lundi 5 décembre 2016

Il est temps de lever le capot sur Uber

 
Capture d'écran: https://www.linkedin.com/pulse/il-est-temps-de-lever-le-capot-sur-uber-josé-de-la-rubia

Il est temps de lever le capot sur Uber

Analyste Economiste à l'OCDE

Malgré une valorisation de 68 milliards de dollars, Uber est sous pression. Mardi, ses conducteurs se sont joints à des milliers de travailleurs demandant un salaire minimum plus élevé – c’est la première fois que les conducteurs d'Uber ont rejoint le mouvement «Fight For $15».
Ils réclament également une meilleure protection de leurs postes de travail. Au Royaume-Uni, de telles exigences ont conduit un tribunal à juger que les conducteurs d’Uber doivent être considérés des travailleurs, pas des entrepreneurs. Et ailleurs en Europe, l'entreprise de ride-sharing a dû répondre cette semaine à la question de savoir s'il s'agit bien d'un service de transport ou d'une plate-forme numérique.
Alors, demandons-nous: qu'est-ce que Uber? Et que lui réserve l'avenir?

(The New York Times) Tout d'abord, le contrôle technique…Uber est-il un service de voiture ou une plate-forme numérique?

Pour déterminer si Uber respecte la loi, il doit d’abord résoudre la question de son identité. Cette semaine devant le plus haut tribunal Européen, la firme a insisté sur le fait qu'elle ne pouvait pas être réduite « simplement à un service de transport ». Mais conducteurs et hommes politiques ne sont pas du même avis.

(FTWeekend) D’autres pensent qu'Uber n'est pas du tout un « disrupteur numérique » : il n’y aurait rien de révolutionnaire ou d’innovant

Nous sommes à un « âge d'or de la disruption numérique ». Or Airbnb n’est pas plus qu'une « brochure de vacances ». Et Uber « met un taxi à la portée d’un petit écran, plutôt qu'à celle d’un appel téléphonique ». La disruption numérique est tout simplement « une technologie à écran tactile nauséabonde et autosuffisante ». C'est le FT qui le dit (!)

(The Economist) Pourtant, les chiffres sont impressionnants: Uber est passé de 0 à 70 milliards en quelques années. Et après?

Un business model léger, l'économie de partage elle-même et des préférences d’enlèvement/dépose en constant mouvement ont apporté le succès d'Uber. Mais les véhicules autonomes, la concurrence et la réglementation posent des défis majeurs pour son avenir. Une analyse à ne pas manquer.

(Newsweek) Un scénario possible: Uber prendra en charge le transport en commun

Lorsqu’une nouvelle ligne d'autobus ne réussissait pas à décoller dans une banlieue d'Orlando, Uber est intervenu – la municipalité subventionnant les voyages. Maintenant New York offre cette opportunité également. Uber est-il prêt à disrupter ce secteur pareillement?

(FastCompany) L'imitation est la plus franche des flatteries. Des entreprises copient le style d'Uber pour la lessive, les mauvaises herbes ou le marché canin

C'est « l'apocalypse à la demande ». Des dizaines de startups tentent de calquer ce service de partage de voiture extrêmement réussi – et échouent aussi. Ce n'est pas un modèle d'entreprise solide pour tout le monde – mais tous ces suiveurs mis ensemble donnent vie à une histoire consistante.
Pour plus d’information, voici un peu de « carburant » :
  • Comment Uber a conquis Londres, The Guardian
  • L'avenir d'Uber en Amérique latine, Bloomberg
  • Les ambitions de l'auto-conduite en entreprise, WSJ
Ce post a été publié pour la première fois dans Blendle.

 

Panorama des financements accessibles aux créateurs d'entreprises

Capture d'écran: https://www.afecreation.fr/
Source: https://www.afecreation.fr/
Ce panorama vous est présenté en trois parties :
  • Les capitaux de départ, qui constituent au jour de la création les fonds propres de votre entreprise.
  • La levée de fonds, qui consiste à ouvrir le capital de votre société à des investisseurs et ainsi de renforcer vos fonds propres. Cela ne vous concernera donc pas si vous créez une entreprise individuelle.
  • Les emprunts, qui vous permettront de boucler votre plan de financement si vos fonds propres sont insuffisants. Source: https://www.afecreation.fr/
nouveau.gif Contrairement aux emprunts, qui sont par nature remboursables et donnent lieu au versement d'intérêts, les fonds propres ne sont récupérables qu'en cas de cession de l'entreprise ou des titres de la société. La rémunération des sommes versées prend alors la forme d'une plus-value sur la valeur de revente. C'est donc de l'argent qui demeure dans l'entreprise et qui constitue une garantie pour les autres financeurs de l'entreprise.

Les capitaux de départ (financement des fonds propres)

Ces capitaux vont vous permettre de faire face aux premières dépenses de l'entreprise et de financer ce qui ne l'est pas par le système bancaire et notamment le BFR (besoin en fonds de roulement).
Ils faciliteront par ailleurs l'obtention d'un emprunt bancaire car sans fonds propres il est très difficile d'obtenir un tel prêt. En règle générale, il est admis par les banques que les fonds propres doivent représenter environ 30% des besoins financiers, sauf cas particuliers.

Les sommes que vous (et vos associés) pouvez apporter dans votre entreprise
triangle.gif  Vos économies personnelles
triangle.gif  Plans d'épargne salariale et/ou d'épargne collectif (PEE, PERCO, PEI) : sachez qu'il existe des possibilités de déblocage anticipé en cas de création/reprise par un salarié ou son conjoint. En savoir plus

triangle.gif  L'Arce (aide à la reprise et à la création d'entreprise) : versée par Pôle emploi, elle consiste à recevoir le versement d'un capital correspondant à 45% du reliquat de ses droits à l'assurance chômage. En savoir plus

triangle.gif  Le coup de pouce des proches (donations). les dons de sommes d'argent effectués au profit notamment d'un enfant ou d'un petit-enfant sont exonérés de droits de mutation dans la limite de 31 865 euros tous les 15 ans. En savoir plus
Pour compléter vos capitaux de départ, s'ils sont insuffisants
triangle.gif  Prêt Nacre : il s'agit d'un prêt à taux zéro (de 1 000 à 8 000 euros) et sans garantie que vous pourrez solliciter si vous êtes sans emploi ou si vous rencontrez des difficultés pour vous insérer durablement dans l'emploi. Il est complété par un dispositif d'accompagnement au montage de votre projet et de suivi de votre entreprise après la création. En savoir plus
triangle.gif  Prêt d'honneur : ce type de prêt, à taux zéro et sans intérêt, est accordé aux porteurs de projet pour compléter leurs fonds propres. Deux réseaux accordent des prêts d'honneur : Initiative France et  Réseau Entreprendre.
Pour solliciter un tel prêt, votre projet doit être argumenté et détaillé. Il sera présenté à un comité d'agrément composé de chefs d'entreprises et d'experts locaux. S'il vous est accordé, vous bénéficierez d'un accompagnement et d'un parrainage par un autre entrepreneur.
L'obtention d'un prêt d'honneur conforte la solidité financière de votre projet et a un effet rassurant pour vos partenaires financiers, et en premier lieu pour les banquiers. L'effet de levier pour obtenir des financements est important.

A noter : ces deux dispositifs sont obligatoirement couplés avec un prêt bancaire.
Si vous n'avez pas accès au crédit bancaire, vous pouvez vous rapprocher de l'Adie qui pourra, sous certaines conditions, vous accorder un prêt d'honneur sans intérêt pouvant aller jusqu'à 4 000 euros, couplé avec un micro-crédit.

triangle.gif  Des dispositifs de prêt d'honneur régionaux peuvent également être mis en place par les collectivités locales. Pour les identifier, contactez votre Conseil régional ou consultez les bases nationales qui sont à votre disposition :
- aides-entreprises.fr : le site de l'Observatoire des Aides de l'Institut Supérieur des Métiers
- les-aides.fr : le site d'information des CCI sur les aides aux entreprises

triangle.gif  Prêts bancaires personnels. Renseignez-vous auprès de votre banquier.
Peuvent s'ajouter à ces sommes
triangle.gif  Les dons de particuliers versés sur une plateforme de crowdfunding. Le recours à ce mode de financement vous permet notamment de tester votre marché et l'accueil du public vis-à-vis de votre produit ou service. Il peut s'agir, selon les projets, de dons sans contrepartie, de dons avec contrepartie symbolique ou de pré-ventes / pré-commandes du produit ou du service pour lequel la campagne de financement a été lancée. En savoir plus

triangle.gif  Des prix attribués dans le cadre de concours à la création d'entreprise. Ces concours peuvent être nationaux ou régionaux. Participer à des concours peut vous permettre, outre le fait de recevoir un prix, de vous faire connaître, de vous entraîner à présenter votre entreprise et même de rencontrer des partenaires commerciaux. En savoir plus
triangle.gif  Des subventions : des subventions peuvent être accordée au niveau national pour certains profils d'entrepreneurs comme par exemple Cap jeunes, ou pour des projets innovants comme la Bourse French Tech, le dispositif PRI faisabilité ou AFI par exemple.
Il peut également s'agir de dispositifs régionaux ou locaux mis en place par les collectivités territoriales pour encourager la création d'entreprises sur leur territoire. Pour les identifier, deux bases nationales sont à votre disposition :
- aides-entreprises.fr : le site de l'Observatoire des Aides de l'Institut Supérieur des Métiers
- les-aides.fr : le site d'information des CCI sur les aides aux entreprises.

La levée de fonds auprès d'investisseurs (renforcement des fonds propres)

Ce type de financement des fonds propres ne vous concerne que si vous créez une société. Cela consiste à rechercher des personnes ou institutions susceptibles d'investir dans votre entreprise. Qui sont ces investisseurs ?
Les particuliers
triangle.gif  Love money : vos proches (famille, amis...) peuvent prendre une participation au capital de votre entreprise et compléter cette participation, s'ils le souhaitent, par un apport en compte-courant d'associé bloqué ou non bloqué (sommes "prêtées" à la société).

triangle.gif  Les clubs d'investisseurs spécialisés dans des projets de création d'entreprises : Cigales par exemple.

triangle.gif  Les sociétés de capital risque solidaire : Garrigue par exemple

triangle.gif  L'equity crowdfunding : sous-branche du crowdfunding, ces plateformes proposent d'investir dans les fonds propres des entreprises qui n'intéressent pas les acteurs classiques du capital investissement (voir ci-dessous). En savoir plus
nouveau.gifBon à savoir : la souscription au capital d'une entreprise nouvelle permet aux investisseurs (et au créateur) de bénéficier d'avantages fiscaux liés à la souscription au capital d'une entreprise nouvelle : réduction de 18 % de leur impôt sur le revenu ou réduction de 50 % de l'ISF. En savoir plus
Les business angels
Les business angels financent principalement :
- des projets innovants (innovation technologique ou autre),
- des projets à fort potentiel de croissance.

Ils apportent non seulement de l'argent pour renforcer les fonds propres de l'entreprise, mais aussi leur réseau, leur expérience et leurs compétences pour l'aider à percer sur son marché.
En savoir plus
Les fonds de capital risque
Ces fonds interviennent principalement en cas de création d'une entreprise innovante à forte croissance ou dans le cadre du développement d'une entreprise existante. Leur objectif est d'entrer au capital de l'entreprise (non cotée) et donner un élan à sa croissance par un apport important en fonds propres qui, grâce à l'effet levier, leur permettra de lever des fonds complémentaires.
Ces fonds peuvent être :

triangle.gif publics :
se rapprocher de Bpifrance qui gère plusieurs fonds d'investissement en fonds propres dans des PME (en savoir plus), ou de votre région, certaines régions ayant créé des fonds d'investissement en partenariat avec les acteurs privés et institutionnels.
triangle.gif privés : L'Afic (association française des investisseurs pour la croissance) regroupe l'ensemble des structures de capital-investissement installées en France. Elle propose un annuaire de ses membres en téléchargement payant.


  Les emprunts

Le prêt bancaire est une solution de financement très largement utilisée par les créateurs d'entreprise.
Mais les banques ne sont pas les seuls interlocuteurs des créateurs en la matière. D'autres possibilités existent.
Les banques
Elles financeront votre projet si vous :
- suivez les conseils de l'AFE,
- disposez de fonds propres suffisants,
- êtes en mesure de leur apporter une ou plusieurs garantie(s) : caution personnelle, intervention d'un fonds de garantie ou d'une société de caution mutuelle...
Contactez les banques qui financent la création d'entreprisesEn savoir plus sur les garanties
nouveau.gif Pour vos équipements, pensez également au crédit-bail mobilier (ou "leasing"). Cela peut donc être une solution intéressante de financement du matériel et des véhicules pour les entreprises qui ne souhaitent pas faire appel à l'emprunt bancaire. Il en est de même en cas d'acquisition d'un immeuble avec le crédit-bail immobilier.
Parlez-en à votre banquier !
Les organismes de microcrédit
Ils s'adressent aux porteurs de petits projets :
- exclus du système financier classique car ne présentant pas de garanties suffisantes,
- ou entreprenant dans le secteur de l'Economie sociale et solidaire (ESS).
Ces organismes leur apportent tous les services habituels d'un établissement financier avec, en complément, un accompagnement pour la réalisation du projet de création d'activité. Les principaux acteurs sont :

triangle.gif L'Adie, qui finance les entreprise à travers un microcrédit pouvant aller jusqu'à 10 000 euros, en leur faisant bénéficier de financements complémentaires (prêts d'honneur et/ou de primes en fonction des régions). En savoir plus
triangle.gif La Nef, société coopérative de finances solidaires, qui finance principalement les activités ayant une dimension écologique, sociale et culturelle. En savoir plus
triangle.gif Parcours confiance, association rattachée à la Caisse d'Epargne, accordant elle-aussi des microcrédits. En savoir plus
Par ailleurs, certains organismes ont un champ de compétence régional. C'est le cas par exemple de la Caisse Solidaire en région Hauts-de-France. En savoir plus
Les associés
Lorsque l'entreprise est confrontée à des besoins en financement (notamment de sa trésorerie), elle peut faire appel à ses associés pour qu'ils lui prêtent les sommes nécessaire. Ces sommes sont portées au passif du bilan dans des comptes-courants d'associés.L'associé dispose alors d'une créance sur l'entreprise, qui est remboursable et peut être rémunérée par le versement d'intérêts. En savoir plus

bon_a_savoir.gif Ces comptes-courants peuvent être considérés comme des "quasi-fonds propres" (mode de renforcement des fonds propres) lorsqu'ils sont bloqués.

Le crowdlending
Le crowdlending est une forme de financement participatif (crowdfunding), qui permet aux entreprises d'emprunter auprès de particuliers via une plateforme.
Il est utilisé pour des emprunts de court terme et pour des petites sommes.
En savoir plus
Bpifrance
Bpifrance est une Banque publique d'investissement.
Sa mission : agir, en complément du marché, pour répondre aux différents besoins de financement des entreprises. Elle propose aux entreprises un continuum de financements à chaque étape clé de leur développement et une offre adaptée aux spécificités régionales.
C'est également un acteur incontournable dans le paysage de l'innovation. Bpifrance accompagne les entreprises, de l'amorçage jusqu'à leur cotation en octroyant des bourses, des crédits et en intervenant en garantie et en fonds propres.
Bpifrance compte 42 implantations régionales
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