mercredi 27 décembre 2017

Le Bitcoin et les crypto-monnaies hantent les nuits des gouverneurs de Banques centrales asiatiques#gerardpocquet


Capture d'écran et source: https://www.crypto-france.com

Le Bitcoin et les crypto-monnaies hantent les nuits des gouverneurs de Banques centrales asiatiques


Cette année, les banques centrales asiatiques ont été nombreuses à chercher une réponse appropriée à l’émergence des crypto-monnaies.
Du fait de la flambée du Bitcoin et de l’intérêt grandissant des populations pour les monnaies numériques, les banques centrales asiatiques semblent avoir haussé le ton en 2017.
La région joue un rôle décisif dans l’écosystème, puisque l’on estime que 60% des volumes d’échange de crypto-monnaies émaneraient d’Asie.
Qu’il s’agisse d’Asie du Sud-Est, d’Asie centrale ou Asie de l’Est, les régulateurs sont nombreux à avoir lancé l’alerte sur les monnaies numériques, en incitant les épargnants à faire preuve d’une grande prudence avant de se tourner vers ces marchés.
Voici un petit tour d’horizon des initiatives prises cette année par certaines banques centrales asiatiques, qui cherchent une réponse adaptée pour encadrer l’engouement suscité dans le continent par les crypto-monnaies.
Notez que les traductions proposées sont approximatives.

En Chine

Pan Gongshen, le sous-gouverneur de la Banque populaire de Chine, a expliqué lors d’une conférence qui s’était tenue à Shanghai que le Bitcoin était sur le point de mourir. Celui-ci allait être anéanti par des hackers, ou enterré par les interdictions qu’allaient prononcer de nombreux gouvernements.
D’après le site sina.com, voici ce qu’il aurait déclaré :
“Si nous n’avions pas fait fermer les plateformes d’échange de Bitcoin, ni adopté des mesures répressives à l’égard des ICOs il y a plusieurs mois, si la Chine représentait encore, dans le monde, plus de 80% des échanges de Bitcoin et des levées de fonds au travers d’ICOs, qu’est-ce qui se serait produit ? Le simple fait d’y songer me terrifie”.

En inde

Comme l’a rapporté Times of India, la Banque de réserve de l’Inde (RBI) a déclaré que le gouvernement planchait sur des règles portant sur le Bitcoin et les plateformes d’échange de crypto-monnaies. Elle a récemment indiqué aux épargnants qu’ils devaient faire preuve d’une extrême prudence à l’égard de cet écosystème.
La RBI a rappelé au public qu’elle avait alerté dès la fin du mois de décembre “les utilisateurs, les détenteurs et les traders de monnaies virtuelles, notamment le Bitcoin, au sujet des risques potentiels économiques, financiers, opérationnels, légaux, mais également des risques liés à la protection des consommateurs et à la sécurité, auxquels s’exposent ceux qui interagissent avec ces monnaies virtuelles“.
Elle avait par ailleurs indiqué “n’avoir accordé aucune autorisation, à aucune société, pour mettre en place de telles combines (‘schemes’), ou pour avoir recours au Bitcoin ou à n’importe quelle autre monnaie virtuelle“.

En Indonésie

Ce mois-ci, la banque d’Indonésie a annoncé qu’elle était en train de préparer un nouveau cadre réglementaire visant à interdire toute utilisation des crypto-monnaies – aussi bien leur échange que leur maniement en tant que moyen de paiement.
Au-delà de la volonté de protéger la roupie indonésienne, le gouverneur de le l’institution, Agus Martowardojo, a indiqué qu’il s’inquiétait que ces crypto-monnaies ne soient utilisées pour financer des actes terroristes ou pour blanchir de l’argent.
En octobre dernier, M. Martowardojo avait lancé un avertissement sévère, en déclarant que le gouvernement “s’occuperait” de tous les citoyens qui utiliseraient le Bitcoin comme un moyen de paiement.

Au Japon

Le 19 décembre dernier, le ministre des Finances japonais Taro Aso a déclaré que le Bitcoin n’était pas encore “une monnaie crédible“, ajoutant qu’il comptait surveiller de près sa progression :
“Il n’existe pas de définition fixe et précise permettant de savoir si le Bitcoin est une monnaie ou non. Cette question est très complexe. Celui-ci n’a pas encore prouvé qu’il était suffisamment crédible pour pouvoir être considéré comme une monnaie. Par conséquent, ce cas doit faire l’objet d’une longue réflexion”.

En Malaisie

La Malaisie prévoit de mettre prochainement en place un cadre réglementaire autour des transactions effectuées en crypto-monnaies.
Muhammad bin Ibrahim, le gouverneur de la Bank Negara Malaysia (BNM) a révélé à la fin du mois de novembre que les régulations se concentreront sur le combat contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
“Il s’agit d’éviter que des activités criminelles et illicites ne puissent se servir du système, et d’assurer la stabilité et l’intégrité de notre système financier”.
Il avait indiqué qu’à partir de l’année prochaine, les entités qui convertiraient des crypto-monnaies en monnaies “classiques” seront considérées comme des “institutions déclarantes” soumises à la loi Anti-Money Laundering, Anti-Terrorism Financing and Proceeds of Unlawful Activities.

À Singapour

L’autorité monétaire de Singapour (MAS) a récemment alerté les épargnants, en les encourageant à “agir avec une extrême prudence” avec le Bitcoin, et à “comprendre les risques significatifs” associés aux investissements dans les crypto-monnaies.
Alors qu’elle a partagé ses craintes liées à la flambée du cours des monnaies numériques, la MAS a rappelé au public que le Bitcoin et les autres crypto-monnaies n’étaient pas reconnues par le gouvernement comme des monnaies légales. Elle a ajouté qu’elle ne pouvait garantir la sécurité de l’écosystème des monnaies numériques au sein du pays, dans la mesure où ces marchés n’étaient pas régulés.
Enfin, elle avait alerté sur les risques liés au piratage, et sur le fait que l’anonymat qui prévaut dans la plupart des transactions de crypto-monnaies pourrait favoriser la poursuite d’activités illégales :
 “Les transactions de monnaies numériques sont généralement anonymes, et elles peuvent donc être utilisées dans le cadre d’activités illégales. Si une plateforme d’échange se mettait à utiliser des crypto-monnaies à des fins illégales, elle pourrait être fermée par les forces de l’ordre. Il existe également un risque que ces plateformes soient piratées, dans la mesure où elles n’ont pas mis en place des dispositifs de sécurité suffisants”.

En Corée du Sud

La Corée du Sud ne reconnait pas non plus le Bitcoin et les crypto-monnaies comme des monnaies légales. Elle a par ailleurs récemment déclaré qu’elle pourrait imposer les gains générés au travers d’échanges de crypto-monnaies.
Les plateformes d’échange sont autorisées dans le pays, mais elles ont l’obligation de garantir la sécurité des investisseurs, et doivent faire preuve d’une grande transparence en affichant la totalité des ordres passés par les traders.
Choe Heung-sik, le gouverneur du Financial Supervisory Service (FSS) sud-coréen, a déclaré qu’il ne reconnaissait pas les crypto-monnaies comme des alternatives à la monnaie nationale.
Voici ce qu’il a affirmé :
“Tout ce que nous pouvons faire, c’est avertir le public, dans la mesure où nous ne pensons pas que les monnaies virtuelles constituent véritablement des monnaies. Par conséquent, nous ne pouvons pas, pour le moment, mettre en place un cadre réglementaire autour de celles-ci”.
Référence : Cryptovest, BusinessTimes
Capture d'écran et source: https://www.crypto-france.com

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