mardi 29 mai 2018

Idinvest Partners et Daphni investissent dans la start-up Lunchr, concurrente de Ticket Restaurant

Capture d'écran et source:https://www.frenchweb.fr

Maxence Fabrion



Idinvest Partners et Daphni investissent dans la start-up Lunchr, concurrente de Ticket Restaurant

Le montant

La start-up montpelliéraine Lunchr, qui a décidé de se positionner sur le marché très fermé des titres-restaurant, a bouclé un tour de table de 11 millions d’euros auprès d’Idinvest Partners et de Daphni, le fonds de Marie Ekeland. Ce dernier avait déjà injecté 2,5 millions d’euros dans la société en janvier 2017 pour contribuer au lancement de la société.

Le marché 

Lancée début 2017 par Loïc Soubeyrand, co-fondateur de Teads, cette jeune pousse, connue au départ comme une application de commande repas, a révélé sa véritable ambition en début d’année : réinventer le titre-restaurant au profit des collaborateurs et des employeurs. Ce coup de bluff orchestré par Loïc Soubeyrand visait à préparer dans les meilleures conditions le lancement du projet réel de Lunchr, de manière à débarquer au moment idéal sur un marché oligopolistique, dominé par des géants comme Edenred (Ticket Restaurant), Sodexo, Natixis ou encore le groupe Up, avec sa solution Chèque Déjeuner.
Opérationnelle sous sa forme actuelle depuis le 1er février, la jeune pousse veut faire gagner du temps et de l’argent aux salariés lors de leur pause déjeuner, tout en offrant plus de simplicité aux employeurs pour assurer la gestion de cet avantage en nature. Pour cela, Lunchr a mis au point une carte à disposition de chaque employé, compatible dans plus de 180 000 restaurants, boulangeries et supermarchés français du réseau MasterCard.
La start-up a également conçu une application, disponible sur Web, iOS et Android, qui offre plusieurs avantages aux collaborateurs. En effet, en plus de permettre aux employés de gérer leur solde et leur carte titre-restaurant sur une interface épurée, de la même manière qu’une néobanque, Lunchr leur offre également la possibilité de commander leurs déjeuners (à venir chercher au restaurant ou à consommer à table) dans le restaurant de leur choix proposé sur l’application. Les employés peuvent ainsi commander en équipe, tout en payant séparément avec leurs propres titres-restaurant, pour bénéficier de réductions pouvant atteindre jusqu’à 30% à partir de 6 personnes.
Pour l’employeur, la carte titre-restaurant de Lunchr est un gage de sécurité. Et pour cause, les dépenses avec celle-ci sont bloquées le dimanche et les jours fériés (sauf dérogation) et les achats avec les produits non-alimentaires sont automatiquement bloqués, ce qui permet à l’employeur d’être certain que ses salariés ne se livrent pas à des abus avec la carte titre-restaurant. Pour chaque recharge de la carte par employé, l’employeur doit simplement s’acquitter d’un euro maximum. 19 euros par jour peuvent peuvent être crédités sur la carte. Selon Lunchr, plus de 600 entreprises ont adopté sa solution en moins de quatre mois.

Les objectifs

Ce nouveau tour de table doit permettre à la start-up montpelliéraine de tripler ses effectifs avant la fin de l’année, pour passer de 20 à 60 collaborateurs, avant de dépasser la barre des 100 employés en 2019. «Notre objectif est de faire bénéficier nos innovations au plus grand nombre d’employeurs et de dépasser la barre des 100 000 employés utilisant Lunchr dans quelques mois seulement», indique Loïc Soubeyrand, fondateur et CEO de Lunchr.
Retrouvez l’interview de Loïc Soubeyrand, fondateur et CEO de Lunchr, réalisée par FrenchWeb en janvier 2018 :

Lunchr : les données clés

Fondateur : Loïc Soubeyrand
Création : 2016
Siège social : Montpellier
Activité : carte titre-restaurant
Financement : 11 millions d’euros en mai 2018

Tags

Maxence Fabrion

Journaliste chez Adsvark Media / FrenchWeb - We Love Entrepreneurs

lundi 28 mai 2018

Amazon mène un tour de table de 12 millions de dollars dans l’AssurTech indienne Acko#gerardpocquet#amazon#acko#JonathanWeiss/Shutterstock#https://www.frenchweb.fr

Capture d'écran et source:https://www.frenchweb.fr

Innocentia Agbe



Amazon mène un tour de table de 12 millions de dollars dans l’AssurTech indienne Acko

Amazon continue à investir en Inde. Le géant américain a mené un tour de table de 12 millions de dollars en faveur de l’AssurTech indienne Acko. En avril, la firme de Seattle avait également investi dans la plateforme de prêts indienne Capital Float.
Ashish Dhawan, le fondateur du fonds d’investissement ChrysCapital, et Catamaran Ventures, un ancien investisseur, ont également participé au tour de table. Au total, Acko a levé 42 millions de dollars depuis sa création en 2016.

Focus sur l’économie d’Internet

Acko est une entreprise d’assurance 100 % numérique. Dès sa création, elle semblait promise à un bel avenir. En effet, la société créée par Varun Dua, également co-fondateur du site de comparaisons d’assurance indien Coverfox, était parvenue à lever 30 millions de dollars avant même de posséder la licence qui l’autorisait à vendre des produits d’assurance.
Depuis, Acko a fait du chemin dans une industrie estimée à 10 milliards de dollars et profite de la croissance de l’accès à Internet dans le pays pour démocratiser l’accès à une couverture. Aujourd’hui, Acko propose des couvertures classiques comme l’assurance automobile mais s’intéresse aussi plus particulièrement à l’économie d’Internet. C’est cette partie qui a attiré Amazon comme l’explique Varun Dua, le co-fondateur d’Acko, à TechCrunch.
Pour la partie « économie d’Internet », Acko vise pour l’instant les site d’e-commerce, mais également les compagnies de VTC et les produits des sites de voyages. En avril, la start-up a déjà lancé un produit d’assurance destiné aux passagers de la compagnie de VTC Ola, concurrente d’Uber. Ces derniers sont par exemple couverts en cas d’accident mineur ou s’ils ratent leur vol à cause de la circulation. Pour Amazon, un premier partenariat devrait concerner la protection autour des gadgets proposés par le site, mais rien n’a encore était signé a confié Varun Dua à TechCrunch. Selon ce dernier, un tel partenariat ne l’empêcherait pas de pouvoir également travailler avec d’autres acteurs du secteur, à l’instar de Flipkart, la principale plateforme d’e-commerce indienne.

Tags

Innocentia Agbe

Journaliste @FrenchWeb.fr et @LeJournaldesRH Merci d'adresser vos communiqués de presse et informations à redaction@frenchweb.fr

jeudi 24 mai 2018

Notilo Plus lève 1,9 million d’euros pour lancer son drone sous-marin autonome#gerardpocquet#NotiloPlus#https://www.frenchweb.fr



Capture d'écran et source: https://www.frenchweb.fr

Maxence Fabrion


Notilo Plus lève 1,9 million d’euros pour lancer son drone sous-marin autonome


Le montant

La start-up grenobloise Notilo Plus, qui a conçu un drone sous-marin autonome, a bouclé un tour de table de 1,9 million d’euros auprès du Fonds Ambition Amorçage Angels (F3A), géré par Bpifrance dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir doté de 57 milliards d’euros, du fonds de co-investissement régional PACA Investissement, géré par Turenne Capital, et de Provence Business Angels (PBA), un réseau qui fédère plus de 80 business angels. En juillet 2017, la société avait levé 800 000 euros.

Le marché

Fondée en 2016 par Nicolas Gambini et Benjamin Valtin, Notilos Plus se revendique comme la première entreprise à proposer un drone sous-marin grand public. Baptisé «iBubble», celui-ci s’adresse aux plongeurs pour leur permettre de filmer leurs performances en eaux profondes dans les meilleures conditions.
Grâce à sa technologie brevetée de localisation sous-marine, l’engin fonctionne de manière autonome pour géolocaliser et ainsi suivre le plongeur afin de le filmer en permanence. Au cours de sa plongée, le plongeur peut donner des indications au drone via son bracelet connecté pour sélectionner les différents angles de vue. iBubble peut descendre jusqu’à 60 mètres de profondeur et sa batterie lui permettre d’atteindre une heure d’autonomie.
Disponible en pré-commande, le drone sous-marin est actuellement proposé à partir de 3 099 euros, au lieu de 3 799 euros. Les premières livraisons sont prévues pour septembre prochain.

Les objectifs 

Ce tour de table doit permettre à la start-up grenobloise de passer à la vitesse supérieure en passant à la phase d’industrialisation. «Ce tour de table va nous permettre d’industrialiser notre première plateforme drone, de lancer nos produits B2C et B2B et de poursuivre nos efforts de recherche et développement», indique Nicolas Gambini, co-fondateur et CEO de Notilo Plus.
En parallèle, Notilo Plus entend étendre son rayonnement international. «Grâce à cette nouvelle levée de fonds, nous pouvons désormais accélérer notre déploiement commercial à l’international et accroître la notoriété de la marque à travers le monde», complète Benjamin Valtin, co-fondateur et CMO de Notilo Plus. Par ailleurs, la société va réorganiser son déploiement géographique en France. Notilos Plus va ainsi ainsi transférer son siège en région PACA et ouvrir deux antennes, qui seront situées en Rhône-Alpes et Grand Est.

Notilo Plus : les données clés

Fondateurs : Nicolas Gambini et Benjamin Valtin
Création : 2016
Siège social : Grenoble
Activité : drone sous-marin autonome
Financement : 1,9 million d’euros en mai 2018

Tags

Maxence Fabrion

Journaliste chez Adsvark Media / FrenchWeb - We Love Entrepreneurs

Uber réduit sa perte de moitié au premier trimestre#gerardpocquet#https://www.frenchweb.fr#Shutterstock.


Capture et source: https://www.frenchweb.fr

Innocentia Agbe


Uber réduit sa perte de moitié au premier trimestre


Uber se redresse. La compagnie de VTC a annoncé ce mercredi avoir considérablement réduit sa perte au premier trimestre et sa volonté d’émettre de nouveaux titres, portant ainsi sa valorisation à 62 milliards de dollars.
Sur les trois premiers mois de l’année, la perte d’Uber s’est ainsi résorbée pour atteindre 577 millions de dollars contre 822 millions sur la même période l’année dernière et 741 millions au dernier trimestre 2017.
La perte exprimée en EBITDA (avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) a elle été réduite de près de la moitié pour atteindre 304 millions de dollars contre 597 millions à la même période de l’année dernière. Ces chiffres ne prennent pas en compte le gain exceptionnel de 3 milliards de dollars enregistré par l’entreprise à la suite de la vente de ses activités à Grab en Asie du Sud-Est et de sa fusion avec Yandex.Taxi en Russie.

Une valorisation qui passe de 48 à 62 milliards de dollars

La compagnie dirigée par Dara Khosrowshahi depuis septembre 2017 a réalisé un chiffre d’affaires de 2,5 milliards de dollars au premier trimestre, soit une hausse de 67 % par rapport à l’année dernière. Sur la même période, le produit des courses a lui bondi de 55 % pour atteindre 11,3 milliards de dollars.
L’entreprise a également annoncé qu’elle allait organiser une vente de titres de ses employés et de ses actionnaires existants, dont le montant devrait être compris entre 400 millions et 600 millions de dollars. Cette vente devrait avoir lieu auprès de Coatue Management, un nouvel actionnaire et d’investisseurs déjà présents à son capital, Altimeter et TPG, au prix de 40 dollars d’unité. Cela valoriserait ainsi l’entreprise à 62 milliards de dollars. Elle avait été évaluée à 48 milliards en décembre lors de la prise de participation de 15 % du groupe japonais Softbank.

Uber prévoit de « réinvestir encore plus agressivement toute sur-performance »

Pour l’avenir, Uber prévoit de continuer à investir massivement. « Vu l’ampleur des opportunités et notre objectif de faire d’Uber une véritable plate-forme de mobilité, nous prévoyons de réinvestir encore plus agressivement toute sur-performance, aussi bien dans notre cœur de métier que dans de grands paris au niveau mondial comme Uber Eats », a déclaré Dara Khosrowshahi comme le rapporte TechCrunch. En tout cas, l’entreprise semble avoir bien résisté à une année compliquée entachée par différents scandales comme les accusations d’harcèlement sexuel au sein de l’entreprise ou encore le piratage des données personnelles des utilisateurs d’Uber.

Tags

Innocentia Agbe

Journaliste @FrenchWeb.fr et @LeJournaldesRH Merci d'adresser vos communiqués de presse et informations à redaction@frenchweb.fr

mardi 22 mai 2018

Adobe débourse 1,68 milliard de dollars pour s’offrir Magento Commerce#gerardpocquet#https://www.frenchweb.fr#Shutterstock.

Capture d'écran et source:https://www.frenchweb.fr

Maxence Fabrion



Adobe débourse 1,68 milliard de dollars pour s’offrir Magento Commerce

Il s’agit de la plus grosse acquisition d’Adobe depuis près d’une décennie. L’éditeur de logiciels de création et de gestion de données a annoncé le rachat de la société californienne Magento Commerce, qui propose des solutions pour créer et gérer des sites e-commerce. Le montant de l’opération, qui devrait être finalisée au cours du troisième trimestre de l’exercice fiscal 2018 d’Adobe, s’élève à 1,68 milliard de dollars. Auparavant, le fonds d’investissement britannique Permira avait racheté Magento Commerce à eBay en 2015. En parallèle de cette acquisition, Adobe a annoncé son intention de racheter jusqu’à 8 milliards de dollars de ses actions d’ici la fin de l’exercice fiscal 2021.
Fondée en 2008 par Roy Rubin et Yoav Kutner, Magento Commerce propose aux marques et aux commerçants des outils B2B et B2C pour assurer la conception et la gestion de sites marchands. Les solutions de la société américaine permettent ainsi de gérer les ventes en ligne, les expéditions et le retours des marchandises, et d’offrir une meilleure visibilité aux commerçants en diffusant des publicités sur les réseaux sociaux. Parmi ses clients, l’entreprise compte notamment Burger King et Coca-Cola.

Relancer la branche Experience Cloud 

Ce rachat doit permettre à Adobe de doper l’activité de son écosystème Experience Cloud, qui permet à ses clients de piloter leurs opérations marketing et de gérer leurs données. Cette branche génère moins de revenus et se développe plus lentement que son activité de logiciels créatifs comme Photoshop. Adobe mise ainsi sur Magento Commerce pour enrichir son offre et parvenir à diversifier son activité, en mettant l’accent sur le marketing digital et désormais le commerce en ligne.
En se renforçant sur ce marché, Adobe espère gagner du terrain avec des mastodontes, comme SAP, Oracle et Salesforce, ou encore des acteurs comme le Canadien Shopify et le Français PrestaShop, positionnés exactement sur le même segment que Megento Commerce.

Tags

Maxence Fabrion

Journaliste chez Adsvark Media / FrenchWeb - We Love Entrepreneurs

vendredi 18 mai 2018

GAIA Design, la start-up du Français Philippe Cahuzac, lève 15 millions de dollars pour partir à la conquête du Mexique#gerardpocquet#https://www.frenchweb.fr


Capture et source: https://www.frenchweb.fr

GAIA Design, la start-up du Français Philippe Cahuzac, lève 15 millions de dollars pour partir à la conquête du Mexique https://www.frenchweb.fr


Le montant

La start-up mexicaine GAIA Design, qui développe une marketplace de meubles design, a bouclé un tour de table de 15 millions de dollars mené par Rise Capital. Variv Capital, French Partners, plateforme de co-investissement dédiée aux start-up fondées par des Français à l’international, et Fabrice Grinda, co-fondateur d’Aucland, qui a été l’un des principaux sites web d’enchères en ligne en Europe, et business angel (Alibaba, Airbnb, Palantir…), ont également participé à l’opération.

Le marché

Fondée en octobre 2014 par le Français Philippe Cahuzac, ainsi que l’Italien Raffaello Starace et le Néerlandais Hassan Yassine, GAIA Design, en référence à la déesse grecque de la terre, vend des meubles design à des prix accessibles à travers sa marketplace et ses boutiques au Mexique. Lancée à l’origine comme un acteur e-commerce, la société a développé une offre multicanale en ouvrant 5 boutiques à Mexico. Ces dernières permettent de compléter l’expérience en ligne, mais aussi d’attirer de nouveaux consommateurs. Le marché local de l’ameublement design bon marché est conséquent dans la mesure où le Mexique compte plus de 127 millions d’habitants.
Née il y a un peu plus de trois ans à une période où l’offre online et offline était encore peu développée au Mexique, GAIA Design conçoit et produit ses meubles directement auprès des fabricants mexicains sans passer par des intermédiaires, ce qui permet à la société de réduire ses coûts pour proposer des meubles contemporains de qualité à des prix abordables. L’entreprise possède également ses propres camions de livraison pour gagner en fiabilité et proposer un service personnalisé. «Nous voulons offrir une expérience urbaine, rapide et pratique au consommateur mexicain moderne», explique Philippe Cahuzac, co-fondateur et CEO de GAIA Design, qui précise que plus de 50% de la population mexicaine aura bientôt entre 25 et 45 ans, une période propice à l’achat de meubles en raison de moments forts de vie (mariage, naissance d’un enfant, déménagement…).

Les objectifs 

En s’appuyant sur ce financement, GAIA Design prévoit de développer ses canaux de distribution en ligne et d’ouvrir de nouvelles boutiques dans d’autres grandes villes du Mexique. Ce tour de table doit également permettre à la société d’améliorer sa logistique ainsi que son application mobile.

GAIA Design : les données clés

Fondateurs : Philippe Cahuzac, Raffaello Starace et Hassan Yassine
Création : 2014
Siège social : Mexico
Activité : vente de meubles design bon marché
Financement : 15 millions de dollars en mai 2018

mardi 15 mai 2018

Des déchets organiques recyclés en parfum, le luxe suprême ?#gerardpocquet#http://www.influencia.net/fr

Image actu
Capture d'écran et source: Florence Berthier Twitter : @Berthierflo http://www.influencia.net/fr


Parce que les déchets qui nous condamnent peuvent aussi nous sauver, quel que soit l’univers. Une maison de parfums et une agence de publicité s’allient pour le futur lancement d’une fragrance. Démontrant qu’être éco-responsable et solidaire se conjuguent parfaitement avec créativité. En attendant de découvrir ses effluves, une vidéo teaser très réaliste titille nos consciences.


Des déchets organiques recyclés en parfum, le luxe suprême ?


Publié le 02/04/2018

C’est un simple teaser de 50 secondes, mais cette vidéo (réalisatrice : Inès Dieleman, Production : H&O), aux magnifiques photos et à la bande son délicieuse (compositeur : Nicolas Schindler/TooYoung Music) en dépit de leur sujet, interpelle à la perfection. Non seulement parce qu’elle montre des déchets organiques peu ragoûtants et leurs vers bien gras et répugnants mais grâce auxquels de belles fleurs peuvent pousser, mais aussi parce qu’évoquant des odeurs forcément peu agréables, il promet toutefois des effluves envoutantes. Car de ce compost, fait à partir de détritus de l’industrie de la parfumerie, devrait naître, à l’automne prochain, un nouveau parfum au nom tout aussi inattendu et saisissant : I am Trash, les Fleurs du déchet. Apportant de l’eau au moulin du bon vieil adage plein de bon sens : « rien ne se perd, tout se transforme ».

Volontairement provocateur son intitulé -bel et bien porteur d’un message engagé, solidaire, éco-responsable- n’est qu’à moitié une surprise quand on sait qu’au-dessus du berceau de cette future fragrance, il y a Etat Libre d'Orange. Une maison de parfums française fondée en 2006 par Etienne de Swardt et qui « s'est forgée dans l'audace et la qualité à travers des collaborations aux partis-pris créatifs inattendus ». L’originalité irrévérencieuse de ses senteurs se retrouvant régulièrement dans les noms sulfureux de ses créations tels que « Putain des Palaces », « Fat Electrician » ou « Attaquer le soleil ». Avec cette future fragrance l’ambition du fondateur d’Etat Libre d’Orange est claire : « concevoir un parfum qui redonne du sens aux déchets et autres résidus de l'industrie du parfum et dire à tous, plus vite, plus fort, que du miasme peut rejaillir le beau et le bon. Nos déchets ont encore plein de sens à redistiller ».


S'engager pour engager ses consommateurs


Une initiative menée avec l’agence, Ogilvy Paris qui s’engage ainsi dans la voix d’autres agences qui se diversifient en co-créant ou en imaginant des produits avec des marques comme Buzzmann. Mais cette fois-ci, avec une dimension supplémentaire en plus de celle du divertissement, puisque les deux acteurs ont allié leur expertise luxe pour démontrer que les déchets qui nous condamnent peuvent aussi nous sauver. Comme le souligne Emmanuel Ferry, Managing Director-Head of Branding & Advertising chez Ogilvy Paris : « Les déchets ne sont généralement pas perçus comme de belles choses mais « I am Trash, Les fleurs du déchet », rend hommage à la beauté de ce que des éléments déjà usagés peuvent révéler. L’extraordinaire peut naître des rebuts ». Et quoi de mieux en qualité de consommateurs que d’être dans l’air du temps avec une fragrance qui titille utilement et agréablement nos consciences. S'offrant ainsi le luxe d'être futiles certes mais aussi engagés. Hâte de déboucher ce flacon et de constater que le ramage se rapporte au plumage, comme promis.