mais Kim
Dotcom a fait appel de cette décision. Le 29 août, lors de la première
audience, il a exigé la retransmission des audiences sur le Web pour
prendre les internautes “à témoin”. Ron Mansfield, son avocat,
justifiait cette requête par “l’intérêt public et international sans
précédent” de l’affaire.
Contre toute attente, le juge a accédé à cette demande.
La diffusion se fera donc mais en
différé afin de permettre au tribunal de la suspendre et les vidéos
devront par ailleurs être retirées d’internet à la fin du procès.
Bref. Si on ne sait pas dans quelle
mesure la justice entrera dans le coeur des vrais débats, si on n’est
pas certain qu’elle puisse jamais le faire, on peut être sûr que le
spectacle sera assuré… Et la chose aura l’avantage de mettre tout le
monde d’accord : Kim Dotcom qui adore montrer son body – les internautes
qui adorent regarder des vidéos un peu sulfureuses – et les autorités
américaines qui veulent surtout faire passer un message : le piratage,
c’est mal…
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