vendredi 2 décembre 2016

Beauty Clash vs. Beauty Slash

CAPTURE D'ÉCRAN: http://www.ladn.eu

Beauty Clash vs. Beauty Slash

http://www.ladn.eu

Introduction
L’âge d’une femme influe-t-il son rapport à la beauté et aux marques ? Des résultats tout en nuance dans cette étude menée par L’Express Style et KR Media.
Dans un contexte marché ultra-compétitif où convaincre les millennials et la génération Z est devenu un enjeu majeur pour les marques, l’Express Styles et l’agence KR Media ont souhaité, au travers d’une étude commune sur les femmes et la beauté, identifier et évaluer les nouveaux rapports à la beauté et aux marques impulsés par les plus jeunes… mais aussi comprendre comment celles-ci peuvent avoir un impact sur leurs aînées.

Les enseignements principaux de cette étude:

(En)Jeux. Génération selfie VS. reste du monde

S’il y a une rupture générationnelle nette à retenir, c’est celle-ci. Les 16-24 ans appréhendent la beauté dans une démarche quasi-artistique et égotique, et revendiquent la pleine maîtrise de tous les moyens d’expression de la beauté (du nail art ludique à la coloration audacieuse). Derrière ce jeu permanent, l’enjeu plus fort du PERSONAL BRANDING, où « la beauté, c’est se démarquer des autres » – Ind. 146

Féminité. Nouvelle(s) définition(s)

Pour toutes, c’est la fin de la femme fatale comme icône de référence. Elles n’aspirent pas tant à être sublimes qu’à savoir se sublimer et plébiscitent un idéal de charme plus que de conquête. Etre féminine, à tout âge, c’est savoir RÉVÉLER SA MAGIE UNIQUE… Ce petit quelque chose qui donne envie aux autres de vous aborder. « La beauté, c’est l’harmonie du corps et de l’esprit, un rayonnement naturel » C., 51 ans.

Tendances. L'appel à la nature

Pour près de 7 femmes sur 10, la beauté c’est d’abord RESTER NATURELLE. Une aspiration qui s’installe comme un véritable phénomène de société et se traduit à deux niveaux : – Des tendances émergentes, qui séduisent quel que soit l’âge mais encore portées par les plus jeunes : le RADICAL NUDE (ne plus porter de parfum et ne presque plus se maquiller) et le DIY, qui combine naturalité et convivialité. – Des tendances fortes : le « NO » (sans parabène, sans sulfate, non testé sur les animaux…) et le « ALL », avec un rapport à la beauté holistique qui se confirme auprès de toutes les générations.

Âge. Attitude agefluid & Apparence ageless

Dès 25 ans, avec l’entrée dans la vie active et une conscience plus forte, plus tôt, de ses beauty enemies (soleil, stress, fatigue, pollution…), les femmes sont dans une logique de réévaluation permanente de leur capital beauté. Une ATTITUDE AGEFLUID caractéristique des trentenaires comme des quadras. Ensuite, c’est le CLASH. Exit la fluidité, on entre en résistance et on envisage la médecine esthétique pour une APPARENCE AGELESS. Ainsi, 1 femme sur 5, après 50 ans, y a ou y aura recours pour lutter contre le vieillissement.

Mix. L'exigence augmentée

CÔTÉ PRODUIT, la fidélité aux marques et aux produits n’est pas là où on l’attend. Ainsi, les 16-24 ans déclarent davantage que leurs aînées, avoir leurs produits fétiches et ne jamais en changer. A contrario, l’envie de nouveautés progresse avec l’âge (34% des 50 ans et plus aiment tester régulièrement de nouveaux produits ; +8 pts vs. les 16-24 ans), avec des femmes prêtes à payer pour L’INNOVATION.

Influences. TIP for Teach & Inspire + Play

Les femmes croisent l’information et raisonnent en termes de croyance et bénéfices. Elles exigent des experts-inspirants, capables de leur apprendre de nouvelles techniques [TEACH], de leur faire découvrir des nouveautés et les inscrire dans une époque [INSPIRE], de les aider aussi à se projeter et à désacraliser la beauté [PLAY]. C’est la fin du clivage print/digital, T.I.P. is the new way…
Conclusion
Parce que la beauté est un secteur à part, avec des implications individuelles et même intimes, aucune tendance forte n’a véritablement de frontière d’âge. Les femmes défient les typologies, s’affranchissent des classements, et l’on observe des nuances plus que des différences entre les plus jeunes et cette nouvelle GÉNÉRATION AGEFLUID… qui ose même mettre fin au clivage print/digital.

Fitbit en passe d’attacher Pebble à son poignet


Fitbit en passe d’attacher Pebble à son poignet

http://www.frenchweb.fr

Par | le 1 décembre 2016 | 
  • La société Fitbit, spécialisée dans la conception et la vente de bracelets connectés, pourrait débourser entre 34 et 40 millions de dollars pour racheter Pebble.
     
  • Pebble fabrique des montres connectées qui se distinguent de la concurrence par une autonomie d’une semaine.
     
  • Confrontée à des difficultés financières, Pebble avait annoncé une coupe de 25% de ses effectifs en mars dernier.
 
La start-up américaine Fitbit, spécialisée dans la conception et la vente de bracelets connectés, serait sur le point de mettre la main sur son concurrent Pebble, selon une information rapportée par le site The Information. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé. Toutefois, selon une source proche du dossier citée par TechCrunch, Fitbit pourrait débourser entre 34 et 40 millions de dollars dans le cadre de cette opération.
La marque et la gamme de produits Pebble pourraient disparaître dans la mesure où Fitbit ne s’intéresserait uniquement qu’à la propriété intellectuelle et aux actifs de Pebble. En 2015, Fitbit avait fait son entrée en Bourse, levant au passage 732 millions de dollars. Cette opération avait permis à la start-up lancée par Eric Friedman et James Park en 2007 d'atteindre une valorisation de plus de 4 milliards de dollars.
Fondée en 2009 par Eric Migicovsky, Pebble fabrique des montres connectées qui se distinguent de la concurrence par une autonomie d’une semaine. A titre de comparaison, l’Apple Watch possède une autonomie de 18 heures.
Le secteur intéresse les acteurs historiques de la Tech, à l'image de Nokia. Le groupe finlandais, ancien acteur de la téléphonie en pleine reconversion, a racheté la société française Withings, qui conçoit des objets connectés pour le bien-être, pour 170 millions d'euros, en avril dernier.

Une offre de rachat de 740 millions de dollars refusée par Pebble

Pebble avait été projetée sur le devant de la scène en 2012 avec le succès retentissant de sa campagne Kickstarter. L’entreprise avait récolté plus de 10 millions de dollars alors que l’objectif initial était d’obtenir 100 000 dollars. Toutefois, l’euphorie a été de courte durée en raison de l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché des bracelets connectés, notamment Apple, avec sa montre connectée commercialisée depuis avril 2015, ou encore Xiaomi.
Confrontée à des difficultés financières, Pebble avait annoncé une coupe de 25% de ses effectifs en mars dernier. Depuis plusieurs mois, le fabricant avait également affirmé être à la recherche d’un repreneur. Selon TechCrunch, Citizen était intéressé pour racheter Pebble pour 740 millions de dollars en 2015, tout comme Intel, qui avait fait une offre de 70 millions de dollars. Finalement, Eric Migicovsky, CEO de Pebble, aurait refusé les deux offres. La situation de l’entreprise rappelle celle de Jawbone, autre acteur américain des bracelets connectés, qui serait proche du crash financier
Lire aussi : Fitbit réussit son entrée à Wall Street et se prépare au match des bracelets connectés
Maxence Fabrion

Maxence Fabrion

Journaliste chez Adsvark Media / FrenchWeb - We Love Entrepreneurs
Maxence Fabrion
Maxence Fabrion

Relancer une marque ancienne: bonne idée mais attention aux pièges d’ordre juridique!


Le projet de relancer des marques endormies ou tout simplement disparues en les remettant au goût du jour tout en flattant la mémoire collective des consommateurs qui connaissent ces marques depuis longtemps est une idée qui séduit de plus en plus d’entrepreneurs.
Ces derniers y voient la possibilité de démarrer une activité en s’appuyant sur l’histoire d’une marque ancienne fortement ancrée dans les mémoires. Or, une marque ayant une histoire se vend mieux et parle plus facilement aux consommateurs qu’une jeune marque sans identité propre.
Sur le papier, cette idée est séduisante mais il faut prendre gare à ne pas nuire aux droits de tiers sur lesdites marques ou encore à négocier habilement un rachat de ces marques auprès de leur titulaire.
Avant de se lancer dans une telle aventure entrepreneuriale, il convient naturellement d’identifier la marque à relancer et s’assurer de sa disponibilité d’un point de vue juridique.
En effet, ce n’est pas parce que la marque n’est plus exploitée en tant que telle ou qu’elle semble endormie qu’elle est librement accessible à tout un chacun. Le plus souvent d’ailleurs, cette marque est encore enregistrée et peut continuer à produire des effets.
Si tel est le cas, il convient alors de négocier habilement avec le titulaire de la marque concernée.
Dans ces circonstances, deux alternatives: soit le titulaire accepte de céder la marque pour une somme négociée entre les parties, soit le titulaire ne souhaite pas vendre et c’est naturellement la seconde alternative qui pose des difficultés.
En effet, si le titulaire ne souhaite pas vendre, entreprendre d’exploiter cette marque revient éventuellement à agir en violation des droits d’un tiers.
En pareille condition, l’exploitation de la marque concernée joue alors un rôle important. En effet, en droit des marques, la notion d’exploitation conditionne le maintien des droits acquis depuis l’enregistrement. Pour rappel, en France et dans l’Union européenne, les droits sur une marque naissent à compter de son enregistrement auprès d’un office de la propriété industrielle compétent.
Ainsi, toute personne propriétaire d’une marque dispose sur celle-ci d’un monopole d’exploitation lui permettant notamment d’interdire tout usage non autorisé. Toutefois, ce monopole est conditionné à l’exploitation de ladite marque sur un marché. Cela permet d’éviter que des personnes s’arrogent des monopoles de façon illimitée dans le temps alors même qu’ils n’exploitent pas et empêchent ainsi des tiers d’utiliser les marques concernées.
Ce critère de l’exploitation doit donc être pris en compte pour déterminer si le titulaire d’une marque enregistrée est susceptible de perdre ses droits pour non-exploitation.
En droit, le Code de la propriété intellectuelle prévoit ainsi que le propriétaire d’une marque encourt la déchéance de ses droits sur celle-ci s’il n’en a pas fait un usage sérieux pendant une période ininterrompue de cinq ans.
En clair, une marque qui ne serait pas exploitée pendant une période ininterrompue de cinq ans est une marque susceptible de faire perdre à son propriétaire ses droits sur celle-ci.
Si tel est le cas, c’est devant le Tribunal de grande instance qu’il faudra se tourner en introduisant une action en déchéance afin de voir juger que le propriétaire de la marque concernée a perdu ses droits sur la marque. A noter que seules les marques françaises sont soumises à une procédure de déchéance devant un tribunal. Au niveau européen, c’est devant l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle qu’il faudra présenter la demande en déchéance.
En tout état de cause, la personne qui introduit une action en déchéance doit être en mesure de prouver qu’elle a un intérêt à agir notamment caractérisé par un projet d’entreprise et d’exploitation de la marque concernée ou d’une marque proche.
Si l’action prospère, celui qui a introduit l’action ne devient pas pour autant propriétaire de la marque en question. Il lui revient en effet de procéder à un dépôt en bonne et due forme auprès de l’INPI pour ce qui est des marques françaises afin de devenir propriétaire de la marque en question.
En résumé, relancer une marque ancienne ou endormie implique de se poser les bonnes questions avant de se lancer:
  • La marque est-elle enregistrée?
  • Si oui, qui est son titulaire?
  • Ce titulaire accepte-t-il de vendre?
  • Cette marque est-elle exploitée?
  • Ai-je un intérêt à engager une action en déchéance? 
 
De façon générale, il importe évidemment de toujours penser à sécuriser ses actifs de propriété intellectuelle avant de se lancer et limiter autant possible tout détournement futur desdits droits de propriété intellectuelle. L’avenir d’une jeune entreprise peut parfois en dépendre. 
  • L’expert
anthony-canivez
 
Anthony Canivez est avocat au sein du département Propriété intellectuelle du cabinet FTPA.
 
 
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