lundi 8 octobre 2018

BOUTIQUE ÉPHÉMÈRE Spécial Automne Le 13 & 14 octobre de 10h30 à 19h Métro Jules Joffrin au 27 rue Montcalm 75018 Paris


Dépression au boulot : et si on en parlait avant les drames ?#adn#mUsk#depression#business#boulot#gerardpocquet#burnout#zuberi#pocquetfinance

Capture d'écran et source:https://www.ladn.eu
Stress, pression, burn-out... Un patron qui se plaint dans les médias, ça ne se fait pas ! Alors quand ils prennent la parole en public, ça interpelle. Témoignages.
C’était en plein mois d’août. On aurait pu penser qu’entre les photos de piscine sur Instagram et les randos dans la pampa, elle passerait inaperçue. Mais l’interview donnée par Elon Musk au New York Times dans laquelle il confie être au bord de la dépression a remué la planète big boss. Quoi ? Les entrepreneurs ne seraient pas des superhéros ? Les grands patrons auraient aussi du mal à supporter la pression ?
Quand on y réfléchit deux secondes, ça paraît logique. Mais la démarche est inédite : lorsque on parle de burn-out ou de dépression en entreprise, il est souvent trop tard. Suicides, faillites… On évoque rarement une situation au moment où elle est problématique - on préfère attendre les conséquences parfois dramatiques pour s'intéresser au sujet.
Certains prennent les devants : puisque les médias n’en parlent pas, ils se tournent vers les réseaux sociaux ou les blogs pour parler de leurs difficultés – qu’ils réussissent ou non à les surmonter. Nous avons interrogé quelques-uns de ces patrons et entrepreneurs qui ont choisi d’évoquer publiquement le sujet.

« Dans certaines agences, on a l’impression que c’est une épidémie. Or un burn-out, ce n’est pas une grippe ! » - Edouard Pacreau, Co-fondateur d’Altmann+Pacreau (France)

Edouard Pacreau a co-fondé l’agence de communication Atlmann+Pacreau. Dans les colonnes d’un blog, il est revenu sur la dépression dont il a souffert, avec l’intention de montrer qu’il est possible de s’en sortir.
« Je n’aime pas vraiment le terme de « burn-out ». On l’utilise pour parler de la simple mélancolie ou de la profonde dépression. Et c’est bien ça le problème : les entreprises ne s’y intéressent pas parce qu’elles ne savent pas quoi mettre derrière. En ce qui me concerne, c’était une dépression.
En parler, c’est avant tout une thérapie. Il y a un côté libératoire qui fait du bien.  Ça m’a aussi permis d’être utile. Ce n’est jamais évident de s’exprimer publiquement – on a l’impression que c’est une tare, une maladie contagieuse. Oui, c’est une maladie, mais qui peut se soigner. Et c’est surtout ça que je voulais montrer. Par ailleurs, consciemment ou non, il s’agissait de responsabiliser ceux qui l’ont provoquée. Ce n'est pas pour dénoncer, ou dire des conneries – mais pour parler d’expérience personnelle, spontanément et sans filtre.
Le problème quand on est en dépression, c’est qu'on n'arrive pas à lâcher prise. On voit bien qu’on est en train de partir en live, qu’on est moins bon dans le boulot. Mais comme on refuse de l’admettre, ça crée une spirale infernale et on va de plus en plus mal. Je pense que sur ce sujet, il faut responsabiliser les managers : les signes doivent être détectés plus tôt, on peut éviter les drames. Parce qu’être en dépression, c’est s’abîmer, ne plus dormir, développer des ulcères ou des cancers. Il y a une vraie gravité.
Les réactions suite à mon témoignage ont été positifs. On m’a dit que j’étais courageux, que ça servait d’article préventif. Beaucoup m’ont demandé des conseils. Je n’en ai jamais donné : je ne suis pas médecin. Mais j’ai pu constater qu’il y avait un vrai besoin d’en parler.
Par ailleurs, qu’un dirigeant d’entreprise s’exprime sur le sujet, ça montre que ça n’arrive pas qu’aux employés. On est tous soumis, à un moment donné ou à un autre, à des problèmes dans le travail. Les dirigeants doivent pouvoir en parler. En ce sens l’épisode Musk est positif : le fait qu’une figure connue prenne la parole, ça met en lumière un sujet sur lequel il y a une vraie omerta. Dans certaines agences, on a l’impression que c’est une épidémie. Or un burn-out, ce n’est pas une grippe ! Mais les entreprises ont la trouille. Elles font semblant que tout va bien, ne savent pas comment gérer les épisodes de harcèlement moral, de dépression. Pourtant elles se rendent bien compte que ça crée des tensions dans les équipes. La dépression n’est pas contagieuse, mais la sale ambiance, oui.
Un autre aspect du problème, c’est que les médias ne s’emparent du sujet que quand il y a des suicides. Et une fois le tourbillon médiatique terminé, circulez, y a rien à voir, l’aventure continue. Il y a une fausse pudeur qui n’est pas raisonnable : on ne parle pas des causes mais des conséquences qui font le buzz. Je pense qu’on devrait traiter le sujet comme une grande cause – c’est la seule solution pour que les médias s’en emparent et que les entreprises initient un changement, comme pour le harcèlement sexuel.
Le message que je voulais passer c’est qu’il n’y a rien de honteux, que l’on peut s’en sortir, qu’il ne faut pas chercher à être plus fort que la dépression. On a peur de se mettre en arrêt – les gens vont penser que je suis faible, l’agence va me regarder différemment… De mon côté, j’ai pris la décision d’aller voir un psychiatre, qui m’a interné en clinique pendant 3 mois. Je ne savais pas comment ça allait se passer, mais je me suis dit que c’était une meilleure décision que de sauter par la fenêtre. J’aimerais que les managers soient mieux formés, qu’ils puissent reconnaître les signes. Oui, il y aura toujours des cons qui décideront de fermer les yeux. Mais les initiatives qui permettent de faire avancer les choses sur un sujet de société comme celui-ci sont toujours utiles. »

« Nous savons écouter notre corps mais pas notre cerveau » - Bilal Zuberi, Partner chez Lux Capital (Etats-Unis)

Bilal Zuberi est un investisseur américain. Sur LinkedIn, il a interpellé sa communauté à propos de son manque de sommeil.

Avec Sedivol, le fonds d'investissement Solexia renforce son pôle agroalimentaire à l'accent terroir#acteurdeleconomie#latribune#strategie#business#fondsd'investissement

Avec Sedivol, le fonds d'investissement Solexia renforce son pôle agroalimentaire à l'accent terroir 

https://acteursdeleconomie.latribune.f/strategie


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Capture et source: https://acteursdeleconomie.latribune.fr/strategie
(Crédits : Pierre Soisson)
Le fonds d'investissement lyonnais réalise une nouvelle acquisition avec la reprise du volailler Sedivol. Bâtit à coup de rachats, le pôle agroalimentaire du groupe indépendant dépasse désormais les 40 millions d'euros de chiffre d'affaires par an.
Et un rachat de plus pour Solexia. Le fonds d'investissement lyonnais poursuit sa marche en avant avec l'acquisition de Sedivol, un producteur de volailles fermières basé à Isserteaux (Puy-de-Dôme) qui compte 34 salariés et réalise 5,6 millions d'euros de chiffre d'affaires par an. Une nouvelle entreprise qui va intégrer la "galaxie" Solexia, désormais composé de neuf PME réalisant, au total, 62 millions d'euros de chiffre d'affaires par an.
L'entreprise familiale Sedivol vient consolider le pôle agroalimentaire de Solexia qui réalise les 2/3 de l'activité du groupe, avec plus de 41 millions d'euros de chiffre d'affaires attendus cette année - le reste de l'activité se répartit entre le pôle Arts de la table (les coutelleries Pradel Excellence et Abert de Thiers), le pôle Gastronomie et vin (restaurant Burgundy Lounge à Lyon et le négociant en vin de Bourgogne Buisson Valente) et la société de fret maritime RMP Caraïbes.
Elle va aussi renforcer l'accent terroir du fonds d'investissement dirigé et détenu à 100% par ses fondateurs Hervé Kratiroff et Eric Versini. Déjà propriétaire de deux fabricants de saucissons (Salaison du Val d'Allier et Maison Chillet) et depuis la fin d'année dernière de l'entreprise Le Graton Lyonnais, Solexia détient aussi Les Volailles Vey, un autre producteur de volailles Label Rouge.
"En fait, on travaillait avec Sedivol depuis le rachat des Volailles Vey en 2008. Quand nous avions une hausse des commandes à laquelle nous ne pouvions répondre, nous nous tournions vers ce confrère pour qu'il nous dépanne. C'est quelque chose de courant dans ce métier. Nous connaissions donc bien avant le rachat l'entreprise, ses produits et ses dirigeants", explique Hervé Kratiroff.

Toujours la même recette

C'est justement des tensions au sein de la gouvernance familiale de Sedivol et la sortie de l'un des deux actionnaires-dirigeants qui a rendu possible le rachat de l'entreprise par Solexia.
"La première chose à faire est de remettre l'entreprise au goût du jour. Ses produits sont excellents, mais il faut apporter du dynamisme, notamment en terme d'outils informatiques et en communication autour de la marque", poursuit le dirigeant.
Bâtit à coup de rachat d'entreprises depuis sa création en 2005, Solexia applique une nouvelle fois sa recette avec Sedivol : la reprise de PME familiales d'une cinquantaine de collaborateurs maximum, positionnées sur un marché de niche, en bonne santé financière et basées pas trop loin de Lyon.
Un dernier point primordial pour les deux dirigeants de Solexia qui revendiquent un positionnement différent des investisseurs "classiques" en s'impliquant personnellement dans les entreprises.
"Pour nous, la reprise d'entreprises est avant tout une aventure humaine, on veut s'inscrire dans la durée et vivre avec les équipes. L'argent, on s'en fout ! On ne cherche pas le profit à court terme", martèle-t-il.

Échec en Suisse

Véritable success-story, Solexia a tout de même connu un échec avec le petit rôtisseur suisse Max Poulet, racheté en 2013, dont il vient de se délester de 50% des parts et de la direction opérationnelle.
"La mayonnaise n'a jamais pris avec les salariés. Nous avons tout essayé, on est même allés rôtir des poulets avec eux sur les marchés, mais on a jamais réussi à galvaniser les équipes. Le fait que nous soyons français a sans doute joué... C'est un échec, et nous ne sommes pas prêts de racheter une boîte à l'étranger", analyse Hervé Kratiroff

Un autre rachat, puis une pause

L'appétit d'acquisitions de Solexia, qui grandit au rythme d'une opération de croissance externe par an, n'en est pas moins fort : le fonds annoncera en tout début d'année prochaine le nom de sa dixième entreprise.
"Le deal est déjà signé, mais nous avons un accord de confidentialité avec l'ancien dirigeant pour officialiser la vente au 1er janvier", révèle Hervé Kratiroff.
Solexia projette, ensuite, de faire un pause dans sa politique d'acquisitions et de prendre le temps de se structurer en interne.
"Avec dix entreprises dans le groupe, nous arrivons au bout de notre modèle qui implique notre présence physique. Parfois, je ne peux passer qu'une demi-journée par semaine dans une entreprise, c'est trop peu. Nous projetons donc des recrutements pour assurer la gestion opérationnelle de nos futures acquisitions. On cherche des profils avec la même philosophie que nous, des personnes qui placent la relation humaine et la confiance au centre de la gestion de l'entreprise", conclut Hervé Kratirof

La licorne Ledger va ouvrir une nouvelle usine en 2019 pour sécuriser les cryptomonnaies#afp#frenchweb#ledger#cryptomonnaies#gerardpocquet#business#pocquetfinance

La licorne Ledger va ouvrir une nouvelle usine en 2019 pour sécuriser les cryptomonnaies

Avec l'AFP https://www.afp.com/ https://www.frenchweb.fr

Après une année 2017 délicate, BlaBlaCar repart de l’avant#blablacar#frenchweb#gerardpocquet#business#pocquetfinance#location#rent#car#covoiturage

Après une année 2017 délicate, BlaBlaCar repart de l’avant https://www.frenchweb.fr

Interview de Nicolas Brusson, co-fondateur et CEO de BlaBlaCar

C’est l’une des actualités majeures de la French Tech en cette rentrée des classes. BlaBlaCar affirme avoir atteint la rentabilité sur la période courant de janvier à août 2018, bénéficiant d’une croissance de 40% de son activité par rapport à 2017. Une première depuis la création de la licorne française il y a 12 ans. Cette bonne nouvelle pour la plateforme de covoiturage intervient quelques mois après avoir fait peau neuve en début d’année pour renouer avec la croissance de ses plus belles années.
En plus de révéler une nouvelle identité visuelle, l’entreprise lancée par Frédéric Mazzella, Nicolas Brusson et Francis Nappez a profité de la nouvelle année pour dévoiler son nouvel arsenal destiné à doper sa croissance. Au coeur du dispositif mis en place par BlaBlaCar, un nouvel algorithme qui vise à multiplier les trajets porte à porte et à augmenter le taux de remplissage pour les conducteurs… et donc les revenus de l’entreprise.

BlaBlaLines et la Russie, moteurs de croissance 

Si la plateforme est aujourd’hui un mastodonte mondial du covoiturage avec 65 millions de membres dans 22 pays (15 millions en France), elle a cependant connu des mois compliqués entre 2016 et 2017 après avoir levé 300 millions de dollars en l’espace d’un an entre 2014 et 2015. La licorne tricolore a notamment connu quelques déconvenues à l’international, principalement en Grande-Bretagne, en Inde, en Turquie et au Mexique, et surtout subi de plein fouet la concurrence des «cars Marcron» avec la libéralisation du marché à l’été 2015 et des trains low-cost Ouigo de la SNCF. «Entre 2012 et 2016, nous étions concentrés sur notre hyper-croissance et notre expansion internationale. Début 2017, ça a été un peu le moment où il a fallu ranger chambre», a concédé Nicolas Brusson, co-fondateur et CEO de BlaBlaCar, à l’occasion du France Digitale Day qui s’est tenu à Paris le 25 septembre dernier.
L’an passé, même Frédéric Mazzella, emblématique dirigeant de la pépite française, n’a pas hésité à faire évoluer son rôle au sein de l’entreprise en transmettant la direction opérationnelle à Nicolas Brusson mais en restant cependant à la tête du conseil d’administration. Une manière de prendre du recul pour décider de la marche à suivre pour les années à venir.
Autre mesure forte, BlaBlaCar, historiquement positionné sur le segment du covoiturage longue-distance, a décidé de se lancer dans le covoiturage courte-distance avec BlaBlaLines, une nouvelle application destinée aux trajets entre le domicile et le travail. Un segment sur lequel la concurrence s’est densifiée avec des acteurs comme Karos, Klaxit et IDVroom (une filiale de la SNCF). Dans le même temps, BlaBlaCar mise sur la Russie (15 millions de membres), où la plateforme a racheté cet été son concurrent BeepCar, et le Brésil pour prendre de la vitesse. Avant une arrivée à destination en Bourse ?

BlaBlaCar : les données clés

Fondateurs : Frédéric Mazzella, Nicolas Brusson et Francis Nappez
Création : 2006
Siège social : Paris
Activité : plateforme de covoiturage

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Maxence Fabrion

Journaliste chez FW - DECODE MEDIA