Capture d'écran et source: https://www.frenchweb.fr Maxence Fabrion


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Broadcom veut s’offrir Qualcomm pour 130 milliards de dollars

En pleine guerre avec Apple, Qualcomm pourrait se faire racheter. En effet, le premier fabricant mondial de puces pour smartphones pourrait tomber dans l’escarcelle du géant des semi-conducteurs Broadcom. Selon Bloomberg, Broadcom aurait formulé une offre colossale de 130 milliards de dollars. Cette dernière inclut cependant une reprise de dette qui s’élève à 25 milliards de dollars.
Si l’acquisition se confirme, elle constituerait la plus grosse opération dans le secteur des semi-conducteurs. Cette offre intervient alors que Qualcomm est sur le point d’absorber son concurrent néerlandais NXP, accentuant encore une fois l’intense consolidation qui s’opère actuellement dans le secteur des semi-conducteurs. En 2015, Broadcom avait d’ailleurs été racheté par le groupe américano-singapourien Avago pour 37 milliards de dollars avant de prendre son nom.

Vers un divorce difficile avec Apple 

En mettant la main sur Qualcomm, Broadcom frapperait un grand coup sur un marché en plein essor. Et pour cause, Qualcomm s’est construit une solide réputation pour la qualité de ses puces mobiles. Il faut dire que le fabricant ne lésine pas sur les moyens. Chaque année, il investit plus de 5 milliards de dollars dans la recherche.
Pour amortir ses coûts, Qualcomm réclame à chaque constructeur le versement d’un pourcentage sur le prix de vente des terminaux. Cependant, cette pratique n’est pas du goûts des fabricants de smartphones. Ces derniers estiment que Qualcomm demande des redevances trop élevées pour les technologies utilisées sur leurs appareils. Le fournisseur américain réalise un tiers de son chiffre d’affaires avec les licences de ses brevets, soit 8 milliards de dollars sur 23 milliards de dollars en 2016.
Cette grogne des constructeurs a débouché sur un conflit ouvert avec Apple. Dernier épisode en date dans la guerre qui oppose les deux entreprises, Qualcomm accuse la firme de Cupertino d’avoir transmis des informations confidentielles à Intel, qui n’est autre que le concurrent de Qualcomm. De cette manière, Intel, qui travaille avec Apple depuis l’iPhone 7, pouvait récupérer des données sensibles pour améliorer ses produits à destination d’Apple selon le savoir-faire de Qualcomm. Devant la dégradation rapide de ses relations avec l’équipementier, Apple prévoit de ne plus utiliser les puces de Qualcomm sur les iPhone et les iPad en 2018, selon une source citée par Bloomberg.
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