jeudi 21 janvier 2016

Amorçage: comment les fonds d’investissement jugent les start-up

Une série pour comprendre la levée de fonds en amorçage (1/4).


L'année 2015 aura été celle des nouveaux fonds d'amorçage en France. Le fonds Partech se dote ainsi de 60 millions en avril, et 35 millions du côté de 360 Capital Partners. Dans le même temps, Google annonçait en décembre dernier ne plus vouloir investir en amorçage en Europe et fermait son fonds Google Ventures
Reste que le besoin de financements en amorçage en Europe, ce stade qui succède à la «love money» et qui permet à une start-up d'amortir ses dépenses, reste important. Entre 2010 et 2014, une étude révélait que le nombre de deals en amorçage avait été multiplié par quatre. 

Frenchweb propose une série de points de vue de responsables de fonds pour venir éclairer ce stade de financement.

 

FrenchWeb: Quels sont pour vous les critères essentiels que doit avoir un porteur de projet pour le financer en amorçage?

 
ISAI Gestion est un fonds parisien dédié aux entrepreneurs de l'Internet. En 2015, il s'est doté d'un fonds spécifique pour l'amoçage.

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Mounia-Rkha-Une-credit-Olivier-EzrattyMounia Rkha, Seed Club Manager chez ISAI Gestion: Pour être un bon investisseur en amorçage il faut être clair sur ses objectifs, sa stratégie et y coller. Si on schématise, il y a deux types d'investisseurs en amorçage. Le premier met des tickets dans un maximum de projets et joue la statistique pour avoir quelques «homeruns». Dans ce cas, le jeu consiste à faire un maximum de deals, être partout et à industrialiser le processus d’investissement.
Le second, dont nous faisons partie chez ISAI, préfère choisir peu de projets qu'il va accompagner activement. Il s'agit d'être fin psychologue pour non seulement déceler le potentiel des entrepreneurs rencontrés mais également pour les aider à révéler ce potentiel en leur apportant la bonne dose de soutien, de dialogue et de challenge.  
Chez ISAI, nos investisseurs (ou LPs) sont des entrepreneurs du Web français. Cet écosystème est un atout unique pour nos startups en amorçage. Nous les impliquons très activement puisque nous attendons d’avoir un soutien de leurs parts en tant que business angels pour investir en amorçage. L’idée est également de matcher les personnes les plus pertinentes par rapport à chaque projet. Les start-up bénéficient ainsi de la précieuse expérience d’entrepreneurs expérimentés.
Ce financement en Seed Club, est selon nous un bon moyen de donner aux jeunes pousses toutes les chances d’arriver à la série A dans les meilleures conditions.  La «petite série A» (1 à 2 millions d'euros) étant notre cœur de cible la première question que nous nous posons est donc «Si la société délivre bien, sommes-nous certains de participer à la série A?». La réponse doit être affirmative et nos start-up savent qu’en faisant rentrer ISAI en amorçage elles pourront compter sur nous pour la suite.
Si on ne s’attend pas à ce que les startups aient trouvé leur «product market fit» et leur «business model» à ce stade (le tour d’amorçage est fait pour ça), il est néanmoins  important que les fondateurs transmettent une conviction forte et soient capables de définir précisément le problème qu’ils souhaitent résoudre. Je vais enfoncer une porte ouverte mais j’ajouterais qu’en amorçage, encore plus qu’après, la qualité de l’équipe est le critère principal. Les premiers éléments disponibles et la façon dont ils ont été réalisés doivent corroborer notre intuition sur la capacité de l’équipe à  écrire une belle histoire…
 
Basé à San Francisco, Paris et Berlin, Partech Ventures est un fonds de capital-risque qui s'est spécialisé dans les technologies de l'information et de la communication. 

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Romain-Lavault-Partech-Ventures Romain Lavault, General Partner de Partech Ventures: Les critères de l'amorçage en France sont assez bien définis (notamment via le programme FNA de BPIFrance) : être une entreprise de petite taille, récente, innovante (JEI ou budget de R&D conséquent) et avoir un chiffre d'affaires en général nul ou ne dépassant pas quelques centaines de milliers d'euros. En général, le produit existe à l'état de démonstrateur et illustre la vision, tout en donnant une idée de l'adoption par les premiers utilisateurs. 
Étant donné que l'investissement en amorçage représente l'investissement le plus risqué de toute la chaîne de financement, il s'agit que le retour potentiel soit à la hauteur des risques pris. On privilégie donc l'ambition d'un projet, son caractère disruptif, le caractère exceptionnel des femmes et des hommes qui le portent. On évalue notamment quelle part de marché (et de quel marché) on peut prendre en 4-5 ans, ainsi que son potentiel à l'international, tout en essayant de prévoir la trajectoire des concurrents. A ce stade, la plupart des réponses ne sont que des hypothèses. C'est le profil, le parcours et l'histoire des fondateurs qui vont rendre un projet particulièrement exceptionnel ou non.
 
 
360 Capital Partners est un fonds de capital-risque early-stage qui investit en Europe, et plus particulièrement en France et en Italie.

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Emanuele-Levi-360-partners-Une Paul Degueuse (a droite), Partner, et Emanuele Levi (à gauche), General Partner de 360 Capital Partners: 360 Capital Partners soutient des fondateurs passionnés, ambitieux, et des équipes dotées d’un leadership solide, d’une expertise produit/tech confirmée et d’un produit initial à montrer et/ou tester sur le marché.
Nous investissons dans des entrepreneurs. 360 Capital Partners demeure un investisseur minoritaire, et nos intérêts sont simples et en ligne avec ceux des business que nous finançons. Nous souhaitons le cas échéant nous positionner avec des termes alignés à ceux des entrepreneurs (pas de double dip, etc.).

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Paul-DegueuseHistoriquement, 360 Capital Partners a eu une approche diversifiée tant en matiere de catégories de business digitaux que de phase ou taille des startups. Le portefeuille comprend des sociétés diverses allant de l’e-commerce, la FinTech à l'Internet of Things, en passant par le Digital Media et le Gaming. 360 Capital Partners a recemment developpé une expertise sur les sujets «On Demand Economy».
 
Credits de la photo de Mounia Rkha: Olivier Ezratty

Lire aussi: Le Top 5 des investisseurs en amorçage depuis 2010


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Hays publie la 6e édition de son étude de rémunération nationale

Le cabinet Hays, spécialiste en recrutement, lance pour la 6e année consécutive son étude de rémunération nationale. Elaborée à partir d’un panel de plus de 3 200 candidats et clients, l’étude fait le point sur les tendances 2015 et les perspectives 2016. L’an dernier, 70% des travailleurs interrogés déclarent avoir été augmentés, tandis que côté entreprise, 81% des sondés affirment avoir recruté de nouveaux collaborateurs. Pour 2016, 65% des candidats envisagent changer d’emploi.

Hays publie la 6e édition de son étude de rémunération nationale

Vie des sociétés |

L’étude réalisée par le cabinet Hays se base sur les réponses apportées par 3 200 candidats et clients et vise à dresser un panorama complet du marché de l’emploi actuel.

En 2015, 47% des candidats ont changé d’emploi (contre 35% en 2014), et ils sont 65% à envisager un changement d’emploi en 2016. Parmi les raisons qui poussent les candidats à la mobilité on retrouve l’intérêt du poste (65%), les perspectives d’emploi (64%) puis la rémunération (61%).

70% des candidats ont bénéficié d’une augmentation de salaire, une évolution qui concerne surtout ceux travaillant dans une PME. La majorité des hausses de salaires déclarées est le produit d’une augmentation individuelle (plus de 60%), « tendance de fond observée ces dernières années dans les études précédentes de rémunération Hays », souligne le cabinet.

Côté entreprise, 81% des répondants ont recruté de nouveaux collaborateurs en 2015, les PME ayant été plus nombreuses que les grands groupes à embaucher (86% contre 73%). Pour 2016, elles ne sont que 58% à envisager de nouveaux recrutements.

Focus sur le BTP

Hays indique que les indicateurs, en 2015, ont été dans la continuité de 2014 c’est-à-dire « à la baisse » et que l’activité est restée « morose ». Pour 2016, les entreprises du Bâtiment espèrent voir leur activité s’améliorer. « Les crédits immobiliers avantageux n’y sont pas étrangers et devraient entraîner une hausse des mises en chantier, principalement dans le logement collectif et pavillonnaire » estime Hays.

Le cabinet souligne toutefois que les marges devraient rester faibles voir inexistantes, une tendance qui devrait compromettre le nombre de recrutement. « Les entreprises recherchent, encore plus qu’auparavant, des personnes expérimentées, autonomes et en mesure de rationaliser les coûts de construction » avance le cabinet.

En 2015, les recrutements ont davantage concerné le Bâtiment et notamment le second œuvre, boostés par la rénovation. Les entreprises générales sont restées en retrait malgré une hausse de 20% des logements neufs. La mobilité interne a été privilégiée pour combler les besoins.
Les entreprises des Travaux Publics n'ont pas créé de nouveaux emplois mais ont remplacé certains départs.
Enfin, sur la Maîtrise d’œuvre et les Bureaux d’études, un léger rebond dans le demande de profils techniques a été constaté.

En ce qui concerne les rémunérations, celles-ci stagnent et seuls les profils « rares et stratégiques » se voient offrir d’intéressantes propositions.

« La hausse du nombre de projets en conception engendre une réorganisation des services, qui se dotent de compétences supplémentaires en Etudes de prix et en Méthodes ». Hays pense également aux postes de BIM Manager et de Commercial.

Enfin, pour ce qui est de l’avenir, Hays rappelle que les Majors de la Construction ont tendance à se replier au niveau national pour intensifier leur déploiement à l’internationale et ce, en raison d’une marge limitée.
Les acteurs indépendant et les grosses PME sont les plus à mêmes de croître sur des activités dans lesquelles ils ne sont pas encore positionnés telles que la réhabilitation en milieu occupé, le nucléaire, le PPP, la promotion immobilière, etc.

« Ce sont ces acteurs entre 20 millions et 800 millions d’euros de chiffre d’affaires qui seront en phase de croissance », conclut le cabinet.

Les grilles de rémunération







Capture d'écran: http://www.batiweb.com/actualites.html

Top 100 des entreprises qui recrutent dans le numérique

Par | le 16 janvier 2016 | 

Pour sa cinquième édition de la semaine de l’Emploi dans le numérique du 14 au 20 mars 2016, FrenchWeb et Le Journal des RH vous proposent de participer gratuitement au TOP 100 des entreprises qui recrutent. Vous avez jusqu’au 28 février 2016 minuit pour déposer via le formulaire
http://www.frenchweb.fr votre dossier d’inscription.
Notre équipe compilera l’ensemble des réponses et opèrera les vérifications nécessaires pour promulguer de cette cinquième édition.

Au cours de la semaine de l'emploi dans le numérique, nous présenterons au travers de reportages video les entreprises qu’elles soient "pure players" ou acteurs traditionnels qui recrutent des talents dans le numérique. Notre équipe se tient à votre disposition pour vous présenter les différents dispositifs prévus, merci de nous contacter à SEN@FrenchWeb.fr
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B.Sensory, le sextoy qui ne fait pas vibrer le Crédit Agricole.

Par | le 20 janvier 2016 | 

image: http://www.frenchweb.fr/wp-content/uploads/2016/01/b-sensory-le-coq-catard-macron.jpgb-sensory-le-coq-catard-macron
  • Le confidentiel:

Le sextoy connecté, pas «politiquement correct»


image: http://www.frenchweb.fr/wp-content/uploads/2016/01/b-sensory-le-coq-catard-macron.jpg
b-sensory-le-coq-catard-macronGalvanisée par son passage au CES 2016, où elle a fait une razzia sur les cartes de visite, l'entreprise brestoise E Sensory accuse le coup une fois de retour en France. Créatrice du sextoy connecté le « B Sensory », Christel Le Coq a appris que son dossier ne serait pas retenu pour recevoir un coup de pouce de Force 29, le fonds du Finistère du Crédit Agricole doté de 10 millions d'euros.  «C'est problématique pour une banque d'associer son image à un sextoy. Ce n'est pas éthique ou politiquement correct selon eux», commente à Frenchweb la société qui comptait faire participer la banque à son tour de table. Elle visait aussi des prêts à taux zéro mis en place par la région. Face à cette réticence, E Sensory cherche à se diversifier dans le secteur textile, de type T-shirt pour «chauffer, refroidir, ou recevoir une balle à la lecture d'un thriller…». Raison business pour justifier le refus, ou un problème d'image comme l'avance la société? La banque régionale n'a pas souhaité commenter le dossier.
D'autres interlocuteurs ont néamoins été convaincus par l'objet connecté. La société est soutenue à hauteur de 75 000 euros par la BPI, et par le Conseil régional de Bretagne et la Brest Tech Plus. Christel Le Coq veut «rester positive» .

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esensory1
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esensory2 Crédit photo: Nicolas Catard.
Revoir l'interview de B-Sensory par Frenchweb en mars 2015 :

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