mercredi 31 août 2016

La Grande Disruption

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La Grande Disruption

Par Jean-Michel Billaut, fondateur de l'Atelier BNP Paribas

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Qu'est-ce donc, selon moi, que cette Troisième Révolution? Et pourquoi serait-t-elle d'une certaine façon la dernière? Notre espèce sur cette Terre est-elle menacée par une grosse météorite, qui, comme celle qui est tombée sur le Yucatan il y a 65 millions d'années, a anéanti les dinosaures et facilité ainsi le développement des mammifères, et donc de nous? A priori non! Mais sait-on jamais?
Ou alors, à cause d'un grave accident climatique indépendant des activités humaines, car Dame Nature n'a pas forcément besoin de nous pour faire des bêtises? Non pas encore semble-t-il! Mais sait-on jamais?
Ou alors par des terroristes sanguinaires, qui à l'instar de ceux qui les ont précédés au cours de l'Histoire mouvementée des Homo Sapiens, d'Attila à Daech en passant par Hitler, auraient décidés de trucider tous ceux qui ne sont pas radicalisés, comme l'on dit aujourd'hui, avant de se trucider peut-être entre eux? A priori non! Mais sait-on jamais?
Ou alors les Russes qui, inspirés par par la série télé «occupied» ont dévalé, après la Norvège, sur toute l'Europe entraînant ainsi la troisième guerre mondiale? Que nenni… Mais sait-on jamais?
Alors quoi? Avant d'évoquer cette Grande Disruption (c'est le nom que je lui donne), permettez-moi de faire un bref retour en arrière, en prenant un peu de hauteur. Pour raconter rapidement l'extraordinaire épopée des Homo Sapiens, qui n'a pas été un long fleuve tranquille. Loin s'en faut! … Et d'essayer d'entrevoir ce que sera notre futur immédiat, à la lumière de nos passés. Car il y a une certaine continuité, me semble-t-il. Et puis surtout, je pense, à tort ou à raison, que mes petit-fils, arrivés à l'âge adulte, seront intéressés par mes élucubrations. Je doute en effet que l'école 1.0 de la République Française les initie à tout cela. Ce qui est bien dommage.

Un peu d'Histoire

Ami lecteur, merci de ne pas perdre de vue cette remarque liminaire: un Etre humain a un début (naissance) et une fin (mort). Comme tout type de matière vivante sur cette Terre. Il se «fabrique» grâce à un mécanisme biologique sexuel entre un Homme et une Femme, puisque Dame Nature a choisi ce processus. L'Homme et la Femme assemblent donc au cours de l'acte sexuel, un «melting pot» de gènes de l'ordre de 23 000 environ, répartis sur 23 paires de chromosomes. Une paire venant de la Femme, l'autre venant de l'Homme. Et ce processus se perpétue de génération en génération. Ces gènes constituent le génome de l'Etre Humain: son «operating system» en quelque sorte. Pourquoi évoquer cela aujourd'hui? Parce qu'il est on ne peut plus probable que le numérique, comme l'on dit aujourd'hui, va certainement… Mais n'anticipons pas...
Nous appartenons à l'espèce des Homo Sapiens. Qui est apparu selon les scientifiques il y n'a que 100 à 200 000 ans en Afrique de l'Est. Cela, suite à un accident géologique (effondrement du Rift il y a quelques millions d'années), et des changements climatiques majeurs s'en sont suivis. Changements non imputables à Homo Sapiens, puisqu'il n'existait pas encore. Divers Hominidés s'y sont succédés. Il y en a eu une quinzaine d'espèces différentes qui s'y sont relayés, depuis environ 7 millions d'années. Date à laquelle les Primates d'origine se sont scindés en 2 grandes branches, les Singes d'un côté et les Hominidés de l'autre. Et l'évolution darwinienne s'en est donnée à coeur joie: Dame Nature a eu en effet beaucoup de travail pour modifier en conséquence les operating systems des uns et des autres pour les adapter aux nouvelles conditions d'environnement. Le tout par «essais/erreurs». Ce qui a conduit en dernier ressort au rejeton des Hominidés: Homo Sapiens. A savoir nous. On notera qu'il n'y a plus que nous, en tant qu'Hominidés. Les autres ont complètement disparus. Alors que pour le chien par exemple, plusieurs espèces cohabitent en même temps. On se demande d'ailleurs s'il y avait plusieurs types d'Hominidés en même temps sur cette Terre, ce que cela donnerait.. Déjà qu'avec une seule sorte, c'est un peu compliqué..
Il y a environ 60 000 ans, ces premiers Homo Sapiens, qui n'étaient que quelques milliers – certains paléontologistes citent le chiffre de 10.000 -, sont sortis de leur berceau natal à savoir le Serengeti et la vallée de l'Olduvaï, etc… Pour quelles raisons? On ne sait pas trop. Les précédents en avaient fait autant d'ailleurs. Certains sont partis vers le Sud du continent africain, d'autres vers le Nord, d'autres encore vers le Nord-Est, par ce qui est aujourd'hui le Moyen Orient. Qui a servi de «hub de dispatching». Et à partir de là, ils se sont répandus sur Terre… En Europe, où il sont arrivés il y a 30 000 ans – où il y avait déjà une population d'Hominidés anciens: les Néandertaliens. Avec lesquels d'ailleurs nos ancêtres directs ont copulés – on ne se refait pas! Nous avons en effet, chacun d'entre nous, entre 2 et 4% de gènes de Néandertaliens. Soit de l'ordre de 500 à 1 000 gènes! D'autres sont partis en Asie, puis en Océanie et en Australie (les Arborigènes). Et les plus hardis, par le grand nord de l'Asie, ont traversé le détroit de Behring, en partie gelé à l'époque, et sont passés en Amérique il y a environ 13 000 ans. Et sont descendus jusqu'en Terre de Feu. 

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Capture d’écran 2016-01-12 à 11.57.24 Pour ces grands voyages, nos ancêtres avaient un «business model», comme on dit aujourd'hui, basé sur la chasse et la cueillette. Pas d'énarques ni de polytechniciens pour leur dire ce qu'il fallait faire. Ils ont dû se débrouiller par eux-mêmes. Il est même très étonnant qu'ils n'aient pas eux aussi disparus. A ce que l'on suppute, ils occupaient un territoire d'environ 30 km2, avec une organisation clanique de quelques dizaines d'individus. Et quand ils avaient exploité leur territoire, ils pliaient leur maigre bagage et allaient ailleurs. Et ils recommençaient. Vies nomades donc à la recherche quotidienne des protéines nécessaires à leur survie, car ils ne savaient pas faire de stocks. Ils apprendront plus tard. En se répandant sur Terre de cette façon, ils se sont perdus de vue. Et chacun de créer au cours des âges, sa propre langue, sa propre écriture, ses propres croyances. Et quand ils se rencontraient, c'était généralement l'affrontement.

Depuis, les Homo Sapiens ont fait deux Grandes Révolutions

La première, il y a environ 10 000 ans, dans le hub de dispatching, à savoir le Moyen Orient et le Croissant Fertile: la Mésopotamie (l'Irak aujourd'hui). On lui a donné le nom de Révolution Agricole. A cette époque, la population mondiale était estimé à environ 5 millions de spécimens sur Terre. De 100 000 ans à 10 000 ans. Soit 90 000 ans pour arriver à 5 millions de spécimens!
La deuxième en Angleterre, il y a environ 300 ans. On lui a donné le nom de Révolution Industrielle. Et là, nous avions dépassé le milliard d'individus. Nous démarrons aujourd'hui la troisième, que j'appelle la «Grande Disruption», sous réserve de mieux. Et nous sommes un peu plus de 7 milliards aujourd'hui. Mais revenons aux deux premières, quels enseignements en tirer pour en apprécier la troisième, si troisième il y a?
1/ Le premier constat que l'on peut faire, c'est que s'il n'y a pas de technologie, il n'y a pas de Révolution. 
Attention, soyons précis, il faut entendre: pas de nouvelles technologies par rapport à celles qui existaient avant. En fait, il faut un ensemble de nouvelles technologies. A priori une seule ne suffit pas. Ces technologies sont créées par une poignée d'Homo Sapiens seulement. Peut-être 5% de la population. Et les 95% autres, trouvant que leurs usages étaient intéressants, et leurs permettaient d'avoir une vie meilleure qu'avant, les ont acceptés, et intégrés dans leur vie de tous les jours. Mais ce phénomène d'acceptation se passait sur plusieurs générations (c'est encore le cas aujourd'hui, où tout le monde par exemple n'a pas accès à l'Internet, certains volontairement).
Pour la pemière Révolution, il s'agit des technologies du néolithique: outillage lithique, poterie, invention de l'agriculture: gestion des crûs de l'Euphrate et tu Tigre, domestication de plantes sauvages, domestication d'animaux divers. Technologies entendu au sens large, qui n'existaient donc pas au préalable. Ce fût à n'en pas douter une très grande avancée. De ce fait nos ancêtres, de nomades qu'ils étaient, se sont sédentarisés pour cultiver leurs champs et surveiller leurs bêtes. Changement majeur donc et modification drastique du business model: ils stockaient désormais localement les protéines nécessaires à leur vie de tout les jours. Ils n'avaient donc plus à battre la campagne chaque jour pour trouver ce qui étaient nécessaire à leur survie.
Pour la deuxième Révolution, il s'agit de la machine à vapeur, de l'électricité, du moteur à explosion, etc… Ces technologies nouvelles ont commencé à bougonner dans tous les sens, les unes et les autres s'améliorant l'une l'autre. Elles se sont répandues sur Terre assez rapidement, beaucoup plus rapidement que celles de la Révolution Agricole.
Avec les technologies de la première, nos ancêtres cultivaient la terre. Ils étaient paysans, sans contrat de travail comme aujourd'hui. Ils représentaient environ 90% à 95% de la population. Avec la Révolution Industrielle, ces derniers ont quitté leurs terres, et se sont entassés dans les mines, les usines, les villes. Avec là, un contrat de travail qui a été obtenu de haute lutte. Très succinct au début, beaucoup plus évolué et compliqué par la suite. Le tout avec la mise en place de systèmes éducatifs obligatoires, qui n'existaient pas au préalable (sauf peut-être pour les rejetons de l'élite – voir plus loin). «L'allumage» de la civilisation industrielle nécessitait en effet des gens ayant un minimum d'instruction (lire, écrire, compter). Lire et comprendre par exemple les instructions écrites sur un document accompagnant une machine pour la faire fonctionner. De plus l'école a habitué les Etres Humains à «obéir» à l'heure. Pour aller à l'école certes, mais aussi pour arriver à l'heure et en même temps dans les usines.
Là aussi changement majeur. On a revu toute l'organisation des sociétés humaines. On a changé de civilisation!
C'est une constante : toute révolution change complètement la donne par rapport à celle qui existait avant. Toute la donne: organisation économique, sociale, politique, etc. On notera qu'au début des ces Révolutions, personne ne s'est demandé s'il fallait la faire ou non. Personne n'a pesé le pour et le contre. Pour la bonne et simple raison, c'est que personne ne savait où cela pouvait conduire. On l'a fait. C'est encore le cas aujourd'hui, comme on le verra plus loin. On va le faire, sans trop savoir où cela va nous mener. Qu'on le veuille ou non.
2/ Technologies nouvelles certes, mais cela ne suffit pas: il faut de l'énergie.
Faire du développement économique comme l'on dit aujourd'hui, nécessite beaucoup d'énergie. Dans le cas de la première révolution, l'énergie nécessaire a été l'esclavage, puis beaucoup plus tard le servage. A la grande époque des Grecs (-500 avant JC), on peut estimer qu'au moins le quart de la population étaient des esclaves, lesquels fournissaient, pour un coût très modique, l'énergie nécessaire pour développer la société. Ce qui a permis d'augmenter le stock de richesses. On a commencé à accumuler du capital, comme dira Marx plus tard.
Pour la deuxième révolution, l'énergie nécessaire a été fournie par les énergies fossiles (charbon, pétrole, uranium ..) dont le faible coût relatif a permis une expansion incroyable. Mais qui, en contre-partie, ont semble-t-il eu un impact négatif sur le climat. Mais pas que.
3/ Nouvelles technologies, énergies à coût faible: mais pourquoi faire?
La Révolution Agricole a permis d'augmenter dans de notables proportions le stock local de protéines à la disposition des populations sédentarisées. Alors qu'au préalable, il fallait chaque jour collecter deçi-delà les dites protéines pour survivre. A partir de là, ces populations ont commencé à augmenter, mais dans de faibles proportions, du fait notamment des maladies que les animaux fraîchement domestiqués leurs transmettaient. Avec naturellement une médecine inexistante, cette fonction étant cependant «assurée» par des chamans et autres diafoirius.
La Révolution Industrielle, elle, avec la loi des rendements décroissants qui s'est mise en place avec le début du capitalisme, a pu fabriquer en quantité des produits et services divers. Lesquels ont permis de vivre nettement mieux que dans la période précédente. Dans les usines et entreprises de services, des Etres Humains participaient à cette création sous l'égide d'un chef d'entreprise et de ses actionnaires. Ces derniers avaient pris le risque de créer l'entreprise, car la chose en économie capitaliste est hasardeuse. En contre-partie, les Humains salariés et «stratifiés» dans de lourdes structures pyramidales que ces entreprises avaient mis en oeuvre – mais comment faire autrement à cette époque? –  recevaient un salaire (du fait de leur contrat de travail). Salaire avec lequel ils pouvaient acheter à leur convenance, les produits et services qu'ils avaient eux-mêmes contribué à fabriquer. Mais dans ce processus, le «capitaliste» chef d'entreprise recueillait un bonne partie de la valeur ajoutée. On verra plus loin qu'avec l'économie collaborative il pourrait tout a fait en être autrement.
A noter que pour fonctionner, cette Révolution Industrielle a dû générer en son sein, une foultitude d'intermédiaires dont le rôle était de mettre en relation localement une offre et une demande. Mais pas que. Car il a fallu aussi une bureaucratie très lourde qui existe encore aujourd'hui. Et cette bureaucratie multiforme entraînait partout des ruptures de charges dans les chaînes de valeur. Car la circulation de l'information n'y était pas fluide. Banquiers, assureurs, notaires, tiers de confiance divers, sachants ou supposés tels variés (médecins, avocats, professeurs, etc)… Tout cela étant dû au fait que toute l'organisation était basée que sur un seul support: le papier! Inutile de dire que le coût de l'intermédiation était (et est encore de nos jours) des plus importants. On peut se livrer à une estimation: au moins 50% du PIB au cours des 30 Glorieuses qui ont probablement été le summum de ce type d'organisation! Ce taux va avoir tendance à baisser plus tard avec le le numérique. Et la moindre utilisation relative du papier.
Sur plusieurs générations, les Etres Humains ont donc modifiés leurs usages et leurs comportements comme on dit maintenant. Ils ont adoptés ce que les fabricants de nouvelles technologies de la deuxième Révolution ont créé. Pour vivre mieux que dans la 1ère Révolution. Une autre civilisation c'est donc mise en place.
A noter qu'encore aujourd'hui un certain nombre de Français, qui viennent de temps à autres gribouiller sur mon wall Facebook, se demandent avec beaucoup de craintes: «Mais pourquoi changer? Posons nous d'abord la question de savoir ce que nous voulons, et on avisera ensuite…». Ces gens là sont de grands naïfs.
3/ Nouvelles technologies, énergie, proétines et produits, mais avec quelle organisation?
On ne sait pas grand chose sur la vie de nos ancêtres nomades. Probablement une organisation clanique avec à sa tête un chaman (?), un «équivalent énarque» de l'époque. Par contre, avec la Révolution Agricole se sont créées les premières élites, au sein des villes Etats de Mésopotamie. Elites qui, s'il l'on admet la loi de Pareto, représentait 20% de la population (toutes castes confondues: soldats, prêtres, noblesse, sachants), confisquant 80% des richesses, créées par l'ensemble de la population. Cette élite s'est perpétuée dans le temps avec en Europe l'Ancien Régime. Les esclaves du début sont devenus serfs sous la férule des nobles de l'Ancien Régime. Cette l'élite de l'époque se reproduisant de génération en génération, grâce au droit d'aînesses.
Mais le passage de la première à la deuxième Révolution lui a joué un sale tour. Elle s'est faite décimée en France en 1789. Décimée certes, mais telle l'hydre de Lerne, elle a été remplacée par une autre: la bourgeoisie, laquelle a donné naissance au capitalisme. Et beaucoup plus tard après la seconde guerre mondiale, une excroissance du mouvement élitiste s'est mis en place avec l'élite énarchique et polytechnicienne de la France d'aujourd'hui. Le système éducatif mis en oeuvre par Jules Ferry servant à repérer les meilleurs, lesquels deviendront le sel de la Nation, avec tous les avantages qui y sont afférents: pouvoir, richesse, rente, … Une espèce de nouveau droit d'aînesse en quelque sorte reposant sur la compétitionet le diplôme, et non la collaboration.
Organisation, qui après de multiples avatars est devenue une démocratie dite représentative. Les citoyens sont appelés aux urnes de temps à autres, pour élire l'un d'entre eux, qui a décidé de se présenter à leurs suffrages, pour un mandat d'une durée limitée. Mais naturellement, le but d'un élu est de se faire réélire, puisqu'ils en ont le droit. Certains en effet sont devenus «politicards à vie». Mais pour se faire réélire, il faut de l'argent, beaucoup d'argent. D'où certains écoutent malicieusement les lobbyistes qui représentent des intérêts particuliers. Ce qui fait que cette démocratie représentative est devenu une «mafia légale». On verra plus loin, que cela pourra changer. Mais cela ne se fera certainement pas sans mal.
4/ Nouvelles technologies, énergie, protéines et produits, organisation, mais quels médias?
Il faut en effet des medias, à savoir des supports d'information, pour notamment faire savoir à tout le monde que de nouvelles technologies ont été créées à tel endroit du village planétaire. Or pour la première Révolution il n'y en avait pas. Les technologies de l'agriculture et de l'élevage ont mis par exemple 3 000 ans pour s'implanter en Europe de l'Ouest. Cela c'est fait par la voix, à l'occasion de déplacement de population. Pas de journaux, ni de radio, ni d'Internet.
Par contre, cela a été plus rapide pour la deuxième Révolution. Car vers 1450 de notre ère, un certain Gutenberg inventa l'imprimerie. Certes, c'était un peu brinquebalant au début, et d'une piètre qualité, au point que l'élite de l'époque raillait la chose et s'en moquait. Elle qui savait lire et pouvait se payer de belles enluminures. On remarquera que c'est toujours comme cela, même encore aujourd'hui, où notre élite actuelle s'est gaussée de l'Internet, de la fibre optique, des médias sociaux, etc. C'est le propre d'une élite, avant sa déchéance et son éventuel remplacement, de se gausser...
Les livres, les journaux imprimés étaient nés. Ce qui a permis de diffuser le savoir à plus grande échelle que par la voix et le «pedibus gambus». Emergence de la Renaissance avec le début de la diffusion massive des nouvelles idées. Ce qui a été la condition nécessaire mais pas suffisante (il fallait de nouvelles technologies en effet) pour faire éclore notre deuxième Révolution.
On notera que la diffusion a été beaucoup plus rapide que pour le 1ère révolution. 3 000 ans pour la première, contre disons 100 ans pour la deuxième.
Voilà à gros traits, la structure Historique de l'épopée de l'Humanité. Structure sur laquelle les Humains ont bordés leurs histoires. 

La Grande Disruption, la 3ème Révolution?

A la lumière de ce bref historique des deux premières révolutions, sommes-nous actuellement dans une phase «révolutionnaire» ?  Allons changer complètement d'organisation? D'élites? Y aura-t-il encore des élites d'ailleurs? Comment va évoluer notre démocratie?
C'est on ne peut plus probable que ce changement majeur va se produire dans les quelques années à venir. Cela va se faire beaucoup plus rapidement que pour les deux premières révolutions.
Et pourquoi cette troisième Révolution serait-elle d'une certaine façon, la dernière des Homo Sapiens 1.0?
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Capture d’écran 2016-01-25 à 09.58.33 VOIR aussi: «La médecine va se faire uberiser à l’horizon 2025» 
  • A propos
image: http://www.frenchweb.fr/wp-content/uploads/2016/08/jean-michel-billaut.jpg
jean-michel-billautVéritable personnalité de l'Internet en France, Jean-Michel Billaut a fondé l'Atelier en 1978, qui deviendra par la suite la cellule de veille technologique de BNP Paribas. Il anime notamment les «e-billautshow», des interviews d'entrepreneurs et de personnalités du numérique qui sont relayées sur son site web. Il est décoré de la Légion d'honneur en 2000.
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Capture d'écran: http://www.ladn.eu

Le procès Megaupload à voir sur le Net

Introduction
Quand Kim Dotcom jubile, il le fait sur Twitter : « Judge has granted live streaming ! Success  ! » Son procès sera effectivement en partie diffusé sur le Web.
Kim Schmitz alias Kim Dotcom, Kimble ou Kim Tim Jim Vestor est le célèbre propriétaire de feu Megaupload un site d’hébergement de fichiers en un clic où les internautes stockaient et partageaient des images, et des vidéos… sans se soucier de copyrights et autres droits d’auteurs. A l’époque, il n’était pas le seul… mais il était l’un des plus gros (72e site le plus visité d’Internet). En 2012, quand le site annonce qu’on pourra bientôt partager des fichiers son, la justice américaine frappe… fort. Le matin du vendredi 20 janvier 2012, Kim Dotcom et trois autres dirigeants du site (Finn Batato, Mathias Ortmann, Bram van der Kolk), sont arrêtés. L’unité antiterroriste néo-zélandaise, deux hélicoptères et quatre autobus comprenant 76 policiers sont déployés pour interpeller et perquisitionner le domicile de Kim Dotcom.

Depuis, on attend le procès qui se perd dans de nébuleuses arguties juridiques. Celles-ci ne parviennent toutefois pas à calmer les ardeurs du mégalomane entrepreneur germano-finlandais devenu citoyen néo-zélandais. Bien que menacés par des peines pouvant le mener à 60 ans de réclusion, celui-ci continue de proclamer vouloir relancer son site.

I’m not a pirate. I’m an innovator.


Kim Dotcom
Pour l’instant, les débats n’abordent pas le fond du sujet. Inculpés pour associations de malfaiteurs en vue d’activité économique illégale, de contrefaçon de copyright et de blanchiment d’argent, les anciens dirigeants sont accusés d’avoir tiré de leur activité 175 millions de dollars de profit et causé des centaines de milliards de dollars de pertes aux ayants droit des œuvres piratées. Dotcom récuse ces accusations et dénonce l’acharnement des autorités américaines.

De son côté, la justice américaine souhaite avant toute chose obtenir que le procès ait lieu sur le sol américain. Un premier verdict avait autorisé cette extradition mais Kim Dotcom a fait appel de cette décision. Le 29 août, lors de la première audience, il a exigé la retransmission des audiences sur le Web pour prendre les internautes “à témoin”. Ron Mansfield, son avocat, justifiait cette requête par “l’intérêt public et international sans précédent” de l’affaire.

Contre toute attente, le juge a accédé à cette demande.

La diffusion se fera donc mais en différé afin de permettre au tribunal de la suspendre et les vidéos devront par ailleurs être retirées d’internet à la fin du procès.
Bref. Si on ne sait pas dans quelle mesure la justice entrera dans le coeur des vrais débats, si on n’est pas certain qu’elle puisse jamais le faire, on peut être sûr que le spectacle sera assuré… Et la chose aura l’avantage de mettre tout le monde d’accord : Kim Dotcom qui adore montrer son body – les internautes qui adorent regarder des vidéos un peu sulfureuses – et les autorités américaines qui veulent surtout faire passer un message : le piratage, c’est mal…

Nina Ricci : trop de fond de teint tue le maquillage...


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Nina Ricci : trop de fond de teint tue le maquillage... http://www.influencia.net/fr


Publié le 30/08/2016

Pour le lancement international du nouveau parfum de Nina Ricci, MNSTR a innové en développant une expérience mobile interactive uniquement possible en binôme. L'idée est bonne et promeut le message marketing de la marque, mais n'est on pas encore une fois dans l'artifice technologique aussi sympa que finalement futile ?

Luis Buñuel a eu sa Belle de jour, qui d'un porte-jarretelles en dentelle blanche a fait fantasmer toute une génération de mâles à la testostérone émoustillée. Depuis le 26 août et le lancement international de sa nouvelle fragrance, Luna, Nina Ricci a aussi ses Belles. Gracieuses et douces comme l'héroïne imaginée par Joseph Kessel, les deux complices de la marque de parfum ne vendent pas du rêve aux hommes mais à toutes "les meilleures amies", qui d'un coup de smartphone peuvent s'offrir une expérience mobile ludique.

Derrière l'artifice technologique d'une activation interactive uniquement possible en binôme, la campagne digitale conçue par l'agence MNSTR cache un certain vide utilitaire pour la consommatrice. La quête d'engagement par la seule expérience a ses limites. Sur le papier l'idée est judicieuse : puisque la nouvelle fragrance de Nina Ricci, Luna, est l'alter ego de son iconique Nina, que son égérie, Jac Jagaciak, est la meilleure amie de Frida Gustavsson, visage du parfum vedette de la marque depuis 2013, pourquoi ne pas en faire un duo complice et inséparable dans un contenu vidéo mobile qui ne peut se visionner qu'à deux !


Un storytelling qui a du sens… marketing


Pour mettre en scène les "Belles de Nina", MNSTR a donc développé une bande-annonce sous la forme d’une expérience mobile inédite se déclenchant uniquement en rapprochant deux smartphones. Il faut au préalable avoir entré un code unique. Chaque écran affiche ensuite une partie du contenu, offrant un jeu de ping-pong visuel qui permet de découvrir en exclusivité des contenus inédits.

En plaçant au coeur du dispositif un storytelling interactif original qui s'adresse à deux meilleures amies, l'agence française a développé comme pour Playboy Parfums, une expérience immersive digitale en adéquation avec l'univers de la marque et de sa campagne globale de lancement. Promue via une série de posts sur Facebook et des bannières mobiles renvoyant vers le site, elle n'en reste pas moins à nos yeux assez futile.

Car derrière le trailer, indépendant du film publicitaire TV, se cache encore aucune suite, que ce soit un jeu, un film plus long, un contenu d'éveil…Juste une redirection vers le site web de la marque. Bref, encore de la technologie finalement vide de sens utilitaire pour servir de produit d'appel publicitaire ? Pour ne pas faire de nos jugements un procès stalinien, nous avons offert l'occasion à Perrine Lizé, Directrice Générale associée de MNSTR, de nous donner tort.


INfluencia : comment l'idée est elle venue de concevoir cette expérience et est-ce qu'elle a été vendue tout de suite au client ?

Perrine Lizé : tout d’abord, il faut comprendre que la ligne de parfums "Nina" s’agrandit d’un nouveau parfum, Luna, et que cette ligne a pour cible les 16-25 ans. Le story-board du film publicitaire conçu par l’agence Love était déjà validé et jouait sur la relation "Best friend is the new couple”. Les équipes NR nous ont briefé sur l’activation digitale du "couple" de parfums incarné par les "Belles de Nina". Pour notre cible, l’amitié est une réelle composante de leur vie. Le #BFF -best friend forever- ultra prisé sur Twitter et Instagram révèle bien ce phénomène, principalement vécu au travers du mobile. Nous avons donc placé ce dernier dans le trio BFF1 + MOBILES + BFF2. Donc oui, l’expérience et l’activation digitale ont été vendues immédiatement et en amont de toutes les réalisations (film ou print pub…). Du côté du client, le processus de création et de réalisation est donc désormais totalement dans une démarche "intégrée". Afin de produire l’ensemble des assets de l’activation digitale, nous avons eu accès au set et à l’ensemble des acteurs durant une demi journée sur les deux jours de tournage de la publicité.


IN : quel est le vrai côté interactif de l'expérience au-delà du fait qu'il faut la vivre avec deux téléphones et que l'écran est divisé en deux ?

P.L. : notre axe de travail est la complicité, cette interactivité entre BFF est la première justification. Jouer l’expérience permet à notre cible de BFF de pouvoir s’identifier et s’approprier les personnages de Nina et Luna. L’interactivité se joue donc à deux niveaux : humainement car les deux amies doivent se rencontrer physiquement pour partager l’expérience mobile; techniquement car l’expérience interactive débute en accolant les deux écrans de téléphone à l’horizontal, devenant un écran panoramique où se jouent des extraits spécifiquement réalisés. Ensuite la narration est enrichie par une gestuelle interactive (simultanée ou réciproque) sur chacun des écrans (tap, swipe) permettant de découvrir chaque scène et finalement chaque personnalité des Belles de Nina, et des deux parfums. Nous sommes dans la phase « on going », phase de lancement d’un film, des actions arriveront. L’expérience est centrée sur les regards des 4 héros de la campagne : Nina et son animal mantra la chouette, et Luna et son loup. Les regards sont en close up et deviennent assez hypnotiques. En faisant glisser son doigt sur l’écran, les 2 utilisatrices tour à tour peuvent découvrir les regards des 4 personnages et finalement découvrent les personnalités de chaque parfum.


IN : même si le trailer s'achève sur un "à suivre" qui promet donc a priori d'autres contenus d’activation, n'est-on pas là un peu dans la technologie sympa et amusante mais qui manque de sens et d'utilité ?

P.L. : l’expérience interactive est complémentaire au film publicitaire et n’est pas un artifice techno, notamment pour notre cible. Le téléphone portable est désormais son principal mode de relation, son objet favori. Aussi, vivre et partager une expérience avec sa BFF grâce à ce support, est une belle preuve de complicité.





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25 nouvelles licornes en 2016, aucune française…

The word "American " written in dirty vintage letterpress type on a aged wooden background.

[INSIDERS] 25 nouvelles licornes en 2016, aucune française…

Par | le 30 août 2016 | 
image: http://www.frenchweb.fr/wp-content/uploads/2016/08/america-amerique.jpg

Le chiffre du jour : 25 nouvelles licornes, aucune n'est française


image: http://www.frenchweb.fr/wp-content/uploads/2016/06/licorne-2.jpg

unicorn silhouette at sunsetLe club des licornes, ces sociétés valorisées plus d'un milliard de dollars, compte désormais 171 entreprises. Depuis le début de l'année, jusqu'au mois d'août 2016, ce sont 25 entreprises ont atteint ce statut d'entreprises en hyper croissance), selon des données CB Insights. Parmi ces 25 nouvelles, aucune n'est française. De fait, plus du tiers (36%) des nouvelles licornes sont américaines. 
Autre record, celui de Lianjia, un cabinet de courtage en immobilier chinois classé dans les «e-commerce et marketplace», qui détient le record de la valorisation la plus importante sur la période (6,2 milliards de dollars). Près du quart des nouvelles licornes sont d'ailleurs des e-commerçants, ou bien des marketplaces. Après les éditeurs de logiciels et les ESN (20% des nouvelles licornes), trois autres secteurs d'activité représentent un quart des nouvelles entreprises de croissance: l'auto tech, la santé, ainsi que les services «à la demande». 
 

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SEO: le meilleur investissement pour les start-up

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SEO: le meilleur investissement pour les start-up

Par Andréa Bensaid, fondateur de l’agence de référencement Eskimoz.


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Parce qu’une start-up a besoin d’une visibilité naturelle sur les moteurs de recherche si elle veut grandir et obtenir plus de clics, une bonne pratique du SEO reste un levier essentiel, sinon indispensable, à sa croissance. Ce que le référencement naturel peut offrir à une start-up? Une plus grande audience, plus de trafic, une visibilité accrue et, in fine, un meilleur ROI. Voilà pourquoi l’investissement dans le SEO est inévitable.

La fable de la start-up et du SEO

C’est l’histoire d’une start-up qui a bien besoin de visibilité sur Internet, car elle vient juste de naître et que personne ne la connaît. Elle voudrait des résultats rapides car, contrairement à ses concurrents déjà installés dans le paysage, elle doit tout construire de zéro : son positionnement, sa réputation, sa visibilité, …
Pour arriver à ses fins, la start-up demande l’aide du SEO. Grâce aux techniques du référencement naturel, l’entreprise ambitionne d’activer des leviers de croissance qui vont fonctionner à court terme (commencer à se faire voir au plus vite) et à long terme (établir des bases durables). Le SEO, bon camarade, lui promet les deux: «avec une stratégie adéquate, confie-t-il à la start-up, je vais pouvoir t’obtenir des résultats rapides qui s’installeront dans la durée, et qui évolueront en même temps que tu grandiras!».
Mais le SEO ne peut pas promettre à la start-up de passer de zéro visibilité à une première place dans Google en un clin d’œil. Ce que le SEO s’engage à faire, c’est de développer une stratégie qui saura s’améliorer avec le temps, et dont les fondations solides permettront de construire un édifice de plus en plus haut sans risques d’effondrement!
La start-up exprime toute sa joie. Il est temps de commencer à travailler, et pour cela, le référencement doit d’abord en passer par un audit SEO: parce qu’il faut bien connaître le marché et ses concurrents pour savoir quels leviers de croissance activer.

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Ce que veut Google

Comment un site peut-il attirer des visiteurs s’il n’est pas trouvable sur les moteurs de recherche à la base? Pour répondre à cette question, il s’agit de comprendre comment Google fonctionne.
Ce que veut Google, c’est: proposer des réponses pertinentes aux requêtes des internautes. Si votre cœur de métier, c’est de vendre des chips ou des ventilateurs PC, celui de Google, c’est de s’assurer que les mots-clés entrés par l’utilisateur renvoient à des sites qui répondent à sa demande. Pour s’assurer de la qualité des sites proposés, Google impose des critères aux sites web pour les positionner. Ces critères englobent: la performance technique; la structuration des pages; la compatibilité mobile; la qualité des contenus; la popularité; etc. Le SEO est là pour donner à Google ce qu’il veut, et permettre ainsi à votre site de grimper dans les résultats.

Ce que le SEO peut faire pour une start-up

Une start-up a donc besoin de travailler Google au corps pour se faire connaître, et le SEO est là pour lui fournir les armes. Une stratégie de référencement naturel, pour peu qu’elle soit bien menée, peut complètement changer le destin d’un petit David du web écrasé par tous les Goliath qui l’environnent.
D’abord, pour illustrer notre propos, quelques chiffres à connaître:
  • Google concentre 95 % de parts de marché en France;
  • 3,5 milliards de recherches par jour sont effectuées sur Google (dont la moitié en provenance d’appareils mobiles);
  • 67,60 % des clics vont aux 5 premiers résultats;
  • 90 % de ces clics vont aux liens naturels.
 
Conclusion: oui, les premières places de Google sont essentielles; mais il est tout aussi important de proposer des liens organiques aux internautes, qui se détournent volontiers des liens payants pour privilégier les sites dont la place a été gagnée de façon naturelle.
Ensuite, les avantages principaux du référencement naturel par rapport au référencement payant:
  • Une visibilité progressive mais solidement ancrée;
  • Une réputation naturelle propagée par la communauté;
  • Des internautes plus satisfaits, parce qu’ils obtiennent un résultat vraiment pertinent après leur clic (et ont plus de chance de passer du temps sur votre site et d’en consulter un maximum de pages);
  • Un meilleur retour sur investissement: pas de coup par clic comme dans une publicité achetée (Adwords), dont les coûts peuvent devenir incontrôlables. Avec le référencement naturel, vous avez un coût fixe de consulting. Et les internautes, on l’a vu, aiment les liens naturels!
 
Voilà pourquoi le SEO est le compagnon indispensable de la start-up. Celle-ci réussira d’autant mieux à se faire connaître qu’elle développera un site web qui répondra aux besoins des internautes et proposera une plus-value par rapport à ses concurrents, ce que le référencement naturel lui permettra de mettre en valeur. De sorte que tout le monde sera heureux!

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  • A propos

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Andrea BensaidAndréa Bensaid est le fondateur de l’agence de référencement Eskimoz, basée à Paris et fort d’une expérience de 10 ans dans le SEO. Il accompagne les entreprises de toutes tailles dans leur stratégie de visibilité sur le Web. Retrouvez-le sur : Google + ;
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