jeudi 31 mars 2016

Ransomware, haro sur le monde hospitalier

Ransomware, haro sur le monde hospitalier

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Locky, SamSam, Maktub… Les rançongiciels (ou ransomwares) constituent une menace croissante pour les hôpitaux et établissements de santé. Les États-Unis sont exposés, la France aussi.
Les ransomwares chiffrent les données et verrouillent l’accès de systèmes et terminaux d’utilisateurs appelés à payer pour en reprendre le contrôle. En Amérique du Nord, comme en Europe, plusieurs établissements en ont fait l’expérience ces dernières semaines. En France, dans les Vosges, un médecin du Centre Hospitalier d’Épinal aurait cliqué sur un fichier zip compromis, le 1er mars dernier. Un ransomware a infecté la machine utilisée et le réseau connecté au PC, selon Zataz.
Dans le Pas-de-Calais, à Boulogne-sur-mer, l’hôpital Duchenne a été ciblé par un ransomware à trois reprises en peu de temps. « Les 25 février, 4 et 7 mars, nos postes informatiques ont fait l’objet de trois cyberattaques via le virus Locky », a expliqué le directeur de l’établissement dans les colonnes de Nord Littoral. Jusqu’à 10 000 fichiers auraient été chiffrés (soit 3 % du contenu du SI de l’établissement). « Nous avons eu le temps de tout sauvegarder puis de tout réimplanter », a assuré la direction de l’hôpital.

Locky sévit toujours, SamSam est en embuscade

Aux États-Unis, un mois après que le Hollywood Presbyterian Medical Center a accepté de payer pour retrouver l’usage de son réseau, d’autres hôpitaux américains ont été ciblés. MedStar Health est le dernier en date. MedStar Health gère une dizaine d’hôpitaux dans le Maryland et la région de Washington, D.C. Lundi 28 mars, il a été contraint de désactiver son réseau, à la suite d’une attaque informatique ayant ciblé certains de ses systèmes à Baltimore. Le groupe n’a pas indiqué si l’attaque a été accompagnée d’une demande de rançon. Toutefois, d’après des sources proches du dossier interrogées par Ars Technica, un ransomware aurait été utilisé dans cette affaire. Le FBI enquête.
De leur côté, des chercheurs en sécurité de Cisco Talos ont souligné dans un billet de blog que le secteur de la santé semble particulièrement ciblé, ces dernières semaines, par une variante de ransomware (Samas/Samsam/MSIL.B/C). « Contrairement à la plupart des ransomwares, SamSam ne se lance pas par le biais d’une attaque centrée sur l’utilisateur (fichier joint corrompu, phishing, kit d’exploitation…). Mais via des serveurs compromis, afin de se déplacer dans le réseau, puis de compromettre des machines supplémentaires qui sont ensuite bloquées dans le but d’obtenir une rançon ».
Les pirates utilisent l’outil Open Source JexBoss pour tester et exploiter les failles de serveurs d’application JBoss. Une fois l’accès au réseau obtenu, le malware se répand sur les systèmes Windows du même réseau et sont chiffrés par SamSam. L’alerte a également été donnée par Check Point à propos du ransomware Maktub. Ce dernier, en plus de chiffrer les fichiers, les compressent.

Des sauvegardes et des vies

Aux États-Unis toujours, le Methodist Hospital à Henderson, Kentucky, a versé ce mois-ci une rançon d’au moins 17 000 dollars pour reprendre le contrôle de son SI. En Californie, deux hôpitaux (Chino Valley Medical Center et Desert Valley Hospital) gérés par Prime Healthcare Services ont eux aussi été contraints de fermer leurs systèmes en mars, et ce à la suite d’une attaque par ransomware. Comme dans l’affaire du Hollywood Presbyterian Medical Center, Locky, qui exploite les macros d’Office, serait en cause dans ces dossiers (Methodist Hospital et Prime).
Au Canada, les rançongiciels sévissent aussi. L’Hôpital d’Ottawa a confirmé que quatre ordinateurs de son réseau de 9800 postes ont été touchés début mars par un ransomware. L’établissement dit avoir utilisé ses sauvegardes et nettoyé les disques durs exposés lors de l’incident.
Ces attaques témoignent des vulnérabilités de SI d’hôpitaux, de problématiques de maintenance, de mise à jour et de support technique pas toujours résolues. Et la situation n’est pas meilleure dans d’autres secteurs. Mais dans un domaine comme celui de la santé, des vies peuvent être impactées.
Lire aussi :
Le ransomware Locky inonde la France, via de fausses factures Free Mobile
Ransomware : un hôpital US paye pour retrouver son réseau
Les implants médicaux, prochaines cibles des ransomwares
crédit photo © sfam_photo / Shutterstock.com

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Brand content : le Dark Web expliqué aux "nuls"

Brand content : le Dark Web expliqué aux "nuls"http://www.influencia.net


Publié le 30/03/2016

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Vous voulez comprendre le côté sombre d’Internet et les ficelles de la cybercriminalité ? Norton vous scotche devant l’écran avec une web-série documentaire qui constitue un modèle de brand content.

Le Dark Web c’est un peu comme un slogan de frites, ce sont ceux qui en parlent le plus qui le comprennent le moins. Pour cause, son fonctionnement échappe au pseudo expert vulgarisateur invité sur les plateaux TV. Trop complexe, trop opaque, trop sous-terrain, l’Internet caché sert une cybercriminalité qui grâce à des serveurs dits « bulletproof » échappe à la justice internationale. Vous voulez essayer de comprendre ses arcanes, son évolution et ses enjeux ? Regardez la série documentaire, « The Most Dangerous Town on the Internet ». Le plus fort est qu’elle est produite par Norton et réalisée par Grey San Francisco.

Quand le brand content à la Vice se prend pour Cash Investigation, la pub deviendrait presque d’utilité publique. En tout cas, elle informe en traitant un sujet complexe par un storytelling journalistique qui sur le fond comme sur la forme, constitue un modèle de contenu de marque audacieux. La web-série, intitulée « Where Cybercrime Goes to Hide » explore le monde secret de ces hébergeurs bulletproof, qui dans les années 2000, offraient de stocker des données sans poser de questions ni répondre à celles des autorités -devenant ipso facto des repaires de cybercriminels.

Réalisé pour Grey San Francisco par Daniel Junge de HeLo, le docu de 20 minutes nous emmène notamment dans un bunker aux Pays-Bas et dans la principauté auto-proclamée de Sealand, ancienne plateforme pétrolière basée dans les eaux internationales et reconvertie en un datacenter uniquement accessible par hélicoptère. Vous la sentez venir la stratégie marketing en filigrane ? Convaincre sans bidonner que la menace, notamment des botnets, est tellement flippante que le recours à un logiciel anti-virus est incontournable. L’an dernier pour la diffusion de son premier épisode, Norton s’était intéressé aux hackers en Roumanie.


« La cybercriminalité, la nouvelle menace du 21ème siècle »


« Avec cette série nous plongeons dans les lieux cachés qui floutent la frontière entre les mondes physique et digital. Nous exposons le vrai visage de la cybercriminalité et révélons comment la menace online a de vraies conséquences sur le monde réel. Nous portons un regard biaisé sur la liberté et le chaos que l’anonymat peut créer, sur comment il peut être utilisé en bien ou en mal », commente Norton sur la plate-forme dédiée à « The Most Dangerous Town on the Internet ». En plus de la série, le site propose d’ailleurs plusieurs autres contenus complémentaires.

Si la cybercriminalité est aujourd’hui passée du monde caché et souterrain des bunkers au monde aérien du cloud, rendant identifications et arrestations encore plus difficiles pour les forces de l’ordre, le content marketing de Norton réussit son pari éditorial, visuel et surtout publicitaire. Si cela fonctionne aussi bien c’est aussi parce que le Dark Web fascine dans l’imagerie populaire. L’opinion publique s’y intéresse comme elle regarderait un James Bond.

« Le Dark Web est un vrai problème, car les malfaiteurs les plus pointus techniquement l'utilisent de plus en plus pour des actions liées au terrorisme, aux trafics de stupéfiants ou au blanchiment d'argent. Nous sommes démunis, car nous n'avons pas assez d'outils pour l'explorer. Par définition, on ignore ce qui se passe sur le Dark Web, donc il est très difficile de le combattre. La cybercriminalité est clairement la nouvelle menace du 21ème siècle. Elle est d'autant plus difficile à appréhender qu'il prend des formes diverses et n'a, par définition, pas de frontières », expliquait l’an dernier dans La Tribune, la directrice générale de la Police Judiciaire et présidente du comité exécutif d’Interpol, Mireille Ballestrazzi.






Benjamin Adler
Benjamin est le correspondant d’INfluencia aux Etats-Unis, à Los Angeles, depuis octobre 2011. Diplômé de l’ESJ Paris et du CFPJ, il a également été correspondant à Sydney et Bruxelles. Il est un témoin privilégié des nouvelles tendances collaboratives et technologiques en couveuse.

Twitter : @BenjaminAdlerLA


 

Vignoble : Peter KWOK rachète le CHATEAU LE REY

La propriété de 12 hectares en Appellation d'origine contrôlée Castillon Côtes de Bordeaux, Châteaux le Rey (Sainte-Colombe/ Gironde) a été acquise durant le mois de mars par l'investisseur chinois Peter Kwok.

Il s'agit de la septième propriété viticole en gironde pour Peter Kwok.
Capture d'écran: http://www.chateaudurey.fr/

Source : Flash-infos http://www.fusacq.com/
Capture d'écran: http://www.fusacq.com/

Avec trois châteaux, 
Peter Kwok fait sa campagne des primeurs
Avec trois châteaux, Peter Kwok fait sa campagne des primeurs
Capture d'écran: http://www.sudouest.fr/2013/04/09
Peter Kwok : « J’ai rencontré courtiers et négociants de la place pour présenter nos vins et nouer des partenariats. » © PHOTO 
PH. F. COTTEREAU

MARKETING
Ce Hongkongais de 64 ans passe 20 jours en Bordelais pour promouvoir ses vinsS

ourire avenant et regard franc, Peter Kwok semble heureux de passer une vingtaine de jours en Bordelais pour promouvoir les vins de ses propriétés. Premier Asiatique à avoir investi dans le vignoble, il est à la tête depuis 1997 du Château Haut-Brisson, 22 hectares à Saint-Émilion.

« Banquier à Hong Kong et Taïwan, et mes enfants étudiant aux États-Unis, j’ai pensé à l' ’époque à investir en France, à mi-chemin, pour nous y retrouver ensemble en vacances. Et quoi de mieux que le vignoble girondin, estampillé chez nous comme le plus qualitatif du monde ? » s’amuse celui qui est né à Saigon (Vietnam), où il a vécu jusqu’à ses 17 ans. « Là-bas, nous grandissions dans la culture française : les églises s’appelaient « Notre-Dame » et notre rêve était de visiter Paris. »

Devant lui, une vue ensoleillée sur des parcelles dont les bourgeons commencent à poindre. L’homme d’affaires a d’ailleurs installé de grandes jumelles d’observation dans une salle de réunion. « Au début, ce fut dur de s’occuper de cette activité viticole. Désormais, notre équipe s’étoffe et nous passons à la vitesse supérieure », précise celui qui ne buvait pas de vin avant cette acquisition. C’est maintenant devenu une passion.

Ayant trois enfants, Peter Kwok a en effet acheté l’'an passé deux autres châteaux. Un pour chacun, donc. Haut-Brisson pour sa fille Elaine, et désormais Tour Saint-Christophe (toujours en AOC Saint-Émilion, 11 hectares) avec son autre fille Karen, et La Patache (AOC Pomerol, 3 hectares) pour son fils Howard. Soit un total substantiel de 200 000 bouteilles à vendre tous les ans.

Et la fenêtre de tir promotionnelle est idéale en cette Semaine des primeurs pour le faire savoir. Rappelons que près de 6 000 professionnels venus du monde entier arpentent ces jours-ci le Bordelais pour découvrir le millésime 2012 en le dégustant dans une quarantaine de lieux collectifs (siège des appellations, clubs, « écuries » des œnologues-conseils…) et bien sûr dans les châteaux.Enchaîner les rendez-vous

« Alors que nous commercialisons à ce jour l’essentiel de nos bouteilles directement en Asie - surtout en Chine -, nous changeons de stratégie pour passer par la place de Bordeaux, c'’est-à-dire le circuit traditionnel des courtiers et négociants. Un bon vin est d’abord reconnu par le marché domestique », annonce le néovigneron.

D’où son enchaînement des rendez-vous pendant toute cette période pour se présenter - l’homme était jusqu’alors discret -, faire goûter ses vins, expliquer sa stratégie qualitative, annoncer ses investissements et espérer convaincre des négociants d’acheter ses bouteilles en primeur. Eux-mêmes utiliseront ensuite leurs réseaux mondiaux tissés depuis des décennies pour distribuer ces trois châteaux qui, à ce jour, il est vrai, n’ont aucune véritable notoriété.

Une manière aussi de reconnaître qu’il n’est pas facile pour un producteur - sans équipe commerciale étoffée - de se lancer seul dans la bataille mondiale de la distribution. En la matière, le savoir-faire du négoce est souvent unique. D’où les choix de Peter Kwok, entouré de Sandrine Bosc (directrice des domaines), Jérôme Aguirre (responsable technique) et Charles Lemoine, en charge justement de ce volet commercial capital.

« Je sais que le millésime 2012 n’est peut-être pas le meilleur pour se lancer. Je n’espère pas de grands succès de vente cette première année. Le travail sera de longue haleine pour construire nos marques et les installer sur le marché », reconnaît l’homme d’affaires chevronné, a priori bien au courant des arcanes de la commercialisation des vins haut de gamme.

On annonce même pour le Château Tour Saint-Christophe l’éventualité de se présenter au classement de Saint-Émilion en 2022 (classement décennal, sa dernière mouture date de l’automne dernier). Preuve qu’il est une source d’émulation pour ce vignoble.

« Regardez ces terrasses plantées de vigne devant le château, elles sont superbes. Je vais les restaurer. Saint-Émilion, classé à l’Unesco, est une pépite. » Si ses enfants attrapent aussi le virus, les Kwok seront pour longtemps en Bordelais.
 

Présidentielle 2017: Democratech mise sur le Web pour organiser une primaire «indépendante et ouverte»

Présidentielle 2017: Democratech mise sur le Web pour organiser une primaire «indépendante et ouverte»

Alors que la droite prépare sa primaire en vue de l'élection présidentielle de 2017, et que plusieurs personnalités ont appelé à un telle consultation à gauche, Democratech veut organiser une primaire hors des partis politiques. Cette association a ainsi lancé le site LaPrimaire.org dont l'ambition est de désigner une personnalité qui sera candidate à l'élection présidentielle de 2017. Pour se présenter aux suffrages des internautes, les personnes intéressées devront obtenir 500 soutiens de citoyens.
«L'idée est d'utiliser la technologie pour organiser une primaire démocratique ouverte, c'est-à-dire une primaire à laquelle tout le monde peut être candidat et sur laquelle toutes les idées peuvent être représentées», explique à Frenchweb Thibault Favre, l'un des initiateurs du projet aux côtés de l'avocat David Guez. «On pense que les partis ne nous représentent plus, et le problème est qu'ils ont le monopole sur la désignation des candidats. Nous voulons donc venir ouvrir le jeu (…)», poursuit-il.
Sur son site Internet, LaPrimaire.org revendique plus de 21 000 inscriptions. Mais au-delà de la désignation sur le site, la tâche ne sera pas facile puisque la personnalité choisie devra par la suite obtenir 500 parrainages d'élus afin d'être, effectivement, dans la course à la présidentielle.
Interview avec Thibault Favre, cofondateur de Democratech :

A lire également : 6 solutions qui veulent «changer le système» politique en France
  • Democratech: les données clés
Initiateurs : Thibault Favre et David Guez
Création : 2015
Activité : éditeur du site LaPrimaire.org
  • L’entreprise de demain
Chaque jour, Frenchweb met en avant une jeune entreprise en croissance pour découvrir sa stratégie et ses objectifs de développement. Vous avez fondé une société en croissance?  Faites vous connaître!
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Airbnb propose une nuit dans les bras de 35 requins

Airbnb propose une nuit dans les bras de 35 requins http://www.frenchweb.fr

Par | le 31 mars 2016 | 
Opération réussie pour Airbnb et l'Aquarium de Paris qui ont noué un partenariat le temps d'une nuit… insolite. La plateforme de locations de logement entre particuliers sponsorise un jeu concours organisé avec le centre aquatique pour faire gagner une nuit, avec vue à 360°, sur une colonie de 35 requins «colocataires». Le tout depuis une nacelle de verre transparente plongée dans l'immense bassin de l'Aquarium. 
Postée sur la plateforme, l'annonce fait le buzz sur le Web: «Que diriez-vous de passer une nuit dans un aquarium de 3 millions de litres d’eau, 10 mètres de profondeur et 35 requins?». Pour être choisi parmi les trois gagnants, l'Aquarium de Paris fera son casting: «Écrivez-nous et dites-nous ce qui fait de vous le candidat idéal. Précisez également où vous habitez, et faites-nous parvenir votre candidature avant le 3/04/2016». Seules conditions, avoir 18 ans et «être en mesure de descendre dans la chambre et d’en sortir via une échelle». Airbnb et l'Aquarium feront gagner des entrées gratuites pour les autres participants.
Le site Américain n'en est pas à sa première opération insolite. Il a déjà noué de nombreux partenariats avec des châteaux pour proposer des expériences exceptionnelles à sa communauté. Moins glamour, mais dans la même stratégie de visibilité, un partenariat avait été noué avec la SNCF pour faire gagner des billets de train. Une idée, qui, en France, avait tourné court. Les requins de l'Aquarium de Paris ont, eux, saisi l'occasion.


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mercredi 30 mars 2016

Comment le gouvernement veut aider le crowdfunding à devenir adulte

Comment le gouvernement veut aider le crowdfunding à devenir adulte


 |   |  http://www.latribune.fr
Le marché français de la finance participative a certes encore doublé, en 2015, mais il demeure lilliputien, à moins de 300 millions d'euros.
Le marché français de la finance participative a certes encore doublé, en 2015, mais il demeure lilliputien, à moins de 300 millions d'euros. (Crédits : REUTERS/Gonzalo Fuentes)
Mardi 29 mars, à l’occasion de la troisième édition des Assises de la finance participative, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a annoncé que les particuliers pourront désormais prêter 2.000 euros à une entreprise, via les plateformes de « crowdlending. » Les startups auront par ailleurs la possibilité de lever jusqu’à 2,5 millions d’euros sans avoir à publier la lourde documentation relative aux appels publics à l’épargne.

Demander beaucoup pour être sûr d'obtenir un peu. C'est sans doute animée par cette philosophie que l'association professionnelle Financement Participatif France (FPF) avait adressé une liste de 15 doléances aux pouvoirs publics, en septembre dernier, afin d'accélérer encore le développement du crowdfunding dans l'Hexagone. Pour mémoire, la finance participative, apparue en France vers 2008, met en relation quasi directe, via des plateformes Internet, des porteurs de projet en quête d'argent frais avec des épargnants désireux de prêter, d'investir ou de donner une partie de leurs économies. Voyant dans ce nouveau mode de financement une alternative bienvenue pour les entreprises, à l'heure où le crédit bancaire promettait de se faire plus rare en raison des nouvelles réglementations pesant sur les banques, le gouvernement français avait donné un premier coup de pouce au crowdfunding, le 1er octobre 2014.
Bercy avait ainsi ouvert une brèche dans le monopole bancaire en matière de crédit, en permettant aux particuliers de prêter de l'argent à des entreprises via des plateformes de « crowdlending », avec toutefois un plafond de 1.000 euros par personne et par projet. Le gouvernement avait également relevé à 1 million d'euros le seuil au-dessus duquel les plateformes d'investissement en capital (crowdequity, en anglais) sont obligées de publier le lourd prospectus relatif aux appels publics à l'épargne. En partie grâce à ces assouplissements réglementaires, le marché français de la finance participative a certes encore doublé, en 2015, mais il demeure lilliputien, à moins de 300 millions d'euros (296,8 millions, précisément), alors que l'encours d'épargne financière des Français s'élève à 3.000 milliards d'euros. Surtout, le seul crowdlending représente les deux tiers du marché du financement participatif, soit 196,3 millions d'euros, contre 50,3 millions seulement pour le crowdequity, et pas davantage pour le don. Et encore les 196,3 millions d'euros du crowdlending méritent-ils d'être relativisés, pas moins de 130 millions étant à mettre à l'actif d'un seul acteur, à savoir la plateforme de crédit aux particuliers Prêt d'Union.

Placer les épargnants sur un pied d'égalité avec les investisseurs professionnelshttp://www.latribune.fr

C'est pourquoi FPF plaidait notamment pour un relèvement du plafond de 1.000 euros prêtés par personne et par projet, ainsi que pour un rehaussement du seuil de 1 million d'euros dans le cadre du crowdequity. L'association a été entendue. Emmanuel Macron, qui croit « profondément à ce secteur (du crowdfunding) », a déclaré mardi que les particuliers pourraient désormais prêter jusqu'à 2.000 euros par projet. « Il ne s'agit pas de faire prendre davantage de risques aux épargnants, qui s'auto-limitent de toute façon puisqu'ils prêtent en moyenne 200 euros par projet, mais de permettre à ceux qui ont les moyens de prêter davantage [family offices, conseillers en gestion de patrimoine ; Ndlr] de le faire », a souligné Nicolas Lesur, président de FPF. Dans la même veine, le ministre de l'Economie a annoncé la création de mini bons de caisse, sortes de reconnaissances de dette qui ne sont pas des instruments financiers, mais qui permettront à des personnes morales telles que les SARL (société à responsabilité limitée) de prêter aux entreprises.
Enfin, Emmanuel Macron a annoncé le relèvement, de 1 million à 2,5 millions d'euros, du plafond en dessous duquel les startups sont exonérées de la publication des documents habituellement exigés dans le cadre des appels publics à l'épargne. Le but de la manœuvre ? Permettre aux épargnants d'investir dans des sociétés dotées d'une certaine maturité, et non plus seulement dans de toutes jeunes startups, par essence très risquées. Toujours dans le domaine du crowdequity, le ministre a indiqué que les titres financiers accessibles aux épargnants ne seraient plus limités aux actions ordinaires et aux obligations à taux fixe, mais élargis aux titres participatifs, aux actions de préférence et aux obligations convertibles. L'objectif étant de placer les particuliers sur un pied d'égalité avec les investisseurs professionnels, qui co-investissent dans les projets et qui bénéficiaient déjà de l'accès à ces titres susceptibles de diluer les actionnaires individuels. Autant de mesures qui donneront peut-être raison à Emmanuel Macron : « Le crowdfunding est un épiphénomène au sein de l'épargne, mais il ne s'agit que d'un début », a assuré le ministre.

La réduction ISF-PME n’est pas subordonnée au maintien de l’activité de la société pendant cinq ans

La réduction ISF-PME n’est pas subordonnée au maintien de l’activité de la société pendant cinq ans http://www.fusacq.com 29 mars 2016 à 15h46 
Capture d'écran: http://www.fusacq.com

Pour l’application de la réduction ISF-PME, la Cour de cassation juge que la condition de conservation des titres pendant cinq ans n’implique pas le maintien de l’activité de la société durant cette période.

1. Le dispositif ISF-PME permet aux redevables qui investissent dans des PME d’imputer sur le montant de leur ISF une partie de leur investissement.
Prévue par l’article 885-0 V bis du CGI, cette réduction est notamment subordonnée à la condition que les titres remis en contrepartie de l’apport soient conservés pendant cinq ans. Cette condition implique-t-elle que la société exerce en continu une activité durant la même période ?
Statuant pour la première fois sur cette question, la Cour de cassation répond par la négative : aucune condition de maintien d’une activité effective en lien avec l’obligation de conservation des titres n’est requise pour l’application du dispositif.

2. En l’espèce, l’administration avait remis en cause la déduction pratiquée par un redevable au titre de la réduction ISF-PME au motif que la société au capital de laquelle il avait souscrit et dont il avait conservé les titres avait cessé son activité au bout de deux années.
La cour d’appel avait donné raison à l’administration au motif que la condition de conservation des titres pendant une durée de cinq ans exigée par l’article 885-0 V bis du CGI doit être comprise comme celle de titres d’une société exerçant une activité, excluant celle de titres d’une société n’ayant plus d’activité (sauf si ces titres n’ont pu être conservés par suite de leur annulation pour cause de pertes ou de liquidation judiciaire).

La doctrine exige l’exercice d’une activité éligible pendant cinq ans

3. La doctrine administrative exige, pour l’application de la réduction d’ISF, que la société bénéficiaire des apports exerce une activité éligible pendant cinq ans. Elle prévoit en effet que :
– la condition tenant à l’exercice à titre exclusif d’une activité éligible par la société bénéficiaire est appréciée à la date du versement et doit être respectée au 1er janvier de chaque année jusqu’à la cinquième année suivant la souscription (BOI-PAT-ISF-40-30-10-20 no 180 ) ;
– le non-respect de la condition d’activité pendant le délai de cinq ans entraîne la remise en cause de la réduction d’ISF (BOI-PAT-ISF-40-30-10-20 no 180 : ).
 Il semble cependant que cette doctrine se réfère à la nature de l’activité exercée (activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale, à l’exclusion de certaines activités limitativement énumérées) et non au maintien de l’exercice d’une activité durant la période de cinq ans.

La Cour de cassation s’en tient à la lettre du texte légal

4. La décision de la Cour de cassation procède d’une lecture littérale de l’article 885-0 V bis du CGI, lequel ne subordonne la consolidation du bénéfice de la réduction d’ISF qu’à la condition de conservation des titres pendant cinq ans. En jugeant que cette condition a pour corollaire le maintien de l’activité de l’entreprise pendant ce délai, la cour d’appel a ajouté à la loi une condition qu’elle ne comporte pas.
Cette approche est constante dans la jurisprudence de la Cour. C’est d’ailleurs celle qui a été retenue récemment dans l’arrêt du 5 janvier 2016 selon lequel l’activité principale, au sens de l’article 885 I quater du CGI, n’implique pas nécessairement de percevoir une rémunération (Cass. com. 5-1-2016 no 14-23.681 ).

Une portée qui reste à préciser http://www.fusacq.com

5. La doctrine exigeant que la société bénéficiaire des apports exerce une activité éligible pendant cinq ans est désormais inscrite dans la loi.
 Dans sa rédaction issue de l’article 24 de la loi 2015-1786 du 29 décembre 2015 applicable aux souscriptions effectuées depuis le 1er janvier 2016, l’article 885-0 V bis prévoit, en effet, que plusieurs conditions d’éligibilité au dispositif ISF-PME doivent être satisfaites à la date de la souscription et de manière continue jusqu’au 31 décembre de la cinquième année suivant cette souscription. A défaut, l’avantage fiscal est remis en cause .
Il en va ainsi de la condition tenant à l’exercice d’une activité éligible (condition tenant à la nature des activités exercées ainsi qu’il est précisé dans le rapport Sénat no 229).
6. La question se pose alors de savoir si, dans le dispositif ISF-PME ainsi réformé, la condition tenant à l’exercice d’une activité éligible doit s’entendre d’une activité qui, si elle est exercée, doit par nature être éligible sans que son exercice continu pendant cinq ans soit imposé.
 La finalité du dispositif ISF-PME est de promouvoir l’investissement dans les PME et faciliter le financement des projets pour les entrepreneurs, qui ne trouvent pas toujours les fonds nécessaires à l’amorçage ou au développement de leur entreprise. Les modifications apportées par la loi du 29 décembre 2015 ont réorienté le dispositif vers le financement des jeunes PME innovantes ayant pour effet d’accroître le risque de l’investisseur. Remettre en cause la réduction d’ISF en cas de cessation prématurée d’activité pourrait, dans certains cas, se cumuler avec la perte de l’investissement et dissuader ainsi d’investir, compromettant l’objectif poursuivi par le législateur.
Capture d'écran: http://www.fusacq.com

L’avenir du packaging ? No more packaging !

Réflexion Innovation Vie de la com' Vie des media Par secteur http://www.ladn.eu
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L’avenir du packaging ? No more packaging !

L’avenir du packaging ? No more packaging !

Retour aux essentiels. Finis le gâchis : les consommateurs veulent le minimum déchet pour leurs produits, et les marques l’ont bien compris. Dernier concept en date : une bouteille à base d’algues, biodégradable.

Petit pas pour l’eau, grand pas pour l’humanité : Evian nous prouvait récemment qu’il était possible de dire adieu au suremballage et au plastique inutile. Autre initiative, celle d’Ooho, des perles d’eau comestibles emballées dans des algues gélatineuses. De son côté, IKEA a annoncé s’intéresser de près aux emballages conçus à partir de champignons.

Effet de mode ou véritable tendance de fond ? Le designer Ari Jónsson semble penser qu’il s’agit là du futur du packaging, et propose lui aussi sa solution. En mélangeant de la poudre d’algue à de l’eau, il a réussi à créer une bouteille entièrement biodégradable. Cet étudiant de l’Académie des Arts d’Islande a présenté son concept lors du festival de design de Reykjavik, DesignMarch.
L’idée lui est venue après qu’il se soit renseigné sur la quantité de plastique produite chaque jour. « J’ai lu que 50% du plastique produit n’est utilisé qu’une seule fois avant d’être jeté ; je me suis alors rendu compte de l’urgence de trouver de nouveaux matériaux pour ne plus produire de plastique en quantité démesurée comme nous le faisons aujourd’hui », a-t-il déclaré à Deezen. « Pourquoi utilisons-nous des matériaux qui mettent des centaines d’années avant de se désintégrer dans la nature, juste pour boire une fois ? ».
Après avoir étudié différents matériaux, il s’est rendu compte que la poudre d’agar, une substance créée à partir d’algues, pourrait être la solution. Mélangée à de l’eau, cette poudre devient gélatineuse. Il aura suffi à Ari Jónsson de trouver le bon dosage pour en faire des bouteilles. Tant qu’elles sont remplies d’eau, ces bouteilles gardent leur forme, mais dès qu’elles sont vides, elles commencent à se décomposer.
Aucun produit chimique, et il est même possible de grignoter un bout de bouteille pour ceux qui en apprécieraient le goût ! 

Un produit de consommation peut-il devenir une œuvre d'art ?

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Un produit de consommation peut-il devenir une œuvre d'art ? http://www.influencia.net


Publié le 30/03/2016

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L’intervention ou la volonté de l’artiste peut modifier la valeur d’un objet. Ainsi les marketers instaurent-ils des collaborations avec des artistes, où chacun tire son épingle du jeu… au risque de voir la créativité basculer au rang de levier providentiel pour la marque.

Les marques, en multipliant les collaborations artistiques, élargissent leurs champs d’expression et d’originalité. Si elles vont chercher du « sens » dans l’art, voire une forme de « légitimité », elles permettent également à des artistes d’explorer de nouveaux lieux d’expression de leur créativité.


Du supermarché au musée


La récente interprétation artistique par Jeff Koons d’une bouteille de Rosé Vintage Dom Pérignon (et surtout de son coffret) dépasse le simple enjeu marketing, car le produit – quel que soit le jugement que l’on peut porter formellement sur ce projet – devient selon l’artiste William Sweetlove une œuvre de création originale à part entière. Elle élève ainsi la marque au statut de mécène et son produit au rang d’œuvre d’art, de même qu’André Breton disait des ready-made de Marcel Duchamp qu’ils constituaient des « objets élevés à la dignité d’œuvre d’art par la volonté de l’artiste ».

Le passé a connu ce même type de phénomène que l’on pourrait qualifier de « rehaussement » (si toutefois l’on introduit une notion de hiérarchie) ou de « déplacement » d’un champ d’expression à l’autre. C’est évidemment l’expérience du design qui en constitue la meilleure illustration. On pourrait citer le travail de Jean Prouvé, ferronnier de formation, qui au fil du temps a produit en grande quantité du mobilier industriel (destiné principalement aux administrations publiques et collectivités) et qui a accédé d’abord au statut de designer (en l’occurrence l’un des plus respectés et reconnus sur le marché), puis à celui d’artiste : l’artisan est devenu industriel, l’industriel designer, et le designer artiste. Il suffit de voir comment sont aujourd’hui présentées ses pièces de mobilier dans les plus grandes galeries du monde et les musées les plus prestigieux : au même rang que des œuvres d’art, parfois posées sur des socles, à hauteur d’homme, comme des sculptures. C’est la même trajectoire que peut suivre une marque en sublimant son produit, d’un produit manufacturé à une édition limitée d’œuvre d’art. Le produit de masse (souvent entendu péjorativement) accédant de manière inattendue (« inespérée » diront certains) au rang d’œuvre à part entière.


Aura et capillarité


De la même manière, les marques peuvent créer un véritable discours autour de leurs valeurs, et des valeurs d’un artiste ou d’un mouvement artistique. C’est ce que Bally a réussi à faire récemment en communiquant au cœur même du marché de l’art (à la Foire d’Art Contemporain de Bâle, de Miami, au Design Show de Shanghai) sur ses valeurs intrinsèques à travers les œuvres de créateurs historiques, notamment en exposant une maison démontable de Jean Prouvé. En recentrant son identité sur les valeurs d’architectes ou de designers comme le modernisme, le fonctionnalisme et l’exigence formelle, Bally enrichit et renforce, par capillarité, son univers de marque avec ces valeurs. Dès lors, l’on voit clairement comment la créativité des artistes et leur héritage viennent servir et nourrir les marques. Les artistes contemporains pouvant se mettre littéralement à leur « service ». Les marques permettant dans une certaine mesure à des artistes de profiter d’une aura et d’une reconnaissance mondiale. Peu de gens connaissaient le travail de Takashi Murakami avant que Louis Vuitton ne fasse appel à lui pour réinterpréter son monogramme. Il est aujourd’hui l’un des artistes contemporains les plus cotés et reconnus de sa génération.


La créativité manipulée


S’il existe des initiatives réellement créatives comme la campagne d’affichage « The Art of Raw » de G-Star – qui depuis 2011 commercialise en collaboration avec Vitra des rééditions de meubles de Jean Prouvé – ou des marques qui multiplient des collaborations pour des créations originales comme le design des bouteilles de Cognac Hennessy confié à Arik Levy, il demeure le risque d’une « récupération » savamment orchestrée. Les marques peuvent en effet parfois être tentées – au mépris du droit d’auteur – de reproduire les « identifiants essentiels et caractéristiques d’une œuvre originale » sans solliciter l’autorisation préalable de l’artiste. Ce qui, juridiquement, s’analyse comme une forme de parasitisme artistique. C’est donc aux marques d’être vigilantes et respecter la créativité originale des artistes avec lesquels elles collaborent. C’est au cœur de l’expression que s’exprime l’acte de création, et c’est au cœur de la marque et du produit que doit également s’exprimer la créativité.



Capture d'écran: http://www.influencia.net



Yves Hanania
Fondateur de Lighthouse, agence créative de conseil en stratégie et identité de marque. ll conseille de nombreuses marques du luxe et de la mode. Yves est titulaire d’un MBA de Kellogg Business School (Université de Northwestern à Chicago). Il a rejoint récemment le conseil d’administration de la société KREWE (marque contemporaine de lunettes) basée à la Nouvelle Orléans, et est membre de la communauté d’entrepreneurs et d’artistes Summit aux Etats-Unis.


Marc-Olivier Deblanc
Avocat spécialiste en propriété intellectuelle depuis plus de 15 ans, il exerce son activité dans les secteurs de la musique, de l'art, du design, de la mode, du luxe, de l'audiovisuel et du cinéma


 

French Curiosity Club, le talk qui parle de femmes aux femmes

#Event 
French Curiosity Club,
le talk qui parle de femmes aux femmes
Entrepreneurs 30.03.2016 Crédits : French Curiosity Club par Iris Maignan 29 mars 2016 16h59
Capture d'écran: http://www.maddyness.com

Pour sa 8ème édition, le French Curiosity Club recevait l’équipe du webzine culturel TAFMAG. L’occasion pour Maddyness d’aller découvrir ce nouveau mouvement de femmes, qui se réunit chaque mois autour de personnalités inspirantes.

C’est dans la galerie Brugier-Rigail, au coeur du 3e arrondissement de Paris, que les membres du French Curiosity Club s’étaient donné rendez-vous mercredi dernier. L’événement, qui réunit chaque mois des femmes dans un lieu insolite autour d’un talk mené par une personnalité féminine inspirante, recevait l’équipe du webzine culturel TAFMAG.

Pendant une trentaine de minutes, Aurore Lucas, Marie Durantet et Pauline Guilloneau ont ainsi exposé, devant une cinquantaine de jeunes femmes, leur aventure avec TAFMAG, de la création du journal en ligne à leurs projets futurs, en passant par leur première publication papier en septembre dernier. Les trois femmes ont passé en revue tout ce qui compose l’aventure entrepreneuriale : leurs collaborations, leurs galères, et surtout leurs réussites.
TAFMAG
Une manière pour ces intervenantes d’élargir leur notoriété auprès d’un public qui n’est pas forcément le leur, mais également de soutenir un mouvement de femmes créatrices, encore trop peu mis en avant en France.
Le principe, ça n’est pas juste de raconter notre histoire, mais aussi de donner envie aux femmes de se lancer dans une aventure entrepreneuriale
Pauline Guilloneau, fondatrice de TAFMAG
Derrière le French Curiosity Club, Margaux Hammer. L’avocate, qui a découvert l’univers des talks à l’américaine lors d’un stage à Chicago l’an dernier, se décide à exporter le projet en France, à sa manière. A son retour dans l’hexagone, elle s’associe alors avec cinq amies pour lancer une série de talk. D’une oenologue à une globe-trotteur en passant par des startuppeuses, tous les sujets sont abordés.
On veut vraiment inspirer les personnes présentes, leur faire découvrir de nouveaux sujets, mais aussi leur permettre de networker
Margaux Hammer, fondatrice du French Curiosity Club
Le networking, un des fers de lance du rassemblement. C’est pourquoi le talk est suivi d’une heure de cocktail pour permettre aux participantes d’échanger avec les intervenantes.
Talk 4 - Juin 2015 - Louise Menard
Un projet qui porte ses fruits puisque les derniers rassemblements ont affiché complet. Le prochain talk, organisé le 28 avril, portera sur l’impression 3D avec comme intervenante Claire Chabaud de Sculpteo.



Le bulletin de paie numérique se normalise: quels défis technologiques?

Le bulletin de paie numérique se normalise: quels défis technologiques?

Ce sont les arbres qui vont être contents… Selon le projet de loi porté par la Ministre du Travail Myriam El Khomri, dès janvier 2017, chaque employeur pourra décider unilatéralement de transmettre à ses salariés leurs bulletins de salaire par voie électronique.
Ecologie mise à part, cette mesure a beau ne pas déchaîner la polémique et paraitre une formalité à l’heure des smartphones et des e-mails, elle est plus lourde de conséquences qu’il n’y parait.

Zéro papier= Zéro sécurité?

Si on ne risque plus de perdre, de déchirer ou de voir son chien manger ses fiches de salaire, d’autres problèmes se posent. Qui dit numérisation dit sécurisation. Alors, hors de question de recevoir sa fiche de salaire sur une boite mail aisément piratable…
L’Etat décide de prendre les choses en main et de se porter garant en créant un coffre-fort virtuel, destiné à regrouper toutes les informations liées au salarié et à devenir le fameux «Compte Personnel d’Activité».

L’Etat condamné à être le tiers de confiance universel?

On l’a déjà vu avec le projet d’authentification des diplômes, les «chocs de simplification» et le passage des entreprises à l’ère numérique semblent dans tous les cas nécessiter une béquille étatique.
Cette béquille est-elle satisfaisante en termes de sécurité des données ? L’Etat pourra-t-il continuer à jouer le rôle de garant universel dès qu’un pan de l’économie se numérise ?
Il est certain que l’entreprise ne peut pas continuer à se moderniser au seul rythme des réformes des gouvernements successifs et doit trouver d’autres moyens pour certifier les fiches de paie ou tout autre document ayant de la valeur.
La révolution Blockchain, initialement appliquée au Bitcoin, permet déjà de se passer de tiers de confiance, alors pourquoi ne pas l’appliquer à la sécurisation des fiches de salaire ? Des écoles ont déjà commencé utilisé la Blockchain pour certifier leurs diplômes, prouvant que la technologie est adaptée à la sécurité documentaire. Grâce à la Blockchain, les fiches de paie feraient partie d’un grand registre décentralisé et infalsifiable.
Avec la certification des bulletins de paie, mais aussi des diplômes ou des contrats, il y a même là tout un marché à portée de main pour les entrepreneurs toujours en quête d’idées pour faciliter la vie des entreprises. Plutôt que de se positionner comme tiers de confiance universel, l’Etat aurait intérêt à favoriser l’émergence de solutions décentralisées que les entreprises choisiraient librement.
De l’intérêt de multiplier les dispositifs de certification
Contrairement à ce qui est annoncé, le Compte Personnel d’Activité aura certainement plus vocation à devenir un site d’information qu’un «coffre-fort». Une plateforme Web avec identifiants n’a vraiment rien d’inviolable… Et qui peut savoir si dans 40 ans on utilisera encore des sites Web…

Alors le papier doit-il faire de la résistance ?  

Le papier ne disparaitra peut-être jamais car beaucoup restent attachés à son caractère «palpable» mais il est certain que l’on ne peut plus se cantonner à une fiche de paie unique qui doit servir de «preuve» pendant des décennies. Pour se prémunir des feuilles égarées et de l’obsolescence des technologies, il faut donc multiplier les supports et rester ouverts aux futures innovations: Compte Personnel d’Activité pour se renseigner, papier avec sceau de certification du contenu informationnel pour stocker, Blockchain et/ou solution auto-authentifiante pour certifier… Il y en aura encore bien d’autres dans les années à venir.
On le voit bien, les réformes du Gouvernement tentent de faire entrer un peu de modernité dans le monde du travail au risque de nous enfermer pour longtemps dans une technologie qui un jour sera obsolète. Il faut donc laisser place à l’innovation, donner plus de marge de manœuvre aux entreprises et aux salariés et, surtout, combiner les dispositifs de certification. Compte Personnel d’Activité, Blockchain, sceau de certification et bien d’autres encore, tous ont vocation à coexister !
  • A propos
2015-Christian-GuichardChristian Guichard est président-fondateur d’Authentication Industries, une société qui développe et commercialise des solutions d’authentification et de traçabilité à travers le monde.
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Rythm lève 10 millions d’euros pour comprendre et connecter le cerveau humain


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