mercredi 4 octobre 2017

Strava, l'application qui veut passer du local au global#gerardpocquet

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Capture d'écran et source: http://www.influencia.net

Devenue en presque dix ans le réseau social de référence pour les cyclistes passionnées qui veulent se tirer la bourre à distance, l'application Strava veut agrandir sa niche communautaire, toujours sans s'ouvrir à la pub. Son modèle économique passe par la data, comme pour beaucoup d'autres applications sommées de passer un cap financier.

Strava, l'application qui veut passer du local au global http://www.influencia.net


Publié le 03/10/2017

Sur le marché des applications sociales, l'heure est aux niches, à la réponse des besoins spécifiques d'utilisateurs en demande de communautés d'intérêts de plus en plus restreintes. Devenu une référence pour les sportifs amateurs accrocs à la comparaison et l'émulation du partage de performances athlétiques, le réseau social Strava, crée en 2009 à San Francisco, prend désormais le pari du chemin inverse à la tendance actuelle: fidéliser avec la nasse dans une approche locale pour se développer par des outils de masse afin de devenir plus globale. Malgré ses 140 salariés, Strava, qui a débauché son niveau CEO chez Instagram, n'est pas encore entrée dans le cercle prisé des start-up générant des profits. Est-ce parce que l'application californienne refuse toujours la pub ?

Et oui, se développer sans le moindre centime de revenu publicitaire est encore possible pour un réseau social lorsqu'il est capable de compenser avec une source de monétisation encore plus précieuse et fiable: la data. Quand vous fédérez comme Strava une communauté loyale de passionnés de plusieurs dizaines de millions d'accrocs qui ne partent plus suer sur un vélo sans leur appli favorite, vous pouvez vous permettre de snober la pub. "Nous n'envisageons pas de nous y ouvrir à moyen terme. Elle exige des critères d'expérience utilisateur à une échelle qui n'est pas encore la notre. Notre modèle économique passera par d'autres sources de revenus, comme par exemple les souscriptions premium. Ou bien les ventes de données agrégées et rendues anonymes aux services de transport de villes souhaitant améliorer les tracés urbains des pistes cyclables", explique à Recode James Quarles.

Auto-défini comme un réseau social pour tous les sportifs, Strava, qui a levé presque 70 millions d'euros depuis ses débuts, s'est principalement développé dans la communauté des cyclistes. Comme Facebook il fonctionne via une application mobile ou son site web. Après s'être crée un profil, l'utilisateur peut enregistrer le parcours de toutes ses sorties quelle que soit sa discipline. Comment ? Tout simplement à travers un traceur GPS dont il transfère les données (nombres d'heures passées à pédaler, distance parcourue, records personnels par segments ou portons de routes créées par soi même ou sa communauté etc…) sur Strava via son smartphone. Parfait pour évaluer ses performances et se tirer la bourre à distance avec les "amis" de son réseau.


Un marché segmenté qui ne profite qu'aux gros


Sur Strava les "kudos" remplacent les "like" et l'intérêt premier et addictif est de posséder le record sur tel ou tel segment pour glaner un KOM (King of the mountain) si vous êtes un homme ou un QOM (Queen of the mountain) si vous êtes du Beau sexe. La finalité est d'aller au bout de ses limites, faisant de Strava un réseau de vrais mordus ultra actifs. Sportif du dimanche qui veut réveiller ses muscles endormis s'abstenir. Mais puisque le millennial urbain ultra connecté - partisan presque militant de l'esprit sain dans un corps sain - passe de plus en plus de temps à transpirer en faisant du sport, la start-up de San Francisco veut logiquement s'inviter dans les clubs de gym et les salles de fitness, où son application est encore mal connue. Strava veut devenir la référence de tous les athlètes passionnés, pas seulement des amoureux de la petite reine.

Pourquoi ne pas rester super restreint ? La question se pose pour énormément d'applications qui veulent franchir un cap économique. "Les données en notre possession disent que 56% des sportifs exercent en indoor, contre 33% en extérieur et avec un traceur GPS. Cette activité intérieure peut être à la maison, dans un studio ou une salle de sport et on doit aussi être présent pour ces sportifs là", résume James Quarles, qui va très vite élargir le champ des posts possible sur l'appli. Pour le CEO, passé par Facebook avant de rejoindre Instagram, il y a clairement de la place pour de nouvelles applis sur le marché des applis: "Quand j'ouvre Facebook c'est pour partager des photos de mes enfants avec ma famille, quand j'ouvre Instagram c'est quand je suis en voyage, quand je vais sur Twitter c'est pour avoir aller plus vite que CNN pour suivre l'actualité chaude. Quand je cours, que je nage ou que je suis sur un vélo, si je cherche des conseils pour rester actif j'ouvre Strava". Le marché se segmente donc en spécialistes alors que sa croissance globale ne profite qu'à une minoirité d'applications. Une récente étude d'App Annie publiée par Business Insider assure que si le temps passé par le mobinaute sur ses applis a augmenté de 50% en 2016, 90% de ce temps est concentré sur les cinq principales applis de l'utilisateur. 

 



 

Le plastique ? Coca s’en bat !#gerardpocquet

Capture d'écran et source: http://www.ladn.eu

Le plastique ? Coca s’en Publié par Mélanie Roosen le bat !http://www.ladn.eu

Un milliard de bouteilles en plastique supplémentaires l’année dernière. Un bilan peu glorieux signé Coca-Cola, selon un rapport de Greenpeace.
Depuis le début de l’année, Greenpeace essaye de convaincre Coca-Cola de réduire son impact écologique, notamment lié à sa production de bouteilles en plastique. En janvier 2017, l’association avait ainsi exposé les actions « anti-recyclage » du géant du soda au Royaume-Uni : l’entreprise, soucieuse des « coûts supplémentaires pour le consommateur », s’était opposée à l’installation de bornes de collecte, malgré des résultats encourageants en Norvège ou aux Pays-Bas.
Ci-après, un graphique interne (ayant fuité) détaillant l’importance de se battre contre telles initiatives.
graph coca
Un mois plus tard, Coca-Cola annonçait accepter l’introduction de bornes de collecte en Ecosse.
Une petite victoire pour Greenpeace, qui devait ouvrir la porte à de plus amples initiatives. En avril, l’association a ainsi sorti un rapport détaillé intitulé : « Comment la plus grande entreprise de boissons non-alcoolisées échoue sur le terrain de la pollution océanique » (à découvrir ici). On y retrouve des chiffres effarants. Coca-Cola vend plus de 100 milliards de bouteilles plastique petit format chaque année, un bilan d’autant plus alarmant que la firme n’en recycle que 7%.
rapport coca

En parallèle du lancement, l’installation d’une sculpture par Jason deCaires Taylor aux portes du siège londonien de Coca-Cola.

Depuis, Greenpeace mène des actions « sous-marine » : plus de 9 600 cartes postales envoyées au CEO européen de Coca-Cola (avec des petits messages sympas, du style, « On aimerait tant que tu ne sois pas là ! »), des milliers de coups de fil et de sollicitations sur les réseaux sociaux pour demander à la marque d’arrêter d’étouffer les océans, des autocollants sur les distributeurs automatiques et les panneaux publicitaires, …

vending machine
Les équipes de Greenpeace ont également pris d’assaut le générateur de GIFs de Coca-Cola, pour le détourner à coups de messages bien pensés. Il n’aura fallu qu’une semaine pour qu’il ne ferme.
La campagne s’est aussi exportée en points de vente, pendant les conférences, et en vidéo…
Ce mois-ci, Greenpeace a publié sur sa plateforme Unearthed un article détaillant le niveau de pollution des plages, en se concentrant sur l’impact des bouteilles plastique, en réponse à la campagne menée par Coca-Cola cet été : la marque proposait en effet de gagner des vacances de rêve, à l’unique condition de tomber sur la bonne bouteille. L’enquête révèle que les plages paradisiaques sur lesquelles Coca proposait de nous emmener ne sont pas épargnées par le fléau de cette pollution plastique.
En réponse, Coca-Cola a fait appel à une nouvelle agence de RP pour l’aider à gérer la polémique. Par ailleurs, la marque a dévoilé une nouvelle stratégie packaging pour la Grande-Bretagne.

Vraies initiatives positives ou greenwashing ? Greenpeace admet son scepticisme et affirme continuer à se battre.

Et tant mieux, car il reste du pain sur la planche. En France, ce sont 25 millions de bouteilles plastique qui sont utilisées. Gâchis écologique, mais aussi économique, selon We Demain qui publie une infographie pleine de sens
Infographie eau pollution



 

#MaddyREX Conseil d’investisseur : “Startuppers, il ne faut pas vous cramer bêtement”#gerardpocquet

Capture d'écran et source: https://www.maddyness.com/entrepreneurs

#MaddyREX Conseil d’investisseur : “Startuppers, il ne faut pas vous cramer bêtement”

https://www.maddyness.com/entrepreneurs

Si seulement je pouvais savoir ce que pensent les investisseurs…” Entrepreneurs, ne rêvez plus ! Les investisseurs du club d’entrepreneurs investisseurs Seed4Soft dévoilent les dessous de leur expérience et prodiguent leurs conseils à la nouvelle génération de startuppers. Cette semaine, Matthieu Hug.

Pouvez-vous nous dire quelques mots concernant votre job actuel ?

Je suis en train de créer ma seconde startup Tilkal, une plateforme d’identité numérique pour les produits et les biens. Tilkal a pour objectif de permettre la traçabilité de bout en bout des produits et des biens le long des supply chains, dans un objectif de transparence, de développement durable et de lutte contre les marchés frauduleux. On le sait très peu, mais les marchés frauduleux (contrefaçons et ventes illicites) représentent la principale criminalité transnationale en valeur. Par exemple, en Afrique on estime que jusqu’à 40% des médicaments en circulation sont des faux et tous les produits sont à l’avenant. Tilkal, c’est pour moi un retour aux sources. J’ai la chance de créer une startup en ayant un certain recul grâce à Seed4soft et aux boards dont je fais partie. Cela me permet d’éviter de tomber dans certains travers récurrents des primo entrepreneurs… moi y compris il y a quelques années.

Quelles ont été les key lessons learnt au cours de votre vie professionnelle ?

Concernant le management, je fonctionne à la confiance. Je m’efforce de créer un environnement favorable avec des personnes autonomes car je crois profondément qu’une équipe efficace repose sur la délégation et la confiance. Lorsque je donne ma confiance c’est totalement, mais une seule fois. Du coup le plus difficile dans le management d’une startup selon moi, c’est de se séparer de quelqu’un. Ce sont des moments que j’ai souvent vécu comme des échecs personnels, mais l’expérience m’a appris qu’il ne faut malgré tout surtout pas hésiter.

Que pensez-vous du contexte actuel pour des startups de software en France ?

Pour être en train d’en recréer une, je pense que le contexte est particulièrement favorable. Les offres d’aide, de financement et d’accompagnement n’ont jamais été aussi nombreuses, peut-être même trop nombreuses si l’on ne sait pas vers qui se tourner. Aujourd’hui, il y a un écosystème d’entrepreneurs avec de l’expérience, ce qui permet aux jeunes d’éviter certaines erreurs, de mieux travailler le go-to-market et de se projeter dans le concret. C’est d’autant plus important que les aspirations des jeunes ont changé. Au début des années 2000, les jeunes ingénieurs rêvaient d’aller en salle de marché à leur sortie des études, maintenant ils sont de plus en plus à se tourner vers l’entrepreneuriat : cela génère une émulation et une créativité formidable surtout dans le software où beaucoup de choses sont à inventer. Mais pour être productive cette énergie doit s’alimenter de la vision à long terme pour nourrir l’action immédiate.

Quels sont les deux ou trois facteurs critiques de succès pour réussir dans le software ?

Il faut avant tout que le produit soit excellent, même s’il est encore limité. Je parle là de technique sans laquelle on ne parle de rien, mais aussi d’adéquation produit-marché qui est le deuxième facteur clé. Pour moi, il est vital de savoir à quel problème le produit répond et à qui le produit apporte une solution à ce problème. En gros de s’assurer que l’on traite un problème grave d’une catégorie suffisamment grande de gens et qui peuvent payer pour une solution. Cela parait une Lapalissade, mais c’est moins courant qu’il n’y parait…
Ensuite cela permet d’engager une démarche d’accès au marché, de trier ses clients par typologie et d’adapter son discours au problème du client, plutôt que sur ce que le produit fait : s’intéresser à son client plutôt que de parler de son produit, ne serait-ce que par respect du client, c’est peut-être le troisième facteur. Enfin dans la recherche d’un product–market fit, le travers dans lequel beaucoup de startups tombent est de vouloir faire une solution généraliste qui répond à un problème mal défini ou protéiforme. Cela ne fonctionne que très rarement et l’étape suivante est alors de sombrer dans le rêve de l’indirect par le biais de partenariats. En fait selon moi l’indirect, c’est adapté principalement aux gros acteurs, en tous cas en software B2B : ce n’est pas un palliatif à une vente que l’on n’arrive pas à faire, c’est le résultat de canaux directs tellement efficaces que des tiers voient un intérêt pour eux à les dédoubler. Donc ne pas se mentir, ne pas rêver à l’indirect, et chercher la manière de vendre soi-même son propre produit: peut-être le quatrième facteur clé.
J’ajouterais un point : s’aérer l’esprit et le corps, de manière régulière et proactive ! Faire du sport, de la musique, de la peinture, peu importe : pour travailler beaucoup, intensément et longtemps, il faut se ménager des moyens de se ressourcer en profondeur, et ne pas se “cramer” bêtement. J’ai mis longtemps à l’apprendre, mais aujourd’hui ces phases de ressourcement sont prioritaires dans mon organisation personnelle, et je pense que c’est indispensable.

En tant que mentor, comment et sur quels sujets pouvez-vous aider une jeune startup ?

J’essaie d’être à l’écoute mais aussi d’éviter la langue de bois, quitte peut-être à sembler brutal parfois : cela aide les entrepreneurs à ne pas se mettre des œillères et à envisager les problèmes sous différents angles. Je conseille principalement sur la technologie et ainsi que sur le positionnement du produit. La vision stratégique de l’offre est également un point qui me tient à cœur et pour lequel j’essaie d’aider les jeunes entrepreneurs.
Mots clés : MaddyREX, seed4soft

#STARTUPSTUDIO « Je n’aurais pas choisi Paris pour All Turtles s’il n’y avait pas eu Niel, 42 et Station F », Phil Libin#gerardpocquet

Capture d'écran et source: https://www.maddyness.com/business

#STARTUPSTUDIO« Je n’aurais pas choisi Paris pour All Turtles s’il n’y avait pas eu Niel, 42 et Station F », Phil Libin 

https://www.maddyness.com/business

Ancien VC, serial entrepreneur, Phil Libin croit au modèle du startup studio pour débrider la créativité et aider les porteurs de projet  à développer leur potentiel. Entre une tasse de café et deux schémas explicatifs, il rappelle pourquoi le modèle traditionnel de la startup imposé par la Silicon Valley a vécu.

Un startup studio inspiré d’Hollywood

L’anti Rocket Internet : travailler sur des idées jamais vues

Prochaine étape : Mexico https://www.maddyness.com/business

Lancé à San Francisco, le startup studio a immédiatement été pensé dans une vision plus globale. Tokyo et Paris devraient ouvrir leurs portes très prochainement. Dans la capitale française, c’est à Station F qu’All Turtles accueillera les innovateurs. “Je me suis dit que Paris devait être dans les premières villes parce que je suis séduit par Xavier Niel. Que ce soit 42 ou Station F, son ambition peut vraiment changer le monde. Sans compter que les conditions que nous recherchons pour chaque nouvelle ouverture sont toutes réunies ici.
Autre ville à réunir selon Phil Libin les critères requis : Mexico. “J’y suis allé pour une conférence et j’ai été bluffé. Mexico c’est 20 millions d’esprits brillants, d’universités à la pointe. Cette ville a tout ce qu’il faut pour faire d’incroyables produits technologiques. Seulement, aujourd’hui, c’est un endroit difficile pour monter une entreprise, à cause de la bureaucratie, de la corruption, des spécificités juridiques etc. Mais notre idée étant qu’il ne faut pas se conformer au moule de la création de société, nous aimerions pousser les projets à se concrétiser à Mexico.” Après le pied de nez à la Silicon Valley (“des gamins qui ont fait Stanford“), le pied de nez à Trump ?

11 projets, dont 9 aux Etats-Unis, sont actuellement développés chez All Turtles :