mardi 23 janvier 2018

118 millions d’abonnés et une capitalisation record pour Netflix#gerardpocquet

Capture d'écran et source: Carolina Tomaz https://www.frenchweb.fr

118 millions d’abonnés et une capitalisation record pour Netflix


Le nombre d’abonnés Netflix atteint désormais 117,6 millions d’abonnés. Le service américain de streaming vidéo a conquis 8,3 millions de nouveaux abonnés au dernier trimestre 2017, en progression de 18% par rapport à l’année précédente. Netflix bat à nouveau son record de recrutement, établi en 2016.
Parmi ces nouveaux abonnés, 6,4 millions se gagnent à l’international (en croissance de 11% sur la période), tandis que 1,9 million sont recrutés aux Etats-Unis (+ 4% par rapport au dernier trimestre 2016). Sur son marché domestique, Netflix réunit au total 55 millions d’abonnés, tandis que la classique Pay-TV en rassemble 94 millions. 
Le nombre d’abonnés payants s’élève à 110 millions, dont 55 millions aux Etats-Unis.

Chiffre d’affaires en hausse de 32,6% ; enthousiasme des marchés

Ces résultats sont supérieurs aux attentes des marchés, qui n’espéraient « que » 6 millions d’abonnés supplémentaires au service de SVOD. Le titre s’est envolé de presque 10% en bourse lundi soir après la clôture, atteignant 246,50 dollars. La capitalisation de l’entreprise a atteint un record à plus de 100 milliards de dollars.
Le chiffre d’affaires de Netflix pour le quatrième trimestre 2017 s’élève à 3,29 milliards de dollars, en progrès de 32,6% en un an, pour un résultat de 186 millions de dollars. Sur l’année, le chiffre d’affaires est de 11,7 milliards de dollars, pour un résultat de 559 millions de dollars. Tant sur le trimestre que sur l’année, les profits de la firme de Los Gatos en Californie ont triplé.

Une forme insolente malgré la concurrence féroce

La politique de productions de contenus de qualité porte ses fruits. Stranger ThingsThe Crown, 13 Reasons Why ou le film Bright avec Will Smith comptent parmi les succès 2017 de la plateforme. Cependant, la concurrence est féroce dans le secteur, et Netflix ne compte pas relâcher ses efforts : l’entreprise annonce vouloir investir jusqu’à 8 milliards de dollars en contenus cette année, pour contrer Amazon ou Disney qui a récemment sorti l’artillerie lourde, en rachetant les actifs médias et divertissement de la 21st Century Fox. Des charges financées, entre autres, par la hausse des tarifs : depuis l’automne dernier, par exemple, les clients américains ont vu leur abonnement mensuel passer de 9,99 dollars à 10,99 dollars. Une augmentation qui n’a visiblement pas découragé les nouveaux clients.
Autre enseignement de cette communication financière, à classer sous le hashtag #FunFact : on compte encore 3,4 millions d’abonnés à l’offre historique du DVD envoyé par la poste !

Arrivée-surprise de Rodolphe Belmer au board

Netflix a aussi annoncé l’arrivée de Rodolphe Belmer, CEO d’Eutelsat et ancien directeur général de Canal + débarqué par Vincent Bolloré en 2015, au sein de son conseil d’administration. Le CEO et cofondateur de Netflix Reed Hastings se félicite de « la sagesse, de l’expérience et de la vision globale » de Rodolphe Belmer, passé par McKinsey, Procter & Gamble et Canal Plus avant de prendre la direction de l’opérateur satellite. Il siège également au conseil de Mediawan, le fonds d’investissements médias fondé par Pierre-Antoine Capton, Xavier Niel et Matthieu Pigasse.
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Carolina Tomaz https://www.frenchweb.fr

Computer Girl depuis 2000. Stratégie numérique, innovation, direction éditoriale. Spécialisée en médias, TV et internets. Chief Content Officer @AdsVark Media

Insidevision a créé la première tablette tactile braille#gerardpocquet



[Vidéo] Insidevision a créé la première tablette tactile braille

Capture et source: https://www.widoobiz.com

Une tablette traditionnelle… l’accessibilité en plus 

Au premier abord, cette tablette ressemble à toutes les autres… Mais en y regardant de plus près, on remarque une réglette braille sur l’un des bords et un clavier braille creusé sur la surface en verre. Tous les textes écrits via ce clavier sont convertis automatiquement « en noir » sur l’écran, et tout ce qui s’affiche sur l’écran est lisible en braille sur la réglette. Il est également possible de « switcher » entre un mode de navigation classique, et une version de Windows améliorée, qui facilite la navigation tactile.
« En fait c’est une tablette traditionnelle, mais avec un accent très important mis sur l’accessibilité », explique Vincent Le Goff, ingénieur pour Insidevision – et non-voyant. Car la startup applique elle-même les valeurs d’inclusion qu’elle veut transmettre via sa tablette, par l’embauche de collaborateurs handicapés. « Cette technologie d’accès au tactile pour les personnes aveugles va nous permettre de pouvoir réaliser des bornes complètement accessibles », souligne Damien Mauduit. On pourrait par exemple imaginer, dans un futur proche, l’intégration de cette technologie aux distributeurs automatiques de billets ou aux bornes de la SNCF…
PAULINE CAPMASDELARUE https://www.widoobiz.com

JOURNALISTE 

RÉDACTRICE POUR WIDOOBIZ, PAULINE CAPMAS-DELARUE COUVRE L’ACTUALITÉ DES ENTREPRISES ET DES STARTUPS. AMATRICE DE PÂTISSERIE ET DE DANSE, ELLE AIME INVESTIGUER ET PARTAGER SES DÉCOUVERTES À TRAVERS SES ARTICLES.

ERNST & YOUNG : 10% DES 3,7 MILLIARDS DE DOLLARS ASSOCIÉS À DES ICOS ONT ÉTÉ PERDUS OU VOLÉS#gerardpocquet

ICO Levées de fonds
Capture d'écran et source: https://www.crypto-france.com

ERNST & YOUNG : 10% DES 3,7 MILLIARDS DE DOLLARS ASSOCIÉS À DES ICOS ONT ÉTÉ PERDUS OU VOLÉS

Selon une étude récente menée par le cabinet Ernst & Young, plus de 10% des fonds envoyés vers des ICOs auraient été dérobés ou perdus. La firme appelle les investisseurs à ne pas céder à une “panique acheteuse”, et à bien étudier les risques liés à de tels investissements.
Étude ICO du cabinet Ernst and Young

400 millions de dollars évaporés

Les ICOs supposent des risques importants.
C’est en tout cas ce qu’indique une étude récente du cabinet Ernst and Young, menée en collaboration avec Group iB, qui porte sur l’analyse de 372 ICOs.
Les équipes de recherche de l’un des principaux cabinets d’audit au monde ont ainsi recueilli des informations à travers des “données publiques fournies par les plateformes d’échange, des agrégateurs de données, des rapports d’ICOs, des ‘trackers’ d’ICOs, des sites d’information, des explorateurs de blocs et des comptes de réseaux sociaux liés à l’univers blockchain“.
Leurs découvertes ? Environ 400 millions de dollars, sur les 3,7 milliards qui ont été envoyés par les investisseurs, ne seraient pas arrivés à destination : ils ont été soit perdus, du fait d’erreurs de manipulation, soit dérobés par des hackers.
Attaques de Pirates sur les ICOs, d'après une étude d'Ernst and Young
Et le “phishing” serait, de loin, la méthode privilégiée des pirates. Ils auraient ainsi pu tromper de nombreux épargnants, en les invitant à transférer des actifs numériques vers des adresses leur appartenant. Grâce à ce stratagème, ils seraient parvenus à empocher l’équivalent d’1,5 million de dollars par mois.

Retours sur investissement : x 3000 pour Ethereum, x 5400 pour IOTA

Réseau IOTAL’arrivée de hackers dans l’univers des ICOs, un modèle de financement qui a permis de capter plusieurs milliards de dollars d’investissement l’année dernière, n’est pas étonnante.
Certaines de ces levées de fonds seraient d’ailleurs même parvenues, d’après les résultats de l’étude, à attirer jusqu’à 300 000 dollars de crypto-monnaies par seconde. Grâce à un tel engouement, 90% des ICOs ont réussi, lors d’un “pic” enregistré en juin 2017, à atteindre leur objectif de financement.
Baisse financement ICO
Et une telle frénésie n’a, semble-t-il, rien d’étonnant. Le site IcoStats nous montre que certaines ICOs, comme celles qui ont permis de financer le développement de NEO, de IOTA ou encore d’Ethereum, ont permis aux contributeurs de multiplier leur mise de départ par plus de 3000 :
Les meilleurs retours sur investissement des ICOs
On peut toutefois penser qu’il sera désormais difficile de profiter de tels retours sur investissement. En effet, l’écosystème devient progressivement plus mature au fil des mois, et les startups font maintenant preuve d’une plus grande lucidité lorsqu’il s’agit d’estimer les niveaux de valorisation qu’elles seraient susceptibles d’atteindre.
Cette frénésie d’investissement s’est d’ailleurs nettement essoufflée à la fin de l’année dernière. Le cabinet d’audit indique ainsi qu’au cours du mois de novembre 2017seules 25% des ICOs sont parvenues à atteindre leurs objectifs.
Dans un entretien accordé à ReutersPaul Brody, dirigeant de la division blockchain chez Ernest and Young’s, explique que cette baisse serait liée à la qualité douteuse de nombreux projets :
“Nous étions surpris par la faible qualité de certains ‘white papers’, nous avons repéré des erreurs de code flagrantes, ainsi que des conflits d’intérêt entre les sociétés qui émettent cette token et la communauté des investisseurs”.
Les volumes ont explosé, les gens ont augmenté leurs objectifs de financement, et la qualité des projets a plongé“, regrette M. Brody.
Pour la société de conseil, les investisseurs ont pu avoir tendance à être aveuglés par leur FOMO (“Fear Of Mission Out” – la peur de passer à côté d’un placement juteux). Ernst & Young a ainsi pu constater, du côté de nombreux projets, des niveaux de valorisation qui lui semblaient être déconnectés de la réalité.

Un appel à la prudence

Investisseur prudent Non, Ernst & Young  ne cherche probablement pas à décrédibiliser ce nouveau modèle de financement, qui a déjà permis de faire émerger plusieurs licornes.
On peut penser que le cabinet d’audit, qui prodigue des conseils à de nombreux investisseurs, souhaite avant tout les appeler à faire preuve de vigilance, et à bien réfléchir avant de se tourner vers de tels supports.
En effet, alors qu’il est encore peu régulé, l’écosystème des crypto-monnaies s’accompagne de nombreux risques. Au-delà de ceux qui sont associés au choix d’un projet condamné à l’échec, ou à des escroqueries liées à des dispositifs de phishing, de nombreux épargnants ont été victimes d'”exit scams” (comme ce fut le cas de la startup Confido) ou de pyramides de Ponzi.