jeudi 20 avril 2017

Créer un revenu minimum et des emplois Tech, le projet de Leila Janah pour lutter contre la pauvreté


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Capture d'écran: http://www.frenchweb.fr

Créer un revenu minimum et des emplois Tech, le projet de Leila Janah pour lutter contre la pauvreté http://www.frenchweb.fr

Par | le 20 avril 2017 | 
Leila Janah est la nouvelle égérie du social impact dans la Tech aux Etats-Unis. Invitée à prendre la parole dans les médias et par les acteurs de l'innovation (conférence TED, World Economic Forum…), elle évangélise depuis près de dix ans sur les opportunités données par les nouvelles technologies pour accroître les revenus des populations dans le besoin. C'est après plusieurs voyages en Afrique, où elle découvre les call centers, qu'elle créé en 2008 Samasource, une plateforme dédiée à l'externalisation de micro-tâches spécifiques pour les entreprises du Web, au profit de travailleurs pauvres. «Aujourd'hui, à l'ère des voitures autnomes ou des technologies de reconnaissance faciale, deux secteurs gourmands en data et en machine learning, les entreprises ont besoin de tagger des images ou de référencer une mulitude de données», explique cette chef d'entreprise de 35 ans, passée par Harvard, à l'occasion de la conférence Leade.rs qui a eu lieu début avril à Paris.
«Je ne supporte pas le regard sur les gens pauvres comme si ils n'étaient qu'uniquement des gens dans le besoin. (…) 'Sama' veut dire 'égal' en sanskrit.» expliquait Leila Janah en 2011, lors d'une conférence TED à Bruxelles. Pour faire évoluer le travailleur dans ses tâches et ne pas les cantonner à la répétition, Samasource assure leur fournir des formations.
Concrètement, ces travailleurs sont mis en relation avec les project managers des grandes entreprises, telles Google, eBay, Walmart, Microsoft, via la plateforme Samahub. Sur le modèle d'une ONG, l'activité de Samasource est toutefois rentable, précise sa fondatrice. Le service revendique plus de 32 000 personnes «impactés» par ce système, à la fois des travailleurs et leurs proches. Aussi pour dégager des revenus, elle a aussi lancé en 2015 LXMI, une marque de produits cosmétiques haut de gamme et éthiques. 

 
Lire aussi: Leila Janah (Samasource/LXMI): «Samasource a permis à plus de 35 000 personnes de sortir de la pauvreté»

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Emmanuel Macron, les fake news et les 75 faux profils Twitter

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Emmanuel Macron, les fake news et les 75 faux profils Twitter


Publié le 19/04/2017

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Déconstruire une officine occulte qui fabrique de toutes pièces des comptes Twitter pour relayer des fake news concernant l'un des favoris de l'élection présidentielle française, telle est la mission de Nicolas Vanderbiest, rédacteur du Réputatio Lab et doctorant à l'Université Catholique de Louvain. 

Ce samedi, une opération a eu lieu en se servant des blogs de Mediapart pour nuire à Emmanuel Macron. La tentative, mobilisant 75 faux comptes, fut diablement orchestrée et n’a heureusement pas pris. Elle est cependant une énième preuve après le cas de la fausse rumeur du financement de ce candidat par l’Arabie Saoudite, qu’Emmanuel Macron est la cible de certaines officines.


A la base, un blog de Mediapart


Le premier tweet que l’on trouve est celui d’un compte qui fournit des retweets de façon gratuite :




Celui-ci tweete un article du blog de Mediapart, qui est également tweeté par un compte spécialement créé pour l’occasion : Emmanuel Cahuzac.





Des faux comptes


L’initiative est également tweetée par de faux comptes créés pour l’occasion :







Ces comptes reprennent tous la même formule : créé en avril 2017, ne tweetant que sur cette affaire et reprenant des noms tout à fait génériques.



La plupart utilisent des photos d’anciens personnages de France, ou des images trouvées sur des banques d’images :



Tous ont été créés durant la nuit :



Ils vont servir à retweeter l’ensemble des tweets des autres à travers l’outil Tweetdeck :







Le plus intéressant est que les comptes qui ont envoyé au même moment, à la même seconde, le même contenu via Tweetdeck se réclament de plusieurs candidats : Mélenchon, Fillon, Le Pen, Asselineau. Seul point commun : leur bon rapport à la Russie. Est-ce du coup une tentative de faire croire que les Russes sont derrière, ou autres ?



Au final, cela touchera des acteurs Filloniste/Macroniste qui vont tweeter la chose.



Mais c’est surtout le moment utilisé par PepeTheCrapaud qui a compté pour sortir du bois :



Un tweet qu’il a depuis supprimé :



Tous ses camarades en ont fait de même : tous les comptes qui ont tenté l’opération ont disparu moins d’une heure après son premier message sur Twitter. Signe qu’ils ont peur d’être identifiés et surtout qu’ils regardent assidûment les acteurs du Web francophones.


Une tentative de manipulation qui veut jouer sur le paradoxe réactionnel


Le tout est une tentative flagrante de manipulation dans la mesure où la courbe de tweets n’est pas du tout naturelle




La tentative a été de prendre un jour et une heure avec une faible affluence sur Twitter dans le but de faire monter la sauce pour atteindre le trending topic. Une fois à ce stade, des militants de Macron et Fillon reprendraient la chose pour la propager et l’infirmer et faire vivre le faux. Une pratique habituelle, appelée la mise en paradoxe réactionnel :



On cherche à faire réagir une communauté en la faisant " gueuler ". La communauté va vouloir punir l’émetteur du message, mais par sa punition, elle va faire la promotion de l’émetteur. Cela place la communauté dans un paradoxe réactionnel : faut-il réagir et par cela assurer la promotion du message ou faut-il laisser le message et le « cautionner » ? Un mal de la décennie.

L’ensemble de la propagation peut être vu sur cette animation :





Après l’histoire montée de toute pièce du financement de Macron par l’Arabie Saoudite, c’est donc la deuxième tentative de ce type utilisant des faux pour répandre de la propagande. Plus que jamais, à une semaine de la présidentielle, il convient d’être attentif parce que nous ne sommes pas à l’abri d’une autre manipulation.