mardi 31 octobre 2017

Criteo lance son offensive pour aider les e-commerçants face à Amazon#gerardpocquet

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Criteo lance son offensive pour aider les e-commerçants face à Amazon


Criteo ne veut pas laisser le monopole du commerce en ligne à Amazon. Car pendant que le mastodonte américain ne cesse de gagner des parts de marché, les autres e-commerçants peinent à survivre. «Aux États-Unis l’an passé, 53% de la croissance de l’e-commerce a été capté par Amazon», notait Cédric Vandervynckt, Executive Vice President EMEA de Criteo, à l’occasion du HubForum qui s’est tenu à Paris en octobre.
En sa qualité de spécialiste français du reciblage publicitaire, Criteo a ainsi décidé de lancer sa riposte pour aider les marchands en ligne à lutter contre Amazon. «Nous lançons un écosystème ouvert, performant et équitable dans lequel des distributeurs et des marques vont pouvoir collaborer en toute confiance pour pouvoir maximiser leurs ventes et leurs profits», explique Cédric Vandervynckt.

Deux outils pour décupler la force de frappe des campagnes ciblées 

Partant du principe que l’union fait la force, Criteo propose aux e-commerçants de partager leurs données pour décupler la puissance de leurs campagnes marketing ciblées. Dans ce cadre, la pépite française leur met à disposition un outil, baptisé «Criteo Audience Match», qui permet de réconcilier les audiences. Avec cet outil, les marchands en ligne ont l’opportunité de rapprocher leurs données CRM avec des données de navigation Web ou mobile pour les «transformer en opportunité de diffusion d’une publicité à un internaute».
En parallèle, Criteo propose un deuxième outil, qui s’appuie sur sa technologie de prédiction et de personnalisation, pour toucher des consommateurs qui pourraient être intéressés par les services du marchand en ligne. Grâce à cet outil, le Britannique New Look  a augmenté de 62% le nombre de ses nouveaux clients avec des campagnes ciblées pour des coûts d’acquisition 73% plus faibles. Les deux outils de Criteo pour les e-commerçants s’appuient sur le «Criteo Shopper Graph», qui offre un panorama des 1,2 milliard de clients réalisant 21 milliards de transactions chaque mois. A ce jour, Criteo revendique plus de 17 000 clients dans le monde, dont environ les trois quarts partagent leurs données.

Criteo : les données clés

Fondateurs : Jean-Baptiste Rudelle, Romain Niccoli et Franck Le Ouay
Création : 2005
Siège social : Paris
Activité : reciblage publicitaire
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La rédaction https://www.frenchweb.fr

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lundi 30 octobre 2017

Amazon devient le numéro un mondial des dépenses en R&D#gerardpocquet


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Maxence Fabrion


Amazon devient le numéro un mondial des dépenses en R&D

30/10/2017

Amazon continue de faire tomber les records. Le géant américain du commerce en ligne, qui représentera presque la moitié du e-commerce aux États-Unis (44%) en 2017, a ainsi consacré une enveloppe de 16,1 milliards de dollars à la R&D lors de son dernier exercice fiscal (clos au 30 juin dernier) selon PwC. Avec un tel budget, Amazon devient ainsi le champion mondial des dépenses en R&D et détrône le constructeur allemand Volkswagen (12,1 milliards de dollars), qui chute à la cinquième place du classement des 1 000 entreprises les plus innovantes réalisé par le cabinet d’audit. Alphabet, la maison-mère de Google (13,9 milliards de dollars) et Intel (12,7 milliards de dollars) complètent le podium.
Au cours de ces derniers mois, la marketplace américaine s’est distinguée en dévoilant notamment fin 2016 Amazon Go, un concept d’épicerie high-tech où le client n’a plus besoin de passer à la caisse pour payer. Des pouces et des capteurs se chargent de comptabiliser les produits embarqués par le consommateur avant d’automatiquement débiter le client sur son compte Amazon. En décembre 2016, Amazon avait également marqué les esprits en effectuant pour la première fois une livraison par drone au Royaume-Uni. Entre la commande en ligne et la livraison, seulement 13 minutes s’étaient écoulées.

Offensive d’Amazon dans l’épicerie connectée

Dans l’optique de s’imposer dans le commerce physique, Amazon avait réalisé un gros coup en juin dernier en s’offrant la chaîne de supermarchés bio Whole Foods Market pour 13,7 milliards de dollars, soit la plus grosse acquisition d’Amazon depuis sa création. Sur le marché de l’épicerie, le mastodonte de Seattle a également lancé Amazon Fresh, son service de livraison de produits frais, surgelés et d’épicerie. A ce dispositif, la marketplace a décidé d’y greffer le service de drive-in Amazon Fresh Pickup. Ce dernier permet aux abonnés d’Amazon Prime de venir récupérer leurs courses à partir d’un quart d’heure après avoir passé leur commande en ligne, le tout sans sortir une seule fois de leur véhicule.
Fort de ses innovations et de son poids croissant dans l’e-commerce américain et mondial, Amazon a présenté des résultats supérieurs aux attentes au troisième trimestre 2017. Entre juillet et septembre, le géant américain a ainsi généré 43,7 milliards de dollars de chiffre d’affaires, soit une progression de 34% par rapport à la même période l’an passé. Au troisième trimestre, les ventes en Amérique du Nord s’élèvent à 25,4 milliards de dollars, en hausse de 35%, tandis que les ventes à l’international augmentent de 29%, pour atteindre 13,7 milliards de dollars. En revanche, le bénéfice net a peu augmenté, à 256 millions de dollars, contre 252 millions de dollars en 2016.
Cette faible hausse du bénéfice net s’explique principalement par les dépenses d’exploitation du groupe, qui ont explosé de 35%, à 43,4 milliards de dollars, en raison de ses investissements dans sa logistique e-commerce, son offre Prime et sa politique de contenus pour Prime Video. Actuellement, Amazon teste un nouveau de service de livraison sur le territoire américain. Pour l’heure, il s’agirait seulement pour Amazon de compléter les capacités d’UPS et de FedEx, mais à terme, la marketplace américaine pourrait disposer de son propre réseau de logistique complet. Selon Citigroup, Amazon pourrait économiser plus d’un milliard de dollars par an en se passant des services d’UPS et de FedEx.

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Maxence Fabrion

Journaliste chez Adsvark Media / FrenchWeb - We Love Entrepreneurs

vendredi 27 octobre 2017

Quelle est la meilleure manière de mettre en valeur son produit?#gerardpocquet

Capture d'écran et source: https://www.linkedin.com/pulse/quelle-est-la-meilleure-manière-de-mettre-en-valeur-son-vuitton




Quelle est la meilleure manière de mettre en valeur son produit ?




Laetitia VUITTON 


Lors de la Worldwide Developers Conference qui eut lieu cette année à San Jose du 5 au 9 juin, comme à son habitude, Apple ne manqua pas de réserver quelques surprises à ses spectateurs. Entre autres, la marque a diffusé une publicité qui imagine la disparition de toutes les applications et conduit à l'apocalypse. Ce film publicitaire invite à réfléchir quant à la place que prennent les applications dans notre vie, et, plus particulièrement, les produits Apple par extension.

Le rendre indispensable
Pour Apple, un monde sans application mobile conduit à l'apocalypse et met en évidence la dépendance à ses produits. De cette manière, elle s’adresse non seulement à ses utilisateurs, mais aussi de manière plus générale, à toute personne susceptible d’en dépendre puisque la vidéo parle de conséquences à l’échelle planétaire. Une vidéo virale de 3 minutes qui a atteint plus de 3 millions de vues en deux jours.
Cependant, « la marque à la pomme » a d’autres stratégies, plus positive pour mettre en valeur son produit. C’est le cas du court-métrage de Michel Gondry, dans lequel il met en avant les qualités de l'iPhone 7, en détournant son usage premier à des fins professionnelles. La société n’hésite pas à passer d’une méthode à l’autre, soulignant tour à tour l’aspect magique d’Apple, et son importance dans notre quotidien.

Pas utilisable par toutes les marques
Néanmoins, cette stratégie n’est pas universelle, tout simplement car elle ne peut s'appliquer qu'aux acteurs leaders sur leur marché.
En décrivant une telle apocalypse, le film peut conduire à réfléchir sur notre utilisation trop grande d'Apple ... et pousser les consommateurs à vouloir se détacher de cette dépendance, car elle les confronte à une image négative de leur mode de vie.
En effet, le côté sombre et alarmant de la vidéo pourrait décourager les clients potentiels d’acheter le produit ... ou souligner sa suprématie, objectif qui a été brillamment atteint !

Une communication adaptée
L’idée de ce film publicitaire est originale et se démarque des publicités traditionnelles qui, pour la plupart, ne prennent en compte que les qualités et les aspects positifs des produits. Mais elle ne doit cependant pas conduire les consommateurs à se tourner vers un concurrent moins « phagocytant ».
En conclusion, dans ce film, Apple n'hésite pas à flirter avec le danger, sachant que sa position de leadership le lui permet. Sa présence est si forte que faire tourner le monde sans ne peut être que fiction actuellement, ou difficile en tout cas. Cette forme de communication reste très difficile pour qui n'est pas Apple !
Laetitia VUITTON

Culture Pub est un média de décryptage de la publicité à l'international depuis 30 ans. Nous utilisons notre savoir-faire dans le storytelling de marques pour permettre aux groupes de raconter leur histoire différemment, avec notre ton décalé et notre capacité à viraliser la vidéo auprès de notre cible.

Si dans votre entourage, certains de vos contacts pourraient être intéressés par notre offre, n'hésitez à revenir vers moi pour que nous puissions échanger.

Bien cordialement,
Laetitia Vuitton - CEO

EN MODE CULTURE / CULTURE PUB
Editeur média et producteur de vidéos corporate (sagas, brand content...)

 

jeudi 26 octobre 2017

« Les smileys ne sont plus juste des visages, mais de nouveaux personnages »


Image actu
Capture d'écran et source: http://www.influencia.net
Twitter : @BenjaminAdlerLA

« Les smileys ne sont plus juste des visages, mais de nouveaux personnages »


Publié le 25/10/2017
En 1972, Franklin Loufrani designait le premier smiley, devenu une icône des années 1980. En 1997, son fils Nicolas renouvelait le symbole en faisant une marque à 250 millions de dollars de chiffre d'affaires. Sa vision ? Remplacer les mots pour en faire une communication non verbale universelle plus ludique.

INfluencia : peut-on dire aujourd’hui que le smiley que vous avez relancé en 1997 est l’ancêtre de l’entertainment visuel ?

Nicolas Loufrani : pour moi, l’entertainment visuel reste le jeu vidéo, dont l’ancêtre est le Pong : deux barres et une petite boule avec lesquelles nous jouions sur un écran de télévision dans les années 1970. Le smiley est un mode de communication et d’expression plus que du divertissement. C’est un mode d’expression facile à reconnaître et sympathique – c’est plus agréable que des idéogrammes chinois. C’est aussi un langage universel : si je montre un smiley à quelqu’un dans n’importe quel pays, il le reconnaît immédiatement. C’est finalement le plus abouti de tous les systèmes logographiques. Quand je l’ai relancé en 1997, il y avait évidemment un aspect ludique. L’idée de remplacer un mot, austère, par un signe très évocateur induit une part d’amusement. Donc, oui, il y a un côté sympathique et ludique dans le smiley. L’an passé, nous avons d’ailleurs sorti les deux premiers tomes d’un roman graphique, Ma vie en smiley, et je vais lancer une bande dessinée de smileys au premier trimestre 2018.


IN : cela relèverait presque de l’expérience publicitaire !

NL : peut-être… En tout cas, nous proposons une expérience augmentée, cela va au-delà du smiley. Pour ces romans graphiques, qui s’adressent aux enfants, nous avons collaboré pour l’écriture avec une auteure très talentueuse, Anne Kalicky. Ce sera le même processus pour la BD à laquelle je travaille depuis longtemps et qui va nous permettre de créer un véritable univers dédié. L’histoire se déroule dans un monde digital, les smileys prenant vie sur le Web. Le personnage principal – qui s’appelle Nico, comme moi – devient un héros de BD qui va vivre des aventures dans le monde de l’Internet, avec des smileys.


IN : cet univers peut-il devenir un nouveau territoire de marques ?

NL : oui, complètement, car les smileys ne sont plus juste des visages, mais de nouveaux personnages. Ils pourront à terme se muer en héros de dessins animés ou de films. S’ils devenaient un succès populaire à la télé ou au cinéma, alors ils seraient susceptibles d’être commercialisés sous licence, comme « les Mignons » par exemple. Dans un avenir assez proche, c’est envisageable. Ce concept, que nous lançons maintenant, je l’avais déjà écrit en 2001, juste sur quatre ou cinq pages, mais c’était assez pour créer l’univers que j’avais bien en tête. Puis je m’étais préoccupé d’autres choses et cette idée était restée dans les placards. Un jour, j’ai rencontré les éditions Delcourt, je leur ai raconté mon histoire. Ils l’ont lue et ils ont accroché. J’en suis ravi.


IN : l’avenir du smiley comme expérience de communication ludique réside plutôt dans ce divertissement d’univers que dans les licences ou les opérations spéciales, non ?

NL : la marque telle qu’elle est aujourd’hui et telle qu’elle vit dans les industries de l’agro-alimentaire ou de la mode est une véritable marque, à part entière. Nous ne sommes pas dans un système de licence de type Disney. Aujourd’hui, licence classique signifie produits dérivés, et toutes les licences sont issues du cinéma, du dessin animé, des livres, de la mode ou d’artistes célèbres comme les Rolling Stones. C’est forcément dérivé d’une activité de divertissement. Nous sommes un cas unique ; notre marque vit par elle-même, donc nous ne pouvons pas nous permettre une « mauvaise licence ». Un dessin animé comme Peppa Pig par exemple, cela va faire un carton pendant trois ou quatre ans, puis le soufflé retombera. Nous, on est là depuis quarante-cinq ans sans jamais avoir été dérivés d’un seul univers. Cela tient parce que nous sommes créatifs et structurés dans notre gestion des partenariats. Cela dit, c’est vrai que si les bandes dessinées étaient un succès, nous ferions vivre la marque avec un autre type d’univers…


IN : est-ce le smiley qui a permis la démocratisation des émojis ou bien notre « société du divertissement » qui a demandé des modes de communication plus mobiles ?

NL : c’est avant tout la technologie qui a fait évoluer les choses. Si on se replace dans une perspective purement historique depuis l’invention de l’écriture, celle-ci est en elle-même une technologie. L’homme a commencé à en avoir besoin quand le monde s’est structuré en villes et en empires. Les premières écritures ont servi justement les empires pour leur gestion administrative. Ce nouvel outil permettait de noter qui était propriétaire de tel terrain, quelles étaient les récoltes d’une année, quelles étaient les taxes à facturer… D’ailleurs, les premières graphies ne comportaient pas d’espace entre les mots. Nous n’aurions pas pu écrire un roman avec ce type-là de notation ! C’était juste des mots les uns après les autres, en ligne et sans espace. Absolument pas fait pour être du divertissement. Le roman est apparu bien, bien plus tard.


IN : y a-t-il donc aujourd’hui besoin d’un nouveau langage non verbal, très visuel et ludique, pour restructurer notre nouvelle civilisation ?

NL : quand j’avais 20 ans en 1990, beaucoup de médias parlaient de la mort de l’écriture. Je me souviens que mes grands-parents se plaignaient que je ne leur écrivais pas assez de lettres ou de cartes postales quand j’étais en vacances, comme eux le faisaient avec leurs parents. L’écriture était en train de disparaître… mais l’Internet et les téléphones mobiles l’ont ramenée dans nos modes de communication, ce qui est assez incroyable quand on y pense. Si on m’avait dit en 1990 que je me remettrais à passer mes journées à écrire à des gens, je n’y aurais pas cru. Finalement, ce bon technologique a été autant un bond en avant qu’en arrière parce que nous nous remettons à écrire des missives à tout le monde comme au xviiie siècle. Sauf qu’au lieu de mettre des semaines à parvenir, elles sont lues instantanément. La technologie a donc remis l’écriture au centre de notre communication.

Effectivement, avec les smileys, émojis et autres formes de graphisme, une nouvelle imagerie donne encore plus de vie et de facilité à cette communication. En 1990, si je voulais ajouter un petit personnage sur ma carte postale, il fallait d’abord que j’aie le talent pour le dessiner et que j’y consacre deux ou trois minutes. Maintenant, je peux intégrer des dizaines de personnages en quelques secondes dans le message que j’envoie. C’est une simplification extrême des graphismes. Avec la communication digitale, en pressant sur un bouton, nous pouvons ajouter un personnage extrêmement sophistiqué, voire animé dans nos messages.


IN : cela colle à ce que sont devenues nos formes de communication ?

NL : oui, c’est complètement en phase avec les plateformes de communication actuelles. Le fait que cela se soit développé de manière aussi massive prouve, selon moi, qu’il y avait un besoin. Je ne crois pas dans la théorie de l’État stalinien qui aurait obligé à utiliser les icônes dans notre communication du quotidien. Nous vivons dans une économie libérale, où les supports et services doivent répondre aux envies et attentes des consommateurs. Cette nouvelle imagerie répond à un besoin humain qui est de communiquer, et ce le plus rapidement possible et de la manière la plus précise possible. Les choses arrivent de manière organique parce qu’il y a un besoin réel. En France, les anti-libéraux pensent que les grandes méchantes entreprises imposent des besoins aux gens, mais un besoin aussi massif, on ne le force pas.



#Impôts La mort de l’ISF, une bonne nouvelle pour le financement des startups?#gerardpocquet

Capture d'écran et source: https://www.maddyness.com

 

La mort de l’ISF, une bonne nouvelle pour le financement des startups ?

La disparition de l’ISF s’accompagne de celle de l’ISF-PME, qui permettait aux particuliers assujettis d’investir dans des startups. Ces dernières seront-elles du coup gagnantes ou perdantes de la réforme ?

Réforme phare du programme d’Emmanuel Macron, la disparition de l’ISF au 1er janvier 2018 et son remplacement par un IFI centré sur l’immobilier doit «favoriser le risque et l’investissement au détriment  de la rente». Une mesure qui, accompagnée de la flat tax de 30% sur les plus-values de cession des valeurs mobilières, a normalement de quoi réjouir tous les dirigeants de PME et de startups. «Les PME vont largement bénéficier de la libération et de la réorientation de l’épargne vers l’économie productive générée par notre réforme fiscale», se félicite Bruno Le Maire le ministre de l’Economie.
Car aujourd’hui, alors que les Français épargnent bien plus que la plupart de leurs voisins, seuls 36% de leurs 4,8 milliards d’économies sont investis dans des actifs «risqués» (actions cotées et non cotées, titres d’OPC non monétaires…). De l’autre côté, 40% des start-ups et PME du numérique disent avoir des difficultés à obtenir des financements, d’après le Syntec numérique. «Aujourd’hui, 98% de nos clients sont des TPE/PME avec un résultat positif. Pourtant, il leur est impossible d’obtenir un financement auprès des banques», déplore Harlod Zimé, cofondateur de la fintech Ipoome, qui facilite l’investissement dans les PME grâce à l’intelligence artificielle.

Que vont devenir les 516 millions d’euros de l’ISF-PME ?

Le problème, c’est que la fin de l’ISF signe en même temps celle de l’ISF-PME. Ce dernier permet de déduire 50% du montant des investissements dans des PME dans la limite de 45 000 euros. Un dispositif qui a permis de récolter 516 millions d’euros via des fonds d’investissement dans les entreprises françaises en 2016, d’après l’Afic (Association française des investisseurs pour la croissance). Sa disparition alarme donc de nombreux acteurs du secteur.
«Plus de la moitié des investisseurs des réseaux de business angels ont recours à la défiscalisation d’ISF-PME», s’inquiète ainsi Tanguy de la Fourchardière, président de France Angels, dans les Echos. «On peut donc anticiper que les investissements dans les entreprises innovantes soient divisés par deux». Et les plus novatrices risquent d’être les premières victimes. «Il restera certes des capitaux pour les projets les plus avancés ou à vocation mondiale qui se financent auprès de “super angels” et pour lesquels l’ISF PME, vu ses plafonds, ne représentait pas une incitation significative», estime Christophe Bonnet, professeur à l’école de management de Grenoble. «Mais le financement de la phase d’amorçage, et donc de nombreux projets susceptibles de devenir de belles PME ou ETI, sera fragilisé».

«On oriente les gens vers la défiscalisation au lieu de les intéresser à l’entreprise»

La complainte agace un peu Jean-Baptiste Danet, le président de Croissance Plus. «On ne va quand même pas pleurer la disparition d’une mauvaise niche fiscale sur un impôt idiot», lâche-t-il. Car ce dispositif tant vanté par les fonds d’investissement présente de nombreux travers. Pour la Cour des Comptes, il est carrément contre-productif. «Il est manifeste que c’est l’importance de l’avantage fiscal qui rend le dispositif attractif pour les épargnants, plus que les espoirs de rentabilité de l’investissement réalisé», écrit-elle dans un rapport de 2016. Autrement dit, les particuliers investisseurs se préoccupent peu de réussite de la PME dans laquelle ils ont pourtant misé. La Cour juge aussi son impact économique incertain. «Les analyses réalisées ne permettent pas de conclure à un effet significatif sur les sociétés bénéficiaires». Enfin, le rapport met en évidence les frais de gestion exorbitants engloutis par les FCPI et les FIP, qui servent d’intermédiaires : entre 36% et 45% de la souscription initiale réalisée par le contribuable.
Bref, la niche fiscale rate semble-t-il son objectif premier : celui de rapprocher les riches épargnants des startups. Sur les 516 millions d’euros récoltés via l’ISF-PME, seuls 43 millions d’euros ont été investis directement dans les entreprises par les contribuables sans recours aux fonds d’investissement selon France Angels. «En France, on oriente les gens avec la défiscalisation au lieu de les intéresser à l’entreprise», déplore Jean-Baptiste Danet.
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Les mesures de compensation à l’étude

Au gouvernement, on planche donc sur une mesure compensatoire à la suppression de l’ISF-PME, même si officiellement Bruno Le Maire a fustigé une «niche fiscale» qui «ne doit pas être reconduite». «Nous préférons mettre à disposition de l’économie française 3 milliards d’euros sans les flécher», car «flécher, ça ne fonctionne pas», martèle-t-il. Plusieurs mesures sont pourtant bien sur la table sur la table. Première piste : simplifier l’accès au Crédit impôt recherche pour en faciliter l’accès aux startups innovantes. Car les PME, qui représentent presque 90% des bénéficiaires, profitent de moins de 20% des 5,42 milliards d’euros distribués par l’Etat. Le dossier scientifique à remplir est parfois complexe pour des startups qui démarrent et les critères d’octroi restent flous (un guide complet est toutefois disponible ici). Autre piste: le futur «fonds pour l’innovation, qui devrait générer des revenus de l’ordre de 200 millions d’euros par an pour «financer des projets de rupture». Des projets qui devront concerner le domaine des transports, de la santé, ou des énergies renouvelables.

Booster l’IR-PME : une solution pour élargir les profils d’investisseurs

Mais la mesure la plus efficace, selon Croissance Plus, serait«l’alignement du taux de réduction de l’IR-PME (loi Madelin) sur celui de l’ex-ISF-PME, soit 50%, et du plafond de l’avantage fiscal, à 45 000 euros (aujourd’hui l’avantage est limité à 18% de l’investissement avec un plafond de 9 000 euros). Au Royaume-Uni, depuis la hausse du taux de réduction d’impôt de 20% à 30% pour les PME (et même 50% pour l’amorçage), les fonds investis sous ce régime ont quasiment quadruplé», rappelle Christophe Bonnet. Outre-manche, on peut même déduire les pertes de revenus de ses impôts. De quoi inciter à une plus grande prise de risque.

«Les entrepreneurs vont devoir expliquer ce qu’ils font»

Autre avantage de la mesure : ouvrir la porte à un plus large public. «Ce dispositif permet à tous ceux qui ne payaient pas l’ISF d’investir dans une entreprise», met en avant Jean-Baptiste Danet. Les plateformes de crowdfunding, elles aussi très concernées par toutes ces réformes, y sont d’ailleurs largement favorables. «En touchant plus de gens, on consolide le modèle économique des plateformes et donc le financement des startups», avance Stéphanie Savel, présidente de Wiseed. A condition que les jeunes pousses en question y mettent aussi un peu de volonté. «Cela va les obliger à s’adresser directement aux particuliers et plus seulement aux banques et au investisseurs», avertit Jean-Baptiste Danet. «Les entrepreneurs vont devoir expliquer ce qu’ils font et intéresser les gens à leur activité». Mais au final, tout le monde sera gagnant, assure-t-il. «Cette mise en avant va considérablement renforcer l’attractivité de la France toute entière et aussi celle de chaque région, en mettant en valeur un savoir-faire local».
Le gros problème reste faire changer les mentalités. Car les Français sont culturellement rétifs à la prise de risque. Au moment de placer leur argent, ils voient systématiquement plus «le risque de perdre» (70%) que «l’opportunité de gagner», selon un sondage Odoxa de septembre 2017. «C’est plutôt une peur, souvent irrationnelle, et un réflexe sécuritaire bien plus qu’un manque de culture économique qui nous incitent à adopter un comportement de fourmi», estime Gaël Sliman, président d’Odoxa. Une peur qui aura bien du mal à s’envoler à l’aide de simples mesures fiscales.

mercredi 25 octobre 2017

#Investissement Les ICOs vont-elles remplacer les VCs?#gerardpocquet

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#Investissement Les ICOs vont-elles remplacer les VCs?#gerardpocquet

Les VCs adorent les entrepreneurs ambitieux qui veulent disrupter les grandes industries mais ils n’aiment pas trop réfléchir à la manière dont leur industrie pourrait être, à son tour, bouleversée. Car au fond, Le Venture Capital c’est faire l’intermédiaire entre des “Limited Partners” et des entrepreneurs. N’est-ce pas précisément ce que les entrepreneurs ambitieux adorent faire : se passer d’intermédiaire ?

Mais depuis quelques temps maintenant, certains d’entre nous se sont emparés de la question. Depuis 2016, ce sont les ICOs* (Initial Coin Offerings) qui représentent la nouvelle menace pour les VCs.
La plupart des cryptomonnaies se basent sur la technologie blockchain. Le Blockchain permet de résoudre les problèmes de la monnaie traditionnelle (corruptible, politisée et opaque) grâce à une base de données distribuée, sécurisée et transparente qui offre de nombreux avantages : pas d’autorité centrale “de confiance”, des utilisateurs autonomes, des datas fiables et durables; l’intégrité du process (les utilisateurs ont confiance dans les transactions qui seront exécutées), une simplification de l’écosystème (grâce à un registre public unique); des transactions plus rapides (les transactions inter-bancaires peuvent prendre plusieurs jours versus quelques minutes avec l’ICO); une réduction des coûts de transaction.
Depuis les premières recherches de 1991, nous avons vu de nombreux essais de protocoles blockchain, en commençant par l’horodatage fiable de documents. Puis, vers 2008, le protocole Bitcoin a résolu l’un des principaux obstacles à la monnaie numérique : la double dépense. Il a fallu environ 5 ans à la crypto-communauté pour considérer que le protocole était stable et fiable. Plus qu’un protocole de paiement, Ethereum, par exemple, permet d’exécuter des “scripts” automatisés dans la blockchain et de régler les transactions avec sa pièce jointe appelée “Ether”. C’est sur cette base que plusieurs nouveaux projets furent lancés en 2017 – les fameuses “DApps” ou “Decentralized Apps” (applications décentralisées). Ces DApps n’ont même pas besoin de se développer en tant qu’entreprises.
Mais ce qui reste immuable, c’est que pour se développer, ces projets ont besoin d’argent… pour attirer et retenir les meilleurs développeurs. Donc vers fin 2016, certaines DApps ont lancé des “ICOs” ou “levées de fonds en cryptomonnaie”. Concrètement, ces projets se sont rendu compte qu’ils pouvaient inciter leurs utilisateurs à effectuer des paiements sur leurs plates-formes avec une monnaie privée. Une ICO consiste à proposer à l’achat une fraction (plus ou moins grande) de cette monnaie interne au monde extérieur.

Et ce n’est pas rien…

En 2013, 8 cryptomonnaies dépassaient le million de dollars en capitalisation boursière (le Bitcoin est celle qui domine toutes les autres aujourd’hui) et la capitalisation boursière totale, toutes cryptomonnaies confondues s’élevait à 1,5 milliard de dollars. Aujourd’hui, il y a 392 cryptomonnaies supérieures à 1 M $ et la capitalisation boursière totale est d’environ 177 milliards de dollars.
Au 31 août 2017, les cryptomonnaies représentaient la plus grande capitalisation boursière dans l’indice boursier français (CAC40) – bien au-delà de Total ou LVMH. Aujourd’hui, pratiquement toutes les entreprises numériques (Uber, Airbnb, Dropbox etc.) ont leur équivalent en tokens.
Les ICOs donnent actuellement accès à des montants de financement colossaux: Bancor, EOS, Status ont tous levé plus de 100 millions de dollars en pré-lancement. Ils ont réussi à lever ces montants à une étape de leur développement que les VC qualifieraient d’amorçage.
Pour résumer, cette industrie est naissante, sauvage et technique. Il y a du potentiel : des grands espoirs mais aussi de grands risques… Si le potentiel se confirmait, cela imposerait un nouveau niveau de sélection sur le choix des fonds VC traditionnels : certains feront faillite, mais d’autres en sortiront plus forts – avec un message différenciant sur la valeur qu’ils apportent aux startups, au-delà de l’argent.
* Une ICO (Initial Coin Offering) est une méthode de levée de fonds, fonctionnant via l’émission d’actifs numériques échangeables contre des cryptomonnaies durant la phase de démarrage d’un projet (définition de ICO Mentor). Ces actifs numériques sont appelés tokens (jetons, en français).
Mots clés : ICO, tribune, vc

Delphi met la main sur nuTonomy pour s’imposer sur le marché de la voiture autonome#gerardpocquet

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Delphi met la main sur nuTonomy pour s’imposer sur le marché de la voiture autonome


Delphi ne veut pas rater la course à la voiture autonome. L’équipementier américain vient ainsi de s’offrir la start-up nuTonomy, spécialisée dans la conduite autonome. Le montant de l’opération s’élève à 400 millions de dollars, auxquels pourraient s’ajouter 50 millions de dollars en fonction des performances. L’acquisition doit être finalisée d’ici la fin de l’année.
A cette occasion, les 100 salariés de nuTonomy, dont 70 ingénieurs, seront intégrés aux équipes d’Aptiv, une entité issue de la réorganisation de Delphi qui serra effective d’ici 2018. Cependant, nuTonomy continuera d’opérer depuis son siège à Boston. L’unité Aptiv sera ainsi dédié aux technologies connectées et autonomes, qui seront le nouveau fer de lance de l’équipementier américain, tandis que la division Delphi Technologies sera de son côté consacrée aux activités de transmission.

60 véhicules autonomes en circulation d’ici fin 2017,
150 en 2018

Fondée en 2013 par Karl Iagnella et Emilio Frazzoli, tous deux issus du MIT, nuTomony entend débuter l’exploitation commerciale de sa flotte de robots-taxis dès 2018. Dans ce sens, la start-up basée à Cambridge, dans le Massachusetts, mène déjà des essais à Singapour et à Boston. Ainsi, nuTonomy y fait rouler des Mitsubishi i-Miev et des Renault Zoé, directement achetées auprès des deux constructeurs sans pour autant nouer de partenariat avec eux. Cette année, la start-up s’est alliée à Peugeot et Lyft, le principal rival d’Uber aux États-Unis.
La conduite autonome étant désormais une priorité, Daphni n’entend pas perdre de temps sur ce segment. D’ici la fin de l’année, l’équipementier disposera de 60 voitures autonomes en circulation. L’an prochain, Delphi compte agrandir sa flotte pour atteindre les 150 véhicules d’ici fin 2018.
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Maxence Fabrion https://www.frenchweb.fr

Journaliste chez Adsvark Media / FrenchWeb - We Love Entrepreneurs

mardi 24 octobre 2017

Comment Starbucks a construit sa croissance en associant ses salariés?#gerardpocquet

Capture d'écran et source: https://www.linkedin.com/pulse/comment-starbucks-construit-sa-croissance-en-associant-barois

Comment Starbucks a construit sa croissance en associant ses salariés ?

Christine Barois

Christine Barois


Le burn-out devient enfin l'objet de recommandation de la Haute Autorité de Santé. Le « syndrome d’épuisement professionnel » comporte des conséquences graves sur la vie des personnes et nécessite une prise en charge médicale. La HAS a publié des recommandations pour aider les médecins traitants et médecins du travail à diagnostiquer le burn-out, le prendre en charge de façon adaptée et accompagner le retour au travail. Il est donc primordial que les entreprises s'intéressent au bien-être de leurs salariés

À l'origine de la réflexion de Starbucks: L'expérience client et bien être des salariés
Starbucks a publié un programme « éthique et conformité – normes de déontologie ». Un service client de niveau exceptionnel est l’une des priorités absolues de Starbucks. Chaque client doit pouvoir repartir en ayant eu une expérience agréable et satisfaisante, c’est pour cela que le client est traité de la même façon que se traitent les salariés entre eux, c’est-à-dire avec respect et dignité. Starbucks incite et crée d’autant plus activement un environnement qui encourage l’inclusion de tous, pour favoriser la diversité. Enfin l’entreprise s’engage à veiller à ce que tous les partenaires soient justement récompensés pour le travail effectué.
Le bien-être du salarié est indispensable. La pleine conscience par exemple qui est directement inspirée de la philosophie bouddhiste, améliore la concentration, la capacité à gérer le stress et le travail en équipe. Souvent considérée comme optionnelle, c’est pourtant un outil précieux qui ne peut métamorphoser qu’en mieux, tout un environnement de travail.
En effet, l’attention étant centrée sur l’instant présent, l’individu est conscient et en conscience à ce qu’il se passe, à un moment précis. Lors de situations difficiles qui engendrent du stress, c’est une attitude vitale qui s’en dégage pour contribuer ainsi à tout prise de décision.
Enfin, cette attention à soi aide à la relation au sein de l’entreprise grâce à l’empathie et à la compassion qui en sont automatiquement engendrées.

S'intéresser à ses salariés n'est pas un centre de coût
S'intéresser au bien-être des salariés c’est redonner de la valeur et du sens au travail de chacun des membres d’une équipe. Son engagement sera multiplié et portera bien plus de fruits. Le bien-être de ses salariés c’est aussi la garantie du développement de leur fidélisation à l’entreprise.
Ce regard tourné vers ses équipes ne sera pas non plus une perte d’argent ni un investissement sans résultat. Le développement de la société passera au contraire par une meilleure écoute des clients. Ils seront alors plus fidèles et surtout, plus nombreux.
Enfin, s’intéresser à ses salariés c’est prévenir tous risques psycho-sociaux. Être bien dans son environnement de travail c’est la garantie de moins d’absentéisme et moins de symptômes tels que l’épuisement ou le burn-out.

Conclusion : Mettre l'humain au cœur de la stratégie de l'entreprise
Les recommandations de la Haute Autorité de Santé mettent en lumière l'intérêt tout particulier des entreprises françaises à s'intéresser à la méditation de pleine conscience pour nous seulement faire de la prévention des risques mais en faire un outil de croissance et de développement pour l'entreprise.
Christine Barois

 

 

Netflix va lever 1,6 milliard de dollars en dette pour financer sa politique de contenus#gerardpocquet

Capture d'écran et source: https://www.frenchweb.fr

Maxence Fabrion

Netflix va lever 1,6 milliard de dollars en dette pour financer sa politique de contenus


Le rouleau-compresseur Netflix n’entend pas ralentir sa cadence infernale. Pendant que ses rivaux peinent à contester sa suprématie, le géant américain de la vidéo à la demande continue de décupler sa force de frappe. Dans la foulée de ses bons chiffres au troisième trimestre, Netflix a ainsi annoncé son intention de lever 1,6 milliard de dollars sur le marché obligataire.
Cette opération doit permettre à la plateforme américaine de financer la production de contenus exclusifs. «Netflix a l’intention d’utiliser le produit de cette opération pour ses dépenses générales, ce qui peut inclure des acquisitions, de la production de contenus et du développement», a précisé le groupe dirigé par Reed Hastings. Et pour cause, Netflix prévoit d’investir 7 à 8 milliards de dollars dans la production de contenus originaux en 2018. Pour rappel, le géant américain avait débloqué une enveloppe de 6 milliards de dollars pour produire 1 000 heures de programmes originaux en 2017. Netflix souhaite atteindre 50% de contenus originaux dans sa bibliothèque, d’ici la fin de l’année prochaine.

Netflix proche des 110 millions d’abonnés,
la concurrence à l’agonie

Cette hausse du budget alloué à la production de contenus exclusifs vise à séduire de nouveaux abonnés dans un contexte très favorable pour Netflix. Au troisième trimestre, le spécialiste de la vidéo à la demande a engrangé 5,3 millions d’abonnés supplémentaires, dont 4,45 millions à l’international et 850 000 aux États-Unis. Ces chiffres sont meilleurs que les propres prévisions du groupe, qui tablait sur 4,4 millions d’abonnés supplémentaires, dont 3,7 millions à l’international. Après avoir passé la barre des 100 millions d’abonnés cet été, Netflix compte désormais 109,3 millions d’abonnés.
Entre juillet et septembre, Netflix a vu son chiffre d’affaires grimper de 30%, à 2,99 milliards de dollars. Dans le même, le bénéfice net a atteint 130 millions de dollars, contre 52 millions de dollars un an plus tôt. Même à l’international, qui était jusqu’ici le talon d’Achille de Netflix, la plateforme de vidéos en streaming, portée par des séries comme «House of Cards», «Orange Is The New Black» et «13 Reasons Why», est parvenue à dégager un bénéfice net de 62 millions de dollars au troisième trimestre alors qu’elle avait concédé une perte de 69 millions de dollars à la même période l’an passé.
Au-delà de ses bons chiffres trimestriels, Netflix continue surtout de creuser un peu plus le fossé avec la concurrence. En l’espace d’un an, le titre du mastodonte américain s’est envolé de 64% à Wall Street tandis que ses rivaux ne parviennent pas à décoller en Bourse. Selon CNBC, le titre de Disney a ainsi perdu 6% en un an, celui d’AT&T a chuté de 15% et celui de Discovery s’est effondré de 30%. Sur son segment d’activité, Netflix doit aussi affronter Amazon, qui a lancé son service de streaming vidéo en 2011. Baptisé «Amazon Prime Video», ce dernier était seulement accessible aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Japon, en Allemagne et en Autriche depuis son lancement. Cependant, la marketplace américaine a décidé de déployer son service dans 200 pays supplémentaires dans le monde, dont la France, en décembre 2016. Selon IHS, Amazon Prime Video comptera 64 millions d’utilisateurs actifs à l’horizon 2020.
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Maxence Fabrion

Journaliste chez Adsvark Media / FrenchWeb - We Love Entrepreneurs

lundi 23 octobre 2017

Comment Alibaba aide les marques françaises à tirer leur épingle du jeu en Chine#gerardpocquet


Capture d'écran et source: https://www.frenchweb.fr

Comment Alibaba aide les marques françaises à tirer leur épingle du jeu en Chine


Depuis bientôt deux ans, Alibaba dispose d’un bureau dans l’Hexagone. Sous l’égide de Sébastien Badault, directeur général France d’Alibaba, le géant du commerce en ligne chinois, fidèle à sa logique de plateforme (e-commerce, divertissement, paiement, cloud, intelligence artificielle, commerce physique…), cherche à bâtir un écosystème de services B2B en Europe. Après l’étape e-commerce et la volonté d’attirer les grandes marques françaises sur ses plateformes (Taobao, Tmall, AliExpress), le groupe, qui revendique 500 millions de clients, veut accélérer. En ligne de mire, les moyennes entreprises françaises, déjà séduites pour certaines sur l’offre cloud (Aliyun).
Pour Sébastien Badault, les entreprises françaises ont une carte à jouer sur le segment haut de gamme. «Il y a une révolution de la consommation en Chine, qui fait la part belle aux produits haut de gamme Et la France jouit d’une image de marque dans le luxe, et plus particulièrement dans la cosmétique, l’alimentation, le vin ou encore la mode», explique-t-il à l’occasion de la Paris Retail Week, qui s’est tenue Porte de Versailles, à Paris, en septembre. Aujourd’hui, plus de 200 marques françaises vendent sur les plateformes d’Alibaba. En France, l’e-commerçant chinois ne vend directement qu’au travers d’AliExpress.
Afin de permettre aux entreprises françaises de réussir sur le marché chinois, Alibaba est capable d’évaluer leur force de frappe dans l’Empire du Milieu. De plus, le mastodonte chinois les aide à trouver des partenaires locaux, notamment pour améliorer leur service client et maîtriser la langue. «En Europe et aux États-Unis, les annonces sont très descriptives sur les sites e-commerce. En Chine, il faut raconter une histoire. Pour réussir sur le marché chinois, il faut s’adapter à la culture locale sans pour autant renier les valeurs de la marque», explique Sébastien Badault. Et d’ajouter : «La vraie force d’Alibaba, c’est la data.»

15 milliards de dollars investis d’ici 2020 pour faire trembler Amazon https://www.frenchweb.fr

Début octobre, le géant chinois a annoncé son intention d’investir plus de 15 milliards de dollars dans la recherche et développement (R&D) au cours des trois prochaines années. Cet investissement, dans le cadre du lancement de l’académie «Damo», doit permettre à Alibaba de toucher 2 milliards de clients et de créer 100 millions d’emplois d’ici 2036. L’académie «Damo» sera dirigée par Jeff Zhang, CTO d’Alibaba, et ouvrira huit centres de recherche qui seront situés en Chine, aux États-Unis, en Russie, en Israël et à Singapour.
En investissant 15 milliards de dollars dans la R&D d’ici 2020, Alibaba entend accroître sa compétitivité pour concurrencer Amazon à l’échelle mondiale en matière de commerce en ligne, mais aussi de logistique, de cloud et de paiement. L’an dernier, le géant chinois a d’ailleurs ouvert de nouveaux centres de données en Europe, aux États-Unis, au Moyen-Orient, en Australie, au Japon, en Inde et en Indonésie.

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