lundi 11 avril 2016

Les femmes, ni plus ni moins créatives que les hommes !

Les femmes, ni plus ni moins créatives que les hommes !http://acteursdeleconomie.latribune.fr


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Séverine Le Loarne-Lemaire
Séverine Le Loarne-Lemaire (Crédits : DR)
Les femmes ne sont ni plus ni moins créatives que les hommes. Mais leur capacité d’innovation (organisationnelle) n’a jamais autant été mise en valeur ! Par Séverine Le Loarne-Lemaire, professeur associée en management de l’innovation à Grenoble Ecole de Management et titulaire de la Chaire "Femmes et Renouveau Economique". En amont de la conférence intitulée "Innovation, n.f. : nom féminin", organisée le mardi 26 avril 2016, à 18 h 30, en l'auditorium du Musée de Grenoble.
De la capacité d'innovation de la femme, on ne sait rien... ou presque. La femme est-elle un homme comme les autres ? Malgré tous les plaidoyers, on sait et on ne sait pas grand chose de sur la place des femmes dans l'innovation.
Décorticage : beaucoup de témoignages, des mini-études éparses laissent penser que les femmes auraient des compétences spécifiques en matière d'innovation. On parle beaucoup d'idées divergentes, de capacité à penser "hors des sentiers battus" (tracés par les hommes). On invoque des exemples comme Coco Chanel, qui a révolutionné le monde de la mode et libéré la femme de ses corsets... en taisant d'autres innovateurs masculins qui ont révolutionné leur industrie (Steve Jobs, parmi tant d'autres).
Comme Coco, c'est un peu ancien, on postule que l'on ne laisse pas les femmes innover assez, soit leurs innovations, "trop féminines", ne s'intègrent pas dans un monde et dans des normes édictés par des hommes. On crée alors des réseaux pour mettre en valeur ces initiatives féminines.
Conférence "Innovation, n.f : nom féminin"

Des données trop contextuelles

En théorie, on dispose alors d'une manne de données pour décrire la place des femmes dans les processus d'innovation. Et pourtant, en pratique, rien n'en est moins certain. Les peu de résultats ne se recoupent pas, les données sont trop contextuelles pour être comparables et, avouons-le, le terme "Femme" recouvre trop de situations disparate : quel point commun entre la créativité et la capacité d'innovation d'une femme de 40 ans, ingénieur de formation puis diplômée de la très prestigieuse école de photographie d'Arles mais qui vit au Havre pour pouvoir assumer la garde alternée de ses trois enfants et celle d'un homme qui aurait suivi la même trajectoire de vie ?
Que dire de la capacité d'innovation d'une ingénieur, serial entrepreneure mais qui sort au 2e tour de table et de celle de son acolyte masculin à qui il arrive exactement le même problème ?  Une femme qui crée des bandes dessinées pédagogiques... est-ce innovant ? Un homme n'aurait-il pas pu avoir la même idée ? Est-ce que la diffusion de l'innovation serait meilleure si cette femme avait été un homme ? Une femme senior ? Constat contre constat, délicat de définir une quelconque normativité sur le sujet.

Définir l'innovation

Statistiquement parlant, les femmes sont peu présentes dans les processus d'innovation. Aussi, reprenons tout par le commencement. Qu'entendons-nous exactement par "innovation" ? La définition de l'OCDE publiée dans son livre blanc de 2004 sur la question est embarrassante puisqu'elle désigne la mise en œuvre d'une pratique conduisant au développement d'un nouveau produit, d'un nouveau service, d'une nouvelle méthode de commercialisation (maintenant, on parlerait de nouveau modèle économique) ou d'une nouvelle forme d'organisation. Difficile de faire plus vaste... et pourtant, tout est là !
Si on parle d'innovation produits ou services, force est de constater que les femmes sont peu présentes dans les innovations dites de rupture. Pourquoi ? Pour de simples raisons statistiques : les innovations de rupture sont issues de développement technologiques, donc, fruits du travail d'ingénieurs de recherche, métiers dans lesquels les femmes sont peu présentes (selon les réseaux de femmes ingénieurs, les femmes représentent 20% des diplômées en titre et très peu d'entre elles embrassent ce type de carrière). Domaine d'exception ? Le monde de la biotechnologie et encore...
Lire aussi : Innovation, n.f. : nom féminin
Si on parle d'autres innovations produits ou services, on devrait s'attendre à avoir plus d'initiatives portées par des femmes, au regard du fort taux de femmes dans les métiers du marketing - "fort"signifiant qu'on atteint presque la parité -, mais cela ne semble pas être le cas dans tous les secteurs. Oui dans le monde de l'électroménager, de l'agro-alimentaire mais pas vraiment dans celui de l'automobile ou de l'appareillage électrique où les taux de féminisation des grands groupes dans ce secteur ne dépassent pas les 13%, tous métiers confondus !

Plafond de verre

Cela signifie-t-il que les femmes ne peuvent pas tenir ses métiers ? Souffrent-elles du fameux plafond de verre ? Là encore, oui et non. En témoigne l'étude que nous avons réalisée à Grenoble Ecole de Management auprès d'étudiants et d'étudiantes nouvellement intégrés : sans expérience professionnelle préalable, ayant eu la même éducation, la capacité créative des filles est la même que celle de leurs homologues masculins et, selon les experts en innovation, les idées créatives des filles sont tout aussi valables que celles des garçons.
En revanche, les idées des filles subissent des revers lorsqu'elles sont soumises à des démarches d'auto-sélection dans les groupes mixtes par les étudiants eux-mêmes. Pas étonnant alors que, couplés à des choix d'études spécifiques qui les sortent des processus d'innovation traditionnels, les entreprises voient les idées créatives émises par leurs femmes salariées disparaître.
Le problème (en France) ne viendrait donc ni des entreprises ni des établissements d'enseignement supérieur mais soit de la famille, soit de l'école, voire d'un problème sociétal plus général. Or, comme d'autres études n'ont pas encore été menées dans d'autres pays, avec des cultures différentes, dans d'autres établissements d'enseignement (facultés de lettre, école d'ingénieurs...), impossible d'établir de généralité !

Du bienfait des femmes stratèges sur l'innovation des entreprises

Et pourtant, une fois ces obstacles franchis, les entreprises semblent avoir tout intérêt à tirer profit de la diversité de sexe : les études menées sur la place des femmes dans les boards d'entreprises montrent qu'il existe un lien statistiquement prouvé entre taux de féminisation du board et nombre d'innovations de rupture lancées, celles qui, justement et si elles sont bien menées, conduisent au renouveau économique et à la pérennisation de l'entreprise. Ces résultats sont surprenants car ils contredisent des années de recherche sur l'aversion des femmes au risque (mais, encore une fois, dans quel contexte ?). Qui a dit que les femmes ne prenaient pas de risque ?
Enfin, mais là, tout reste encore à prouver, du moins à tester, il semblerait que les femmes soient de plus en plus présentes dans la dernière catégorie d'innovation que nous avons peu travaillé : l'innovation organisationnelle et l'innovation en matière économique. C'est du moins l'intuition que certains professeurs, et néanmoins collègues, tel Benoit Meyronin, qui constate que les transformations des entreprises (de services) sont pour l'instant menées par des femmes en France.
Certes, la plupart d'entre elles sont ce que l'on nomme communément des middle managers. Menant soit un travail en sous-marins, soit un travail de subordonnées, elles initient et accompagnent la mutation de certaines entreprises, servant ainsi leur pérennisation et, à leur manière, le renouveau économique de la France. Une généralité ? Pas sûr, mais une intuition à creuser... En tout cas, si la recherche sur le sujet doit soutenir les exemples à donner, c'est ce qu'elle devrait s'attacher à mettre en valeur !
Entamez le débat lors de la conférence intitulée
"Innovation, n.f. : nom féminin"

Mardi 26 avril 2016, à 18 h 30
Auditorium du Musée de Grenoble
5 place Lavalette
38000 Grenoble

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Un restaurant licencie ses robots-serveurs

Un restaurant licencie ses robots-serveurs

Un restaurant licencie ses robots-serveurs

A ceux qui ont peur de se faire voler leur emploi par un robot, sachez que ceux-ci subissent aussi la pression du marché ! Un restaurant de Canton licencie des robots-serveurs jugés incompétents.

Les progrès en robotique et en intelligence artificielle n’arrêtent pas de nous surprendre. Mais si l’erreur est humaine, il semble que la règle vaille aussi pour certaines machines...
Très populaires dans certains pays d’Asie comme la Chine, de nombreuses entreprises, commerces, et services se sont dotés de robots pour remplacer leurs employés, sans sourciller. Il faut dire qu’avec eux, pas besoin de tickets restaurant ou de couverture santé. Tout pour plaire !
Mais nous aurait-on menti ? Il faut croire que ces employés ne serait pas si parfaits. En effet, bon nombre d’entre eux sont en train de se faire débrancher pour incompétence. Le site Shangaiist révèle qu’au lieu de faire gagner du temps aux équipes, les robots se révèlent assez maladroits. « Ils n’étaient pas capable de porter des bols de soupe ou d’autres plats de façon stable, et ils tombaient souvent en panne. Le boss a décidé de ne plus les utiliser », confie un employé. Une serveuse pointe du doigt les limites de ses collègues high tech. « Leurs compétences sont limitées. Ils ne peuvent pas prendre de commande, ni verser de l’eau chaude pour le thé ».
Embaucher un robot coûte environ 50 000 yuans, soit plus de 6 000€, sans compter les centaines de yuans chaque mois pour l’électricité et les réparations. Certes, l’investissement reste moindre par rapport au salaire d’un employé humain, mais il ne faut pas oublier que le client est roi. Et si un serveur, aussi futuriste soit-il, ne se montre pas à la hauteur, c’est la fréquentation de l’établissement qui en pâtit directement.
Zhang Yun, vice-principal de l’université de technologie du Guangdong, explique que si les robots sont d’excellents moyens d’augmenter la productivité quand ils sont assignés à des tâches répétitives, ils ne sont pas adaptés aux emplois qui demandent des interactions fréquentes avec les humains.
Pourtant, au Japon, c’est l’androïde ChihiraAico qui accueille les clients du grand magasin Mitsukoshi… Espérons pour elle qu’elle dure plus longtemps que ses confrères chinois !

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Le plus grand imprimeur de bibles au monde est Chinois Amity Printing Company (APC)

Le plus grand imprimeur de bibles au monde est Chinois

Depuis 1988, l'Amity Printing Company, implantée en Chine, a imprimé plus de 145 millions de bibles, dont la majorité destinée à l'exportation.

Le  par 

Le plus grand imprimeur de bibles au monde est Chinois
© Amity Printing Company

Douze millions ! C’est le nombre de bibles imprimées en Chine en 2015, dont la majorité pour l’exportation, révèle le dernier rapport de l’Amity Printing Company relayé par le quotidien China Christian Daily. Près de 3 millions de bibles sont produites pour la Chine et le reste de la production est vendu à l’étranger.
Créée en 1988, l’Amity Printing Company (APC) se targue d’être l’imprimeur ayant fabriqué le plus de bibles au monde ces dernières décennies, soit plus de 145 millions en moins de 30 ans d’existence sur son site de 85 000 m2. Ces bibles made in China, traduites dans 90 langues, dont l’anglais, le français, l’allemand, l’espagnol ou encore de nombreuses langues africaines, et en braille, sont distribuées dans plus de 70 pays. Aujourd’hui, les principaux pays rivaux de la Chine sur le marché international de la production de bibles sont l’Inde, les Pays-Bas et le Brésil.
Côté équipement, l’APC dispose notamment de 2 rotatives Timson T32 et de presses offset KBA et Akiyama. Récemment, elle a fait l’acquisition d’une presse numérique HP Indigo 5600. L’imprimerie possède une capacité de production annuelle de 20 millions de livres et dispose d’une succursale en Éthiopie.
Implantée dans la ville de Nanjing dans l’est du pays, l’Amity Printing Company est un joint-venture entre l’Amity Foundation, une organisation créée par les chrétiens de Chine, et l’association United Bible Societies (UBS). En plus de son activité d’imprimeur, elle est engagée dans toute une série d’actions de bienfaisance, dans différents domaines comme la santé, l’éducation, l’environnement ou la protection sociale.
Johan Maumus
Rédacteur

Baromètre Bodacc, Altares D&B des ventes et cessions de fonds de commerces en France : Bilan 2015

Baromètre Bodacc, Altares D&B des ventes et cessions de fonds de commerces en France : Bilan 2015 http://www.altares.com

Auteur(s) :  Altares
Date d'édition :  03/2016
Type d'ouvrage :  Analyse(s)
Xième édition :  5ème édition
Ce baromètre analyse les ventes et cessions de fonds de commerce en France du 1er janvier au 31 décembre 2015 :
- nombre de transactions,
- montant moyen des fonds de commerce,
- par activité, région, département, profil des acquéreurs...

En 2015, 39 835 fonds ont changé de main, pour une valeur moyenne de 179 874 €
Bloquée à 175 000 € de 2008 à 2010, la valorisation des fonds de commerce avait franchi le seuil des 180 000 € à partir de 2011, jusqu'à approcher 200 000 € en 2012. Depuis, le prix de cession s'effrite. En 2015, la valeur moyenne se fixe aux environs de 180 000 €, en retrait de 5,1 % par rapport à 2014.

http://www.altares.com/fr/actualites/autres-actualites/6e-Barometre-BODACC-cessions-de-fonds-de-commerce-bilan-2015

E-santé: les 10 tendances à surveiller

E-santé: les 10 tendances à surveiller

La e-santé a le vent en poupe. En 2015, les entreprises du secteur ont levé 1,5 milliard de dollars, un record pour cette filière en plein développement.
Début 2016, l’écosystème français a vu des acteurs de la MedTech réaliser de spectaculaires levées de fonds, à l’image de MonDocteur qui a levé 12 millions d’euros en février, ou bien de Kyomed qui a levé 3 millions d’euros en janvier.
Quelles sont les tendances à surveiller en matière de e-santé? Eléments de réponse avec l’étude «Healthcare’s Digital Future» de Futurice, société finlandaise spécialisée dans les logiciels.
  • Des patients informés et actifs en ce qui concerne la gestion de leur santé. Pour preuve, au Royaume-Uni, 80% des patients utilisent Internet pour trouver des conseils de santé (selon le European Patients Forum 2015), sans forcément vérifier la validité des informations qu’ils trouvent.
  • Des établissements de santé confrontés à la problématiques de réduction des coûts et de gestion de leurs ressources. Aux Etats-Unis, une étude Accenture de 2015 a par exemple montré que les hôpitaux qui proposent les meilleures «expériences patients» ont des marges 50% supérieures à leurs concurrents.
  • Une offre de prestations de santé en self-service, pour des patients plus autonomes. Un tiers des patients américains admettent en effet être plus honnêtes quant à leurs soucis de santé lorsqu’ils s’adressent à des systèmes automatisés, que face à un médecin, selon une étude Healthy World.
  • A la recherche d’une meilleure expérience. Pour 70,6% des mères américaines, l’aspect pratique est un déterminant essentiel au moment de choisir son prestataire de santé.
  • Vers plus d’innovation ouverte. En favorisant les projets collaboratifs rassemblant professionnels de santé et patients autour d’une problématique, les établissements de santé peuvent améliorer leur compréhension des besoins des patients (notamment ceux atteints de maladies chroniques).
  • La gamification de la prévention. Ludiques et amusants, les jeux permettent de sensibiliser plus efficacement les patients, à l’image du jeu Packy and Marlon destiné aux enfants diabétiques, qui a permis de réduire de 77% les cas d’hospitalisation d’urgence.
  • La collecte de data de santé. Avec un potentiel estimé à 19 millions de dollars en 2018, le marché des wearables est en plein essor. Ces objets connectés permettent de collecter de nombreuses données et donc de prendre des décisions plus avisées en matière de santé.
  • Des outils pratiques, et mobiles. Selon une étude Healthy World, 49% des patients américains sont favorables au fait de recevoir des conseils de santé par mail entre deux visites médicales.
  • Un dossier patient partagé. En considérant que 70% des erreurs de prescriptions pourraient être évitées grâce à un meilleur partage des informations de santé, la question de la mise en place d’un dossier médical partagé est plus que jamais d’actualité.
  • Des interfaces intuitives. La santé étant un domaine sensible et où l’émotionnel est prépondérant, les objets connectés de santé les plus utilisés par les patients sont ceux qui sont simples d’utilisation et intuitifs.
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Claire Spohr

Claire Spohr

Chargée d'études à la Rédaction chez Adsvark Media / FrenchWeb - We Love Entrepreneurs

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A quelques mois de l’ouverture, visite du chantier de la Halle Freyssinet (1 000 start-up)

A quelques mois de l’ouverture, visite du chantier de la Halle Freyssinet (1 000 start-up)

Alors que la Halle Freyssinet doit ouvrir dans quelques mois, Frenchweb s'est rendu sur ce chantier titanesque afin de vous révéler l'avancement des travaux. Initié par Xavier Niel, le complexe doit être en mesure d'héberger à terme plus de 1 000 start-up sur une surface de 34 000 mètres carrés.
Le bâtiment, situé dans le 13e arrondissement de Paris, aura à terme une longueur de 300 mètres pour une largeur de 60 mètres. Avec une inauguration prévue en janvier 2017, il a vocation à devenir «le plus grand incubateur numérique au monde». Il comprendra des espaces de travail, un forum de rencontre ainsi que des lieux de restauration.


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