vendredi 2 septembre 2016

Monster trouve preneur pour moins de 387 millions d'euros => "RANDSTAD"

 
 

Monster trouve preneur pour moins de 387 millions d'euros


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Le pure-player star Monster, créé en 1994, a accepté l'offre de l'acteur historique Randstad, groupe néerlandais spécialisé dans l’intérim créé il y a 55 ans. Alors que sa valorisation atteignait plus de 5 milliards de dollars lors de sa mise en Bourse, le site a été cédé début août pour 429 millions de dollars, soit 386,8 millions d’euros. En vente depuis mars 2012, le site basé à New York n'aura finalement pas résisté aux offensives des sites concurrents tels Indeed ou LinkedIn. L'acteur américain était arrivé en France en 1999 avec à sa tête Mats Carduner, également ancien patron de Google France par la suite. Installée à Levallois-Perret, la société emploie aujourd'hui moins d'une centaine de salariés.
En 2006, la valorisation du job board atteignait même 7,5 milliards d'euros. Dans ses belles années, il revendiquait plus d'un million d'offres d'emploi diffusées en continu sur son site. Au second trimestre 2016, il affichait 150,9 millions de dollars de chiffre d'affaires; la zone Amérique du Nord représentant 103,7 millions. Sur les six premiers mois de l’année, le site d’offres d’emplois a vu ses revenus chuter à hauteur de 308,7 millions de dollars, contre 340,6 millions de dollars au premier semestre 2015.
Pour stopper l’hémorragie, la société a même avoué avoir été contrainte d’utiliser 12 millions de dollars issus de ses propres réserves pour financer des opérations au cours des six premiers mois de cette année.
Avant Monster, le géant de l’intérim a mis la main sur la société japonaise d’ingénierie Careo Group, le Berlinois Twago, spécialisé dans le recrutement de développeurs de logiciels, et Ausy, société de conseil française spécialisée dans l’ingénierie de hautes technologies. L'enjeu pour Randstad est aussi de s'implanter aux États-Unis. En septembre dernier, le groupe néerlandais avait déjà amorcé son virage outre-Atlantique en s’emparant de RiseSmart, start-up spécialisée dans les emplois de reconversion, pour 100 millions de dollars. 
Que fera Randstad de Monster? Il emploie environ 6 000 personnes dans 50 pays. Avec cette quatrième acquisition depuis le début de l'année, le groupe répond au géant suisse Adecco qui a finalisé le rachat en mai dernier de l’entreprise britannique Penna, un acteur 100% digital de l'intérim.

Les regards de :


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Anne-Caroline-Lourmière

On savait le pure player à la recherche d'un acquéreur depuis plusieurs années. Il faut dire qu'avec l'explosion des réseaux sociaux, des marketplaces mettant en relation missions et free lance ou encore des plates-formes de recrutement participatif, les innovations ne manquent pas pour attirer talents et recruteurs. Innover ou disparaître… Pour le néerlandais, ce rachat lui permet de prendre le virage Digital et notamment social et mobile avec l'utilisation de la solution de recrutement "social jobs ads" sur Facebook et la plateforme Jobr rachetée par Monster en juin dernier mais aussi d'exploiter le potentiel de la base de données de l'Américain riche de 150 millions de cv. Mais si le jobboard devrait a priori garder son identité, la marque brillera t-elle de nouveau? Le modèle des jobboards a-t-il encore de beaux jours devant lui?" Anne-Caroline Lourmière, fondatrice et CEO de Talentik.

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Jacques Froissant AltaïdeLe marché de l'intérim et des contrats courts est un marché majeur. Près de 90% des contrats actuellement signés en France sont des CDD, intérim ou freelance. Il est donc logique qu'un acteur comme Randstad s'intéresse à un acteur comme MONSTER pour élargir son offre et se doter d'une technologie plus efficace. Monster se cherchait depuis quelques années et Randstad devrait pouvoir lui redonner une vision claire. La pression sur ce marché viendra aussi de start-up. L'avenir nous dira qui l'emportera le groupe d'intérim visionnaire ou les Startups agiles. Jacques Froissant, CEO d'Altaïde.

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Rebel Sport : à quoi bon se dépasser ?



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Rebel Sport : à quoi bon se dépasser ?


Publié le 01/09/2016

Les JO 2016 sont terminés et ont encore offert de belles histoires comme on les aime. Toutes se sont construites sur une motivation qui repose sur un "pourquoi" fondateur. Ce fameux "why" qui casse le crâne des agences, il fallait qu'une campagne le distille chez madame-et-monsieur-tout-le-monde pour provoquer le dépassement athlétique. Ogilvy NZ s'en est chargée.

Dans une société où le comment remplace le pourquoi, où le sens initiateur d'une action est moins importante que son utilité, où nos égoïsmes d'enfants gâtés du matérialisme uniformisant nous refusent les questionnements nécessaires sur l'honnêteté intime de nos choix de vie, se prendre dans la tronche une campagne qui replace le "why" au coeur de notre motivation, franchement cela fait du bien. Le spot néo-zélandais signé Ogilvy NZ pour Rebel Sport puise dans la psychique de l'intimité pour donneur un sens authentique aux envies de dépassement de soi.

Réalisé comme la bande-annonce d'un biopic sur le destin extraordinaire d'un rugbyman professionnel -en l'occurrence le All Black Malakai Fekitoa- le premier film publicitaire d'une campagne qui en annonce d'autres dans les douze prochains mois possède les qualités de ses défauts. La voix off d'Eric Thomas, une star nord-américaine des discours de motivation, lui donne un côté hollywoodien agaçant et force le trait sur le conte de fée. Le français est trop cynique pour être captivé par ce récit trop glorificateur du seul contre tous. La preuve nous critiquons la forme du message. Le fond lui l'est moins, voire pas du tout et c'est ce qui nous intéresse.


Un message qui fait pschitt ?


En 90 secondes esthétiques, bien ficelées et disons-le touchantes, la narration de l'histoire fascinante de Malakai Fekitoa contraint le spectateur à se poser une question essentielle incarnée par le titre de la campagne : quel est votre pourquoi ? "Pour les scènes tournées aux îles Tonga, où a grandi Malakai, nous avons décidé de faire appel à des locaux amateurs au lieu d'acteurs professionnels, pour donner plus d'authenticité au film", explique le réalisateur David Ma, de la société de production Finch.

Parce que le succès exige plus que le talent, les opportunités ou le travail et qu'il doit être désiré et donc provoqué par une quête intime profonde, Ogilvy NZ met en scène le pourquoi initiateur d'un sportif capable de franchir tous les obstacles pour atteindre son but. Les autres spots de la campagne seront basés sur le même concept et respecteront sûrement les même codes, afin de faire passer le même message : ils disent que si vous ne pouvez pas, prenez cela comme une motivation et allez au bout de vous-même.

"J'espère que cette campagne inspirera les néo-zélandais à exploiter tout leur potentiel. Parfois, il suffit d'une seule raison, même a priori anodine, pour forcer un être humain à défier les probabilités", argumente Regan Grafton, executive creative director chez Ogilvy NZ. Le gros hic de la campagne est que si son message et l'histoire romanesque du héros servent de produit d'appel à une interface dédiée, elle n'engage aucune interaction et se contente juste de renvoyer vers le site marchand du Rebel Sport. Dommage.



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