mardi 24 mai 2016

C. Catoir (Adecco) : « Le rebond du marché de l’emploi est encore modeste »

C. Catoir (Adecco) : « Le rebond du marché de l’emploi est encore modeste » 

Capture d'écran: http://www.lesechos.fr/economie-france

 Pascal Pogam

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Christophe Catoir, président du groupe Adecco France, était ce mardi 24 mai 2016 l’invité de la matinale des Echos.

Attractivité de la France, loi travail, progression du marché de l'intérim, essor de l'alternance et des CDI intérimaires. Christophe Catoir, président du groupe Adecco France depuis septembre dernier, passe au crible les différents indicateurs qui mesurent la santé du marché de l'emploi en France.

La France en manque d'attractivité

Selon une étude du cabinet EY , les projets d'investissements étrangers en France ont reculé de 2 % l'année dernière. Pour Christophe Catoir, les difficultés à réformer et les blocages qui en découlent sont de véritables handicaps pour le pays. Résultat, les sociétés étrangères préfèrent investirent en Angleterre ou en Allemagne, où le climat économique et social est plus serein. « Notre marché reste attractif, il a des atouts pour des sociétés étrangères qui souhaiteraient y investir. Malgré tout, cette communication est plutôt désastreuse sur l'image qu'on peut laisser », observe-t-il.

L'intérim, un indicateur pour mesurer la reprise

Quand l'emploi peine à repartir, le marché de l'intérim, véritable baromètre de l'état de l'économie, peut indiquer les prémices d'une reprise. Si l'année 2015 a été marquée par une progression de 4,5 %, Christophe Catoir estime que cette hausse est trop timide pour parler de véritable rebond. « Les indicateurs sont vert pâle, ce n'est pas encore du vert foncé. »

Le succès des CDI intérimaires

Pour mettre en adéquation l'offre et la demande d'emploi localement, Adecco a créé des pôles de compétences partagées et recrute des travailleurs avec le statut de CDI intérimaires. En France, Adecco a déjà signé 3 300 emplois de ce type. « C'est notre format de flexi-sécurité dans notre profession, qui consiste à recruter des personnes en CDI, à leur proposer des missions en intérim sur un bassin d'emplois et 10 % de leur temps de travail est affecté à de la formation. »

L'intégralité de la vidéo http://www.lesechos.fr

@ppogam

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Bpifrance cède 7,78% du capital d’Eiffage

Bpifrance cède 7,78% du capital d’Eiffage

Bpifrance cède 7,78% du capital d’Eiffage
Bpifrance, via Bpifrance Participations, a annoncé, vendredi 20 mai, avoir cédé 7,78% du capital d’Eiffage pour 505 millions d’euros, dont environ 1,02% ont été acquis par le groupe de BTP lui-même. Bpifrance détient désormais 5,67% du capital et environ 4,94% des droits de vote d’Eiffage.

Vie des sociétés |

Dans un communiqué, Bpifrance a annoncé la cession de 7 634 719 actions Eiffage, représentant environ 7,78% du capital du groupe de BTP pour un montant d’environ 505 millions d’euros.
Ce montant inclut l’acquisition par Eiffage de 1 000 000 d’actions pour un montant de 66 millions d’euros, soit environ 1,02% du capital de son capital.

5,67% du capital d’Eiffage détenu par Bpifrance

Bpifrance Participations détient désormais 5,67% du capital et environ 4,94% des droits de vote d’Eiffage et franchit « par conséquent à la baisse le seuil des 10% du capital et des droits de vote d’Eiffage et le seuil des 5% des droits de vote d’Eiffage », précise Bpifrance dans un communiqué.

Les actions Eiffage ont été placées au prix de 66,15 euros, un placement dirigé par Société Générale ainsi que par Bank of America Merrill Lynch et Barclays Bank PLC.

Bpifrance s’est engagé auprès des Teneurs de Livre Associés à « conserver l'intégralité de sa participation résiduelle dans Eiffage pour une période expirant 180 jours après le règlement-livraison de l'opération ».

Bertrand Finet, directeur exécutif de Bpifrance Investissement Mid & Large Cap, a déclaré : « En tant qu'actionnaire de référence du Groupe derrière les salariés, Bpifrance continuera d'apporter tout son soutien à la stratégie de développement d'Eiffage. »

Vendredi, à la Bourse de Paris vers 12h20, l'action Eiffage cédait 1,65% à 66,78 euros, après avoir déjà perdu 0,72% la veille, dans un marché en hausse de 1,06%.

R.C (Avec AFP)


Capture d'écran: http://www.batiweb.com/actualites.html


 

Quand les marques récompensent le buzz

Quand les marques récompensent le buzz

Quand les marques récompensent le buzz

La vidéo la plus partagée sur Facebook ? Une femme hilare se réjouit de s'être offert un masque de Chewbacca. Vous n’avez pas pu passer à côté. Les magasins Kohl’s non plus, et ils ont choisi de la remercier.

Si les marques ne peuvent pas contenir le buzz, elles peuvent toujours rebondir dessus. Avec plus ou moins d’adresse, les initiatives se multiplient pour entrer en contact avec ces ambassadeurs d’un genre nouveau. Ainsi, récemment, Virgin avait offert un voyage à un couple qui s’était trompé dans la réservation de son billet d’avion. La compagnie aérienne s’était retrouvée au cœur de l’actualité après que la mésaventure ait été relayée dans les médias.
La semaine dernière, vous n’avez pas pu louper l’engouement créé autour de la vidéo de Candace Payne, cette fan de Star Wars qui s’était fait un petit plaisir pour son anniversaire en achetant un masque de Chewbacca qui grogne lorsqu’il ouvre la bouche. La jeune maman avait choisi de partager son euphorie avec ses amis Facebook, via la fonction live. Loin de se douter que cette vidéo allait devenir la plus visionnée sur le réseau social, elle comptabilise aujourd’hui près de 140 000 000 de vues.


En plus d’un bon moment de rigolade, Candace Payne a permis une énorme visibilité à Kohl’s, le distributeur où elle a trouvé l’objet de son bonheur (actuellement en rupture de stock). La marque a apprécié cette publicité inopinée, et a choisi de récompenser la fidélité de sa cliente. Un représentant de Kohl’s s’est ainsi rendu au domicile de la famille Payne pour la couvrir de cadeaux Star Wars, et lui offrir un bon d’achat de 2 500€. « Nous voulons vous remercier d’être une cliente fidèle. Vous n’imaginez pas à quel point nous apprécions cela », a-t-il déclaré.
Une jolie preuve que les marques peuvent être à l’écoute de leur public ! Ici, c’est l’agence Huge qui a accompagné le retailer dans sa démarche. 



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Caroline Luscombe to join LafargeHolcim as Head of Organization and Human Resources and Jean-Jacques Gauthier to be appointed Country CEO of Algeria

Caroline Luscombe to join LafargeHolcim as Head of Organization and Human Resources and Jean-Jacques Gauthier to be appointed Country CEO of Algeria
Capture d'écran: http://www.lafargeholcim.com/

05.24.2016

LafargeHolcim announces the appointment of Caroline Luscombe as the Group’s new Head of Organization and Human Resources and member of the Executive Committee from 1 July 2016, based in Zurich. In this role Caroline will take over responsibility for Organization and Human Resources from Jean-Jacques Gauthier, Chief Integration Officer – Organization and Human Resources.
Caroline Luscombe joins LafargeHolcim from Syngenta where she has been Head of Human Resources since January 2010 and a member of the Executive Committee since 2012. Prior to joining Syngenta, Caroline held senior HR roles in the financial and healthcare businesses of the GE Group, and in the speciality chemical company, Laporte plc.
Having successfully led the integration which is now nearing completion, Jean-Jacques Gauthier will be appointed Country CEO in Algeria from September 1, 2016. Algeria is a key country for the Group offering significant growth and development opportunities. With the forthcoming completion of a new cement manufacturing plant of 2.7 million tonnes, LafargeHolcim’s total capacity in the country will reach 11 million tonnes by the end of 2016. The Group is also building a country-wide retail franchise network for construction materials. On taking up his new role, Jean-Jacques will relinquish his position on the Executive Committee.


About LafargeHolcim
With a well-balanced presence in 90 countries and a focus on cement, aggregates and concrete, LafargeHolcim (SIX Swiss Exchange, Euronext Paris: LHN) is the world leader in the building materials industry. The Group has 100,000 employees around the world and combined net sales of CHF 29.5 billion in 2015. LafargeHolcim is the industry benchmark in R&D and serves from the individual homebuilder to the largest and most complex project with the widest range of value-adding products, innovative services and comprehensive building solutions. With a commitment to drive sustainable solutions for better building and infrastructure and to contribute to a higher quality of life, the Group is best positioned to meet the challenges of increasing urbanization.

Foncière des Murs: Dividende de 1,55 €

 
Capture d'écran: http://www.foncieredesmurs.fr/
 
Foncière des Murs, filiale de Foncière des Régions, est spécialisée dans la détention de murs d’exploitation, notamment dans les secteurs de l’hôtellerie, de la santé et des commerces d’exploitation.
Elle est le principal partenaire immobilier des grands acteurs des murs d’exploitation en France et en Europe, et gère un patrimoine de 4 Md€, dont 3 Md€ détenus directement.
La stratégie de Foncière des Murs vise à privilégier les investissements dans le secteur de l’hôtellerie en Europe, tout en diversifiant ses modes d’intervention et à poursuivre l’accompagnement des locataires dans leur développement, renforçant ainsi les partenariats en place.

Dividende

  • Détachement du coupon : 21 avril 2016
  • Paiement du dividende : 25 avril 2016

Le dividende de 1,55€ se décompose entre :

  • Un montant brut de 0,5265 euros prélevé sur les bénéfices de Foncière des Murs exonérés de l'impôt sur les sociétés en application du régime SIIC. Cette partie du dividende n'est pas éligible à l'abattement de 40%. Sur cette partie du dividende (montant brut avant prélèvement) sont appliqués 2 prélèvements à la source : l’acompte d’impôt sur le revenu de 21%* (si l’actionnaire n’a pas formulé de demande de dispense) et les prélèvements sociaux au taux de 15,5%, soit un prélèvement global à la source de 36,5%.
  • Un montant brut de 1,0235 euros prélevé sur la prime d'apport, considéré comme du remboursement d'apport au sens des dispositions de l'article 112-1° du CGI. Cette partie du dividende n’est soumise à aucune fiscalité chez l’actionnaire. Elle doit, en principe, venir en diminution du prix de revient des titres.
*Le prélèvement à la source de 21% n'est plus libératoire depuis la loi de finances 2013 : les dividendes sont en effet imposés au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Ce prélèvement de 21%, opéré à titre d’acompte sur l’impôt sur le revenu, s’imputera sur l’impôt sur le revenu dû au titre de l’année de perception des dividendes. S’il excède l’impôt dû, l’excédent sera restitué. Ainsi, l’acompte acquitté en 2015 sera imputable sur l’impôt dû en 2016 à raison des revenus perçus en 2015, au barème payé en 2016.

L'entreprise de dentelle DESSEILLES ouvre son capital à des investisseurs chinois: le groupe Yongsheng

23 mai 2016 à 10h00 http://www.fusacq.com/buzz

Capture d'écran: http://www.desseilleslaces.com/
L'entreprise Desseilles ouvre son capital à de nouveaux investisseurs chinois et adopte une nouvelle stratégie digitale. Le but : développer et moderniser l’usine calaisienne, déployer la marque à l’international ainsi qu’un vaste réseau de boutiques en Chine.

Il est prévu d' implanter une unité de fabrication supplémentaire au Vietnam pour élargir la gamme sur d’autres segments de marché et conclure des accords de partenariats, de distribution et de co-branding sur l'ensemble du marché asiatique.

Afin de mieux accompagner le déploiement de cette nouvelle stratégie, Desseilles a choisi la suite de solutions digitales et mobiles archipelia™, Progiciel de Gestion Intégré, bâti autour d'un ERP (PGI) particulièrement innovant.

Nouveaux actionnaires et nouvelles technologies digitales : le fleuron de la dentelle française va habiller les chinois

L'entreprise Desseilles, fleuron français de la dentelle, n'a pas été épargnée par les difficultés liées à la mondialisation et à l'hyper-compétitivité. Elle a de plus évité de justesse le coup de grâce à l'issue d'une course d'obstacles juridiques et administratifs parfois qualifiée de "kafkaïenne" dans la presse.

Aujourd'hui, l'entreprise calaisienne Desseilles tourne vigoureusement la page en intégrant dans son capital des industriels chinois (le groupe Yongsheng), s’ouvrant ainsi une formidable opportunité de conquérir le marché asiatique et mondial.

L'idée, pour cet industriel chinois, est de pérenniser le savoir-faire unique et ancestral et non transférable des équipes Desseilles, toujours pratiqué sur des machines du XIXème siècle (les célèbres métiers leavers), pour développer et exporter le valorisant "made in France" sur des marchés où la lingerie et la haute couture ont de très belles et réelles perspectives (augmentation forte du pouvoir d’achat et adoption des modes de consommations à l’européenne).

La stratégie envisagée par le repreneur passera par :

Le développement et la modernisation de l’usine calaisienne,

le déploiement d'une marque à l’international et d’un vaste réseau de distribution en Chine,

l'implantation d'une unité de fabrication supplémentaire au Vietnam visant à élargir la gamme de Desseilles sur des produits d’entrée de gamme

la conclusion d'accords de partenariats, de distribution et de co-branding sur l'ensemble du marché asiatique.

C’est pour mieux déployer cette nouvelle stratégie que le repreneur et les dirigeants de Desseilles ont choisi d’investir dans un nouveau Progiciel de Gestion Intégré (ERP) : la suite de solutions digitales et mobiles d’archipelia™, particulièrement innovante.

Grâce à archipelia : de la transition digitale à l’expansion internationale

Cette suite logicielle purement digitale (full web), a rapidement convaincu tous les actionnaires sur sa capacité à accompagner l'entreprise dans sa transition digitale et le déploiement de sa stratégie de conquête à l'international.

En effet, la suite archipelia™ , par ses fonctionnalités étendues et ses modules spécialisés, s'est avérée la plus à même de répondre aux multiples enjeux de ce nouveau projet.

A la gestion de production s'ajoutent de nouveaux besoins pour traiter le déploiement international à l'ère de l’omni-canalité et des nouveaux usages qui s’en suivent.

Archipelia™ va améliorer considérablement la productivité du site calaisien, tout en apportant l'agilité nécessaire au déploiement international. Le secret de cette agilité repose sur le modèle SaaS (données et applicatif dans le Cloud, accessibles 24/7 en toute mobilité…)

Couverture fonctionnelle transversale complète et "extensible" : Le système et ses modules couvrent tous les besoins fonctionnels horizontaux de l'entreprise. Production, CRM, distribution omni-canal, e-commerce BtoB et BtoC, gestion commerciale étendue, gestion des stocks, logistique et grand import, comptabilité et finance, Business Intelligence… C'est un gage d'agilité et de fiabilité pour le projet Desseilles. De plus, chaque service ou filiale de l'entreprise peut bénéficier des fonctionnalités répondant à leurs attentes spécifiques en toute simplicité.

"Les équipes d’archipelia, sont fières de participer à cette grande aventure industrielle qui s'inscrit dans les révolutions de ce début de XXIème siècle : transition digitale, internationalisation et cure de jouvence pour les fleurons de l'industrie française qui n'ont pas dit leur dernier mot " commente le DG d'Archipelia Franck Haegeli.

Pour Michel Berrier, directeur général de Desseilles :

"Notre précédent système informatique avait fait son temps et ne pouvait absolument plus nous accompagner dans la phase de transition que nous sommes en train de vivre. Il nous fallait une solution agile, loin des solutions client-serveur monolithique et ultra-chronophage.

Par son agilité, sa simplicité d’utilisation et d’apprentissage, son accessibilité en temps réel à une information centralisée, Archipelia va nous apporter un ROI immédiat et nous permettre de nous concentrer sur notre développement tout en apportant plus de qualité et de réactivité auprès de l’ensemble de nos clients.
Archipelia s'est imposée par sa souplesse et sa couverture fonctionnelle transversale, enrichie des modules indispensables à nos projets actuels et futurs."

À propos de l’entreprise Desseilles

L’entreprise Desseilles est un fleuron de la dentelle de Calais, dont l’origine remonte à la fin du XIXème siècle. Ses savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence, pour la dentelle à destination de la lingerie corsetterie et du prêt à porter, en ont fait une marque entreprise plébiscitée par les plus grandes marques (Eres, La Perla, Chantelle, Etam, Aubade…) et certifiée depuis 2014 Entreprise du Patrimoine Vivant.

À propos d’archipelia

Créée par Bruno Watine et Franck Haegeli, Archipelia est pionnière sur le marché des ERP nouvelle génération construits sur des technologies web natives et totalement ouverts aux internet applications et "apps mobile".

Cette nouvelle génération d’ERP est encore peu répandue en France car elle s’inscrit dans une véritable révolution des modèles technologiques et des modèles économiques liés au Cloud. Les ERP (Enterprise Resource Planning), ou PGI (Progiciels de Gestion Intégrés), sont des applications innovantes conçues pour gérer et piloter les entreprises. L’avènement des internet applications (inter)connectées révolutionne ces outils en faisant d’Archipelia bien plus qu’un "simple ERP".

Source : Communiqué de presse

Capture d'écran: http://www.fusacq.com/buzz/

Une agence de communication doit savoir dire non à l'annonceur

Une agence de communication doit savoir dire non à l'annonceur


Publié le 23/05/2016


Dans la pub, la tendance au court-termisme empêche trop souvent des relations durables entre la marque et l'agence. Un dirigeant d'une agence australienne le regrette et lance un appel au "savoir dire non". Paradoxal ? Pas tant que ça.

Faut-il savoir dire non ? Cette question existentielle si ce n'est même métaphysique, chaque être humain se la pose à chaque moment clef de sa vie personnelle et professionnelle. Dans une société où l'auto-questionnement s'efface au profit de l'auto-promotion sur les réseaux sociaux, la prise de recul nécessaire à la lucidité devient une qualité trop rare. Montesquieu (1689-1755) écrivait que "la raison pourquoi les sots réussissent ordinairement dans leurs entreprises, c'est que ne sachant et ne voyant jamais quand ils sont importuns, ils ne s'arrêtent jamais. Or, il n'y a pas d'homme assez sot pour ne savoir pas dire : "donnez-moi cela"". La pub serait-elle donc peuplée de bêtas trompés par la culture de la flagornerie ? C'est une vraie question.  

Alex Carr, "bien que seulement " Managing Director de BWM Dentsu, se la pose aussi, quitte à mettre les pieds dans le plat. Pour le dirigeant de l'agence créative de Sydney, qui exprimait récemment son propos dans B&T : "Il n'y pas assez d'agences qui disent non à des pitches, et quand elles le font ce n'est pas pour les bonnes raisons". Le coupable de cet excès de gourmandise aveugle ? Un secteur trop concurrentiel qui empêche les agences "de respirer un bon coup pour prendre un peu de hauteur et en compte l'alchimie, la direction et les valeurs de la société, qui sont très, très importantes. Nous avons dû nous retirer de certains pitches car nous avons finalement considéré que nous n'étions pas sur la même longueur d'ondes avec le client ". Mais heureusement pas toujours. 


Choisir est un luxe censitaire


Depuis novembre 2015, BWM Dentsu gère le budget de Qantas. Début avril, elle lance sa première campagne. Pour se démarquer de la précédente "Welcome Home", réalisée par Lawrence Creative Strategy, sans s'éloigner du message humain voulu par le client, l'équipe a pris le pari d'une série de quatre portraits : ceux d'employés lambda, des hommes et des femmes de l'ombre dont le public ne connait rien et qui méritent qu'on raconte leur histoire. "Il y a beaucoup d'être humains dans les pubs pour les compagnies aériennes, mais pas beaucoup d'humanité. Il y en avait dans le "Welcome Home" parce que ce qu'elle montrait était vrai", commentait lors de la sortie de la campagne, Alex Carr pour justifier l'option "docu-réalité" de son agence. Cette humanité là, BWM Dentsu l'a perçue chez Qantas, "une marque qui connait ses valeurs et sait ce qu'elle défend et veut promouvoir". C'est donc parce qu'elle s'est sentie à l'aise et en phase avec cette philosophie et le message qui doit en découler que BWM Dentsu s'est battue pour récupérer le budget. "Notre croyance en tant qu'agence réside dans le pouvoir de transformation des marques. Il faut que le duo fonctionne et se retrouve, comme dans un couple", détaille Alex Carr.

Si son agence s'astreint à une discipline morale dans le choix des clients, Alex Carr reconnait que c'est aussi parce qu'elle possède le luxe de pouvoir le faire. Ce n'est pas le cas de tout le monde dans le secteur : "Etre en mesure de prendre des décisions réfléchies sur la manière de travailler et le choix des clients ne peut se faire qu'une fois que vous avez posé les fondations pour assurer une pérennité à l'agence".


L'avènement du court-termisme


Evidemment que toute agence veut dans l'absolu construire une relation durable avec son client et ne pas se retrouver mise de côté au moindre désaccord ou confrontation créative. La réalité du marché est malheureusement différente de ce souhait universel mais il est justement primordial pour une agence de s'assurer en amont de l'alchimie avec le client. Sans elle, le duo ne durera pas. Le client en a-t-il encore quelque chose à cirer ? On peut se le demander en observant la tendance du client à confronter plusieurs agences sur le même budget. "Il y a besoin de spécialisation mais cette nécessité là engendre des problèmes qui prolifèrent à travers les différentes équipes et donc à travers les agences. Ce souci apparaît encore plus évident quand ce n'est pas la marque qui joue le patron mais les agences contractées ", analyse Alex Carr.

Or, la confusion entraîne le court-termisme, responsable des valses des agences et des stratégies. "Le rôle d'une marque n'a jamais été aussi important dans l'industrie de la pub", confie Alex Carr. Il appelle donc les agences à une nécessaire prise de hauteur en amont, avant de se lancer dans un pitch. Réfléchir avant d'agir est toujours conseillé, Montesquieu ne dirait pas autre chose...



  

Benjamin Adler
Benjamin est le correspondant d’INfluencia aux Etats-Unis, à Los Angeles, depuis octobre 2011. Diplômé de l’ESJ Paris et du CFPJ, il a également été correspondant à Sydney et Bruxelles. Il est un témoin privilégié des nouvelles tendances collaboratives et technologiques en couveuse.

Twitter : @BenjaminAdlerLA