lundi 29 août 2016

Les Bordelais de Jestocke.com lèvent 1,6 million d’euros

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Les Bordelais de Jestocke.com lèvent 1,6 million d’euros

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Le montant

Jestocke.com, site de location de garde meubles (cave ou garage) entre particuliers, annonce une levée de fonds d'1,6 million d'euros réalisée auprès de l'assureur MAIF et de son fonds, de BPIfrance et des investisseurs historiques de la start-up. 
Pour la MAIF, il s'agit d'étendre son portefeuille de start-up (CozyCloud, Payname, ZenPark…), notamment celles dont le modèle nécessite des contrats d'assurances comme Jestocke mais aussi Koolicar

Le marché

En France, l'essor des acteurs dans le stockage d'objets est d'abord apparu au travers de prestataires tels "Une Pièce En Plus" ou HomeBox qui proposent la location d'un espace.
Rapidement, la vague de l'économie de partage a fait naître des pure-players tels Costockage.fr, OuiStock.fr, Locabox.fr. Tous proposent aux particuliers de louer leurs espaces dispoinibles et de les mettre en relation avec un autre particulier. D'après Locabox, le marché connaîtrait une croissance annuelle de 15% par an en France. Et pour cause. A Paris, chaque habitant dispose en moyenne d'une surface de 31m2 (selon l'Insee en 2015). Un enjeu qui intéresse donc entrepreneurs et investisseurs. 
Aux Etats-Unis, la start-up Omni, spécialisée dans le self-stockage, est attendue d'ailleurs comme le nouveau Uber, avec ses hangars de stockage d'objets et une application mobile pour les faire livrer. A Frenchweb, son fondateur confiait désirer progressivement aller vers la location entre particuliers des biens stockés. Le marché français l'intéresse aussi pour s'y implanter.
Jestocke.com a, lui, choisi de se concentrer sur de petits espaces mis à disposition par les particuliers, contrairement à d'autres acteurs qui propose de grandes surfaces. Son offre repose sur un paiement mensuel, allant de 4 euros à Toulouse, à 9 euros à Paris.

Les objectifs

Basée à Bordeaux, la société compte utiliser cette levée de fonds pour recruter de nouvelles équipes et pour développer sa technologie. Elle vise aussi l'implantation dans les pays d'Europe du Nord. 
  • Jestocke.com : les données clés
Fondateur: Laure Courty
Siège : Bordeaux
Effectifs: 14 salariés
Date de création : 2014
Levée de fonds: 350 000 euros (2015)
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Pokémon Go chasse surtout nos données

Pokémon Go chasse surtout nos données

Introduction
Tel est pris qui croyait prendre… Niantic, qui a développé Pokémon Go, est montré du doigt pour utilisation abusive des données personnelles des joueurs.
Succès phénoménal pour Pokémon Go depuis son lancement sur le marché : on dénombre près de 11 millions d’adeptes dans le monde. Une manne d’or pour l’éditeur en termes de données sous couvert d’une politique de confidentialité plus que douteuse bien que parfaitement assumée. Trop pressés de chasser, les joueurs ont trop rapidement signé ; pourtant tout était écrit noir sur blanc…
Un simple « clic » sur « Installer » a valeur d’acceptation des conditions de services. Conditions de services habilement amenées, puisqu’il faut accéder à un document séparé pour en connaître la teneur. Une fois le contenu de ce document pris en compte, force est de constater que la firme ne cache absolument pas ses méthodes de récupérations de données. En voici quelques extraits éloquents :
« Pendant le jeu et lorsque vous (ou votre enfant autorisé) vous inscrivez pour créer un compte sur nos Services (« Compte »), nous recueillons certaines informations qui peuvent être ensuite utilisées pour vous identifier ou vous reconnaître (ou votre enfant autorisé) (« Données à caractère personnel »). Plus précisément, du fait que vous devez posséder un compte avec Google, le Club des Dresseurs Pokémon (« PTC »), ou Facebook avant de vous inscrire pour créer un compte, nous recueillerons les données à caractère personnel (telles que votre adresse e-mail Google, votre adresse e-mail enregistrée sur PTC, et / ou votre adresse e-mail enregistrée sur Facebook) que vos paramètres de confidentialité sélectionnés sur Google, PTC ou Facebook nous autorisent à accéder. »

« Pendant le jeu, nous collecterons certaines informations, telles que votre (ou celui de votre enfant autorisé) nom d’utilisateur et les messages envoyés à d’autres utilisateurs. […] Comme beaucoup de propriétaires et opérateurs de sites Web, nous utilisons des outils de collecte de données automatisés tels que les cookies et les « pixels invisibles » (« Web beacons ») pour collecter certaines informations sur notre site. »

Ainsi grâce aux cookies et aux pixels invisibles, l’éditeur établit une surveillance étroite des données de navigation du joueur.

Rappelons qu’à ce jour, Facebook fait l’objet d’une mise en demeure de la CNIL qui lui demande de se conformer à la loi Informatique et Libertés suite à la collecte déloyale de données de navigation de ses adhérents. La firme risque près de 150 000 euros d’amende, tout comme Niantic juge la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes). De plus, aux vues de ces clauses jugées abusives, de nombreux internautes ont demandé une enquête auprès de la Fédéral Trade Commission , selon Intercept.

Affaire à suivre donc… de près.

Numérique : les nouveaux chemins de la citoyenneté Media

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Numérique : les nouveaux chemins de la citoyenneté http://www.influencia.net/fr

Media
David Lacombled
Il est Directeur délégué à la stratégie de contenus pour Orange

Publié le 28/08/2016



Faire du web et des réseaux sociaux un espace de citoyenneté est un enjeu collectif, mais qui passe par chacun d'entre nous. Une des clés : une meilleure compréhension de ses codes (sociaux) et de son code (numérique) pour construire un écosystème du vivre ensemble. C'est avant tout un enjeu d'éducation, et dont les lignes qui suivent pourraient être le manifeste.

Comme lors des attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et l’Hyper Casher, Internet et les réseaux sociaux ont été au cœur même des événements qui ont secoué la France le 13 novembre. Encore une fois, les réseaux sociaux ont été dès le commencement aux avant-postes en donnant minute par minute (notamment sur Twitter) des informations sur ce qui était en train de se passer à Paris. Puis, aussitôt, la solidarité et l’échange se sont invités, démontrant ainsi que les réseaux sociaux, outre leur rôle d’information, possèdent une dimension sociale forte. Ce fut le cas avec le hashtag #PortesOuvertes, qui a émergé instantanément sur Twitter, où certains offraient spontanément la possibilité à ceux qui se trouvaient sur les lieux des événements de venir se réfugier chez eux. De même, le « Safety Check » mis en place par Facebook le soir même a permis à chaque membre habitant Paris de se signaler afin de rassurer ses proches et ses amis sur sa situation.


Le coeur « virtuel » du collectif 


S’ils ont été au cœur des événements, les réseaux sociaux ont aussi été le cœur des événements. Immédiatement, Facebook, Twitter, Instagram se sont mués en « chapelle ardente », où les messages de sympathie, d’empathie, de solidarité et de soutien se sont échangés. À #JeSuisCharlie a succédé #JeSuisParis. Le symbole Peace for Paris, variation du Peace and Love, une tour Eiffel enchâssée dans le signe de la Paix, dessiné par l’illustrateur Jean Jullien est devenu le signe de ralliement. Les photos de profil se sont subitement parées d’une trame bleu blanc rouge en signe de solidarité internationale et de fierté française…

Ce partage émotionnel via les réseaux, s’il avait été très important en janvier, a été tout simplement vital en novembre. Tout type de rassemblement étant rendu impossible du fait de la mise en place de l’état d’urgence et annulant de fait une grande marche unitaire comme celle du 11 janvier 2015 – qui avait permis de cristalliser et d’incarner le sentiment d’appartenance –, les réseaux sociaux ont joué pleinement ce rôle fédérateur.

Imagine-t-on ce que cela aurait été sans Facebook, Twitter, Instagram et autres ? Comment aurait pu s’exprimer ce vif besoin de partage et de solidarité ? Comme le remarque le sociologue et spécialiste des réseaux sociaux Benjamin Loveluck, dans une interview à M, le magazine du Monde, le « like » dans ces moments tragiques est devenu « une main sur l’épaule virtuelle ».


La dimension de tous les possibles


On a pu, ici ou là, reprocher aux réseaux sociaux de se réduire à une pure approche compassionnelle. Peut-être… Mais l’empathie n’a pas la prétention de résumer l’engagement en entier. Elle n’en est qu’un moment. Et quand bien même, si c’était le cas, n’est-ce pas aussi par ce lien émotionnel que prend naissance l’expression de la citoyenneté ? Comme une première étape, celle du sentiment d’appartenance à une communauté. Une première étape nécessaire comme la conscience d’un enjeu collectif.

Car les réseaux sociaux sont souvent décriés comme porteurs d’expressions individualistes, voire narcissiques. Et dès que des événements cruciaux adviennent, ils apportent la preuve que ces mêmes réseaux n’usurpent pas le qualificatif de « sociaux ». Ils démontrent qu’ils sont capables d’assumer une dimension collective et constructive. Au-delà de la compassion, ils sont aussi le lieu d’enjeux collectifs et le vecteur d’actions citoyennes, comme les pétitions en ligne, des mouvements de solidarisation pour une cause, des entrées pour le financement coopératif de projets, le crowdfunding, des appels à l’engagement…

Pour autant, il ne s’agit pas d’idéaliser. Dans le même temps, avec une concordance frappante, la réalité nous montre que les réseaux sociaux et Internet hébergent également des messages de dérives, de dérapages, des expressions de haine… Alors, avec la même régularité, apparaît aussi le cortège de ceux qui tiennent le coupable idéal : Internet et les réseaux sociaux, la source de tous les maux et de toutes les dérives. Et de reprendre le même chapelet de propositions visant à encadrer et à mettre sous contrôle Internet.

Outre que cela est totalement irréalisable – la ligne Maginot semble avoir encore ses adeptes ! –, cela n’empêchera pas les dérives d’exister. Qu’il faille en appeler à la responsabilité de certains acteurs du Net est une chose, mais penser contrôler et sélectionner ce qui se dit ou s’écrit sur Internet est utopique et nous mènerait tout droit à la dystopie. Quelle citoyenneté serait encore possible dans un lieu où tout est mis sous coupe réglée ? Internet est par essence un espace de liberté. C’est dans cet espace ouvert, qui s’invente et se réinvente en permanence, que la citoyenneté peut et doit s’exercer. 




Numérique : les nouveaux chemins de la citoyenneté


Publié le 28/08/2016