mardi 21 juin 2016

Portrait robot de la licorne européenne en 2016

unicorn silhouette at sunset

Portrait robot de la licorne européenne en 2016

Les licornes européennes rentables, et celles qui ne le sont pas

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Une licorne américaine ressemble-t-elle à son équivalente européenne? Outre-Atlantique, la licorne (société valorisée plus d'un milliard de dollars) est, en moyenne, valorisée 46 fois son niveau de chiffre d’affaires. C'est trois fois plus que sur le Vieux Continent. En Europe, le multiple de valorisation de ces sociétés en forte croissance est en effet de 18 fois leur chiffre d’affaires. Toutefois, les 47 licornes européennes n’ont pas à rougir de leurs performances, d’après la récente étude «European Unicorns 2016, Survival of the fittest» réalisée par GP Bullhound.
La société spécialisée dans le conseil stratégique a analysé les données publiques de ces sociétés valorisées plus d’un milliard de dollars, avec un focus marqué sur les entreprises de la Tech européenne. Mais au-delà de ces valorisations spectaculaires, quelles sont les performances financières des licornes européennes?
Les auteurs de l’étude rappellent qu’il y a, en 2016, sept licornes de plus qu’en 2015. Ces dernières sont avant tout localisées en Angleterre (18 entreprises), en Suède (7 entreprises) et en Allemagne (6 entreprises). La France arrive en quatrième position, avec 3 licornes recensées (Vente-privée – 3 milliards de dollars, Critéo – 2,6 milliards de dollars et Blablacar – 1,6 milliard de dollars).

Plus de la moitié des licornes européennes sont rentables

Si l’on compare l’évolution des niveaux de chiffre d’affaires moyens des licornes européennes entre 2013 et 2014, on constate que ces derniers ont augmenté de 63%, passant de 163 millions de dollars à 265 millions de dollars. Près du tiers (31%) d’entre elles ont un chiffre d’affaires compris entre 50 et 150 millions de dollars, et 23% ont un chiffre d’affaires compris entre 150 et 300 millions de dollars. 15% d’entre elles ont un chiffre d’affaires supérieur à 1,2 milliard de dollars.
En termes de rentabilité, les auteurs de l’étude soulignent que 60% des licornes européennes réalisent aujourd’hui des bénéfices. Parmi les licornes identifiées comme étant non rentables, certaines ont du opter pour une stratégie de forte croissance, ce qui nécessite des investissements ayant des conséquences directes leurs résultats financiers, nuance l’étude.

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Des stratégies de croissance orientées vers le long terme

Autre constat, les licornes européennes semblent être en bonne santé financière. Elles connaissent des taux de croissance annuels moyens exceptionnels; de l’orde de +49% par an pour celles qui sont rentables, et de +141% par an (trois fois plus) pour celles qui ne le sont pas. On retiendra à titre d’exemple la croissance spectaculaire de la société allemande Auto 1 : +713% entre 2013 et 2014.
La grande majorité des licornes européennes se développent par le biais d’une stratégie de croissance externe. En effet, 80% d’entre elles ont fait l’acquisition d’au moins une entreprise depuis leur création. Elles en ont en moyenne racheté cinq selon les auteurs de l’étude. Notons que c’est la société britannique Markit Group (créée néanmoins en 2003, qui s'est spécialisée dans la donnée financière ndlr) qui a été la plus active en matière d’acquisitions, avec 33 sociétés rachetées. A titre de comparaison, Vente-privée et Blablacar ont quant à elles respectivement acquis 7 et 6 entreprises.

Plus de trois quart des licornes européennes sur un marché B2C

Enfin, l’étude dresse un rapide portrait de ces sociétés européennes en forte croissance. Première surprise, elles sont à 77% positionnées sur un marché en B2C.
Ces sociétés en forte croissance ont une autre caractéristique: elles ont besoin de fonds pour se développer. Début  2016, les auteurs de l’étude constatent qu’elles ont levé 260 millions de dollars en moyenne, contre 230 millions à la même période l’année précédente. Sans surprise, ce sont les licornes ayant un modèle en B2C qui ont le plus besoin de liquidités (294 millions de dollars en moyenne), comparées aux entreprises en B2B (155 millions de dollars en moyenne). L’étude souligne qu’il faut en moyenne 8 ans aux licornes européennes pour donner à leurs actionnaires une première opportunité de sortie.

Les secteurs stars

En termes de secteur d’activité, elles sont 26% à venir du secteur des logiciels. 19% d’entre elles viennet du e-commerce, et 19% des marketplaces. Seconde surprise, le secteur de la Fintech, pressenti comme étant un secteur très porteur l’année passée, représente quant à lui 13% des sociétés identifiées.
On soulignera que parmi les nouvelles licornes qui sont apparues en 2015, la moitié viennent du secteur des logiciels, et un tiers du e-commerce ou bien des marketplaces.
  • Licornes Tech européennes, 5 chiffres à connaître
  • Parmi les 47 licornes, 11 ont un modèle en B2B et 36 en B2C.
  • Les licornes européennes sont en moyenne valorisées 2,8 milliards de dollars.
  • 1€ investi dans une licorne européenne rapporte en moyenne 55€.
  • 4 sociétés sont susceptibles d’atteindre des valorisations supérieures à 10 milliards d‘euros dans les prochaines années, selon l'étude GP Bullhound: Spotify, Zalando, Supercell et Hello Fresh.
  • L’étude identifie 12 sociétés européennes susceptibles de dépasser le milliard de dollars de valorisation ans les mois qui viennent (Deliveroo, WorldRemit au Royaume-Uni,  Kreditech ou Soundcloud en Allemagne, ou encore Sigfox en France).
** Méthodologie: L’étude, menée en avril 2016, a été réalisé à partir des données publiques concernant les sociétés ayant leur siège sociale en Europe, créée après 2000, et valorisée plus d’un milliard de dollars. Le secteur des cleantech et celui de la biotech ont été volontairement exclu du champ de l’étude, afin de l’orienter sur les licornes de la Tech européenne.
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Claire Spohr

Claire Spohr

Chargée d'études à la Rédaction chez Adsvark Media / FrenchWeb - We Love Entrepreneurs

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Randstad France veut s’offrir la société de conseil IT Ausy


Capture d'écran: http://www.silicon.fr

Randstad France veut s’offrir la société de conseil IT Ausy

ProjetsRégulationsSSII

Société française de conseil en technologies, Ausy est la cible d’un projet d’offre publique d’achat initié par Randstad France. Son prix : 55 euros par action.
Randstad France, filiale de Randstad Holding, l’un des trois poids lourds mondiaux de l’intérim et des services RH avec Adecco et Manpower, annonce son intention de racheter la société française de conseil et ingénierie en hautes technologies Ausy. Le projet d’offre publique d’achat (OPA) amicale porte sur l’ensemble des titres Ausy. Les actionnaires du prestataire IT se verraient proposer 55 euros par action, ce qui représente une prime de 27,6 % par rapport au dernier cours de clôture.
« Les métiers de conseil et d’ingénierie en hautes technologies représentent pour le groupe Randstad un axe de développement majeur complémentaire avec ses activités actuelles », indique le spécialiste du travail temporaire par voie de communiqué. Et le conseil d’administration d’Ausy, qui s’est réuni ce lundi 20 juin, a indiqué « soutenir unanimement le projet » qui valoriserait l’entreprise à 420 millions d’euros.

« Un axe de développement majeur »

Fondée en 1989 par Jean-Marie Magnet, président, fondateur et actionnaire à 20,9 % d’Ausy, l’entreprise a été introduite en Bourse en 1999. En 2015, Ausy a généré un chiffre d’affaires de 394 millions d’euros pour un effectif d’environ 4 500 personnes dans 10 pays, dont 3 100 employés en France (le siège social est installé à Sèvres, dans les Hauts-de-Seine). La société est également très active en Allemagne, en Belgique et aux États-Unis (à travers l’acquisition de Celerity l’an dernier).
Le groupe néerlandais d’interim Randstad, de son côté, a publié un chiffre d’affaires de 19,2 milliards d’euros en 2015 (+11 %) et un bénéfice net en croissance de 53 % à 519 millions d’euros. Le groupe emploie plus de 29 000 collaborateurs dans le monde. La France est son second marché en revenus.
Le dépôt de l’OPA est soumis, entre autres, à l’approbation des autorités réglementaires.
Lire aussi :
Randstad : le Big Data pour gommer le paradoxe du marché de l’emploi
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La vérité sur…Le secteur des Fintech VS les banques traditionnelles

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La semaine Spéciale Fintech sur Frenchweb.fr


La vérité sur…Le secteur des Fintech VS les banques traditionnelles

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Porté par des annonces de levées de fonds records, comme par exemple Ant Financial qui a levé 4,5 milliards de dollars, on a tendance à considérer le secteur des Fintech sous l'angle du «boum économique». Mais qu'en est-il réellement d'un point de vue plus macro-économique? Frenchweb propose de confronter les données, afin de comparer le poids réel du secteur des Fintech, appartenant à ce que l'on décrit souvent comme «le nouveau monde», avec le secteur bancaire traditionnel.
Aussi, force est de constater, qu'en confrontant le montant des fonds levés en 2015 par les Fintech, avec les recettes annuelles des grandes banques figurant dans le Top 5 mondial selon Forbes telles qu'ICBC (Bank of China), JP Morgan Chase et Bank of America, la place des Fintech est toute relative. Pour compléter cette analyse, il conviendrait de néanmoins comparer ces données aux chiffre d'affaires des Fintech, ainsi qu'avec leur profitabilité. Or, entreprises récentes, celles-ci communiquent peu ces données aujourd'hui. 
Si les Fintech attirent l'intérêt des investisseurs, elles sont encore loin des niveaux atteints par les banques traditionnelles.
> Retrouvez cette semaine l'analyse du marché des Fintech par Frenchweb
(en dollars)

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  • L’avis de : Stéphanie Hospital, fondatrice de OneRagtime

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tephanie-hospital-2016-oneragtime«La comparaison est intéressante, cela permet de remettre les chiffres en perspective, et cela fait du bien. Il ne faut pas oublier qu'à la différence des télécoms, il existe des barrières à l'entrée sur le marché des Fintech; les banques n'ont donc pas de raison de trembler.  On s'enthousiasme des levées de fonds réalisées par des Fintech, alors qu'on voit bien que le jour où les banques le décideront, elles pourront investir massivement dans le secteur. Une entreprise dans la Fintech qui souhaite se développer a d'ailleurs tout intérêt à s'adosser à une grosse banque.»
 
LIRE aussi: Fintech: 50 milliards de dollars levés en 5 ans, dont la moitié en 2015Fintech, risque systémique pour la finance mondiale ?
Retrouvez le premier épisode de la série: La vérité sur… le secteur de la FoodTech vs. les géants de l’agroalimentaire

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Twitter s’offre Magic Pony Technology pour accélérer dans le machine learning

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Twitter s’offre Magic Pony Technology pour accélérer dans le machine learning

Par | le 20 juin 2016 | http://www.frenchweb.fr
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Après la musique avec SoundCloud, Twitter poursuit ses investissements. Le site de microblogging a décidé cette fois de se renforcer dans le machine learning avec l’acquisition de Magic Pony Technology. Cette opération n’est pas la première du genre puisque le réseau social a déjà acquis Madbits en juillet 2014 et Whetlab en juin 2015 pour progresser dans ce secteur. Toutefois, Twitter n’a pas souhaité communiquer les détails financiers de cette nouvelle transaction.
Fondé en 2014 par Rob Bishop et Zehan Wang, Magic Pony Technology a développé des algorithmes dans l’optique d’obtenir une analyse prédictive à partir de données pour le traitement visuel. L’équipe de la start-up basée à Londres est à peine composée d’une dizaine de personnes, spécialistes du machine learning ou encore des neurosciences computationnelles. Elle viendra se greffer à Twitter Cortex, une équipe d’ingénieurs, data scientists et chercheurs de machine learning au service du réseau social. 

L’oiseau bleu prend de la hauteur sur la vidéo

Avec ce nouvel investissement, Twitter souhaite «améliorer sa force dans le direct et la vidéo, et s’ouvrir nombre de possibilités créatives intéressantes», a expliqué Jack Dorsey, co-fondateur et CEO du site de microblogging, dans un communiqué. Une manière de se positionner sur le marché de la vidéo en direct, notamment occupé par Facebook et Snapchat.
L’acquisition de Magic Pony Technology s’inscrit dans la logique d'investissements de Twitter, principalement axés sur le live-stream, via sa filiale Periscope, et la conversation. Cette annonce suit ainsi la stratégie de relance du réseau social enclenchée depuis le retour de Jack Dorsey à la tête de Twitter en juillet dernier. En 2015, le site de microblogging avait perdu 521 millions de dollars.
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Maxence Fabrion

Journaliste stagiaire chez Adsvark Media / FrenchWeb - We Love Entrepreneurs

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