jeudi 21 mars 2019

Le spécialiste chinois du courtage en ligne Tiger Brokers entre en Bourse et lève 91 millions de dollars#FrenchWeb#PatrickRandall#Business#strategies#IPO#FutuHoldingsLimited#Futubull#Tiger Brokers#pocquetfinance#gerardpocquet#UpFintechHoldingLimited Xiaomi

Le spécialiste chinois du courtage en ligne Tiger Brokers entre en Bourse et lève 91 millions de dollars https://www.frenchweb.fr

Up Fintech Holding Limited, société de courtage en ligne dédiée aux investisseurs chinois, connue sous le nom de Tiger Brokers en Asie, a levé 104 millions de dollars lors d’une introduction en Bourse sur le Nasdaq mercredi. C’est plus que les 91 millions de dollars que la société soutenue notamment par Xiaomi avait prévu de lever lors de son IPO, d’après un document de la Securities and Exchange Commission, le gendarme des marchés financiers américains. C’est aussi toutefois moins que les 150 millions de dollars visés en février. Tiger Brokers a proposé lors de son IPO 13 millions d’actions (American depositary shares) à 8 dollars chacune.
La plateforme en ligne et mobile Tiger Brokers, détenue par Up Fintech, permet aux investisseurs chinois, en Chine mais aussi à l’étranger, d’effectuer des opérations en Bourse sur les marchés aux Etats-Unis, à Hong Kong, et en Chine continentale. L’entreprise a adopté une stratégie mobile-first et permet via son infrastructure propriétaire d’effectuer des opérations dans plusieurs devises.
Le marché chinois des services financiers en ligne, majeur dans le monde, semble ainsi profiter d’une bonne dynamique. Futu Holdings Limited, concurrent chinois de Tiger Brokers soutenu par Tencent, avait réuni 90 millions de dollars dans sa propre arrivée sur le Nasdaq plus tôt ce mois-ci. L’entreprise, basée à Hong Kong et propriétaire de la plateforme en ligne Futubull (Hong Kong, Etats-Unis et Chine) marquait par là l’une des plus importantes IPO chinoises de l’année. En 2015, Alibaba avait aussi investi dans Reorient Group, société de services financiers basée à Hong Kong, via sa société spécialiste des technologies financières YF Financial.
Selon la firme de conseil en stratégie Oliver Wyman, le marché boursier chinois de négociation en ligne a progressé de 1,8 mille milliards de dollars en 2012 à 12,7 mille milliards de dollars en 2017, soit un taux de croissance composé de 47,8 %. Concernant les biens étrangers, le volume des opérations de négociation en ligne chinois pourrait tripler dans les prochaines années, passant de 445,4 milliards de dollars en 2018 à près de 1,36 mille milliards de dollars en 2022, selon les mêmes données.
Up Fintech est détenu à 14,1 % par Xiaomi, qui avait mené un tour de table de plus de 15 millions de dollars dans l’entreprise en 2015. Le spécialiste américain du courtage en ligne Interactive Brokers Group détient 7,7 % de la société chinoise. Cette dernière avait jusqu’ici levé 138,6 millions de dollars depuis sa création en 2014, selon des données de Crunchbase. Dirigé et fondé en 2014 par Wu Tianhua, Tiger Brokers avait réuni 80 millions de dollars en 2018, 14 millions de dollars en 2017, et 29 millions de dollars en 2016.

Tiger Brokers : les données clés

Fondateur : Wu Tianhua
Création : 2014
Siège social : Pékin
Activité : société de courtage en ligne dédiée aux investisseurs chinois
Financement : 91 millions de dollars en mars 2019
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Patrick Randall https://www.frenchweb.fr

Journaliste chez FW - DECODE MEDIA. Pour contacter la rédaction : redaction.frenchweb@decode.media

mercredi 20 mars 2019

Doctolib lève 150 millions d’euros pour développer la téléconsultation#FrenchWeb#BpiFrance#Doctolib#exclu@GeneralAtlantic@Eurazeo#kermel#Accel#IvanSchneider#JessyBernal#StanislasNiox-Chateau#business#pocquetfinance#strategie#gerardpocquet

Doctolib lève 150 millions d’euros pour développer la téléconsultation

Doctolib entre dans le club fermé des licornes françaises

La start-up parisienne Doctolib, spécialisée dans la prise de rendez-vous en ligne chez les professionnels de santé, vient de finaliser un tour de table record de 150 millions d’euros auprès du fonds d’investissement américain General Atlantic. Bpifrance, Eurazeo, Kernel, Accel, déjà au capital de la start-up, ont suivi ce nouveau financement. Précédemment, Doctolib a levé 85 millions d’euros, ce qui monte à 235 millions d’euros d’investissements reçus depuis sa création en 2013. Les fondateurs et salariés associés détiennent la majorité du capital à l’issue du tour.

La téléconsultation, axe clé du développement de Doctolib

Doctolib veut s’imposer comme acteur majeur de la téléconsultation en France et en Allemagne avec son service testé auprès de 500 médecins. Doctolib veut se limiter à fournir aux médecins une solution de téléconsultation sécurisée qui permette de transmettre une prescription et d’effectuer la facturation.

Focus sur la France et l’Allemagne

Doctolib compte renforcer ses parts de marché sur la France et l’Allemagne, ses deux pays clés, où elle revendique 75 000 médecins, 1400 établissements partenaires et 30 millions de visites par mois sur ses plateformes dans les deux pays. 15% des médecins français utilisent aujourd’hui Doctolib.

Doctolib ne veut pas concurrencer les médecins

Doctolib veut rester un outil au service des médecins et les accompagner dans l’usage de nouveaux outils pour améliorer et enrichir la gestion de leurs patients. L’abonnement à doctolib coute 109 euros TTC chaque mois au praticien.
Cette levée de fonds va permettre à Doctolib de renforcer ses équipes d’ingénieurs à Paris et Berlin pour accélérer les développements technique de la plateforme. La société compte 750 salariés.
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La rédaction https://www.frenchweb.fr


lundi 18 mars 2019

Lyft pourrait valoir plus de 20 milliards de dollars après une entrée en Bourse imminente#lyft#Frenchweb#gerardpocquet#Business#Uber#Nasdaq#IPO#VTC##RajatSuri#LoganGreen#FidelityManagement#pocquetFinance#Google#TravisKALANICK#Pinterest#Slack

Lyft pourrait valoir plus de 20 milliards de dollars après une entrée en Bourse imminente

La victoire de Lyft dans sa course à l’entrée en Bourse face à son rival Uber se confirme. La plateforme de VTC américaine a lancé aujourd’hui son roadshow auprès d’investisseurs américains, avant une entrée en Bourse sur le Nasdaq à la fin du mois qui la valoriserait à plus de 20 milliards de dollars. L’entreprise californienne lève également près de 2 milliards de dollars dans l’opération. Lyft va vendre 30,77 millions d’actions aux investisseurs pour un prix qui devrait se situer entre 62 et 68 dollars par titre. Ces titres devraient être cotés sur la plateforme électronique Nasdaq sous le symbole « LYFT ».
Uber et Lyft avaient lancé leurs procédures respectives d’entrée en bourse fin 2018. Le premier, qui a longtemps fait de l’ombre au second sur le marché des VTC, escomptait bien être le premier des deux à faire son entrée sur les marchés. Si Uber devrait désormais effectuer son IPO après Lyft en avril, sa valorisation s’annonce colossale : autour de 100 milliards pour certaines estimations, autour de 120 milliards de dollars pour d’autres. Rappelons que ni Uber ni Lyft ne sont rentables.
Dans sa tournée de représentation auprès d’investisseurs, Lyft devrait accentuer le fait qu’elle cherche davantage à développer son activité VTC qu’Uber, qui s’est diversifié à travers le monde dans les trottinettes et vélos en free-floating, la livraison de repas et le transport de marchandises. L’entrée imminente de Lyft sur les marchés pourrait toutefois lui permettre d’investir davantage dans la conduite autonome, mais aussi de proposer davantage d’offres promotionnelles pour attirer davantage de clients. En octobre dernier, l’entreprise avait notamment lancé un « All Access Plan », un abonnement mensuel à 299 dollars par mois pour 30 trajets (d’une valeur maximum de 15 dollars chacune).
Depuis son lancement en 2012 par John Zimmer, Rajat Suri et Logan Green, Lyft a levé un total de 4,9 milliards de dollars (sans compter les 2 milliards de dollars prévus lors de son arrivée sur le Nasdaq), dont 600 millions d’euros en juin 2018. Ce tour de table avait été mené par Fidelity Management, qui devenait alors l’un des principaux actionnaires de l’entreprise après y avoir investi plus de 800 millions de dollars au total. Lyft avait en outre convaincu Alphabet, la maison-mère de Google, de lui injecter 1 milliard de dollars pour pouvoir rivaliser avec Uber dans les grandes villes américaines et à fournir des avantages et des promotions à ses chauffeurs pour les détourner de l’entreprise fondée par Travis Kalanick.
L’année 2019 devrait voir d’autres entrées en Bourse d’acteurs majeurs de l’écosystème Tech, dont Slack ou Pinterest.
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Patrick RandallSource FrenchWeb Patrick Randall https://www.frenchweb.fr

Journaliste chez FW - DECODE MEDIA
Journaliste chez FW - DECODE MEDIA

mardi 12 mars 2019

Vélos en free-floating: la stratégie de Mobike en péril#Frenchweb#business#stratégie#Pocquet.Finance#Cession#entreprise#Ofo#Alibaba#Free-floating#gerard.pocquet#Hellobike#Lime#oBike#Mobike#Crinchbase#Meituan-Dianping#chine#transmission

Vélos en free-floating: la stratégie de Mobike en péril https://www.frenchweb.fr

En janvier dernier, l’entreprise chinoise de vélos en libre-service Ofo a annoncé la dissolution de sa division internationale. Ses filiales internationales se préparaient elles aussi à faire faillite ou à être acquises. En cause : d’immenses problèmes de trésorerie et des millions de demandes de remboursement de cautions en Chine (l’équivalent d’environ 2,9 milliards de dollars), puis dans le monde. Fondé en 2014, Ofo a levé au total près de 2,2 milliards de dollars, notamment auprès d’Alibaba Group. La start-up s’était lancée à la conquête du monde fin 2016, atteignant 50 villes en 2017, dont Paris, avant de commencer à se retirer de différents marchés mi-2018. Erigé pendant un temps en modèle de la start-up chinoise à succès, Ofo brûlait près de 25 millions de dollars par mois, selon le Financial Times, et a fini par échouer.
Aujourd’hui, son grand rival d’un temps Mobike, soutenu lui par Tencent et racheté par Meituan-Dianping l’année dernière pour 2,7 milliards de dollars, commence à suivre un chemin similaire. L’entreprise fondée en 2015 à Pékin a annoncé lundi qu’elle s’apprêtait à se retirer de certains pays asiatiques et à réévaluer ses unités dans d’autres marchés internationaux en pleine contraction du marché, et en parallèle de la faillite d’Ofo. Selon le Financial Times, Mobike brûlait l’année dernière 50 millions de dollars par mois. A terme, Mobike pourrait n’être opérationnel que dans son marché natif chinois.
Le service développé par Mobike revendique aujourd’hui une présence dans plus de 200 villes à travers le monde, et un parc de 10 millions de vélos en circulation l’année dernière, ainsi que 200 millions d’usagers. L’entreprise a levé 928 millions de dollars depuis son lancement, selon Crunchbase. Mobike, présent notamment dans 23 villes en Europe, dont Paris, indiquait viser le demi-milliard d’utilisateurs à l’été 2018. Un objectif qui semble difficile à atteindre avec la fermeture de certains marchés internationaux. Dans le cadre de ce plan de restructuration, dix employés seront par ailleurs mis à pied.
Selon TechCrunch vendredi, Mobike aurait déjà licencié ses équipes opérationnelles en Asie-Pacifique, dont 15 employés et des contractuels à Singapour, en Thaïlande, en Malaisie, en Inde en en Australie. D’autres réductions de personnel pourraient être effectuées en Europe, en Amérique du Nord et en Amérique latine.
Parmi les entreprises encore opérationnelles dans le vélo en « free-floating » dans le monde, malgré de nombreuses difficultés selon les pays, se trouvent toujours oBike, Lime ou encore Hellobike.
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Patrick Randall https://www.frenchweb.fr

Journaliste chez FW - DECODE MEDIA

lundi 4 mars 2019

Le Suédois Voi lève 30 millions de dollars pour concurrencer Lime et Bird dans toute l’Europe#business#FrenchWeb#Voi#Lime#Bird

Le Suédois Voi lève 30 millions de dollars pour concurrencer Lime et Bird dans toute l’Europe

Le montant

La start-up suédoise Voi, qui développe un service de trottinettes électriques en free-floating, a bouclé un tour de table de 30 millions de dollars. A l’occasion de cette opération, la société accueille Project A et Creandum à son capital. Dans le même temps, les investisseurs historiques, à savoir Vostok Ventures New Ventures, LocalGlobe, Raine Ventures et Balderton Capital, fonds londonien dirigé par le Français Bernard Liautaud, ont remis au pot. 
Des business Angels, à l’image de Justin Mateen, co-fondateur de Tinder, de Jeff Wilke, directeur monde de la division consommateurs d’Amazon, et de Nicolas Brusson, co-fondateur et CEO de BlaBlaCar, ont également participé à l’opération. L’entreprise basée à Stockholm avait déjà levé 50 millions de dollars en novembre dernier.

Le marché

Lancée l’an passé par Douglas Stark, Filip Lindvall, Adam Jafer et Fredrik Hjelm, Voi a commencé à déployer ses trottinettes électriques en libre-service à Stockholm en août 2018. Désormais, la société suédoise opère dans 7 villes scandinaves (Stocholm, Göteborg, Malmö, Lund, Uppsala, Copenhague et Oslo) et 8 villes dans le reste de l’Europe (Paris, Lyon, Madrid, Malaga, Saragosse, Murcia, Lisbonne et Faro). La jeune pousse nordique est arrivée en France en décembre dernier pour proposer son service dans les rues de la capitale avant de se lancer à Lyon. A ce jour, la société revendique plus de 400 000 utilisateurs, dont 150 000 à Stockholm, qui ont effectué 750 000 trajets. 
Avec l’essor des services de trottinettes électriques en free-floating, de nouveaux problèmes se posent pour les villes européennes en matière de gestion de l’espace urbain. Comme les trottinettes électriques, au même titre que les vélos, sont accusées d’entraver la circulation des piétons, Voi mise sur la coopération avec les autorités municipales pour éviter de s’attirer les foudres de ces dernières. «Cette approche typiquement scandinave de la croissance – basée sur le dialogue, la transparence et la durabilité – garantit que nous ne pénétrons que sur les marchés où notre présence est souhaitée et où nous avons un véritable rôle à jouer, tout en plaçant toujours les citoyens au cœur de toutes nos activités», explique Fredrik Hjelm, co-fondateur et CEO de Voi. 
Malgré ses bonnes intentions pour faire les yeux doux aux municipalités, la start-up suédoise aura fort à faire pour s’imposer sur un marché où la concurrence est de plus en plus forte. Le marché est pour l’heure dominé par les mastodontes américains Lime et Bird qui sont présents dans plus de 130 villes à travers le monde. Lime a bouclé un tour de table de 310 millions de dollars début février pour accélérer son développement à l’international, tandis que Bird a levé 400 millions de dollars l’an passé. Plusieurs acteurs européens se sont également lancés sur ce marché, comme les Allemands Tier et Wind, ou encore le Belge Troty.
Les trottinettes électriques aiguisent également l’appétit d’autres acteurs de la mobilité, à l’image du géant des VTC, Uber, qui s’est allié à Lime pour proposer ce mode de transport sur son application. Les constructeurs automobiles s’intéressent aussi à ces engins, comme le démontre Ford, qui a racheté l’an passé la société Spin pour déployer son propre service de trottinettes électriques dans une centaine de villes d’ici 2020.

Les objectifs 

Ce nouveau tour de table doit permettre à Voi d’accélérer son déploiement en Europe. L’Italie, l’Allemagne, la Norvège et la France figurent parmi les priorités de la start-up suédoise pour se développer dans les prochains mois. En Scandinavie, la société vient de lancer son service à Oslo, en Norvège, et prévoit de faire rouler ses trottinettes à Helsinki, en Finlande, d’ici la fin du mois. L’entreprise assure qu’elle atteindra la rentabilité dans la plupart de ses marchés scandinaves au premier trimestre. Outre son déploiement dans plusieurs villes européennes, Voi entend également s’appuyer sur ce financement pour investir dans la R&D. 

Voi : les données clés

Fondateurs : Douglas Stark, Filip Lindvall, Adam Jafer et Fredrik Hjelm
Création : 2018
Siège social : Stockholm
Activité : service de partage de trottinettes électriques en free-floating
Financement : 30 millions de dollars en mars 2019
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Maxence Fabrion https://www.frenchweb.fr

Journaliste chez FW - DECODE MEDIA Pour contacter la rédaction: redaction.frenchweb@decode.media

mercredi 20 février 2019

Uber : les taxis contre-attaquent#BenjaminChaminade #Uber#Frenchweb#business#Haking#PocquetFinance#Autopspy#VTC#Disneyland#Technoraid#Wanagement#gerardpocquet

[Startup Autopsy] Uber : les taxis contre-attaquent https://www.frenchweb.fr

Un podcast créé et animé par Benjamin Chaminade

L’application Ubercab n’était pas passée inaperçue dans le monde  des chauffeurs de taxi. Christiane Hayashi, directrice des transports de San Francisco rencontra Ryan Graves et Travis Kalanick pour leur faire cesser leurs activités. Cette réunion fut lourde de conséquences : Travis était en colère et décida de devenir CEO de UBER.
Avec Startup Autopsy, Benjamin Chaminade dévoile en plusieurs épisodes les coulisses, histoires et analyses des débuts (et parfois des chutes) de start-up connues au-delà du storytelling. Dans cette première saison, il vous propose de suivre pas à pas la création d’Uber, de San Francisco à Paris, et le parcours de Garrett Camp et de Travis Kalanick, les fondateurs de ce qui deviendra la plus grande plateforme de VTC au monde.
Retrouvez les cinq premiers épisodes :

Le contributeur https://www.frenchweb.fr

Benjamin Chaminade est un entrepreneur et expert international franco-australien en culture de l’innovation, management, tendances et ressources humaines. Après une expérience interculturelle à Disneyland Paris et plusieurs créations d’entreprises dans le domaine du conseil RH, de la qualité de vie au travail et de la fidélisation des salariés au début des années 2000, il a quitté Paris pour s’établir à Sydney et participer au lancement du premier site emploi dédié à la relation client dans le pays. De retour à Paris en 2009, il prend la co-direction de l’écurie de compétition Technoraid, spécialisée dans la préparation et la maintenance en rallye-raid.
A partir de 2010, en parallèle de ses activités de créateur, dirigeant, investisseur, membre du directoire et auteur (dernièrement «Wanagement» aux éditions Dunod), il publie plusieurs blogs sur l’intergénérationnel, la culture de l’innovation, les pratiques innovantes, le HR Hacking et l’innovation managériale (en collaboration avec Francis Boyer) qui lui permettent de poursuivre sa conversation avec des dirigeants, managers et innovateurs travaillant dans des entreprises de toutes tailles, en France et à l’étranger.

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Chine: Amazon pourrait s’allier à Kaola pour tenter de rattraper Alibaba#PatrickRandall#FRENCHWEB#ALIBABA#AMAZONE#BUSINESS#CHINE#KAOLA#POCQUETFINANCE#STRATEGIE

Chine: Amazon pourrait s’allier à Kaola pour tenter de rattraper Alibaba https://www.frenchweb.fr

La joint venture chinoise d’Amazon serait en discussion pour fusionner avec l’entreprise d’e-commerce locale Kaola, filiale du géant chinois de l’internet et du jeu vidéo en ligne NetEase, selon Caijing. D’après le magazine, les deux parties sont tombées d’accord fin 2018 pour rapprocher leur activité d’import dans le cadre d’un échange d’actions. Mais les négociations, initiées par NetEase, auraient rencontré des difficultés, retardant l’opération.
Lancé en 2015, Kaola représente aujourd’hui l’une des activités principales de NetEase. L’entreprise est spéciliasée dans l’importation et la vente sur sa plateforme d’articles d’habillement, d’appareils ménagers, de soins de maternité, de soins personnels, et de santé. En août 2018, elle était classée première plateforme transfontalière de produits importées, devant Tmall Global et JD Worldwide pour la sixième fois consécutive, d’après des données d’iiMedia Research Group. Kaola détenait ainsi 26,2 % de parts de marché au premier semestre 2018. Selon le rapport, le succès fulgurant de la filiale de NetEase a été possible grâce à une vaste base d’utilisateur et une bonne réputation, gagnée grâce à des produits de qualité, de confiance et rentables. Kaola, qui évolue en parallèle à l’autre filiale e-commerce du groupe Yanxuan, collabore avec plus de 5 000 marques de 80 pays. En 2017, les revenus e-commerce de NetEase atteignaient 1,8 milliard de dollars, soit une progression de 157 % par rapport à 2016. La publication des résultats 2018 du groupe, prévue pour le 20 janvier, permettra d’évaluer de nouveau cette progression.
La fusion avec l’activité d’import d’Amazon pourrait permettre à Kaola, qui est centré sur le e-commerce haut de gamme, d’étendre sa gamme de produits. Elle pourrait aussi profiter de la notoriété d’un grand groupe comme Amazon pour rivaliser davantage avec des concurrents de taille tels qu’Alibaba, dont les ventes ont commencé à ralentir l’année dernière.
Du côté de la firme de Jeff Bezos, on peut espérer une augmentation des ventes et de la notoriété d’Amazon dans le pays. Le géant du e-commerce américain a éprouvé des difficultés dans le marché chinois (part de marché d’environ 1 %, selon eMarketer) et pourrait chercher via cette fusion un nouveau moyen de réduire l’écart qui l’y sépare d’Alibaba ou de JD.com. La récente annonce de l’ouverture de 15 boutiques Kaola par NetEase à travers la Chine n’a pas dû déplaire au groupe.

Patrick Randall

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Journaliste chez FW - DECODE MEDIA

mardi 19 février 2019

Redéfinir le concept de vision dans un monde incertain : la vision comme modèle mental Par Philippe Silberzahn#frenchweb.fr#business#strategie#pocquetfinance#gerardpocquet

Redéfinir le concept de vision dans un monde incertain : la vision comme modèle mental

Par Philippe Silberzahn, professeur d’entrepreneuriat, stratégie et innovation à EMLYON Business School et chercheur associé à l’École Polytechnique (CRG)

L’une des choses les plus difficiles à faire admettre lorsque je présente l’effectuation (la logique d’action des entrepreneurs) est qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une vision pour piloter son organisation. On m’oppose souvent l’argument qu’il faut bien avoir une « Étoile polaire » pour guider l’action des collaborateurs et qu’une telle direction est particulièrement nécessaire dans un monde incertain. Je pense que c’est précisément le contraire. Mais surtout, dans un tel monde, c’est la notion même de vision qu’il faut redéfinir tant la façon dont elle est définie traduit une conception du monde qui n’existe plus.
La vision est l’un des concepts les plus importants de la pensée stratégique classique. Celle-ci stipule que l’organisation doit avoir une vision, une mission et une stratégie, cette dernière étant définie comme le moyen d’atteindre un objectif donné, comme la pénétration d’un marché particulier. La vision, elle, est la représentation ambitieuse d’un état futur préférable à l’état actuel, en général sur un horizon de cinq à dix ans. La vision existe pour guider et inspirer les collaborateurs. La formuler est la tâche majeure du dirigeant. L’idée derrière l’importance de la vision est que dans la mesure où nous pouvons prédire l’avenir, nous pouvons le contrôler, c’est à dire contrôler notre position dans un marché futur: c’est l’objet de la stratégie.
Dans le monde stable et certain, la vision peut être utile et son développement peut avoir un sens. Mais dans un monde qui change en permanence et de manière de plus en plus inattendue, un monde incertain et plein de surprises, déterminer une vision et s’y tenir devient de plus en plus difficile et surtout dangereux. Quand on mesure à quel point notre monde change rapidement et profondément, on peut douter sérieusement du caractère raisonnable de développer une vision sur un horizon de cinq à dix ans. Imaginer un état futur dans un tel monde est tout bonnement impossible et la réalité risque de réduire à néant en quelque temps la vision patiemment élaborée.
La vision, étoile polaire de l’organisation? (Source: Wikipedia)
En étudiant l’action entrepreneuriale mise au jour au travers de la théorie de l’effectuation, on apprend que les entrepreneurs donnent une réponse originale à ce problème: ils ne sont pas bloqués face à l’impossibilité de prédire résultant de l’incertitude, et donc à l’impossibilité de définir une vision, car ils estiment que la prédiction n’est pas nécessaire. Ils inversent en effet la proposition de la stratégie en estimant que dans la mesure où on peut contrôler l’avenir, on n’a pas besoin de le prédire. Contrôler l’avenir, qu’est-ce que ça veut dire? Ça veut dire agir pour transformer l’environnement en fonction de nos souhaits.

La vision c’est le modèle mental

Mais s’il n’est plus possible de définir une Étoile polaire qui guide notre action, au sens d’un état futur souhaitable, par quoi celle-ci est-elle guidée? Car bien-sûr les entrepreneurs ne progressent pas au hasard. Pour le savoir, il faut prendre conscience de la contribution fondamentale des entrepreneurs qui est de changer notre façon de voir le monde: ils nous font trouver normal quelque chose qu’on trouvait inacceptable avant qu’ils n’agissent. Ainsi, AirBnB nous fait trouver normal qu’un inconnu dorme dans notre salon! En un mot, les entrepreneurs changent nos modèles mentaux, c’est à dire l’ensemble de nos croyances et suppositions sur le monde.
Les psychologues et les philosophes ont montré depuis longtemps que nous ne pouvons agir que sur la base de modèles mentaux. C’est vrai aussi bien au niveau individuel qu’au niveau collectif (équipe, département, organisation).
Les modèles mentaux prennent une importance particulière dans un monde qui change rapidement et profondément, qui connaît ce que le sociologue Harmut Rosa appelle une accélération. L’accélération a pour effet de rendre nos modèles mentaux obsolètes rapidement. Si, dans un monde lent et certain, on pouvait laisser le temps faire évoluer tout seul nos modèles, ce n’est plus possible. La plus étayée des croyances, celle qui nous a servi durant des décennies, peut devenir fausse par un de ces sauts soudains et brutaux de notre environnement qui deviennent si courants aujourd’hui.
Dans un monde effectual, la vision n’est donc pas l’image figée d’un futur lointain, futur qui n’arrivera jamais et que nous nous épuiserons à atteindre bien avant qu’il ne devienne une chimère. Dans ce monde, la vision, c’est la façon dont notre organisation voit le monde et le comprend aujourd’hui. C’est la façon dont l’organisation construit une représentation non pas exacte, mais efficace de la réalité. Conformément au principe n°1 de l’effectuation (démarrer avec ce que vous avez), l’organisation trouve en elle-même la source et la raison de sa vision pour se projeter vers l’extérieur et le transformer selon ses souhaits.
Au travers de ce principe, la vision cesse d’être ce qu’elle est si souvent dans nombre d’organisations: une peinture desséchée et hors-sol à laquelle il faut faire « adhérer » les collaborateurs en raison même de ce caractère hors sol. Elle est au contraire incarnée par l’organisation et par ses membres par sa nature même. Elle est actionnable et elle évolue avec le temps de façon organique, ce qui lui évite d’être figée. Définie comme modèle mental, la vision est pour l’organisation ce qui l’anime, ce qui lui permet de fonctionner comme une organisation, ce qui rejaillit vers l’externe, ce qui la rend tout à fait unique, ce qui lui permet de faire sens.
Pour en savoir plus sur l’effectuation, lire mon article introductif: Effectuation: Comment les entrepreneurs pensent et agissent… vraiment. Voir mon article précédent sur la vision: Transformation: la vision, c’est l’opium des organisations.

Le contributeur:

Par Philippe Silberzahn https://www.frenchweb.fr

Philippe Silberzahn

Philippe Silberzahn est professeur d’entrepreneuriat, stratégie et innovation à EMLYON Business School et chercheur associé à l’École Polytechnique (CRG), où il a reçu son doctorat. Ses travaux portent sur la façon dont les organisations gèrent les situations d’incertitude radicale et de complexité, sous l’angle entrepreneurial avec l’étude de la création de nouveaux marchés et de nouveaux produits, et sous l’angle managérial avec l’étude de la gestion des ruptures, des surprises stratégiques (cygnes noirs) et des problèmes complexes (« wicked problems ») par les grandes organisations. Pour suivre ses écrits, rendez-vous sur son blog.

Les Experts

Les Experts sont des contributeurs indépendants de FrenchWeb.fr.

jeudi 7 février 2019

Reddit en passe de lever entre 150 et 300 millions de dollars auprès du géant chinois Tencent#frenchweb#business#finance.pocquet#Reddit#Tencent#Facebook#Twitter#YCombinator#CondéNast#gerard.pocquet

Reddit en passe de lever entre 150 et 300 millions de dollars auprès du géant chinois Tencent https://www.frenchweb.fr

A l’heure où Facebook et Twitter sont dans l’oeil du cyclone, Reddit entend bien se renforcer en 2019. Le site, surnommé «la homepage de l’Internet», serait en effet en train de boucler une méga-levée dont le montant est compris entre 150 et 300 millions de dollars, selon des sources proches du dossier citées par TechCrunch.
Ce tour de table serait mené par Tencent, qui devrait injecter 150 millions de dollars. L’opération pourrait être complétée par 150 millions de dollars supplémentaires provenant d’investisseurs historiques, à l’image de Sequoia, Andreessen Horowitz ou encore Y Combinator. Actuellement valorisée 2,7 milliards de dollars, la plateforme pourrait voir sa valorisation atteindre les 3 milliards de dollars à l’issue de l’opération.

Un réseau social atypique 

Créé en 2005 par Alexis Ohanian, mari de la joueuse de tennis Serena Williams, et Steve Huffman, Reddit est un site à mi-chemin entre un réseau social et un forum tentaculaire qui s’est taillé une réputation sulfureuse. Et pour cause, entre des informations ahurissantes et des détournements d’actualités sur un ton décalé, Reddit est considéré comme le royaume des «memes». Un après son lancement, Reddit avait été racheté par Condé Nast, qui détient toujours une participation majoritaire dans la société.
Pour se différencier des autres réseaux sociaux, le site se distingue par un fonctionnement et un vocabulaire qui lui sont propres. La plateforme propose ainsi des «Subreddits», des forums de discussion auxquels les «Redditors», les utilisateurs de Reddit, s’abonnent. Sur le site, des «Mods», des modérateurs bénévoles, sont chargés d’éviter la diffusion de contenus haineux ou discriminatoires. Chaque utilisateur peut gagner des points de «Karma» qui sont octroyés en fonction des votes et des commentaires en faveur d’un lien qu’il a posté. Outre son fonctionnement atypique, la plateforme s’est distinguée par «AMA (Ask Me Anything)», un «chat» régulier lors duquel des personnalités comme Roger Federer ou Madonna répondent aux questions des internautes. Celui de Barack Obama en août 2012 avait d’ailleurs fait crasher le site. 
Si Reddit n’a jamais été aussi populaire que Facebook, leader absolu sur le marché des réseaux sociaux, le forum de discussion américain s’est distingué par la souplesse et la liberté qu’il offre à ses utilisateurs. A tel point que cela a mené à des dérives qui ont porté atteinte à la crédibilité de la plateforme, notamment lors du piratage de photos de stars nues en 2014 qui a donné lieu à la diffusion massive des images volées sur Reddit, ou quand une campagne de harcèlement a été lancée contre la famille d’un étudiant accusé à tort d’être l’auteur des attentats de Boston.

330 millions d’utilisateurs actifs chaque mois 

Le site a progressivement retrouvé sa sérénité en 2015 lorsque les deux fondateurs, Alexis Ohanian et Steve Huffman, sont revenus aux manettes de Reddit pour assainir un site qui était devenu le repaire des utilisateurs tenant des propos racistes, sexistes, homophobes ou antisémites. Après avoir fait le ménage sur la plateforme et mis en place des règles de modération, l’équipe dirigeante a commencé à courtiser les marques pour compléter ses revenus tirés des abonnements premium. Attirer les marques sur la plateforme s’est avéré être une stratégie payante puisque l’essentiel du chiffre d’affaires de Reddit provient désormais de la publicité. Selon CNBC, qui s’appuie sur des sources proches du dossier, la société américaine a ainsi franchi les 100 millions de dollars de revenus en 2018. A ce jour, Reddit revendique 330 millions d’utilisateurs actifs mensuels et environ 1,4 milliard de vidéos vues par mois. 
Ce tour de table doit permettre à Reddit d’enrichir son offre publicitaire et de poursuivre son développement pour doper son nombre d’utilisateurs ainsi que ses revenus. Dans le même temps, cela permet à Tencent de diversifier ses activités, bien que Reddit ne soit pas accessible en Chine. Le géant chinois, qui détient notamment Riot Games, l’éditeur de League of Legends, et possède des parts dans Eric Games, le studio derrière Fortnite, n’a en effet d’autre choix que de trouver des relais de croissance après le durcissement de la régulation en Chine sur les jeux en ligne. Tencent, qui édite l’application multi-services WeChat, utilisée par plus plus d’un milliard d’utilisateurs, a ainsi annoncé sa première restructuration en six ans l’an passé.

Reddit : les données clés

Fondateurs : Alexis Ohanian et Steve Huffman
Création : 2005
Siège social : San Francisco
Activité : réseau social
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