mardi 29 novembre 2016

YouTube Brandcast: Comment Google prend soin des annonceurs et des marketeurs


1 Français sur 2, entre 16 et 44 ans, se rend tous les jours sur YouTube. Devant l’attractivité de la plateforme vidéo, les annonceurs tentent d’en profiter pour mettre en valeur leurs produits. Alors que YouTube revendique plus d'un milliard d'utilisateurs, la plateforme est devenue un point de contact central entre les marques et les consommateurs.
YouTube a donc tout intérêt à mettre à l'honneur ses annonceurs, à l'occasion d'une soirée qui leur est entièrement dédiée. La Maison de la Mutualité, à Paris, accueillait ainsi le 24 novembre la soirée YouTube Brandcast, qui a rassemblé plus d'un millier d'annonceurs et d'agences.

Un nouveau format publicitaire de 6 secondes

Les dirigeants de la filiale de Google étaient également présents, à l’image de Nick Leeder, directeur général de Google France, ou encore de Malik Ducard, Global Head of Family and Learning chez YouTube, venu présenter YouTube Kids, lancé en novembre en France. YouTube a profité de l'événement pour présenter ses dernières nouveautés, comme le Bumper Ads, un nouveau format publicitaire en pré-roll de 6 secondes.
Des YouTubeurs, comme Bruce Benamran, de la chaîne E-penser, et des marques, à l’image d’Air France, ont également participé à l’événement.

  • La Semaine thématique média

Maxence Fabrion

Maxence Fabrion

Journaliste chez Adsvark Media / FrenchWeb - We Love Entrepreneurs

Pourquoi les chatbots vont t-ils révolutionner l’industrie des petites annonces ?

CAPTURE D'ÉCRAN: https://www.maddyness.com

 #Robots Pourquoi les chatbots vont t-ils révolutionner l’industrie des petites annonces ?

https://www.maddyness.com

Le secteur des petites annonces semblent ne pas encore avoir été frappé par de réelles innovations. Une problématique qui pourrait être résolue par les chatbots et l’innovation, pour Mahieddine Cherif, fondateur de Bly.

Quand Théophraste Renaudot créa le bureau d’adresse en avril 1633, il ne créa pas simplement les petites annonces, mais une sphère publique propice aux échanges culturels, économiques et sociaux. Pour la première fois, la communauté locale contribuait au financement de la presse. Cela devint une source de revenu, un business model qui participa sans doute à la prospérité de la presse par la suite.
Depuis, beaucoup de choses ont changé, le minitel puis internet ont permis l’essor des petites annonces comme jamais auparavant : une petite description, un joli titre, une petite photo et voilà que tout le monde peut entrer en contact avec vous. Cependant, à l’ère des SMS et des réseaux sociaux, où il est presque mal vu de ne pas être présent sur Facebook ou Twitter, l’industrie des petites annonces s’appuie encore sur le mail et le téléphone, en misant sur l’anonymat. L’industrie des petites annonces a longtemps arrêté d’innover, et par conséquent elle devient de plus en plus obsolète, inefficace et dangereuse aussi.
Craig Newmark, fondateur du site de petites annonces Craiglist a dit, un jour : “Craiglist fonctionne parce que la plupart des gens sont biens”. Certes, mais malgré cela les gens malhonnêtes ont plus d’impact quand la technologie est de leur coté. Aujourd’hui, aller sur un site d’annonces veut aussi dire prendre une part non négligeable de risque d’escroquerie, voire pire. Sommes-nous condamnés à vivre avec ? pourrions-nous faire mieux ?

Résoudre les problèmes de confiance et d’encombrement

Les services de petites annonces souffrent généralement de deux grands problèmes : la confiance et l’encombrement. Personne ne sait qui est son interlocuteur jusqu’au moment de la rencontre, de plus la saturation des sites d’annonces rend le processus de découverte difficile, à la fois pour l’acheteur et le vendeur.
D’année en année, plusieurs acteurs ont essayé de révolutionner les petites annonces, sans succès. En réalité ils n’ont fait que résoudre une fraction du problème de la “confiance” à travers la vérification d’identité, les avis communautaires, ou l’intégration des réseaux sociaux. Mais pour disrupter l’industrie des petites annonces, une approche radicale est nécessaire. Grâce à l’intelligence artificielle, aux chatbots, on peut réfléchir différemment au problème.
À la base, une petite annonce est juste un morceau de texte, qui exprime une demande ou une offre. Ainsi on peut imaginer laisser les utilisateurs s’exprimer d’une manière naturelle, après tout “les marchés sont des conversations”. Le chatbot peut ainsi reconnaître l’intention de l’utilisateur, lui demander quelques informations si nécessaire et l’aider éventuellement à entrer en contact avec la bonne personne.
Tous les utilisateurs de chatbots ont déjà un compte sur un réseau social, par conséquent on pourrait appliquer des algorithmes sophistiqués pour évaluer la crédibilité du vendeur/acheteur en se basant par exemple sur son activité sur le réseau social, ses transactions précédentes, le prix moyen de l’article sur le marché vs le prix demandé (on a tous vu des iPhone 6 neufs à 200 euros). Le bot peut aussi planifier la rencontre entre l’acheteur et le vendeur dans un endroit public, sécurisé (une cafétéria par exemple) et assez proche des deux parties.
Nous pouvons aussi aller un peu plus loin, appliquer du machine learning sur les petites annonces pour détecter les escroqueries répandues et dégager de tout ça un pattern qui protégera les utilisateurs des différentes menaces potentielles, et puisque les chatbots sont implémentés au dessus des plateformes de chat officielles, l’environnement deviendra de plus en plus hostile aux arnaqueurs.
Les petites annonces font presque partie de notre vie quotidienne. En appliquant les technologies actuelles, nous pouvons d’ores et déjà résoudre les problèmes de confiance et d’encombrement. Tôt ou tard, l’I.A et les chatbots déclencheront une grande révolution technologique et changeront totalement notre façon de faire du business autour de nous.
bly

 

A New York, le Français Teads prépare sa conquête de l’Amérique



A New York, le Français Teads prépare sa conquête de l’Amérique

http://www.frenchweb.fr

Par | le 29 novembre 2016 | 
Teads, le spécialiste de la vidéo programmatique, est installé depuis trois ans aux États-Unis, sur un marché publicitaire en plein essor. Là-bas, il y réalise désormais la moitié de son chiffre d'affaires, qui en 2015, a atteint 130 millions d'euros. 
En août dernier, le spécialiste de la vidéo in-stream levait 43 millions d'euros auprès de BNPP, Bank of China, HSBC, la Banque Palatine et Bpifrance.
Visite de la filiale new-yorkaise de cette success story française. 

  • Teads : les données clés
Fondateurs : Pierre Chappaz et Loïc Soubeyrand
2014 : fusion avec E-buzzing
CA : 130 millions d'euros en 2015 (77 millions en 2014)
Levées de fonds : 24 millions d'euros auprès de bpifrance (2014), 43 millions en 2015.
Date de création : 2011
Siège : Paris
  • La Semaine thématique média

La rédaction

lundi 28 novembre 2016

Portrait de l’entreprise qui sait tirer profit de la transformation digitale


Portrait de l’entreprise qui sait tirer profit de la transformation digitale http://www.frenchweb.fr

Par | le 28 novembre 2016 | 
Comment fonctionnent les entreprises qui ont réussi à tirer profit de la transformation digitale? Premier constat, ces grandes «gagnantes du digital» sont encore minoritaires. Seules 16% des organisations dans le monde ont passé avec succès le test de «Digital Winners», d'Oxford Economics pour le compte de SAP dans le cadre de l'étude «Leaders 2020» réalisée auprès de 4 100 professionnels. 
«En 2014 pour notre étude Workforce 2020, nous montrions la falaise qui attendait les entreprises si elles ne réactualisaient pas leurs compétences (à l'ère numérique ndlr). Deux ans plus tard, la pointe du précipice est en vue; la demande en management s'est seulement intensifiée», notent les experts. 

Traits communs des gagnantes

Du côté des «Digital Winners», 76% s'attendent à enregistrer une hausse de leurs revenus, contre un peu plus de la moitité (55%) pour les non-gagnantes du digital. Chez ces acteurs, 85% ont mis en place des stratégies et des programmes efficaces pour recruter et former les talents (contre 65% pour les autres). Leurs salariés sont aussi plus heureux qu'ailleurs, avec un taux de satisfaction de 87% contre 63% ailleurs. 75% sont plutôt enclins à rester à leur poste, même si l'occasion leur était donner de le quitter, contre 54% de fidèles dans les entreprises qui n'ont pas surpassé la transformation digitale. 
Ensuite, les «Digital Winners» se caractérisent par un meilleur process de décision en interne. Dans ces entreprises, la génération des Millenials (18-35 ans) compte d'ailleurs pour 20% des équipes dirigeantes. 
digital-winners-sap-oxford

Un manque de leadership en France

«Les meilleurs leaders de ces entreprises n'ont pas seulement une bonne vision de ce que doit être leur transformation, ils la partagent avec leurs employés», écrivent les experts.
La France dénote en matière de leaders. Parmi les 21 pays étudiés, l'Hexagone ressort comme le pays où la transformation échoue par manque de leadership. En matière de ressources pour conduire ce changement, la France se trouve en dessous de la moyenne mondiale (64% contre 67%). Moins de la moitité des salariés français (47%) ont déclaré que leur entreprise était capable d'attirer les talents. 
Pour cette étude, seuls 1% des répondants parmi les managers étaient des Millenials, contre 17% en moyenne dans les autres pays de l'étude. De même, ils ne sont que 5% de salariés français à travailler pour un «Digital Winner» contre 15% en moyenne. Enfin, un quart des employés ont reconnu que leur entreprise mettait en place des motivations financières pour garder les talents, contre 44% dans les entreprises du reste du monde. 
Pour conclure, l'étude identifie quatre ingrédients essentiels de la transformation réussie : «faire du digital plus qu'un buzzword, voir la diversité comme un investissement, écouter d'avantage les Millenials, et investir dans vos forces de travail»
 
Méthodologie : 2 500 managers et 2 5000 employés ont été interrogés au deuxième trimestre 2016 par Oxford Economics, dans le cadre d'une étude sponsorisée par SAP. Ces salariés sont issus de diverses secteurs (HR, finance, IT, sales, marketing, product development) et son basés dans 21 pays. 50% sont des «Millenials», âges entre 18 et 35 ans. Oxford Economics a demandé aux managers de se noter sur une variétés de compétences relatives à la transformation digitale. 
Jeanne Dussueil

L’imprimerie d’Haussy reprise par le groupe Paragon


Capture d'écran: http://www.dhaussy.fr/
L’imprimerie d’Haussy reprise par le groupe Paragon 

lundi, 28 novembre 2016 | Auteur La rédaction | Télégrammes

L’entreprise de Linselles (59), qui avait déposé le bilan le 27 juillet dernier, vient d’être reprise par le groupe industriel européen Paragon. Au cours des derniers mois, plusieurs candidats ont été sur les rangs (dont le groupe Prenant qui est resté en course jusqu’au jour du jugement). Lors de son audience du mercredi 23 novembre, le tribunal de commerce de Tourcoing a retenu la proposition de Paragon. Ce dernier conserve 111 des 167 salariés. L’autre site de d’Haussy à Strasbourg (45 postes) n’est pas impacté en termes d’emploi. Selon plusieurs informations parues dans la presse quotidienne régionale, le comité d’entreprise de d’Haussy avait consulté l’ensemble des salariés, dont une très nette majorité s’était prononcée en faveur de Paragon. Rappelons que Paragon réalise plus de 400 millions de CA en Europe et exploite 150 sites de production.
Capture d'écran: http://www.caractere.net

vendredi 25 novembre 2016

Palantir lève 20 millions de dollars et vise la rentabilité en 2017


  Palantir lève 20 millions de dollars et vise la rentabilité en 2017

  • Avec une valorisation estimée à 20 milliards de dollars, la «licorne» californienne est l’une des sociétés les mieux valorisées de la Silicon Valley.
     
  • Palantir pourrait envisager une introduction en Bourse à la mi-2017.
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http://www.frenchweb.fr 

Le montant

La société américaine Palantir, spécialisée dans les solutions contre la fraude et le terrorisme, a bouclé un tour de table de 20 millions de dollars. Un seul fonds a pris part à cette opération mais son identité n’a pas été dévoilée. Lors de sa dernière collecte de fonds, en décembre 2015, Palantir avait recueilli 880 millions de dollars. Ce nouveau tour de table porte à 2 milliards de dollars le montant total levé par l’entreprise depuis sa création. Avec une valorisation estimée à 20 milliards de dollars, la «licorne» est l’une des sociétés les mieux valorisées de la Silicon Valley.

Le marché

Fondée en 2004 par Alexander Karp, Joe Lonsdale, Nathan Gettings, Stephen Cohen, Garry Tan et Peter Thiel, le co-fondateur de PayPal, Palantir édite des logiciels dédiés à l’analyse des données. La société fournit notamment des solutions aux gouvernement américain, mais aussi aux secteurs de la finance et de la santé. 
Parmi ses clients, elle compte la CIA. Dès 2005, l’agence de renseignement américaine avait d’ailleurs offert 2 millions de dollars à Palantir. Et pour cause, le premier programme de Palentir reposait sur un logiciel de détection des fraudes développé par PayPal, qui a été adapté pour répondre aux besoins en matière de lutte antiterroriste. 

Les objectifs

Avec ce nouvel investissement, Palantir prévoit de poursuivre ses efforts pour atteindre la rentabilité l’année prochaine. Selon TechCrunch, la société pourrait même envisager une introduction en Bourse à la mi-2017. En 2015, Palantir a réalisé un chiffre d’affaires de 420 millions de dollars, pour une perte de 80 millions de dollars.
  • Palantir : les données clés
Fondateurs : Alexander Karp, Joe Lonsdale, Nathan Gettings, Stephen Cohen, Garry Tan et Peter Thiel
Lancement : 2004
Siège social : Palo Alto
Activité : solutions contre la fraude et le terrorisme
Financement : 20 millions de dollars levés en novembre 2016 
Lire aussi : 5 idées reçues sur la cybersécurité

Maxence Fabrion

Maxence Fabrion

Journaliste chez Adsvark Media / FrenchWeb - We Love Entrepreneurs
Maxence Fabrion

mardi 22 novembre 2016

Adblocks: 59% des utilisateurs les désactivent, et pas seulement sous la contrainte


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Capture d'écran: http://www.frenchweb.fr/

Adblocks: 59% des utilisateurs les désactivent, et pas seulement sous la contrainte

Plus du tiers (36%) des internautes français sont désormais équipés d'un adblock, en hausse de 20% depuis le début de l'année, selon les résultats du dernier Baromètre sur les Adblocks sur le marché français, réalisé par l'IAB en partenariat avec Ipsos. L'étude, menée en deux vagues successives (la première en janvier et la seconde en octobre 2016), dresse un état des lieux de l'adblocking en France, et mesure l'évolution de son utilisation.
Si la part d'internautes français utilisant des adblocks a augmenté depuis janvier, les auteurs de l'étude montrent néanmoins que 9% des répondants ont cessé d'utiliser ces logiciels anti-pubs, en hausse de 4 points par rapport au baromètre établi en début d'année. De quoi donner un peu d'espoir aux annonceurs, l'installation d'un adblock n'étant pas une décision irrévocable pour un internaute. 

Forte progression chez les 60 ans et plus

Premier constat de l'étude, si ce sont proportionnellement les jeunes (16-24 ans) qui utilisent le plus des adblocks (55% des répondants dans cette tranche d'âge), ce sont les 60 ans et plus qui voient leur part d'utilisateurs progresser le plus rapidement depuis janvier (+30%). L'ensemble des internautes français sont donc désormais concernés par cette pratique.  
En termes d'appareil, ce sont les ordinateurs portables qui sont les plus équipés (7 sur 10). Les terminaux mobiles comme les tablettes ou les smartphones sont en revanche très peu touchés: à peine 13% des smartphones et 12% des tablettes ont un logiciel adblock installé. Enfin, près de 7 utilisateurs d'adblock sur 10 déclarent n'avoir installé un adblock que sur un seul appareil, contre 21% qui en ont équipé 2, et à peine 6% sur 3 terminaux. 
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Des publicités jugées trop répétitives

Parmi les principales attentes des internautes vis-à-vis des annonceurs, qu'ils soient équipés d'un adblock ou non, on retrouve à la première place une plus grande variété des publicités (à 50%), suivie d'un souhait de voir les pages web moins encombrées de publicités (à 40%). Enfin, 37% des répondants souhaiteraient que les publicités soient mieux contextualisées. 
Ces attentes évoluent en fonction de l'âge des internautes, puisque les 16-24 ans souhaitent avant tout des publicités mieux contextualisées, tandis que les 60 ans et plus attendent moins de répétition des mêmes publicités. Enfin, les femmes sont légèrement plus sensibles à l'originalité des annonces que la moyenne. 

28% des utilisateurs prêts à désactiver leur adblock si la politique publicitaire est «raisonnable»

Face à l'utilisation croissante de logiciels adblocks, qui les privent de fait d'une source de revenus, les sites réagissent chacun à leur manière, en empêchant les utilisateurs de logiciels anti-pub d'accéder à certains contenus ou bien en usant de pédagogie vis-à-vis des internautes. Et cela semble porter ses fruits: 59% des utilisateurs d'adblocks déclarent en effet les désactiver, c'est 3 points de plus que lors de la première vague, en janvier.
Si une grande majorité (84%) d'utilisateurs les désactivent avant tout sous la contrainte (+35% par rapport à la vague de janvier), un peu plus du quart (28%) des répondants déclarent désactiver leurs logiciels par solidarité avec des sites ayant «une politique publicitaire raisonnable» (+15% par rapport à la précédente vague). 
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Enfin, interrogés sur la question de la collecte de données personnelles, les répondants restent majoritairement méfiants: 88% d'entre eux estiment que cela «relève de leur intimité personnelle», et une proportion équivalente se dit inquiète que sa navigation soit «enregistrée par des entreprises privées». Les 16-24 ans sont comparativement la tranche d'âge la plus ouverte sur la question, avec 36% des répondants qui estiment que «cela peut présenter des avantages». 

Airbnb va faire mal aux voyagistes

Capture d'écran: http://www.ladn.eu

Airbnb va faire mal aux voyagistes

http://www.ladn.eu

Publié par Jeremy Lopes le
Introduction
Après les hôtels, Airbnb s’attaque aux voyagistes en lançant une offre de voyages inspirée par une expérience globale.
Les signaux étaient là. Airbnb se diversifiait petit à petit organisait des circuits et des expériences qui laissaient présager une phase de beta-test avant de lancer une offensive plus globale. Cette fois-ci c’est officiel, la marque a annoncé la sortie de Trips « une plateforme communautaire conçue pour rendre le voyage à la fois facile et magique. Trips est lancé aujourd’hui avec trois offres clés – Expériences, Lieux et Logements. Les Vols et les Services seront ajoutés à l’avenir » précise le communiqué. Autrement dit, Airbnb se diversifie pour devenir un voyagiste complet intégrant toute la chaîne de valeur du voyage, du choix de la destination au retour d’expérience en passant par le vol et le logement.
Airbnb Trips présentation

Une nouvelle entrée dans le voyage

La grande originalité de Trips réside dans son approche par thème. Oubliez les « simples » vacances que vous choisirez avant tout pour la destination, le dernier né d’Airbnb mise sur l’expérience comme clé d’entrée pour une meilleure invitation au voyage : boxer à Detroit, apprendre à fabriquer un violon à Paris, vivre l’esprit du marathon au Kenya, atelier Samuraï au Japon, initiation aux voitures anciennes à Malibu, chasse aux truffes en Toscane… En proposant de vivre un centre d’intérêt avec les locaux, Airbnb vise juste pour les voyagistes en quête de sens, d’authenticité et d’expériences.

Renforcer le maillage local

Pour proposer le meilleur de l’offre locale à ses clients, Airbnb compte bien sur sa communauté d’utilisateurs pour recommander des lieux mais également sur les locaux. Pour cela la marque a constitué des Guides d’Experts composés d’experts culturels et d’initiés de quartiers qui proposeront leurs adresses. C’est ainsi que le chef montant vous recommandera le tout dernier restaurant tendance quand le barman mixologue vous confiera son bar local préféré. Car Airbnb a un véritable lien affectif avec les locaux mais surtout économique. Comme l’expliquait un récent article de Bloomberg, Airbnb générerait 4,5 milliards de dollars pour les restaurants locaux car les utilisateurs du service privilégierait les commerces de proximité lors de leur voyage.

Le logement : fondation du système

Ce développement n’aurait pas été possible sans une base travaillée depuis 2008 : celle du logement. Grâce à cet élément la marque a conçu un système de confiance qui lui a notamment permis de créer une communauté, de couvrir le monde et d’être au plus proche des locaux. Ce travail a permis à Airbnb de pouvoir proposer aujourd’hui plus de 3 millions de logements dans 191 pays, soit l’offre « la plus large et la plus diversifiée d’hébergements uniques pour les voyageurs » comme l’explique le communiqué.
Cette annonce semble bien faire écho à la dernière levée de fonds de 555 millions de dollars par la marque qui avait permis de la valoriser à 30 milliards de dollars.
Si l’offre devrait faire trembler les voyagistes, elle devrait également tuer dans l’œuf des jeunes startups qui proposaient des verticales similaires (Trip Flint, Routes, Tours by Local…) sans la force de frappe globale travaillée depuis 2008 par Airbnb.

TAG Heuer remporte le prix « Revival » lors du Grand Prix d’Horlogerie de Genève

Capture d'écran: Source : https://www.lvmh.fr

TAG Heuer remporte le prix « Revival » lors du Grand Prix d’Horlogerie de Genève

Montres & Joaillerie https://www.lvmh.fr

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  • A l’occasion du prestigieux Grand Prix d’Horlogerie de Genève, TAG Heuer s’est distingué dans la catégorie « Revival » pour la réédition du chronographe emblématique Heuer Monza. Retour sur ce modèle iconique dont la Maison célèbre les 40 ans cette année.
    Ce prix récompense la réédition d’un modèle entré dans l’histoire du patrimoine de la manufacture, tant son inspiration est proche de l’esprit original. Pièce depuis toujours recherchée par les collectionneurs, la Heuer Monza voit le jour en 1976 lorsque Jack Heuer, arrière-petit-fils du fondateur, dessine un chronographe pour célébrer le 1er titre de champion du monde du pilote de Formule 1, Niki Lauda chez Ferrari.
    L’année 2016 marque un retour aux sources pour la Maison puisque le modèle d’aujourd’hui retrouve les deux fonctions clés de la montre, le pulsomètre et l’échelle tachymétrique, non reprises pour les précédentes rééditions. La police de caractères originale, les aiguilles et le compteur rouges rappellent le côté racing, tout en inscrivant le modèle dans un design nouveau et contemporain.
    © TAG Heuer
    TAG Heuer réhabilite la fameuse boîte coussin et les aiguilles laquées noires et blanches, détails identiques à l’original. Contrairement au modèle d’origine, la boîte de cette nouvelle édition est réalisée en titane grade 5, lui assurant légèreté et résistance aux chocs. Le diamètre du cadran a également été repensé, passant de 39 mm à 42 mm. Le bracelet « super racing » est en veau pleine fleur noir surpiqué, reprenant le dessin des volants à trois branches des voitures de l’époque.
    Jack Heuer, président d’honneur de TAG Heuer et créateur de la Monza, est monté sur scène pour recevoir le prix à la demande de Jean-Claude Biver, CEO de TAG Heuer et Président de la Division Montres du groupe LVMH.
    Source : https://www.lvmh.fr

    Catherine Barba: « Les innovateurs sont des rebelles, des déviants, ils disent non »


    Catherine Barba est une pionnière du Web. Entrepreneuse, business angel, conférencière et organisatrice d'événements, elle est basée à New York depuis 2015 où elle développe deux activités : le PEPS Lab, l’observatoire de l’innovation retail destiné aux marques françaises, et le Women in Innovation Forum, l'événement annuel qui a pour mission d'encourager les femmes à oser, diriger, entreprendre et être moteurs de l'innovation dans tous les secteurs.
    Elle co-organise avec Havas Sports & Entertainment l'édition 2016 des Femmes en Or: les Femmes en Or Innovation Day. A cette occasion, Catherine Barba a répondu aux questions de FrenchWeb à propos de l'innovation au féminin.

    FrenchWeb: Quelles sont les femmes dans le monde réellement inspirantes en matière d’innovation selon vous?

    Catherine Barba, Founder of the PEPS Lab​: C’est terrible – et tristement révélateur : les premiers noms qui me viennent sont Edison, Galilée, Mandela, Steve Jobs, Elon Musk… spontanément aucune femme ! Ensuite seulement, je pense à ces femmes extraordinaires que sont Gabrielle Chanel, Marie Curie, la veuve Cliquot, Marie Parker Follett, Ada Lovelace, Anita Borg ou encore Grace Hopper.

    FrenchWeb: Quelles sont leurs caractéristiques communes d’après vous?

    Catherine Barba: Hommes ou femmes, les innovateurs sont des rebelles, des déviants, ils disent non, non à « on a toujours fait comme ça », ils transgressent les codes, vont à l’encontre des normes pour créer plus de simplicité, de lien, d’équité, peut-être même d’emplois – on n’est pas à l’abri que ça marche !
    Ils ont en commun une grande curiosité, une grande confiance en soi (ou une sacrée dose d’inconscience !), et une énergie à déplacer les montagnes.

    FrenchWeb: Ces femmes sont-elles présentes et visibles en France ? Pourquoi ?

    Si on veut inspirer et créer des vocations auprès du plus grand nombre, il y a un énorme travail de mise en avant des innovatrices, entrepreneuses, entreprenantes de tous bords. C’est au service de cet engagement que je mets toute mon énergie à monter des événements, des émissions TV (Entreprendre c grandir sur M6 avec CMA) ou que j’investis dans des startups portées par des femmes… Car c’est en découvrant des entrepreneurs que j’ai attrapé le virus. Je me vivifie à leur contact. Ils m’ancrent dans le présent, dans l’action, dans la joie de faire. Ils interrogent ma propre capacité à regarder autrement le monde qui m'entoure, à oser m'en saisir à pleines mains pour le transformer. Innover c’est contagieux ! On a fortement besoin de modèles féminins.
     
    • Les Femmes en Or, Innovation Day
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    Dans tous les domaines (media, spectacle, environnement, associatif, business, social, sport…), des femmes font bouger les lignes, osent faire différemment, expérimentent, inventent l’avenir, dans l’esprit des Femmes en Or.
    A l’occasion de la 24e édition, sous l’impulsion du groupe Havas et de son Président-directeur général Yannick Bolloré, les Femmes en Or s’associent à Catherine Barba, créatrice du Women in Innovation Forum à New York et créent Femmes en Or, Innovation Day : une journée pour célébrer les innovatrices de tous horizons, qui se clôturera par la 24ème Cérémonie de remise des Trophées Femmes en Or.
    Au total, près de 50 intervenantes (et bien sûr des hommes) feront souffler leur esprit d’audace et de rupture à l’Hôtel de Ville de Paris le 29 novembre. A travers la diversité des expériences partagées et les animations pratiques et ludiques rythmant la journée, Femmes en Or, Innovation Day permettra de vivre intensément l’innovation à travers le prisme des femmes et transmettra à toutes une irrésistible envie de se mettre en mouvement.
    Pour en savoir plus: http://www.frenchweb.fr/les-femmes-en-or-innovation-day/263559
    FrenchWeb

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    Bitcoin, Ethereum…que pèse réellement le secteur de la blockchain?


    Bitcoin, Ethereum…que pèse réellement le secteur de la blockchain?

    http://www.frenchweb.fr

    Par | le 21 novembre 2016 | 
    Après un pic à 160 millions de dollars constaté au premier trimestre de l'année, les investissements dans la blockchain semblent ralentir au troisième trimestre, selon les résultats de l'étude «State of Blockchain Q3 2016», réalisée par CoinDesk, un média américain spécialisé dans le bitcoin. Avec 114 millions de dollars investis dans des entreprises du secteur, ces derniers sont en effet en baisse de 18% par rapport à la même période en 2015. Les 55 millions de dollars levés par Ripple en septembre comptent pour beaucoup dans ces résultats trimestriels. La société américaine a développé une blockchain permettant de diminuer les coûts de transferts entre les banques. 
    Où en est réellement le secteur de la blockchain? Qui sont les principaux acteurs du secteur à l'heure actuelle? Etat des lieux avec CoinDesk. 
    Dans le rapport, les spécialistes du bitcoin distinguent trois grands types de blockchain: les blockchains publiques, qui permet à ses utilisateurs de réaliser des transactions sans intermédiaie grâce à une monnaie virtuelle, les blockchains d'entreprise, qui fonctionnent de la même manière à l'echelle d'une entreprise mais sans monnaie virtuelle, et enfin les modèles hybrides, construits sur des blockchains publiques et fonctionnant sur des réseaux fermés. 

    Les investissements dans le bitcoin plus de 100 fois supérieurs à ceux dans l’ethereum

    Premier rappel des auteurs de l'étude, si le bitcoin est souvent pris en exemple pour illustrer les principes de la blockchain, il n'est qu'un type d'infrastructure ouverte actuellement en fonctionnement.
    La part des projets de blockchain intégrant le bitcoin décline, au profit d'autres technologies comme l'ethereum, qui permet de créer des applications totalement décentralisées. Cette blockchain est d'ailleurs considérée comme mieux gérée que le bitcoin, si l'on en croit un sondage réalisé par CoinDesk auprès de 240 dirigeants de sociétés du secteur de la blockchain, et dont les résultats sont repris dans l'étude. 37% des répondants estiment en effet que la gouvernance de l'ethereum est meilleure que celle du bitcoin. 
    A noter, les projets d'ethereum sont à l'heure actuelle encore très peu financés par des sociétés de capital-risque: à peine 8 millions de dollars ont été investis dans ce type d'entreprises depuis le début de l'année, contre 949 millions de dollars dans les bitcoin (plus de 100 fois plus). Il faudra donc attendre encore quelques années avant de voir l'ethereum prendre le pas sur le bitcoin, si cela devait se produire.  
    coindesk-blockchain-q32016-1

    Le bitcoin, nouvelle valeur refuge

    Autre enseignement de l'étude, le bitcoin, bien que concurrencé par d'autres monnaies virtuelles, semble progressivement s'établir comme une monnaie de réserve, servant de base à des échanges réalisés dans d'autres monnaies virtuelles.
    Près des trois quarts des transactions réalisées dans l'ethereum (en volume) ont en effet été faites à partir de bitcoin, loin devant celles réalisées en dollars (16%) ou en euros (9,7%).  
    coindesk-blockchain-q32016-2
    Pour autant, la monnaie virtuelle préférée des médias a encore de beaux jours devant elle. Le cours du bitcoin s'est ainsi stabilisé autour de 600 dollars depuis la fin du mois de juillet, en hausse de 29% par rapport au début de l'année. C'est mieux que l'évolution du cours de l'argent (+27%) ou de l'or (+19%) sur la même période, confortant l'impression que le bitcoin deviendrait une valeur refuge. 

    La banque, l'assurance et le trading s'intéressent à la blockchain

    Outre l'ethereum, d'autres blockchains se développent, comme Ripple ou encore Zcash. Cependant, pour les auteurs de l'étude, c'est le principe même de blockchain qui intéresse réellement les entreprises, et non les monnaies virtuelles en circulation.
    A l'heure actuelle, près de 70 projets de proof-of-concept (POC) de blockchain ont ainsi été annoncés par de grandes entreprises mondiales. Ce sont les secteurs de la banque, de l'assurance et du trading qui s'intéressent le plus à ces sujets, si l'on en croit CoinDesk. Près de la moitié des principales banques mondiales travaillent en effet sur un projet de POC, à l'image de la Société Générale, d'ING, ou encore de HSBC. 
    Les gouvernements tentent, quant à eux, de réguler cette activité qui leur échappe à l'heure actuelle. Des discussions ont ainsi cours en Floride pour déterminer si le bitcoin est réellement une monnaie, et si les réglementations monétaires s'y appliquent, ou non. 



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    Claire Spohr

    jeudi 17 novembre 2016

    68% des Français estiment qu’un entrepreneur pourrait être un bon président de la République

    Capture d'écran: https://www.maddyness.com

    Au lendemain de l’élection américaine, et l’aube de l’élection présidentielle française la question du renouvellement de la classe politique est particulièrement présente. Comme aux États-Unis, la confiance de la France envers ses responsables politiques s’amoindrit avec le temps. 87% des Français estiment qu’une expérience professionnelle en entreprise devrait être un prérequis indispensable pour exercer des fonctions politiques. 

    Pour le compte de France Digitale, Ifop-Fiducial a mené une étude sur l’importance de l’entrepreneuriat en politique. Dans l’étude “L’entrepreneur est-il le nouveau politique ?”, on apprend que les Français font globalement plus confiance aux dirigeants de TPE/PME et de startups qu’aux responsables politiques. Un entrepreneur comme prochain Président de la Vème République ? En attendant la réponse qui arrivera dans quelques mois, l’étude a comparé différents corps de métiers sur la base de la confiance que les citoyens leur accordent.

    Les Français font plus confiance aux entrepreneurs qu’aux responsables politiques

    Différentes classes professionnelles sont passées au crible. Les scientifiques, les policiers et gendarmes et les enseignants sont les professions envers lesquelles les Français ont majoritairement confiance. Les journalistes, élus locaux et responsables politiques semblent eux discrédités. Si les élus locaux réussissent à cultiver la confiance de 47% de Français, les journalistes et les députés et sénateurs culminent à, respectivement, 70% et 83% de réponses négatives. Ces relais d’opinion sont aujourd’hui rejetés par une majorité de personnes au profit des entrepreneurs.
    Ainsi, les dirigeants de TPE/PME sont les acteurs qui inspirent le plus confiance, suivis des intellectuels et des élus locaux. Les dirigeants de startups arrivent en quatrième position à la question “Parmi les acteurs suivants, quel est celui qui vous inspire le plus confiance ? En premier ? En second ?“. Les PDG de grandes entreprises, les journalistes et les hommes politiques exerçant un mandant national ne bénéficient presque d’aucune confiance : seul 1% des sondés considèrent que les politiques sont les acteurs qui méritent le plus leur confiance.
    Mais en matière d’influence sur la société française, le classement change, révélant une dichotomie entre ce que souhaitent les Français et leur perception de la réalité. S’ils sont ceux à qui les personnes interrogées font le moins confiance, les hommes politiques sont jugés être ceux le plus susceptible d’avoir une influence sur la société française à 27%. Alors qu’ils étaient en quatrième position à la question précédente, les startuppers ne sont pas considérés susceptibles de devenir des influenceurs : seuls 7% des Français estiment qu’ils peuvent avoir un impact sociétal, quand 21% d’entre eux pensent qu’un PDG de grande entreprise peut, lui, avoir un impact.
    ifopconfiance

    L’absence d’expérience professionnelle en entreprise, raison du discrédit des dirigeants politiques ?

    Les Français interrogés par l’IFOP sont en majorité (87%) d’avis qu’une expérience en entreprise devrait être un prérequis indispensable à l’exercice de responsabilités politiques. 41% des sondés sont plutôt d’accord et 46% sont eux péremptoires. Ces derniers sont en majorité des ouvriers ou professions intermédiaires, d’une cinquantaine d’années, à la sensibilité politique centriste et/ou proche des Républicains.
    Ces chiffres peuvent s’expliquer par le sentiment que la classe politique est déconnectée des réalités économiques actuelles. 49% des Français jugent que le personnel politique ne comprend pas véritablement les enjeux et les préoccupations des startups.
    Plus de la moitié des Français sont plutôt d’accord lorsque l’on déclare que “les entrepreneurs sont trop peu représentés parmi le personnel politique” et que “la sortie de la crise viendra d’une plus grande confiance accordée par les dirigeants politiques aux entrepreneurs”. 68% des sondés considèrent qu’un entrepreneur pourrait être un bon président de la République.

    Pour les Français, les entrepreneurs représentent mieux les valeurs d’expertise, de courage et de volontarisme

    L’une des questions de cette étude porte sur les valeurs que les Français considèrent proches ou non du personnel politique. IFOP a ainsi listé des valeurs telles que la persévérance, le dynamisme, le sens des responsabilité, le parler “vrai”, la bienveillance etc. Les sondés ont eu à les rapprocher des responsables politiques, des dirigeants de startups ou de TPE, ou à aucun des deux. Seul le sens de l’intérêt général, à 39%, est considéré comme une valeur défendue par les responsables politiques. Qu’il s’agisse de créativité, d’expertise et de compétence, le constat est sans appel : les entrepreneurs bénéficient de bien plus de crédit que les hommes politiques. Les dirigeants de grandes entreprises sont aussi plus crédibles même si l’écart est moins net qu’avec les dirigeants de startup ou de TPE.
    ifop

    Petite histoire de la cryptographie: de la machine Enigma à l’ordinateur


    Lire aussi: Petite histoire de la cryptographie: de Jules César à l’ordinateur quantique
    Nous vous proposons dans cette série d'articles de revoir les fondements de la cryptologie, de passer en revue les grandes étapes de son développement, du Chiffre de César à la cryptologie asymétrique, en insistant sur le rôle clef joué par le chiffrement dans le Bitcoin et sur les promesses de l’ordinateur quantique.
    Notre série doit beaucoup à l’ouvrage de vulgarisation scientifique Histoire des codes secrets de Simon Singh dont nous avons tiré une grande majorité de nos exemples.

    1. De la scytale grecque et du chiffre de César à la mécanisation du cryptage 

    Lire aussi: Petite histoire de la cryptographie: de Jules César à l’ordinateur quantique
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    2. De la machine Enigma à l'ordinateur 

    La machine Enigma, brevetée par l'ingénieur allemand Arthur Scherbius en 1918, est l'un des systèmes de cryptage les plus redoutables de l'histoire. C’est une machine à chiffrer électromécanique dont le chiffrement est à la fois simple et ingénieux. Chaque lettre est remplacée par une autre mais le principe de substitution change d’une lettre à l’autre.
    Enigma, alimentée par une pile électrique, se compose de quatre éléments reliés les uns aux autres par un circuit électrique: un clavier permettant d’entrer les lettres du texte clair, un brouilleur pour chiffrer les lettres du texte clair, un réflecteur qui renvoie le signal par un autre chemin que celui de l’aller et un tableau lumineux pour afficher les lettres du texte crypté. Le brouilleur est la pièce maîtresse d’Enigma. C’est en réalité un tambour rotatif en matériau isolant portant sur chaque face des contacts électriques. Chaque fois qu’une lettre est tapée sur le clavier naît un courant électrique qui traverse le rotor activé par la dépression de la touche et circule à travers un réseau de fils jusqu’au réflecteur puis au tableau lumineux où s’éclaire la lettre cryptée correspondante. Le parcours du courant électrique change à chaque touche activée (donc la lettre A par exemple ne se convertit pas deux fois de la même façon) grâce à l’action de brouillage du rotor.
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    Vue en coupe d'un rotor (Source)
    La rotation du brouilleur est l’innovation majeure de Scherbius. Pour complexifier la rotation d'1/26ème de tour chaque fois qu'une touche est activée, ce qui induit une régularité facile à déchiffrer pour un cryptanalyste, Scherbius ajoute un second, puis un troisième rotor au brouilleur, chacun possédant 26 positions. Chaque fois qu'une lettre est tapée, le premier rotor tourne d'un cran, les autres rotors restent immobiles. Une fois que le premier rotor a effectué un tour complet, le deuxième rotor tourne d’un cran. Le premier rotor recommence alors à tourner jusqu’à ce que le deuxième ait effectué un tour complet et soit revenu à sa position de départ. C'est ensuite au troisième rotor de s’amorcer. En multipliant le nombre de rotors, il devient possible de concevoir une machine à crypter qui passe d’un alphabet à un autre, chaque fois différent, et d’obtenir une permutation quelconque des lettres. Ainsi, avec notre alphabet de 26 lettres, ces trois rotors procurent 26 X 26 X 26 soit 17 576 positions de brouillage.
    Ci-dessous, un schéma simplifié de l'action de brouillage de la machine Enigma: la lettre A est entrée en clair, passe par le brouilleur composé de trois rotors, le réflecteur renvoie le signal pas un autre chemin, et la lettre G s'affiche finalement sur le tableau lumineux. Si l'on rentre à nouveau la lettre A en clair, le parcours du courant électrique est différent grâce à l'action de brouillage du premier rotor, qui a avancé d'un cran, et c'est cette fois la lettre C qui s'affiche sur le tableau lumineux:
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    (Source)
    C’est le positionnement des rotors qui constitue la clef du chiffrement. Afin de mieux protéger Enigma et sa cryptographie, Scherbius s’assure que les trois rotors sont mobiles et interchangeables, multipliant par 6 le nombre de clefs possibles. Il introduit également un tableau de connexions à 6 fiches entre le clavier et le premier brouilleur qui permet d’intervertir 12 lettres deux à deux avant que la lettre ne pénètre dans le rotor. 6 fois 2 lettres parmi les 26 lettres de l’alphabet peuvent être appareillées ainsi.
    Chaque jour une nouvelle clef est définie, suivant un carnet de codes déterminés à l’avance spécifiant l’ordre de disposition des rotors, leur orientation et le branchement des connexions. La même clef sert à toutes les machines Enigma d’un même réseau, pour un jour donné. Pour crypter et envoyer un message, l’expéditeur fait tourner les trois rotors jusqu’à leur position de départ puis branche les connexions et rentre le texte clair dans la machine, notant pour chaque lettre la correspondante chiffrée qui s’allume sur le tableau lumineux. Il transmet ensuite le texte chiffré à son destinataire via un opérateur radio. Le récepteur du message chiffré peut le décoder à l’aide d’une machine Enigma similaire et du carnet de codes qui lui indique les positions du jour.
    Ci-dessous, une schématisation du fonctionnement d'Enigma avec un alphabet à 6 lettres:
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    (Source)
    Le nombre total des clefs possibles de la machine Enigma s'élève à plus de 10 000 000 000 000 000, décomposé comme suit:
    – 26 X 26 X 26 (orientation des brouilleurs)
    – multiplié par 6 (disposition des brouilleurs)
    • multiplié par 100 391 791 500 (nombre de branchements possibles)
    Sans le carnet de codes le cryptanalyste devra vérifier toutes les clefs potentielles à la main… une mission impossible!
    Si ce sont les connexions du tableau qui apportent le facteur multiplicatif le plus efficace, ce sont les rotors, leur rotation et leur disposition, qui, en tournant continuellement, rendent le texte chiffré imperméable à l'analyse des fréquences.
    Durant les années 1930, l'armée allemande se dote de plus de 30 000 machines Enigma, le système cryptographique alors le plus sûr au monde. Enigma est appelée à jouer un rôle prépondérant dans la victoire d'Hitler. Contre toute attente, elle contribua à sa chute.
    Les cryptologues allemands, afin de mieux protéger leurs messages, décident de ne pas appliquer la même clef de chiffrement à tous les messages du jour. Ils choisissent de changer l’orientation du brouilleur à chaque message. Or, ce changement d’orientation ne figurant pas dans le carnet de codes, ils doivent transmettre au récepteur du message la nouvelle orientation des rotors chaque fois qu’ils envoient une information. Celle-ci est chiffrée selon la clef du jour, tapée deux fois de suite afin que le destinataire s’assure qu’il n’y a pas eu d’erreur. Le principe de la rotation des brouilleurs permet de dissimuler cette répétition puisque les trois mêmes lettres tapées deux fois de suite ne donnent pas le même résultat crypté. La clef de chiffrement du jour ne sert donc plus qu’à transmettre la clef propre à chaque message.
    Sentant l’invasion allemande imminente, la Pologne s’acharne à briser le code d’Enigma. En 1931, grâce à un délateur allemand, elle s’empare des plans de la machine et des carnets de codes de l’armée nazie. Marian Rejewski, âgé d’à peine 23 ans, est un des mathématiciens les plus doués du bureau du chiffre polonais. Il se lance tête baissée dans cette course contre la montre.
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    Marian Rejewski
    Très tôt il s’intéresse aux répétitions des messages envoyés par les Allemands, cherchant à en exploiter les failles. Il découvre que chaque message est précédé d’un message de 6 lettres et c’est sur ces 6 lettres qu’il concentre son attention pour déterminer la clef du jour. A l’autre bout, les Allemands, confiants d’avoir renforcé la sécurité d’Enigma, ne se rendent pas compte qu’ils l’ont en fait rendue vulnérable.
    Pour chaque clef cryptée il existe une correspondance entre la 1ère et la 4ème lettre, entre la 2nde et la 5ème, entre la 3ème et la 6ème puisque ce sont deux chiffrements de la même lettre. Cette corrélation permet d’en déduire une indication sur le positionnement initial des rotors. Si suffisamment de messages sont envoyés dans la journée, Rejewski arrive à établir une correspondance complète entre l’alphabet de la première et celui de la quatrième lettre.
    Rejewski s’intéresse aux chaînes de lettres qui lient les lettres du premier alphabet à celles du second. Il calcule ensuite le nombre de liens qui unissent chaque chaîne. Il fait de même avec les liens entre les alphabets de la 2nde et la 5ème lettre, entre ceux de la 3ème et la 6ème lettre. Ces chaînes changent tous les jours, parfois courtes, parfois longues, fluctuant en fonction de la clef du jour. Comment alors en déduire cette fameuse clef du jour?
    Rejewski réalise que si le tableau des connexions influe sur la composition des chaînes, il y a un élément de la chaîne qui dépend exclusivement du brouilleur, de son réglage et de son orientation: la longueur de la chaîne, c’est-à-dire le nombre de liens qui la composent. En effet, malgré la permutation des lettres du tableau de connexions, le nombre de liens reste inchangé.
    Ainsi, plutôt que de chercher la clef du jour parmi les 10 000 000 000 000 000 clefs possibles, Rejewski n’a plus qu’à chercher les réglages du brouilleur parmi l’ensemble des réglages (6) et des orientations possibles (26x26x26) du brouilleur, soit 105 546 dispositions possibles. La tâche devient tout à coup moins ambitieuse. C’est donc ce qu’il fait, aidé d’une équipe chargée de répertorier toutes les longueurs de chaînes engendrées par chaque disposition. Au bout d’un an il obtient un répertoire exhaustif. Il peut dorénavant se référer à ce fichier pour retrouver l’agencement et l’orientation des brouilleurs correspondant à chaque clef du jour.
    A partir de là il ne lui reste plus qu’à déterminer les branchements du tableau de connexions. Pour cela, Rejewski règle sa machine Enigma selon l’orientation des brouilleurs du jour et débranche les 6 câbles du tableau de connexions. Il entre ensuite le texte chiffré dans la machine. Le texte, une fois décrypté, n’est pas totalement lisible puisqu’il manque les branchements du tableau de connexions mais le message est tout de même déchiffrable et les branchements se déduisent de là. En quelques années, Rejewski réussit à rendre les communications allemandes totalement transparentes.
    En parallèle il travaille à la conception de six machines électromécaniques, appelées «bombes», qui permettent d’essayer rapidement des ensembles de clefs potentielles sur des blocs de communication d’Enigma. Elles peuvent, pour chaque position de réglage du brouilleur (soit 6), rechercher automatiquement son orientation. Ces bombes, conçues pour une attaque de force brute, fonctionnent toutes en même temps, comme une mise en série de plusieurs copies d’Enigma. Elles sont à l’origine de la mécanisation du cryptage.
    Fin 1938, les Allemands renforcent la sécurité d’Enigma en ajoutant 2 rotors et 4 branchements supplémentaires au tableau de connexions. La Pologne, qui n’a plus les moyens de construire les «bombes» capables de décrypter la nouvelle Enigma et qui sait l’invasion allemande inéluctable, se tourne vers les Alliés, livrant à la France et à la Grande-Bretagne l’ensemble de ses travaux au cours de l’été 1939. Une bien belle surprise pour ceux qui pensaient Enigma indéchiffrable!
    Les cryptanalystes anglais, réunis secrètement à Bletchley Park où est installée l’Ecole Gouvernementale du Code et du Chiffre, perfectionnent les découvertes de Rejewski, parvenant ainsi à décoder des informations décisives pendant la bataille d’Angleterre. Si le Polonais s’était intéressé aux faiblesses induites par la clef répétée au début de chaque message, Alan Turing, mathématicien de génie, se penche sur la structure type de certains messages en fonction de l’heure d’envoi et de l’opérateur.
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    Alan Turing
    En étudiant les messages décryptés, il se rend compte que les messages sont réglementés donc certains mots sont répétés. Ainsi, à 6h05, les messages envoyés contiennent presque toujours le mot  «wetter» («le temps»). A partir de ces «mots probables» (appelés «cribs»), qui sont en réalité devinés, Turing établit une correspondance plausible entre le texte clair supposé et le texte chiffré connu, liant les lettres en une boucle à la façon des chaînes de Rejewski. Il saisit rapidement que grâce à ces mots il va pouvoir venir à bout d’Enigma. Sa connaissance du fonctionnement d’Enigma et son exploitation des imprudences des chiffreurs allemands lui permettent de déduire le réglage des machines Enigma d’un même réseau pour un jour donné.
    Turing met au point une machine à chiffrer électromécanique composée de machines reliées électriquement entre elles qui répliquent le mouvement des rotors d’Enigma.  Pour chaque réglage possible des rotors, la bombe de Turing effectue une chaîne de déductions logiques fondées sur les «cribs» et leurs boucles. Elle simule une correspondance entre texte clair et texte crypté pour essayer une clef. A chaque occurrence d’une contradiction la bombe écarte ce réglage et passe au suivant, modifiant les agencements de la machine. Lorsque toutes les connexions correspondent et ne donnent qu’une seule réponse, la clef est testée manuellement. La machine de Turing est capable de chercher le réglage correct parmi les 159 milliards de milliards d’ajustements possibles (soit celles d’une machine Enigma contenant 5 rotors et 20 connexions) en moins d’une heure, abattant par jour le travail de 10 000 cryptanalystes. Les erreurs des opérateurs allemands permettent de réduire considérablement le nombre de clefs possibles. Plus efficace que la bombe polonaise, la bombe anglaise vient à bout du code de la machine allemande, jouant un rôle majeur dans l’affaiblissement du régime nazi.
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    Reconstitution d'une bombe de Bletchley Park (Source)
    Après la guerre, les percées des briseurs de code anglais et le décryptage d’Enigma restèrent classifiés secret défense jusque dans les années 1970. Les cryptanalystes de Bletchley Park furent pourtant à l'origine d’une des plus grandes révolutions technologiques de leur siècle: l'avènement de l'ordinateur programmable.
    Parallèlement aux avancées de Turing, les cryptanalystes de Bletchley Park, parviennent à briser le chiffre de Lorenz utilisé pour coder les communications entre Hitler et ses généraux.
    Bien que plus complexe qu’Enigma et se servant de chiffres plutôt que de lettres, la machine SZ40 de Lorenz fonctionne sur le même principe. Utilisant le code international de téléscripteur à 5 «bits», elle convertit chaque lettre du message clair en un code binaire, une suite de 0 et de 1. Chaque bit traverse ensuite deux clefs de chiffrement intermédiaires, l’une, appelée P, changeant à chaque opération, l’autre, appelée S, changeant au hasard. La somme de la lettre originale + P + S donne la lettre chiffrée. Le chiffre de Lorenz, trop subtile pour les bombes, doit être brisé manuellement. Il est percé à jour à la suite d’une erreur d’un opérateur allemand qui répète le même message deux fois de suite avec quelques étourderies en utilisant la même clef de chiffrement. A partir de ces deux textes chiffrés, John Tiltman trouve en janvier 1942 l’algorithme lui permettant de reconstituer le texte clair et son chiffrement.
    Afin de mécaniser cette découverte, Max Newman met au point le premier calculateur électronique du monde, précurseur de l’ordinateur moderne: la machine Colossus. Il s’appuie sur la machine universelle de Turing conçue pour exécuter une suite d’opérations mathématiques données à l’aide de bandes perforées, comme celles utilisées pour les pianos mécaniques. Contre l’avis de l’Etat Major de Bletchley qui cherche à enterrer le projet, car jugé irréalisable, l’audacieux Tommy Flowers relève le défi et se lance dans la réalisation de Colossus qu’il termine fin 1943:
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    La machine Colossus, composée de 1 500 valves électroniques, est bien plus rapide que les bombes de Turing dont les communications de relais électromécaniques sont assez lentes. Elle réalise 5000 opérations par seconde et le message crypté est en général cassé en quelques heures. Elle permet de retrouver le texte clair à partir du texte chiffré via un décryptage progressif sans  qu’il soit nécessaire de récupérer la clef.
    Si Colossus, comme les découvertes de Turing, reste classifié, il ouvre cependant la voie à une nouvelle orientation de la cryptographie qui peut dorénavant compter sur l’efficacité et la flexibilité des ordinateurs programmables, accélérant la course au code indéchiffrable et attisant la rivalité entre concepteurs et décrypteurs. La cryptologie rentre dans l’ère industrielle.
    Lire aussi: Petite histoire de la cryptographie: de Jules César à l’ordinateur quantique
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    Romain Rouphael et Côme Jean-Jarry sont les co-fondateurs de BELEM, société spécialisée dans les applications de la technologie Blockchain. 
     
     
     
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