mercredi 25 octobre 2017

#Investissement Les ICOs vont-elles remplacer les VCs?#gerardpocquet

Capture d'écran et source: https://www.maddyness.com

#Investissement Les ICOs vont-elles remplacer les VCs?#gerardpocquet

Les VCs adorent les entrepreneurs ambitieux qui veulent disrupter les grandes industries mais ils n’aiment pas trop réfléchir à la manière dont leur industrie pourrait être, à son tour, bouleversée. Car au fond, Le Venture Capital c’est faire l’intermédiaire entre des “Limited Partners” et des entrepreneurs. N’est-ce pas précisément ce que les entrepreneurs ambitieux adorent faire : se passer d’intermédiaire ?

Mais depuis quelques temps maintenant, certains d’entre nous se sont emparés de la question. Depuis 2016, ce sont les ICOs* (Initial Coin Offerings) qui représentent la nouvelle menace pour les VCs.
La plupart des cryptomonnaies se basent sur la technologie blockchain. Le Blockchain permet de résoudre les problèmes de la monnaie traditionnelle (corruptible, politisée et opaque) grâce à une base de données distribuée, sécurisée et transparente qui offre de nombreux avantages : pas d’autorité centrale “de confiance”, des utilisateurs autonomes, des datas fiables et durables; l’intégrité du process (les utilisateurs ont confiance dans les transactions qui seront exécutées), une simplification de l’écosystème (grâce à un registre public unique); des transactions plus rapides (les transactions inter-bancaires peuvent prendre plusieurs jours versus quelques minutes avec l’ICO); une réduction des coûts de transaction.
Depuis les premières recherches de 1991, nous avons vu de nombreux essais de protocoles blockchain, en commençant par l’horodatage fiable de documents. Puis, vers 2008, le protocole Bitcoin a résolu l’un des principaux obstacles à la monnaie numérique : la double dépense. Il a fallu environ 5 ans à la crypto-communauté pour considérer que le protocole était stable et fiable. Plus qu’un protocole de paiement, Ethereum, par exemple, permet d’exécuter des “scripts” automatisés dans la blockchain et de régler les transactions avec sa pièce jointe appelée “Ether”. C’est sur cette base que plusieurs nouveaux projets furent lancés en 2017 – les fameuses “DApps” ou “Decentralized Apps” (applications décentralisées). Ces DApps n’ont même pas besoin de se développer en tant qu’entreprises.
Mais ce qui reste immuable, c’est que pour se développer, ces projets ont besoin d’argent… pour attirer et retenir les meilleurs développeurs. Donc vers fin 2016, certaines DApps ont lancé des “ICOs” ou “levées de fonds en cryptomonnaie”. Concrètement, ces projets se sont rendu compte qu’ils pouvaient inciter leurs utilisateurs à effectuer des paiements sur leurs plates-formes avec une monnaie privée. Une ICO consiste à proposer à l’achat une fraction (plus ou moins grande) de cette monnaie interne au monde extérieur.

Et ce n’est pas rien…

En 2013, 8 cryptomonnaies dépassaient le million de dollars en capitalisation boursière (le Bitcoin est celle qui domine toutes les autres aujourd’hui) et la capitalisation boursière totale, toutes cryptomonnaies confondues s’élevait à 1,5 milliard de dollars. Aujourd’hui, il y a 392 cryptomonnaies supérieures à 1 M $ et la capitalisation boursière totale est d’environ 177 milliards de dollars.
Au 31 août 2017, les cryptomonnaies représentaient la plus grande capitalisation boursière dans l’indice boursier français (CAC40) – bien au-delà de Total ou LVMH. Aujourd’hui, pratiquement toutes les entreprises numériques (Uber, Airbnb, Dropbox etc.) ont leur équivalent en tokens.
Les ICOs donnent actuellement accès à des montants de financement colossaux: Bancor, EOS, Status ont tous levé plus de 100 millions de dollars en pré-lancement. Ils ont réussi à lever ces montants à une étape de leur développement que les VC qualifieraient d’amorçage.
Pour résumer, cette industrie est naissante, sauvage et technique. Il y a du potentiel : des grands espoirs mais aussi de grands risques… Si le potentiel se confirmait, cela imposerait un nouveau niveau de sélection sur le choix des fonds VC traditionnels : certains feront faillite, mais d’autres en sortiront plus forts – avec un message différenciant sur la valeur qu’ils apportent aux startups, au-delà de l’argent.
* Une ICO (Initial Coin Offering) est une méthode de levée de fonds, fonctionnant via l’émission d’actifs numériques échangeables contre des cryptomonnaies durant la phase de démarrage d’un projet (définition de ICO Mentor). Ces actifs numériques sont appelés tokens (jetons, en français).
Mots clés : ICO, tribune, vc

Delphi met la main sur nuTonomy pour s’imposer sur le marché de la voiture autonome#gerardpocquet

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Delphi met la main sur nuTonomy pour s’imposer sur le marché de la voiture autonome


Delphi ne veut pas rater la course à la voiture autonome. L’équipementier américain vient ainsi de s’offrir la start-up nuTonomy, spécialisée dans la conduite autonome. Le montant de l’opération s’élève à 400 millions de dollars, auxquels pourraient s’ajouter 50 millions de dollars en fonction des performances. L’acquisition doit être finalisée d’ici la fin de l’année.
A cette occasion, les 100 salariés de nuTonomy, dont 70 ingénieurs, seront intégrés aux équipes d’Aptiv, une entité issue de la réorganisation de Delphi qui serra effective d’ici 2018. Cependant, nuTonomy continuera d’opérer depuis son siège à Boston. L’unité Aptiv sera ainsi dédié aux technologies connectées et autonomes, qui seront le nouveau fer de lance de l’équipementier américain, tandis que la division Delphi Technologies sera de son côté consacrée aux activités de transmission.

60 véhicules autonomes en circulation d’ici fin 2017,
150 en 2018

Fondée en 2013 par Karl Iagnella et Emilio Frazzoli, tous deux issus du MIT, nuTomony entend débuter l’exploitation commerciale de sa flotte de robots-taxis dès 2018. Dans ce sens, la start-up basée à Cambridge, dans le Massachusetts, mène déjà des essais à Singapour et à Boston. Ainsi, nuTonomy y fait rouler des Mitsubishi i-Miev et des Renault Zoé, directement achetées auprès des deux constructeurs sans pour autant nouer de partenariat avec eux. Cette année, la start-up s’est alliée à Peugeot et Lyft, le principal rival d’Uber aux États-Unis.
La conduite autonome étant désormais une priorité, Daphni n’entend pas perdre de temps sur ce segment. D’ici la fin de l’année, l’équipementier disposera de 60 voitures autonomes en circulation. L’an prochain, Delphi compte agrandir sa flotte pour atteindre les 150 véhicules d’ici fin 2018.
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Maxence Fabrion https://www.frenchweb.fr

Journaliste chez Adsvark Media / FrenchWeb - We Love Entrepreneurs