samedi 20 mai 2017

UBDMS veut développer les pop-up stores


Young woman shopping in fashion department store
Source et Capture d'écran: http://www.frenchweb.fr

[FW Radar] UBDMS veut développer les pop-up stores

Par | le 19 mai 2017 | 
Fondée en janvier 2017 par Anne Claire Groisne, Alexandre Champeil, Alexandre Malavaud et Séverin Groisne, Une boutique dans mon salon (UBDMS) propose la mise en place d'une boutique éphèmère. 
Plus de détails avec Alexandre Malavaud, cofondateur de UBDMS.

FrenchWeb: Quel problème résout UBDMS?

Alexandre-MalavaudAlexandre Malavaud, cofondateur de UBDMS: En proposant à chacun d’ouvrir une boutique éphémère à domicile, UBDMS répond à 3 besoins fondamentaux: tester et découvrir de nouveaux produits, passer de bons moments entre amis et compléter ses revenus. Les hôtes qui ouvrent une  boutique éphémère sont ambassadeurs des sélections de produits qu’ils choisissent de proposer à leurs convives. Cette proximité avec les produits proposés, et la sincérité du conseil entre amis permet une véritable transformation de l’expérience de shopping.

Quelle est votre proposition de valeur?

Pour nos hôtes, UBDMS c’est l’assurance de compléter leurs revenus en touchant 10% de leurs ventes. De leur côté, les acheteurs découvrent, testent, goûtent des produits recommandés par un membre de leur entourage. Pour résumer, nous regroupons les avantages du commerce physique et du e-commerce, cautionnés par la recommandation d’un proche.

Qui sont les utilisateurs de vos solutions?

Une boutique dans mon salon s’adresse à tous les particuliers. En utilisant notre service ils viennent découvrir des produits innovants et quasiment introuvables dans les commerces traditionnels. Ils découvrent et testent gratuitement ces produits avec leurs amis dans une ambiance chaleureuse et conviviale. Si les produits leur plaisent ils peuvent les acheter ce qui fait grimper la cagnotte de l’hôte.

Quel est votre plan de développement?

Notre ambition est de devenir le premier réseau de boutiques éphémères à domicile en France comme à l’étranger. Nous avons aujourd’hui lancé nos premières sélections et développons de jour en jour notre réseau d’hôtes. Nous faisons évoluer notre offre au fur et à mesure et souhaitons effectuer une première levée de fonds à l’horizon septembre 2017 pour accompagner notre croissance en France et en Europe.

Quels sont vos enjeux?

Le marché de la vente à domicile représente 4 milliards d’euros en France et est aujourd’hui majoritairement peuplé d’acteurs traditionnels. Notre enjeu premier est donc de réussir à dépoussiérer ce modèle de vente. Nous mettons ainsi en place un sourcing efficace de produits novateurs, un recrutement d’hôtes en adéquation avec ces produits et mettons à leur disposition des outils digitaux améliorant l’expérience de shopping. Notre premier défi est de renouveler la vision du grand public sur ce mode de distribution qui a longtemps été stéréotypé.

Qui sont vos concurrents?

Nos concurrents sont soient des pure players e-commerce (vente privée,showroom…), soit des marques distribuées en vente à domicile. Nous nous situons au carrefour des deux en alliant la praticité du e-commerce, à la convivialité et la possibilité d’essayer offertes par la vente à domicile.
  • UBDMS : les données clés
Fondateurs : Anne Claire Groisne, Alexandre Champeil, Alexandre Malavaud et Séverin Groisne
Date de création : janvier 2017
Levée de fonds : aucune
Siège : Paris
Lire aussi: 14 tendances e-commerce 2017 stratégiques qui font la différence
Chef de projet éditorial at Adsvark Media / FrenchWeb - We Love Entrepreneurs

jeudi 18 mai 2017

Mounir Mahjoubi obtient un secrétariat d’État pour le numérique


mounir-majhoubi
Source et capture d'écran: http://www.frenchweb.fr

Mounir Mahjoubi obtient un secrétariat d’État pour le numérique http://www.frenchweb.fr

Par | le 17 mai 2017 |  Emmanuel Macron et son premier Ministre Edouard Philippe ont opté pour un secrétariat d'Etat confié à l'ancien président du Conseil national du numérique CNNum, Mounir Mahjoubi, également candidat aux legislatives dans le 19eme arrondissement.
A la différence des secrétariats d'Etat précédents rattachés à Bercy, il reportera directement au Premier ministre. De quoi probablement lui offir une vision transversale, parmi 18 ministres et trois autres secrétaires d'Etat. Mounir Mahjoubi avait quitté sa fonction de président du CNnum en janvier 2017 pour rejoindre le cabinet de campagne d'Emmanuel Macron.
Mounir Mahjoubi est membre du Parti socialiste, avec lequel il a pris des distances, depuis l'âge de 18 ans, et a fait ses armes dans le syndicalisme au cours de ses divers emplois. Il a démarré sa carrière en tant que technicien Internet au sein du groupe Club Internet entre 2000 et 2007. Côté start-up, il a cofondé le projet «LeBridge», destiné à mettre en relation les investisseurs et les start-up européennes, ainsi que le projet collaboratif «La Ruche qui dit Oui». Il fût, jusqu'à sa nominination au CNNum en janvier 2016, directeur général adjoint de l'agence digitale BETC Digital (groupe Havas).
A 32 ans, il prenait la tête du Conseil national du numérique, sur décision de François Hollande. Mounir Mahjoubi est en effet l’homme derrière la conception et la réalisation du site web de campagne du candidat socialiste de l’époque. Ce trentenaire issu d’une famille originaire du Maroc avait aussi conçu le site Segosphere.net avec Thomas Hollande pour booster la campagne de Ségolène Royal en 2007. 
Il est également candidat aux élections législatives de juin dans le XIXe arrondissement de Paris, face à Jean-Christophe Cambadélis.
Il prend ainsi la suite des chantiers ouverts par Fleur Pellerin avec la French Tech, la loi pour une république numérique d'Axelle Lemaire, puis Christophe Sirugue. Ces derniers secrétaires d'Etat étaient en charge «de l'Industrie, du Numérique et de l'Innovation». Or, pour ce mandat d'Emmanuel Macron, l'innovation se voit rattachée au ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche, dirigé par Frédérique Vidal, directrice de l'université de Sophia Antipolis depuis 2012. Un choix qui illustre aussi la vision d'Edouard Philippe, qui, en mars dernier, partageait une approche sectorielle du numérique.
 
Lire aussi: La vision prudente d'Edouard Philippe, Premier ministre, sur le numérique.
 

mercredi 17 mai 2017

E-Cinema.com veut devenir une alternative aux salles obscures


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Source et capture d'écran: http://www.frenchweb.fr

E-Cinema.com veut devenir une alternative aux salles obscures

Par | le 16 mai 2017 | 
Et si les cinémas traditionnels n'avaient plus le monopole de la sortie du mercredi dans les salles? C'est l'idée de Frédéric Houzelle, Roland Coutas (Travelprice.com) et Bruno Barde, trois entrepreneurs issus du monde de la TV, e-commerce et relations presse, à l'origine de e-cinema.com, une plateforme de distribution de films qui devrait voir le jour en septembre prochain, lors du festival de Deauville.
Le service veut devenir «le circuit le plus court entre le public et le cinéma».  La start-up promet ainsi «52 films inédits par an» dans son catalogue selon une ligne éditoriale respectant de «l'élitisme pour tous». Plusieurs offres sont prévues, à l'unité pour 5,99 euros par film ou avec un «pass» en abonnement (9,99 euros par mois), le tout en faisant le pari que la salle obscure peut être remplacée par la consommation individuelle, sur tous les supports numériques. De fait, la traditionnelle attente de la sortie de film est recréée «tous les vendredis».
Elle s'attaque surtout à un marché déjà préempté par les géants de la Tech, les nouveaux acteurs de la vidéo à la demande (SVoD) à l'instar de Netflix, Ulule, et ses productions originales, et même Amazon qui a été récompensé pour la première fois pour l'un de ses films de son nouveau service de production.
A l'image des nouvelles plateformes de délinéarisation des contenus telles Spicee, ou Molotov.TV pour les chaînes TV, E-cinema veut devenir une offre alternative incontournable aux grands réseaux de distribution «qui prennent des franchises de plus de 70% après une certaine période de diffusion».
La société compte réaliser sa première levée de fonds dans les prochains mois et recevoir des aides du CNC pour poursuivre son développement.

  • E-cinemas : les données clés
Fondateurs: Frédéric Houzelle, Roland Coutas, Bruno Barde
Siège: Boulogne-Billancourt
Effectifs: une quinzaine
Date de création : 2016
Jeanne Dussueil

Appliquez la méthode Macron à votre business

Source et capture d'écran: https://www.linkedin.com/pulse/appliquez-la-m%C3%A9thode-macron-%C3%A0-votre-business-fabrice-brianson

Appliquez la méthode Macron à votre business



Le sujet principal de Just Amazing est de faire exister ou survivre les marques et les personnes dans le nouveau monde digital. Avouons que la performance d’Emmanuel Macron ces derniers jours est un cas d’école pour toute entreprise qui cherche notoriété, réputation et un maximum d’adeptes dans un minimum de temps…
Il ne s’agit pas de juger son programme politique — il faudra du temps. Il s’agit de tirer le meilleur de sa méthode de communication a priori très efficace. La voici en 6 points.

1/ Branding & Personal Branding à la fois

A la manière d’Elon Musk, Emmanuel Macron joue à fond la schizophrénie de sa marque personnelle construite en parallèle de sa marque-mouvement (En Marche!). L’une nourrissant l’autre de façon vertueuse et complémentaire.
La marque-mouvement (EM! En Marche) possède une identité/logo simplissime, voire minimale, nous sommes dans le non logo avec un point d’exclamation qui souligne l’action.
En parallèle, le personal branding d’Emmanuel Macron (EM également) est un mix magique de storytelling : son histoire, sa femme-mentor, le banquier, son courage, les rumeurs, le gendre idéal (il est jeune et beau) avec une élégance permanente (il est sérieux) tout le temps en mouvement (plein d’énergie, travailleur, sur le terrain). Le décor est planté. Sans lien permanent avec les médias (vs les 30% du temps d’Hollande), il est parvenu à une couverture presse impressionnante, car il fait vendre !
Fil Instagram du candidat, un parfait mix de photos terrain, meetings & citations

2/ Etre là où sont les gens

Dans le cas présent, c’est la rue (plus de 70 déplacements en un temps record) et le monde numérique avec deux écosystèmes liés mais autonomes.
D’un côté, le mouvement avec le site web de recrutement-adhésions-dons et l’ensemble des réseaux sociaux qui générent du trafic vers ce site : 3.8M visites en avril ! Résultats 240.000 membres (déclarés), au dessus du PS en … un an !
Et en parallèle, l’écosystème du candidat, qui génère bien plus d’abonnements et d’engagements que le mouvement, il redirige lui aussi vers le site central. A cela s’ajoute des écosystèmes ciblés, comme “ les jeunes avec Macron ”. Pour annoncer la couleur, le 9 mai, il a fait sa première déclaration … sur YouTube !
Le mouvement multiplie les canaux, quand le Chef se concentre sur ce qui est le plus efficace…

3/ Savoir écouter

Obama avait inventé la méthode pendant sa campagne : faire remonter les insights du pays, qu’attendent les électeurs ? Aujourd’hui, le big data permet de traiter tout cela encore plus vite. La start-up Liegey Muller Pons a permis de régler cela pour Macron en écoutant-crunchant les données du pays, réseaux sociaux compris.

4/ Délivrer des messages simples

Connaître les insights c’est bien, les reformuler clairement à travers discours et programme c’est mieux. La langue de bois politicienne a ainsi été brisée, par des mots simples, naturels et compréhensibles par tous. Toutes les newsletters d’avant élection étaient construites pour être partagées et donnaient au maximum 3 arguments de vote. Donc voici un homme, un chef (la façon dont il est nommé à l’interne) avec des convictions fortes, répétées sans cesse. Plus c’est clair, plus on partage...
Questionnaire d’adhésions à En Marche !

5/ Casser les codes

On peut quasiment parler d’ubérisation politique. Cet homme est parti de zéro et a créé un mouvement et non un parti. Il a bâti sa réputation à l’opposé des recettes habituelles : il n’a jamais eu de mandat, il a refusé les primaires, il collecte des fonds de façon transparente à Londres et NewYork. Il n’y a plus de militants mais des helpers qui font avancer le mouvement. Il impose l’égalité hommes/femmes et une “first lady” intelligente. Il prend des risques publics maîtrisés, loin des élites, en s’affranchissant de Havas et Publicis, les canaux usuels du pouvoir, sa vie ressemble à la votre… Bref courage, innovation, transparence, cool attitude et proximité, il fait vieillir tous les hommes politiques même Baroin.

6/ Cool Control permanent

Le candidat responsabilise totalement une équipe volontairement réduite dont il exige beaucoup. La start-up nation est en route ! Il consulte, écoute mais décide seul, pas besoin de souligner qu’il n’y a qu’un chef. Son self-control lui permet une gestion de son image très cohérente. Il n’hésite pas à affronter/régler les problèmes lui-même (Whirlpool, Salon de l’agriculture, et les rumeurs sur son homosexualité). Une relation très distante avec les médias le protège, fini les petites phrases et le “off”. Il est au centre d’une équipe soudée dont aucune fuite ne s’échappe…
La grande idée fut d’accepter le fameux documentaire que TF1 a diffusé à chaud le lendemain de l’élection. Le meilleur des outils de com. pour construire le mythe en marche : une histoire forcément épique, construite autour de gros plans vérité mélant les héros, la team et les français. Tout cela sans final cut demandé par le héros. La classe.
A vous de jouer et contrairement à Emmanuel vous n’aurez pas forcément autant de chance que lui, vos concurrents sont peut-être plus agiles et plus numériques que vous ! Mais dans un pays où le futur Président écrit lui- même sa dépêche AFP sur son mac, il y a un truc profond qui change…
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lundi 15 mai 2017

#Présidentielle2017 Comment Emmanuel Macron est devenu l’idole des jeunes (pousses)

Source et capture d'écran: https://www.maddyness.com

 

#Présidentielle2017 Comment Emmanuel Macron est devenu l’idole des jeunes (pousses)

 

Il était le favori des sondages mais aussi des entrepreneurs. Emmanuel Macron n’a pas failli à sa réputation de jeune premier et a largement remporté l’élection présidentielle. Il débutera son mandat avec un capital sympathie au firmament auprès des startups et du monde du numérique, qu’il s’est patiemment constitué au fil de ses (rares) années dans les cercles du pouvoir. Retour sur une success story sans précédent.

Emmanuel Macron et les entrepreneurs, c’est une histoire d’amour qui a mal commencé. Dès l’automne 2012, quelques semaines après l’élection de François Hollande, le nouvel exécutif doit faire face à la fronde des Pigeons, ces entrepreneurs lassés d’être plumés et se mobilisant contre l’augmentation des cotisations et de la taxation des cessions d’entreprises. Emmanuel Macron est à cette époque secrétaire général adjoint du cabinet de François Hollande. Son profil atypique – jeune (il n’a alors même pas 35 ans quand il prend son poste), libéral assumé avec une expérience dans le privé – en fait naturellement l’interlocuteur des entrepreneurs et du monde de la Tech. Il devient l’homme qui parle à l’oreille du président et celui qu’il faut connaître si l’on veut être entendu.
Le conflit avec les Pigeons est finalement tué dans l’oeuf. “Ce fut le début d’une lente réconciliation“, estime Jean-David Chamboredon dans une tribune publiée à l’occasion de l’élection d’Emmanuel Macron. Et d’une idylle qui n’a fait que grandir à mesure que le parcours d’Emmanuel Macron gagnait en prestige. Après l’Elysée, il remplace Arnaud Montebourg à Bercy à l’été 2014. Une bonne nouvelle pour les startups, qui voyaient d’un mauvais oeil les déclarations protectionnistes de son prédécesseur, chantre du Made in France version tradi, mettant en avant Armor Lux, Herbelin ou Moulinex. Le périmètre d’action du nouveau ministre est redéfini : exit le redressement productif qui avait pris un peu trop de place dans les médias, le numérique gagne en visibilité, Emmanuel Macron devenant plus sobrement le ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique.
Bercy

Le numérique pour combat

Et les startups ne vont pas être déçues. Très vite, le projet de loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, rebaptisé “loi Macron” suscite l’enthousiasme des jeunes pousses. Au programme : fiscalité allégée sur l’actionnariat salarié et les actions gratuites, plafonnement des indemnités prudhommales en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse et libéralisation de certains secteurs réglementés. Les entrepreneurs acquiescent, approuvent, adorent. Et soutiennent le projet contre vents et marées jusqu’à son adoption au forceps, à coups de 49.3, à l’été 2015.
Capitalisant sur ce succès, le ministre annonce à peine quelques semaines plus tard un nouveau projet de loi sur les nouvelles opportunités économiques (loi Noé) destiné à “gagner la bataille du numérique“. Lors d’un grand show de présentation, Emmanuel Macron décline plusieurs thèmes chers aux startups : réforme de la structure de financement pour faciliter l’apport de capitaux dans les jeunes pousses, ouverture des données publiques ou encore simplification de la réglementation pour les indépendants. Une fois de plus, les entrepreneurs du numérique applaudissent.
 La révolution numérique et les nouvelles technologies
transforment en profondeur notre économie.
Ne pas anticiper ces mutations, c’est se condamner à les subir.
Les préparer, c’est au contraire en faire une opportunité.
Ces transformations sont des gains
pour le consommateurs, pour les entreprises
et des potentialités de relocalisation de certains emplois 
Emmanuel Macron, novembre 2015
C’est la première fois, et peut-être la seule, qu’Emmanuel Macron décevra les entrepreneurs. Deux mois après les avoir fait rêver, le ministre est contraint d’abandonner ce qui s’annonçait pourtant comme l’apogée de son parcours. Est-ce l’aura que le locataire de Bercy avait acquis en quelques mois au gouvernement et l’ombre qu’il avait jetée sur certains collègues qui ont eu raison de son projet phare ? La politique protège bien ses secrets. Toujours est-il que le projet de loi Noé est dépecé, les morceaux étant absorbés par d’autres lois qui, ainsi étoffées, ont gagné en notoriété : la loi relative à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels (dite loi Travail ou loi El-Khomri) et la loi pour une République numérique, portée par Axelle Lemaire et qui devait au départ être également assumée par Emmanuel Macron.
Macron montage

En Marche !, une startup présidentielle

Le 30 août 2016, il officialise sa démission du gouvernement, dont le bruit courait depuis quelques mois déjà. Même s’il laisse derrière lui un bon souvenir aux entrepreneurs et aux startuppers, Emmanuel Macron ouvre par son départ une période d’incertitude. “Fleur Pellerin, Emmanuel Macron puis Axelle Lemaire surent au final bâtir un bilan, pour le numérique et l’entrepreneuriat, tout à fait honorable, rappelait sur Maddyness Olivier Mathiot en novembreMais je suis tenté de déclarer que la chasse aux pigeons est à nouveau ouverte !
Mais le monde du numérique ne restera pas longtemps orphelin. Dans la foulée, Emmanuel Macron annonce la création de son mouvement En Marche! et laisse la porte ouverte à une candidature à la présidence. Dès lors, c’est le grand mercato dans le monde de la Tech et ce qui deviendra la machine à gagner la présidentielle revendique deux prises de choix. Mounir Mahjoubi tout d’abord. Fondateur de La Ruche qui dit oui avant d’être nommé par François Hollande à la tête du Conseil national du numérique, il est propulsé en janvier responsable de la stratégie numérique de la campagne d’Emmanuel Macron. Axelle Tessandier, ensuite. Directrice marketing de Scoop.it, elle fonde en 2013 son agence de conseil numérique, Axl Agency, avant de devenir déléguée nationale d’En Marche!… ou prophète politique, comme elle l’a expliqué dans une interview au Monde.
 J’ai décidé que ça voulait dire évangéliser.
Disons que je me vois un peu comme ambassadrice d’En marche !
Axelle Tessandier, au Monde
La suite, on la connaît : Emmanuel Macron convainc au-delà des entrepreneurs et du petit monde des startups. Et finit par gagner l’élection présidentielle, au terme d’une “performance assez inouïe, comme la définit Jean-David Chamboredon : être élu Président de la République sans avoir le soutien d’un parti politique établi et sans jamais avoir été élu précédemment. Le monde des startups ne peut qu’être admiratif et respectueux de ce tour de force !
Emmanuel Macron elu
Le programme du désormais nouveau président fait la part belle au numérique et revendique de faire des jeunes pousses un nouveau modèle de croissance pour le pays. Ce n’est certes pas un entrepreneur qui a pris les rênes du pays mais bel et bien, comme en témoigne son parcours, un adepte de l’hyper-croissance et un admirateur du numérique. De quoi rassurer les startups, dont le champion a fait le plus bel exit dont elles pouvaient rêver.

Les couleurs stratégiques dans la création d'une plate-forme web


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Les couleurs stratégiques dans la création d'une plate-forme web http://www.influencia.net

IMAGE avec IMAGE

Publié le 14/05/2017

Image actu
Développer une plateforme numérique qualitative et fonctionnelle ne suffit pas pour augmenter son taux de conversion et draîner des visiteurs. Il faut la mettre en couleurs et avec les bonnes pour la stimuler. Une psychologie des couleurs nécessaire détaillée par Skilled et son infographie très instructive. Quelques surprises entre neurosciences et neuromarketing à la clef. 

Il suffit de 90 secondes pour se faire une idée sur un produit et elle s’opère entre 62% et 90% grâce à sa couleur. En outre, si cette dernière déclenche l’achat dans 60% des cas, pour 84,7% des consommateurs elle est l’élément principal qui le détermine tandis que 2/3 ne craquent pas pour un appareil électroménager s’il n’est pas dans la couleur désirée… Qui peut encore prendre les couleurs à la légère y compris dans le monde professionnel et du côté des marques ? Sûrement pas Skilled, spécialisée dans le référencement et l’évaluation des prestataires de développement web, mobile, ou encore d’agences marketing et SEO, qui s’est penchée sur la psychologie des couleurs appliquée aux sites web. Résumant ses conclusions qui imbriquent les neurosciences et le aneuromarketing dans une infographie exhaustive en 40 arguments (ci-dessous). Objectif : comprendre le lien complexe qui existe entre les couleurs et les émotions pour mieux comprendre comment leur rôle dans la présentation visuelle d’une plateforme peut augmenter son taux de conversion et attirer l’attention de nouveaux visiteurs.


Choisir son schéma de couleurs ne doit pas être arbitraire


Car avoir un site web qualitatif et fonctionnel ne suffit pas pour améliorer les résultats, la stratégie et/ou l’image de son entreprise. En effet, choisir une sélection de couleurs esthétiquement agréables est essentiel pour améliorer l’expérience utilisateur et augmenter votre taux de conversion. Néanmoins, choisir un nuancier ne doit pas être arbitraire, puisque les couleurs ont le pouvoir de communiquer différents sentiments et valeurs. « Le choix des couleurs dans la représentation graphique de votre entreprise est essentiel pour présenter l’image, les valeurs de votre structure », explique Cécile Durand, co-auteur de l’infographie chez Skilled « Ces couleurs sont utilisées pour capturer l’attention des clients et améliorer l’expérience de l’utilisateur. Or, certaines peuvent déclencher toute une gamme d’émotions en allant du comportement associé au processus d’achat ou à son abandon ».

L’occasion de distinguer plusieurs catégories de consommateurs en fonction de leur préférence de couleurs (impulsifs, précautionneux, traditionnels), d’établir si un distinguo se fait selon le genre, et de démontrer leur impact sur les émotions. « Chaque couleur est capable de déclencher une réaction », confirme Cécile Durand « En utilisant des couleurs spécifiques, vous pouvez susciter les émotions souhaitées des consommateurs et les pousser à l’acte d’achat. Certaines fournissant des résultats plus positifs que d’autres lorsqu’elles sont utilisées pour la commercialisation de produits. De la même façon, l’utilisation de mauvaises couleurs peut avoir un impact négatif sur le processus décisionnel des acheteurs. Cela s’explique par le fait que les émotions associées à certaines couleurs peuvent être en désaccord avec la teinte idéalisée par la marque ». De plus si toutes les teintes et leurs effets sont passés en revue, l’étude analyse des points très techniques comme le look et le bouton d’action qui progresse entre 6,5% et 13,5% dès qu’il est rouge, orange ou vert sous certaines conditions). Sachant que la navigabilité et l’esthétisme ou l’arborescence sont des facteurs clés pour séduire ou rebuter un visiteur et déclencher ou empêcher un achat, avec 93% des visiteurs qui estiment que l’aspect visuel est le premier facteur qui influence leur achat, 42% qui se font une opinion d’un site en observant son design et 52% qui n’y reviennent pas en raison de son apparence. Un constat

Les couleurs grand public : il existe différentes catégories de consommateurs attirés par différentes couleurs.

- Les acheteurs impulsifs sont plus susceptibles d’être attirés par le bleu royal, le noir et le rouge-orange. C’est la raison pour laquelle ces schémas de couleurs particuliers sont souvent utilisés dans les ventes de liquidation, les fast food et les centres commerciaux.

- Les acheteurs précautionneux quant à leur budget sont attirés par le bleu marine et le bleu canard. Ce sont des couleurs qui sont couramment utilisées par les banques et les grands magasins.

- L’acheteur traditionnel est plus susceptible de s’intéresser aux couleurs telles que le rose, le fuchsia et le bleu ciel. Ce sont des nuances qui se trouvent couramment utilisées dans les magasins de vêtements.


Le Genre et les couleurs : c’est un fait bien connu que les préférences de couleur varient entre les genres. Les femmes se sont montrées plus intéressées par les couleurs douces et sont réceptives aux teintes. Elles aiment généralement le bleu, le violet et le vert, à l’opposé des couleurs telles que le gris, le brun et l’orange. Au contraire, les hommes sont plus susceptibles d’être intéressés par des couleurs vives et seront plus réceptifs aux nuances de couleurs. Ils préfèrent généralement le bleu, le vert et le noir, mais n’aiment pas le brun, l’orange et le pourpre.


Le nuancier : ses applications et ses exemples :

 

Rouge : une couleur traditionnelle qui augmente le rythme cardiaque et créer un sentiment d’urgence. C’est pourquoi elle est souvent utilisée pour les ventes en liquidation. On la retrouve également dans les secteurs de l’alimentaire, technologie, du transport et de l’agriculture. Elle est déconseillée pour les entreprises d’énergie, de finance, de l’aviation ou de prêt à porter.

Bleu : visible par tous (même les daltoniens), c’est l’une des couleurs les plus populaires et les plus utilisée par les marques et les sites internet sur le marché car elle possède des vertus positives. Les banques et les entreprises utilisent cette nuance car elle communique la sécurité, la tranquillité et la confiance. De plus, elle encourage la productivité. Le bleu est parfait pour le domaine médical, de l’énergie, de la finance et de la technologie, mais il n’est pas recommandé pour la restauration, l’automobile ou le prêt à porter.

Vert : cette couleur est utilisée pour représenter la croissance, la nature et l’harmonie. De plus, le vert a une propriété apaisante sur l’homme, il l’aide à se détendre. Il est le plus populaire dans les secteurs énergétiques, financiers, alimentaires, domestiques et technologiques. Cependant, cela ne fonctionne pas bien lorsqu’il est utilisé pour les marques de vêtements, d’avion ou de voiture.

Orange : une couleur qui est utilisée pour créer un appel à l’action, comme inciter les autres à s’engager à acheter, à vendre ou à souscrire. Il communique l’ambition, l’enthousiasme et la confiance. Il est populairement utilisé dans les secteurs de la santé et de la technologie, mais ne fonctionne pas bien pour le prêt à porter, l’aviation, l’automobile, l’énergie ou les finances. Cette couleur a produit des résultats imprévisibles lorsqu’elle a été utilisée pour le secteur alimentaire, agricole et de l’audiovisuel.

Noir : bien que ce ne soit pas techniquement une couleur, cette teinte est la plus élégante et la plus utilisée dans le domaine du luxe. Elle représente l’autorité, le pouvoir ou l’esthétisme. Le noir est très utilisé pour la commercialisation de produits de luxe, la technologie, les vêtements et les marques automobiles. Il n’est pas recommandé d’utilisé du noir pour le secteur alimentaire, énergétique, financier et sanitaire.

Blanc/Argenté : cette couleur est synonyme de perfection. C’est pourquoi les nuances de blanc et d’argent sont couramment utilisées dans les publicités qui promeuvent la propreté ou l’élégance. On les retrouve dans le secteur associatif, du prêt à porter, médicale. Au contraire, ces couleurs ne sont pas recommandées pour les secteurs alimentaire et financier.

Violet : synonyme de richesse, pouvoir et royauté, le violet est couramment utilisé pour commercialiser des produits de beauté. Il est utilisé par les entreprises spécialisées dans le médical, la technologie et la finance. Cette couleur n’est pas attrayante pour les secteurs énergétiques ou agricoles.

Jaune : cette couleur est parfaite pour les entreprises qui souhaitent évoquer la joie l’intellect ou l’énergie. Il est le plus souvent associé à la nourriture, mais peut être utilisé par des marques qui veulent créer des sentiments plus joyeux parmi les consommateurs. Pour cette raison, il est généralement utilisé par les marques d’électroménager, énergétiques et alimentaires.

Enfin pour produire les meilleurs résultats, les boutons d’action ou dits « call to action », enfin doivent être rouge, orange ou vert mais seulement si ces couleurs se distinguent des autres contenus sur le site. Lorsqu’elles sont correctement utilisées, cela peut entraîner une augmentation du taux de conversion de 13,5% chez les utilisateurs du mobile et de 9% et accroît les taux de conversion globaux de 9%. De plus, cela peut également conduire à une augmentation de 6,5% des taux d’ajout au panier lors de la visite d’un site marchand.

A l’appui quelques exemples de réussite comme des entreprises connues telles que l’IMC, HubSpot, Ript et VegasSlotsOnline qui prouvent que changer les couleurs sur les boutons Call-to-Action peuvent entraîner une augmentation substantielle de la conversion. De même, Visual Website Optimizer a réalisé une étude pour déterminer quelle couleur générait le plus de clic sur son bouton « S’inscrire ici » : un bouton rouge avec un texte blanc comme choix final. Ce test a démontré une augmentation de 5% de la conversion. Cependant, UnBounce a révélé plus tard que les gros boutons orange pouvaient également fournir des résultats similaires lorsqu’ils étaient utilisés correctement. Finalement, il n’y a pas que face à un arc-en-ciel qu’on peut s’émerveiller ou s’emballer…


Florence Berthier
Rédactrice en chef adjointe, après des études d’histoire, elle bifurque vers le journalisme et se pique de publicité, de créativité, de marketing et de conseil média chez CB News. Chez INfluencia pas de pré carré, mais de la diversité et du décryptage encore et toujours. Son idéal.

Twitter : @Berthierflo

Les robots (ne) prendront (pas) nos jobs

 
Source et capture d'écran: https://www.linkedin.com/pulse/les-robots-ne-prendront-pas-nos-jobs-alain-goudey

Les robots (ne) prendront (pas) nos jobs

Le 16 mai démarre Innorobo, le grand salon français de la robotique où vont être présenté au public les plateformes robotiques les plus récentes. Retour sur une phrase que je lis souvent : "les robots remplaceront l'homme" !
A grand renfort d'intelligence artificielle, de robots et d'ordinateurs, nous vivons actuellement une vague technologique majeure autour de l'automatisation, la numérisation et la robotisation des métiers. Quelques éléments de réflexion sur ce sujet plus complexe qu'il n'y paraît.

Les robots prendront nos jobs !

En 2013 aux USA est publié Future of employment par Frey et Osborne. Le couperet tombe. A l'horizon 2025, 47% des emplois américains sont automatisables ! Une étude de Stanford va jusqu'à 75%... sur d'autres marchés, en Angleterre, ce serait 35% (Deloitte), et en France 42% (Roland Berger) ou... 15% (France Stratégie). Les robots prendront certains de nos jobs, mais personne ne sait dans quelle proportion.
Ne faites jamais deux fois la même chose dans votre quotidien professionnel ! Vous éviterez ainsi la robotisation de votre poste...
C'est naturel ! Ce genre d'étude repose sur l'identification par des experts de professions 100% automatisables d'un côté et aucunement automatisable de l'autre. Cela permet de cartographier des caractéristiques présentes dans un métier automatisable (par exemple la répétition des taches) ou non automatisable (par exemple la créativité). De là on recherche dans les autres métiers l'importance de la présence de ces caractéristiques pour déterminer un degré faible, moyen ou fort d'automatisation. Sur un panel large (630 professions dans l'étude de Frey et Osborne) on en déduit un pourcentage de métiers automatisables dont l'humain serait privé. On voit bien les biais liés à ce genre de méthodologie : identification par des experts, absence de prise en compte de la dynamique technologique qui est de plus en plus rapide, échantillon de métiers pas nécessairement représentatif de la diversité d'un bassin national d'emplois, etc.
Ce qui est sûr c'est que certains métiers vont disparaître pour être réalisés par des machines. Lesquels précisément et dans quelle proportion ? Impossible à dire aujourd'hui !

Les robots ne prendront pas (tous) nos jobs et en créeront d'autres

Les médias ne présentent jamais cette second facette du sujet : les robots ne prendront pas (tous) nos jobs et ils en créeront d'autres !
Premièrement les robots ne nous remplaceront pas nécessairement car faisabilité technologique ne rime pas nécessairement avec acceptabilité sociétale. Par exemple, concernant les caisses automatiques, la faisabilité technique est là, mais le déploiement n'est que de 3.5% des terminaux en France ! De plus, le taux d'automatisation n'est jamais de 100% : un opérateur reste pour piloter en moyenne 5 automates de caisse.
Deuxièmement, il est rarement évoqué la formidable création d'emplois au travers des technologies et du numérique. Une étude basée sur l'analyse de 259 millions de profils Linkedin (début 2014) montre l'apparition de métiers qui n'existaient pas il y a 5 ans :
  • Développeur iOS : x142 en 5 ans (12 634 en 2014)
  • Développeur Android : x199 en 5 ans (10 554 en 2014)
  • Responsable réseaux sociaux : 4 350 en 2014
  • Data scientist : 4326 en 2014
On pourrait encore citer les métiers des big data, du cloud, du marketing digital, etc. des milliers de jobs ont été créés avec le numérique. Et d'autres sont à venir (pour ne prendre que sur l'aspect robot/iA) : créateur de robots (design, électronique, mécanique, informatique, etc.), maintenance des robots, développeur d'iA, éleveur d'algorithme d'iA, évaluateur d'iA, développement et maintenance des réseaux IT de proximité, cyberdéfenseur, etc.
Il ne faut pas perdre de vue que la vague numérique n'a que 20 ans tout au plus et qu'il est encore compliqué d'en anticiper les transformations profondes de nos sociétés car pour l'aspect emploi cela dépend de :
  1. la vitesse et l'importance de l'apparition des nouveaux métiers
  2. la vitesse et l'ampleur de la transformation (ou disparition) des métiers existants
  3. la dimension culturelle, sociétale et humaine autour du changement induit par la numérisation.

Soyez plus malin (et humain) qu'un robot

Le meilleur moyen de ne pas être automatisé reste de ne jamais faire deux fois la même chose ! Développer sa créativité et son inventivité figure d'ailleurs parmi les 3 compétences clés en 2020 selon le World Economic Forum (ce n'était que 10ème en 2015 !).
De même la pensée critique et l'aptitude à appréhender des problèmes complexes sont aujourd'hui particulièrement utiles... cela permet de développer une vision sur les évolutions et d'avoir un petit temps d'avance !
Enfin, n'oublions surtout pas notre besoin d'humanité... car récence du phénomène oblige, nous ne savons pas encore exactement comment l'humain va réagir s'il n'est plus entouré que de machines... qu'il risque de trouver stupides (pendant encore un moment) !
Il n'est pas impossible que cela lui (re)donne goût aux contacts humains !
Alain Goudey


jeudi 11 mai 2017

#Présidentielle2017 Pourquoi l’élection d’Emmanuel Macron va encourager la médecine connectée

 
SOURCE ET CAPTURE D'ÉCRAN: https://www.maddyness.com

#Présidentielle2017 Pourquoi l’élection d’Emmanuel Macron va encourager la médecine connectée

Avec un plan d’investissement de 5 milliards d’euros, la santé est l’une des priorités d’Emmanuel Macron. Afin de mettre l’accent sur la prévention et ainsi réduire les frais de l’assurance-maladie mais aussi de lutter contre les déserts médicaux, le recours aux applications de télémédecine pourrait bien être l’une des mesures clés du nouveau président élu.

Emmanuel Macron l’a dit et répété durant sa campagne : il veut moderniser (l’économie) et protéger (les Français). Un credo qui s’applique à merveille aux startups de la télémédecine, tournées vers l’avenir et destinées à améliorer le volet préventif de la médecine. Dans l’introduction de son programme, celui qui était alors candidat d‘En Marche! évoquait d’ailleurs la transformation à venir du secteur médical : “La société que je veux sera à la fois libérée des carcans et des blocages, et protectrice des plus faibles (c’est pour cela que la transformation de notre système de santé et de notre politique du logement y aura aussi une place centrale)“.
L’essor des applications de télémédecine répond en effet à plusieurs problématiques qu’Emmanuel Macron a pris à bras le corps durant sa campagne. Elles embrassent la modernisation du système de santé, avec un accès facilité aux médecins et notamment à certains spécialistes dont les délais de consultation atteignent parfois plusieurs mois. Une simplification chère au président nouvellement élu. Elles permettent également de lutter contre les déserts médicaux, un fléau auquel Emmanuel Macron a prévu de s’attaquer grâce à la multiplication des maisons de santé.
Montagne

Mieux vaut prévenir que guérir, un adage rentable

Les applications de télémédecine s’inscrivent en amont de l’entrée d’un patient dans le système de santé, mettant l’accent sur la prévention. Une priorité là encore défendue par Emmanuel Macron, qui a notamment promis de créer un “service sanitaire“, par le biais duquel 40 000 étudiants en santé devraient consacrer un trimestre “à des actions de prévention dans les écoles et les entreprises“.
Et pour cause : miser sur la prévention pourrait rapporter gros. Plusieurs études successives ont montré que pour un euro investi dans la prévention, le retour sur investissement grimpe en moyenne à 2,2 euros. Une rentabilité que ne devrait pas négliger le nouveau président, dont le programme de dépenses va nécessairement devoir s’accompagner d’une batterie d’économies. Mettre l’accent sur la prévention génère en aval toute une série d’économies pour le système de santé : un recours moins important à des soins coûteux et donc des économies pour l’assurance-maladie.

Un spécialiste des questions santé décidé à désengorger les hôpitaux

La désignation d’Olivier Véran comme spécialiste des questions de santé dans l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron a, une fois de plus, envoyé un signal positif aux applications de médecine connectée. Neurologue au centre hospitalier universitaire de Grenoble, ce député socialiste a notamment défendu la création d’hôtels hospitaliers, des établissements non médicalisés destinés à raccourcir le temps d’hospitalisation des patients, une mesure dont les objectifs se rapprochent de ceux de la télémédecine.
Olivier Veran
Ces signaux ont d’ailleurs été reçus cinq sur cinq par les entrepreneurs du secteur. Mathilde Le Rouzic, cofondatrice de la startup Hellocare, estime ainsi que “les objectifs du programme santé d’Emmanuel Macron sont très encourageants pour les startups de l’e-santé qui y voient un avenir très prometteur. Ces nouvelles pousses vont pouvoir bénéficier d’un environnement propice pour proposer des solutions innovantes et faire évoluer un marché de l’e-santé en plein essor“.

6 leçons de la Startup Nation israélienne


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Source et capture d'écran: http://www.frenchweb.fr/
«Une 'Start-up Nation' est une nation où chacun peut se dire qu'il pourra créer une start-up. Je veux que la France en soit une», déclarait en avril dernier Emmanuel Macron, alors candidat à la présidence de la République. L'expression n'est bien sûr pas nouvelle; ce sont les auteurs israéliens Dan Senor et Saul Singer qui la vulgarisent dans un livre éponyme dès 2009. A l'image d'Israël qui, dix ans plus tard, continue d'entretenir cette image à travers le monde, le président Macron devra, si il suit cette promesse, insuffler une forte culture entrepreneuriale dans chaque secteur économique. Au final, quels sont les resorts d'une vraie 'StartUp Nation'? Le modèle est-il adaptable à la France?
Tandis qu'Israël investit 4,3% de son PIB dans la R&D (d'après la Israel Innovation Authority), la StartUp Nation est surtout connue pour être la terre d'accueil des grands centres R&D des groupes mondiaux. Sur cette rive de la Méditerranée, 9% de la population active est employée dans l'innovation. Le taux de chômage y est inférieur à 5%. Autant d'atouts qui l'ont d'ailleurs placé dans le Top 10 des économies les plus innovantes pour l'année 2017, selon Bloomberg. 
Plus qu'une culture, la StartUp Nation oriente les politiques sociales. De fait, seuls 3% des actifs d'origines arabe sont employés dans l'innovation. Et parmi les juifs orthodoxes, la proportion est toute aussi faible. Diverses initiatives ont donc été mises en place pour faire que les opportunités du digital touchent l'ensemble des 8,5 millions d'habitants (dont 1,7 million d'arabes) que compte le pays. 
 

Penser global, dès la création de l'entreprise

En Israël, la mondialisation fait partie de l'histoire du pays. Des premiers migrants russes arrivés à la fin du XIXe siècle, aux travailleurs chinois qui arrivent aujourd'hui pour construire le pays, la culture start-up s'est fortifiée sur une vision globale de l'économie et des échanges. Israël compte actuellement 70 sociétés de capital-risque, dont 14 sont étrangères (venant de Chine, Inde, Australie, Europe, et Etats-Unis) pour venir financer les 6 000 start-up du territoire.
Avant d'atteindre le stade de la rentabilité, les jeune pousses cherchent d'abord à faire connaître leur technologie au niveau mondial. Créée en 1999, Mobileye, le fleuron national spécialisé dans les assitants de conduite pour la voiture autonome, a attendu 2008 avant de vendre sa solution à BMW. Sa stratégie a d'abord été de se positionner comme un sous-traitant innovant pour les grands constructeurs automobiles. Racheté en février par l'Américain Intel, il est désormais au stade de l'internationalisation, grâce cette alliance. 

L’échec, une étape obligatoire dans la construction

Jamais un VC n’étudiera un dossier si l’entrepreneur n’a pas échoué deux ou trois fois avant», raconte Cyril Cohen Solal, correspondant FrenchWeb en Israël qui accompagne des porteurs de projet pour la société Keyrus.
L'entrepreneur est perçu comme tel, seulement après voir pu démontrer plusieurs échecs notoires dans son parcours. En 2015, une étude démontrait que seuls 4% des start-up israéliennes réussissaient (IVC Research Center et REVERSEXIT dans Globes) et seulement 4 sur 500 parvenaient à grandir de manière indépendante, sans passer par la case rachat.

La culture de «l'Exit» 

Si les Israéliens peuvent opter pour une forme de nationalisme sur le plan politique, d'un point de vue économique, leur réussite ne passe pas nécessairement par du patriotisme. Dès la création de l'entreprise, beaucoup visent en effet l'«exit» réussie en se revendant à un groupe international. C'est ainsi que la StartUp Nation ne se conçoit pas comme une terre concurrente de la Silicon Valley mais plutôt comme une «partenaire», comme l'explique à FrenchWeb Ziva Eger, la responsable de la marque «Invest In Israel» au sein du ministère de l'Economie. 
A Jerusalem Venture Partner (JVP), l'un des accélérateurs les plus importants du pays, les entrepreneurs visent les premiers contrats à l'international pour attirer plus gros qu'eux et être racheté.

Être adaptable à toutes les situations

«Les Israéliens sont des 'problems solvers'», aime-t-on rappeler dans l'écosystème Tech local. Une approche apprise dans les rangs de l'armée, tandis que le service militaire est obligatoire pour tous les jeunes pendant deux ans. Ainsi, chez le fabricant de drones Airobotics ou du spécialiste de la cyber-sécurité Fifth Dimension, on vante ainsi une discipline militaire dans l'entreprise; perçu comme un facteur de réussite aux yeux des collaborateurs. 
Au sein de Fifth Dimension, les liens sont encore plus clairs, avec des managers issus de «l'Unité 8200», l'unité d'élite qui sélectionne les meilleurs ingénieurs et data scientists afin de faire leur service militaire au sein de cette division dédiée entrièrement aux projets de cyber-sécurité. Certaines entreprises de cyber-sécurité ont d'ailleurs vu le jour pendant le service militaire, en version bêta, avant de lancer la commercialisation à la fin des deux ans. A Beer Sheva, capitale de la cybersécurité, l'Unité d'élite collabore étroitement avec l'université locale et les incubateurs.
Côté revenus, les Israéliens installés sont prêts à réduire leur ambition pour contribuer à la StartUp Nation. Si le coût de la vie est particulièrement élevé à Tel Aviv, la capitale de l'État, les niveaux restent inférieurs aux standars américains ou européens. A la fin de 2015, le salaire moyen israélien s’élève à 9 591 Shekels (2 241 euros), d'après les chiffres du Bureau Central des Statistiques cités par Times Of Israel. Les salariés du secteur High Tech, sont les mieux lotis. Un développeur gagne entre 18 000 et 21 000 shekels (entre 4 183 et 4 880 euros) par mois, indique l'étude de juillet 2015. Les profils les plus recherchés peuvent gagner jusqu’à plus de 30 000 shekels (6 972 shekels), note le journal. A titre de comparaison, le salaire du développeur français atteint près de 95K annuel, d'après une étude menée par le cabinet Robert Half en 2016. Les postes de décideurs (DSI, CDO, directeur technique) se situent entre 100K et 150K annuels. 
Il est vrai que, côté salaires, on ressent un certain plafond impossible à dépasser en Israël», constate également Cyril Cohen-Solal, VP international Innovaiton au sein de l'entreprise de conseil en management et stratégies Keyrus installé à Tel Aviv.

Éduquer vers le client final

La plupart des universités en Israël ont intégré une forme de pensée tournée vers le consommateur. Au Technion, l'université en pointe sur les nouvelles technologies, les passerelles avec le monde de l'entreprise sont nombreuses. IBM, qui, à quelques kilomètres de là, a implanté depuis 1972 l'un de ses plus importants centres de recherche, à Haïfa, y organise régulièrement des workshops avec des étudiants.
En Chine, à Guangdong, où le Technion a ouvert une filiale en Chine, l'université est notamment partenaire de la fondation Li Ka Shing, détenue par le milliardaire et multi-investisseur hong kongais. Tous les cours auprès des étudiants chinois y seront dispensés en anglais.
Au Sud du pays, à Beer'Sheva, le CyberSpace repose sur une joint-venture publique-privée entre l'université et les entreprises de la cyber-sécurité pour nourrir l'écosystème.
Nous fabriquons notre hardware ici, en Israël, parce que les compétences sont excellentes et que nous sommmes plus proches de nos premiers clients», explique Avner Avidan, le cofondateur d'Inspecto

Une autre vision de la démocratie

Dans cette course au «brain power», certains entrepreneurs se tournent pourtant vers les enjeux sociétaux : Civic Tech, éducation, environnement, solidarité à l'image de l'app de philantropie Feelanthro…le «social impact» tente de se faire une place au pays des «exit»et des secteurs stars pour les investisseurs tels l'IoT, la data, la cybersécurité… Le gouvernement promet, lui, des aides pour financer les «challenges sociétaux». Ceux-ci restent toutefois circonscrit au «handicap, à la santé, et au secteur public», d'après le document annuel des subventions publié par la Israel Innovation Authority. 
La révolution de la démocratie, ce n'est pas la réinventer, c'est croire à une nouvelle superpuissance des entreprises», résume Chemi Peres, fils de l'ancien Premier ministre Shimon Peres et fondateur du fonds Pitango, l'un des plus importants du pays. 
Au même titre que les Facebook, Google, Amazon, Apple, dont les chiffres d'affaires avoisinent ou dépassent ceux des États, la StartUp Nation israélienne se pense désormais comme une plateforme réunissant une galaxie d'entreprises technologiques, toutes mises au service de la société et d'une forme de bien commun.
 
>>> REVOIR: la semaine «Spéciale Israël»
Jeanne Dussueil