samedi 28 mai 2016

Gérer soi-même l'accès des marques à nos data

Gérer soi-même l'accès des marques à nos data


Publié le 27/05/2016

Image actu

Où vont nos données et qui les récupère ? Pour y voir plus clair et mieux comprendre le phénomène, Publicis ETO livre en infographie son Baromètre de l’Intrusion.

D’après une étude eMarketer menée en octobre 2015, la wearable tech devrait exploser d’ici à 2018 aux USA où il y aura 80 millions d’utilisateurs, soit 57,7% de plus qu’en 2014. Smartwatches, fitness trackers, objets connectés… vont rythmer notre quotidien et les adeptes du Quantified Self peuvent se frotter les mains. « Plus on a de données et plus on doit les traiter avec responsabilité et déontologie. Les données appartiennent à l’individu et une marque ou un état ne peuvent pas faire ce qu’ils veulent de ces informations. Il faut respecter la privacy », déclarait Rodolphe Rosenrib, directeur des Opérations et des Services de Teradata, spécialisée dans l’analyse des data, dans la revue INfuencia, Data.

Dans ces conditions, quid des données personnelles et de leur utilisation par les marques ? Publicis ETO a mené l'enquête révélant certains résultats surprenants dans son Baromètre de l’Intrusion. A la question « Seriez-vous intéressé(e) pour gérer vous-même l’accès des marques à vos données personnelles », 46,04% répondent par la négative ou sont dans le flou le plus total. Manque de pédagogie de la part des marques, des médias ou des autorités publiques ? Faut-il prendre le consommateur par la main ?

Au niveau de la gestion de ces données, les banques (46,53%) et l’Etat (39,01%) sont les acteurs les plus plébiscités. Au regard de l’actualité et d’une certaine notion de défiance envers ces deux institutions, le choix est plutôt étrange et attention à ne pas perdre son totem d’immunité. Une aubaine pour les entreprises spécialisées au pied du podium (19,11%), qui ont tout intérêt à sortir du bois pour rattraper leur retard et devenir des incontournables. Un seul mot d’ordre, être irréprochable et éviter les scandales comme une vente de données frauduleuses, par exemple. Découvrez l’ensemble des résultats dans l’infographie ci-dessous.



Eric Espinosa
Vigie digitale, il arpente les méandres du web à la recherche de l’oiseau rare, la perle sacrée, les 7 boules de cristal… Il a également une forte tendance à tout ramener au Football.

Twitter : @ericespinosa8

Restructuring : actualité des procédures et mise en oeuvre

Restructuring : actualité des procédures et mise en oeuvre

http://www.delville-management.com

Restructuring : Actualité des procédures et mise en œuvre opérationnelle
Découvrez le compte-rendu du Delville Best Practice Exchange du jeudi 31 mars 2016 sur le thème du Restructuring. 

Les intervenants

Jean-Philippe GROS, Managing Director chez Crédit Agricole – CIB Debt Restructuring & Advisory Services
Fabrice PESIN, Médiateur National – Médiation Nationale du Crédit aux Entreprises
Bertrand PHILAIRE, Directeur Général de transition spécialisé dans le restructuring
Christophe THEVENOT, Administrateur Judiciaire, Associé Gérant de Thevenot-Perdereau-Manière-El Baze
Pierre-Gilles WOGUE, Associé d’Altana, Cabinet d’Avocats d’Affaires

Animé par Bernard MICHEL, Partner chez Delville Management, cabinet de Management de Transition

1- Etat des lieux des procédures de restructuring

Malgré des signes de reprise économique dans la zone Euro et en France, les procédures de restructuring d’entreprises en difficulté ne faiblissent pas. Selon une étude Altares/Deloitte, le nombre des défaillances d’entreprise est passé, en France, de 60 437 en 2011 à 63 081 en 2015. « Ce chiffre est beaucoup plus élevé que dans les pays voisins de la France, analyse Christophe Thévenot, Administrateur Judiciaire, Associé Gérant de Thevenot-Perdereau-Manière-El Baze. Ce chiffre ne concerne « que » 24 000 sociétés en Allemagne et 15 000 en Italie. Il faut reconnaître que dans ces statistiques, la France inclut toutes les tailles d’entreprise notamment les plus petites entités, qui représentent 98% du tissu économique français ».

Prédominance des Liquidations Judiciaires

Dans l’hexagone, sur la période 2008-2012, 68% des entreprises restructurées de moins de 50 salariés ont connu une liquidation judiciaire directe, 32% passant par un redressement judiciaire. « Ce ratio est quasiment inverse pour les entreprises de plus de 50 salariés où on retrouve un taux de 74% de redressement judiciaire et de 26% de liquidation directe » précise Christophe Thevenot. Les raisons d’un tel décalage ? « Plus la taille d’une entreprise est importante, mieux elle est structurée, mieux elle sait s’organiser, anticiper, s’entourer de conseils et donc choisir les meilleures solutions, que ce soit des plans de cessions ou des plans de redressement ». Sur la période 1997-2006, si l’on considère les entreprises en défaillance réalisant plus de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires, pour les 76% de celles ayant connu un redressement judiciaire, 48% ont trouvé une solution (en l’occurrence une cession dans 32% des cas).

La solution de la cession d’entreprise

Selon les experts, dans le cadre d’un restructuring d’entreprise, les cessions représentent bien souvent les meilleures solutions pour les entreprises. « L’avantage de la cession est que les dettes sont « coupées » et que l’on change d’actionnaire. Quelque part on remet les compteurs à zéro. Les plans de cessions sont bien plus pérennes que les plans de continuation », analyse Christophe Thevenot. « Lorsqu’une entreprise anticipe ses difficultés, qu’elle se situe dans une logique de prévention et qu’elle met en place un diagnostic son avenir sera plus rose malgré les difficultés bien réelles », ajoute Jean-Philippe Gros, Managing Director chez Crédit Agricole / CIB Debt Restructuring & Advisory Services.

2- Les solutions de restructuring

Sauvegarde, Redressement Judiciaire, Sauvegarde Accélérée, Liquidation. Les solutions sont diverses et variées pour les entreprises passant par une période de restructuring en fonction de leur santé financière et de leur degré d’anticipation par rapport à leurs difficultés. « Quelle que soit la procédure retenue, le plus difficile à gérer concerne la publicité qui en est faite, notamment vis à vis des clients, des fournisseurs, des salariés. Il faut agir avec dextérité et transparence », estime Bertrand Philaire, Directeur Général de transition spécialisé dans le restructuring.

L’essor des solutions amiables

Depuis quelques années, se sont développées, pour les entreprises qui ne sont pas encore en cessation de paiement, les négociations purement amiables, avec soit une négociation avec les banques, soit avec le Médiateur Nationale du Crédit. Il existe par ailleurs, des solutions judiciaires amiables avec le Mandat ad’hoc et la Procédure de Conciliation. Selon le cabinet Deloitte (échantillon de 16 tribunaux), les procédures amiables sont passées de 615 en 2011 à 938 en 2015 avec une quasi égalité entre le Mandat ad’hoc et la Conciliation.

La Médiation Nationale du Crédit aux Entreprises

Face au refus de certaines banques d’apporter leur concours (refus de crédit ou de réaménagement de dette) les entreprises ont la possibilité de saisir la Médiation Nationale du Crédit. « Nous avons reçu un grand nombre de dossiers dès 2009, juste après l’éclatement de la crise des subprimes, explique Fabrice Pesin, Médiateur National du Crédit aux Entreprises. En 2015, 3000 entreprises nous ont saisi dont un très grand nombre de TPE. En moyenne, nous validons 70% des dossiers. Ceux que nous refusons ? Ceux pour lesquels il est souvent trop tard car la situation est déjà très dégradée. Sur 100 dossiers acceptés, nous trouvons des solutions pour 60% d’entre eux ».
Côté banques, nous estimons que nous recherchons systématiquement des solutions viables pour redresser l’entreprise lorsqu’on est sollicité. « Nous établissons un diagnostic avec l’entreprise et nous procédons à une réduction de dette à condition qu’il existe un plan ou une perspective », souligne Jean-Philippe Gros.

Connaître les Assureurs Crédits

Pour Fabrice Pesin, Médiateur National du Crédit aux Entreprises, les entreprises ne connaissent pas suffisamment le mode de fonctionnement des Assureurs Crédits qui dégradent mécaniquement les notes des entreprises en difficulté sans, parfois que ces dernières ne le sachent. « Il faut connaître les signaux de décotes envoyés par ces organismes en s’abonnant parfois à leurs newsletters ».

3- Les enjeux business du restructuring : la dimension humaine

Les enjeux humains d’un restructuring sont primordiaux. Selon Bertrand Philaire, Directeur Général de transition, « confronté à une situation capitalistique délicate, le dirigeant doit être dans la confiance, il doit être en mesure de continuer à expliquer la situation et à motiver ses équipes. Il doit être en mesure de décrypter ces mesures de sauvegarde vis à vis de ses clients et de ses fournisseurs afin de conserver leur confiance ».

4- Conclusions

Selon Christophe Thevenot, un chef d’entreprise responsable doit être formé et préparé à toutes les éventualités concernant la viabilité de son entreprise. « Un redressement judiciaire bien préparé peut être une bonne solution » plaide-t-il.
Selon Pierre-Gilles Wogue, Associé d’Altana, Cabinet d’Avocats d’Affaires « dans la vie des affaires, les difficultés économiques sont, par nature, inévitables. Il faut savoir rebondir, saisir une seconde chance. De nombreux outils réglementaires existent, il faut savoir les utiliser à bon escient, en se faisant accompagner le cas échéant ». « Les entreprises en difficulté, estiment que c’est mission impossible de se restructurer lorsque leur situation est dégradée. Rien n’est plus faux. Il existe de nombreuses solutions, comme le plan de cession d’entreprise ou la prise de capital sur des sociétés côtées », estime Jean-Philippe Gros.
Pour Bertrand Philaire, « une entreprise doit aussi savoir changer de secteur d’activité, en accord avec ses actionnaires, si celui sur lequel elle évolue n’est plus viable. Quoi qu’il en soit, un redressement judiciaire s’anticipe. Ce n’est pas forcément la fin du monde ».

Bienvenue aux premiers Jeux Olympiques cyborgs

Bienvenue aux premiers Jeux Olympiques cyborgs

Bienvenue aux premiers Jeux Olympiques cyborgs

Le professeur en robotique Robert Riener est à l’origine du premier Cybathlon, constitué d’épreuves réservées aux personnes appareillées. Interview.

L’ADN est partenaire de Futur en Seine, le rendez-vous de l’innovation qui a lieu du 9 au 19 juin 2016. Dans le cadre du festival, Robert Riener présentera le Cybathlon, une manifestation dédiée aux personnes appareillées et aux ingénieurs derrière les prouesses techniques des prothèses. « Je voulais vraiment créer un événement qui puisse être une démonstration de technologie, sortir les ingénieurs de leur laboratoire et les réunir sur le devant de la scène avec les personnes appareillées. Il y a une vraie vocation sociale ».
Robert Riener explique que jusqu’alors, les développeurs et les ingénieurs échangeaient très peu avec les patients. « La technologie proposée ne répondait pas forcément à des besoins précis, mais à leur idée de ce qu’était l’avancement technologique ». Faire dialoguer dès le départ ceux qu’il appelle les « pilotes » et les ingénieurs permet d’élaborer des appareils mieux acceptés et plus utiles. En ce sens, le Cybathlon récompense une équipe : le pilote, et le développeur.  
« Je préfère parler de pilote plutôt que de patients ou d’athlètes : nous mettons en avant des gens capables de contrôler leur appareil. Ils doivent en être le maître, il y a un équilibre à trouver ». En ce sens, les « épreuves » du Cybathlon impliquent des tâches de la vie quotidienne. Il s’agira de montrer la pertinence des appareils dans la vie de tous les jours : comment ils peuvent permettre aux pilotes de préparer un petit-déjeuner (ouvrir un pot de confiture, faire une tartine de beurre, couper du pain, servir un verre de lait,…), ouvrir des portes, s’asseoir à table, porter des sacs ou des boîtes,… « Nous voulons améliorer au maximum l’interaction entre la technologie et l’utilisateur. Comment veut-il bouger ? A quelle vitesse ? Plus les appareils sont automatisés, plus ils doivent être adaptés ».
Pour Robert Riener, une vraie victoire serait que les utilisateurs puissent « oublier » leurs appareils. « Hollywood, avec Iron Man par exemple, veut nous faire croire que les appareils pourront créer des surhommes. Nous n’en sommes pas encore là : la première étape est de rendre le quotidien fluide ». Lorsqu’il évoque les appareils des athlètes paralympiques, Robert Riener souligne qu’ils ne leur permettent d’effectuer qu’une seule tâche. « Il faudra encore de nombreuses années avant que la technologie ne puisse créer des supermen. Sans compter que cela pose des questions d’éthique ». Il évoque l’exemple des exosquelettes, qui semblent être la panacée de l’armée. « Idéalement, ils devraient permettre aux soldats de marcher plus vite, tout en portant des charges lourdes. Ce n’est pas possible aujourd’hui, malgré les investissements conséquents qui sont associés à la recherche. Il faut faire attention : la technologie peut être utilisée à bon escient, mais aussi pour faire la guerre. Il faut réglementer cela ».
Les innovations qui seront présentées lors du Cybathlon restent encore peu accessibles… « Les taux de production sont faibles, ce qui les rend coûteuses ». Pour lui, il est nécessaire de concevoir des produits très haut-de-gamme pour qu’une technologie abordable puisse être proposée. « C’est aussi pour cela qu’il est important de démocratiser le sujet auprès du public. C’est encore tabou, les gens n’ont pas conscience que de nombreuses personnes doivent vivre avec un appareil, qui demande souvent un investissement financier ».  
Pour lui, le handicap ne doit pas être considéré comme quelque chose de mal. « Il faut réunir les gens, les faire bouger ensemble. La technologie permet cela ».

Tags : Suisse