mercredi 5 juillet 2017

Le fournisseur de véhicules Voitures Noires placé en redressement judiciaire

Capture d'écran: http://voituresnoires.com

#VTC Le fournisseur de véhicules Voitures Noires placé en redressement judiciaire

Source et capture d'écran: https://www.maddyness.com

La société fournit des véhicules aux normes VTC aux chauffeurs qui n’en disposent pas. Mais les difficultés financières des chauffeurs mises en exergue lors des grèves de l’hiver dernier ont fini par pénaliser lourdement Voitures Noires, désormais à la recherche d’un repreneur.

Sale temps pour les VTC. Alors qu’Uber est dans la tourmente après que ses actionnaires ont poussé son PDG, Travis Kalanick, à la démission, c’est au tour du fournisseur français de voitures pour VTC Voitures Noires de connaître la tempête. Selon une information parue dans Les Echos, la startup a été placée en redressement judiciaire le 27 juin dernier et cherche désormais un repreneur.
En cause, une baisse de l’attractivité du métier de chauffeur VTC. Les grèves des chauffeurs Uber l’hiver dernier ont mis en exergue leurs difficultés financières, loin du rêve américain vanté par le pionnier des VTC. Malgré l’arrivée sur le marché d’acteurs présentant des tarifs plus intéressants pour les chauffeurs, à l’instar de Marcel, l’attractivité du métier auprès des jeunes notamment a pris du plomb dans l’aile. Et Voitures Noires en a fait les frais, plombé également par le gel durant plusieurs semaines l’année dernière des examens pour devenir chauffeur VTC, qui a tari la manne des nouveaux chauffeurs, cible privilégiée de la startup.

Une image glamour… mais onéreuse

D’autant plus que l’entreprise avait misé sur une image luxueuse qui tranchait avec la réalité financière des nouveaux chauffeurs VTC. Showroom prestigieux dans le 16ème arrondissement parisien, hôtesses chaussées de chaussures de créateur hors de prix, stand en vue au Salon de l’Automobile : Voitures Noires a réussi à se constituer une image de marque glamour… Mais si Uber misait lors de son implantation en France sur un service haut de gamme, la marque a très vite revu ses standards pour s’adapter à la demande des clients qui privilégiaient des prix riquiquis. Certes, d’autres marques ont pris le relais sur ce segment, comme Chauffeur-Privé, mais elles ne présentent pas le même vivier de chauffeurs que le géant américain. Et ne constituent donc pas pour un intermédiaire comme Voitures Noires des apports de clientèle suffisants.
Capture d'écran: https://twitter.com/VoituresNoires

La société, qui avait levé 2,5 millions d’euros à ses débuts en 2015, connaissait des difficultés de trésorerie depuis plusieurs mois. L’Urssaf lui avait consenti plusieurs délais de paiement, selon un article des Echos paru début avril. Karim Ferchiou restait alors optimiste, misant sur une deuxième levée de fonds qu’il disait imminente depuis plusieurs mois. Il semblerait que ce second tour de table, synonyme de bouffée d’air, n’ait pu être bouclé. Ce qui a vraisemblablement scellé le destin de Voitures Noires.





 

Si nous cessons d’être curieux, c’est la fin de l’humanité

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Source et capture d'écran: http://www.influencia.net

Si nous cessons d’être curieux, c’est la fin de l’humanité


Publié le 04/07/2017 / Isabelle Musnik / http://www.influencia.net

Maître de conférences au collège de France, c'est par le biais de la paléoanthropologie que Pascal Picq aborde la curiosité : un levier fondamental de l'évolution humaine. Selon les mots de Brecht, lorsque « chacun est convaincu que d'un temps nouveau tout manque à notre propre temps », l'homme a cette aptitude en lui, inextinguible étincelle, qui lui permettra, le jour venu, de changer d'ère.

INfluencia : en quoi l’étude des singes nous permet-elle de comprendre le monde dans lequel on vit ?

Pascal Picq : parce qu’ils manifestent des comportements sociaux et cognitifs longtemps ignorés et très instructifs. Les singes, les grands singes et tout particulièrement les chimpanzés et les bonobos, ont inventé des réponses adaptatives parfois étonnantes et d’une grande pertinence. Ils nous donnent un recul considérable sur les réponses sociales et politiques de l’économie, la gouvernance, les relations entre les sexes, le contrôle des outils et des techniques, les organisations, l’éducation et même l’écologie. Il ne s’agit aucunement d’imiter telle ou telle espèce, mais d’admettre que les unes et les autres ont dû s’adapter en fonction de leur histoire propre, de leurs contraintes phylogénétiques et de leurs capacités d’innovation sociale, et d’en tirer des enseignements. Il en est de même entre les populations humaines, qui, les unes et les autres, ont adopté des réponses différentes qui seront utiles dans le cadre de notre civilisation mondiale 1.


IN : les animaux sont-ils curieux ?

P.P. : vous savez, j’habite à la campagne et je suis fils de maraîcher, j’ai l’habitude de beaucoup me promener et d’observer. Si quelque chose bouge dans un fourré, les chiens iront immédiatement voir ce qui se passe : peut-être une proie, peut-être des jeux... Si je suis avec mon cheval, en revanche, il va s’enfuir, la curiosité l’effraie. Chez les singes, c’est fréquemment lié à leurs caractéristiques adaptatives et à leurs capacités cognitives. Ce sont des animaux omnivores et frugivores, et leur régime alimentaire est très diversifié : des fruits, des insectes… jusqu’aux petits mammifères. Ils savent résoudre les problèmes à la fois collectivement et individuellement, ils utilisent des pierres pour casser des fruits, des « coques » pour puiser de l’eau, ils cherchent les meilleurs endroits pour se reposer et manifestent de vraies capacités d’exploration. Et si des objets leur plaisent, ils les échangent. En captivité, il leur faut toujours un environnement enrichi où ils peuvent être stimulés, sinon cela entraîne des déficiences cognitives.


IN : et Homo sapiens ?

P.P. : le premier représentant du genre humain est Homo erectus, la première espèce de grands singes à s’affranchir du monde des arbres et la seule à s’engager par-delà l’horizon et vers l’inconnu absolu sans savoir ce qui l’attend. Il s’agit d’un type de migration qui ne s’apparente en rien à celui connu chez les autres mammifères, ni chez les oiseaux, car ces migrations ne sont pas annuelles, pas seulement poussées par des pressions environnementales ou dé­mo­graphiques, et surtout sans idée de retour.

C’est comme cela qu’il y a deux millions d’années, déjà, des populations humaines s’étendirent sur l’Ancien Monde depuis l’Afrique. Mais l’espèce la plus « curieuse » de nouveaux horizons, la nôtre ou Homo sapiens, part d’Afrique il y a cent mille ans, arrive en Australie puis en Amérique par navigation avant de se retrouver en Europe. Cette curiosité s’associe à une autre caractéristique humaine : son aptitude à faire des médiations symboliques avec le monde qui l’entoure – comme la cosmétique ; nous sommes les seules espèces à changer notre apparence, à nous transformer avec du maquillage, des coiffures, des vêtements. Et pour tout cela, il faut une curiosité pour des éléments de l’environnement qui ne servent pas qu’à la survie : colorants, pierres, plumes, cornes… Cela commence avec Homo erectus et cela se retrouve chez tous ses descendants – chez les hommes de Néandertal, qui collectionnaient des animaux fossiles, comme chez nous.


IN : alors, la curiosité accompagne l’évolution de la lignée humaine ?

P.P. : comme toutes les autres espèces, l’homme a co-évolué avec son environnement, et sans curiosité, il n’aurait jamais découvert les ressources des nouveaux environnements conquis. Sa curiosité s’est transformée au fil de centaines de milliers d’années et les sciences modernes en sont les filles fécondes.Au siècle des naturalistes, entre 1650 et 1750, c’est l’époque des grands voyages, des cabinets de curio­sités… On se dit que peut-être quelque chose de divin nous échappe, qu’en observant la nature, on va trouver les lois qui régissent l’univers. Les grands naturalistes, comme le Suédois Carl Linné ou les Français Jussieu et Tournefort, commencent à étudier la nature. Carl Linné donne la première définition « naturaliste » de l’homme, en l’occurrence Homo sapiens. Toute science commence par observer, comparer et classer. C’est comme cela qu’on passe des cabinets de curiosités à nos muséums d’histoire naturelle. De même qu’on passe de l’alchimie à la chimie moderne avec la classification des éléments.

Dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, on a la curiosité de regarder les roches, les sols, les montagnes… et on découvre le temps profond. Les théories de l’évolution viennent de là. Et à partir de là, la science va s’engager dans une sorte de curiosité perpétuelle. Plus elle avance dans ses découvertes, plus elle sait qu’elle a de choses à découvrir. Darwin, au xixe, est le premier à affirmer que la diversité permet de s’adapter à un monde inconnu, et toute sa théorie se fonde sur une curiosité pour toutes les variations du monde vivant.

Illustration : Marius Guiet



Firsty, l’application mobile qui vous offre chaque soir un verre dans un bar


Harry Knowlman - Firsty
Source et capture d'écran: http://www.frenchweb.fr

Firsty, l’application mobile qui vous offre chaque soir un verre dans un bar

Par | le 5 juillet 2017 | http://www.frenchweb.fr
Capture d'écran: http://www.firsty.co/

Se voir offrir un verre chaque soir dans un bar, tel est le rêve de nombreux jeunes Parisiens. La start-up Firsty a décidé de faire de ce rêve une réalité en lançant une application mobile en avril dernier. Celle-ci permet d’accéder à une liste d’établissements partenaires dans la capitale où il est possible de consommer une boisson sans avoir à sortir le portefeuille. Toutefois, l’utilisateur de Firsty devra s’acquitter d’un abonnement de 9,99 euros par mois, sans engagement. Quand on connaît le prix d’un cocktail à Paris, l’investissement est rapidement amorti…
Voulant cultiver «l’esprit de club», les fondateurs de l’application mobile, Harry Knowlman et Kim Giaoui, ont décidé de limiter le service à 1 000 membres. A ce jour, la start-up compte près de 500 membres payants. Firsty vise la barre des 1 000 abonnés d’ici fin septembre. Pour séduire de nouveaux utilisateurs, la société prend soin de sélectionner les établissements partenaires en mettant l’accent «sur la qualité du service, le décor et la qualité des produits», explique Harry Knowlman, co-fondateur et CEO de Firsty. La jeune pousse revendique 60 établissements parisiens référencés sur son application mobile, mais prévoit de renforcer son offre pour atteindre entre 100 et 200 établissements.

Vers une application «lifestyle»

Capture d'écran: http://www.firsty.club/

 Firsty n’entend pas se limiter à Paris et envisage de se lancer dans la plupart des capitales européennes, à l’image de Londres, Berlin et Barcelone. «Notre objectif est de devenir un club international», indique Harry Knowlman. A plus long terme, la société veut dépasser le cadre des bars pour «devenir l’abonnement lifestyle de référence», en proposant des restaurants, des hôtels et des invitations exclusives pour des événements.
Cette accélération passera par un renforcement des effectifs. De plus, Firsty s’apprête à changer d’environnement de travail en ce mois de juillet. Et pour cause, elle sera l’une des premières start-up à prendre ses quartiers au sein de Station F, le plus gros incubateur au monde initié par Xavier Niel et dirigé par Roxanne Varza.

  • Firsty : les données clés
Fondateurs : Harry Knowlman et Kim Giaoui
Lancement : Avril 2017
Siège : Paris
Activité : application qui offre chaque soir un verre dans un bar
Lire aussi : Twim, l’application de partage de bonnes adresses entre amis
Maxence Fabrion

Maxence Fabrion

Journaliste chez Adsvark Media / FrenchWeb - We Love Entrepreneurs