Les nouveaux champions de la BeautyTech en France — Le débrief du 1er meet up @BeautyTechParis lancé par Odile Roujol chez @50Partners

Par Laurence Faguer, expert retail FrenchWeb


Faire autrement. C’est ce qui ressort du profil des 10 entrepreneurs conviés par Odile Roujol pour lancer la communauté @BeautyTechParis  jeudi soir à Paris chez @50Partners.  Le format meet up s’y prête. Un format inédit importé en France par Odile Roujol, ancienne CEO de Lancôme International, mentor, advisor et business angel à San Francisco, où elle conseille des startups (series A et B) et des VCs.
Odile Roujol, partner actif au sein de @50Partners, a réunit jeudi 100+ participants, dont 60 entrepreneurs. Elle est très certainement l’une des meilleures expertes de cette fusion entre Beauté et Tech, elle qui a passé 20 ans dans les cosmétiques – dont 13 ans dans le groupe l’Oréal – et qui a emmené le groupe Orange dans sa transition numérique en tant que Chief Strategy & Data Officer de Orange.
D’où son idée de créer, il y a un an@BeautyTechSF , la première communauté mondiale de la Beauty Tech. Déjà 400+ membres, avec aujourd’hui des antennes à Los Angeles, New York, Tokyo, Séoul, Shanghai, Londres. Et Paris !
A San Francisco,  @BeautyTechSF  est une communauté d’innovateurs foncièrement optimistes. Tous les 4 mois, de remarquables entrepreneurs et investisseurs du monde de la beauté et de la mode – mais aussi des advisors, mentors et C-suite executives – se retrouvent pour partager leurs expériences.
L’idée : des entrepreneurs parlent à d’autres entrepreneurs, et partagent ce qu’ils ont appris, à différents stades. Ces founders ont des produits et des plateformes qui fonctionnent, certains sont des serial entrepreneurs, d’autres de jeunes pousses. Objectif : continuer à apprendre ensemble.

                                                                                             Source : monvanityideal.com

Jeudi dernier à Paris avait lieu le 1ERmeet up du Chapter France de la Communauté, accueilli par Jérôme Masurel, Fondateur de l‘incubateur @50Partners et Virginie Augagneur, associate chez @50Partners, dans leur sublime Loft 50 Partners.
Le positionnement de @50Partners, unique en France, est de réunir 50 Partners –  50 créateurs des plus grandes succès stories de ces 15 dernières années – qui apportent un accompagnement opérationnel à une dizaine de start up sélectionnées chaque année. Du concret.



Suivre @BeautyTechSF  sur Twitter et Instagram . S’inscrire  à la communauté @Beauty-TechSF
@BeautyTechParis,@BeautyTechLA,@BeautyTechNY @BeautytechTokyo@beautytechseoul , @BeautytechChina  @BeautytechLondon  et @beautytechindia .

 Le débrief :



 Panel #1 –  Les tendances dans la Silicon Valley et l’écosystème Beauty & Fashion Tech

 


Modérateur :Virginie Augagneur @50Partners
Speakers :
  • Odile Roujol
  • Nelly Pitt, fondatrice de Beautymix, une solution appli et robot permettant de fabriquer très facilement chez soi ses produits de beauté, naturels et personnalisés. Comme beaucoup de start up, l’idée est venue à Nelly d’une frustration de consommatrice : ne trouvant pas dans le commerce de solution adéquate pour sa peau sensible, Nelly a commencé à fabriquer ses produits cosmétiques. Le résultat l’a bluffé, d’où son souhait de rendre cette expérience accessible à tous.
  • Laure Bouguen, Fondatrice Hokaran. Laure connaît depuis son enfance les bienfaits pour la santé du chanvre (espèce cannabis sativa), que ses grands-parents cultivaient en Bretagne. Accompagnée d’un docteur en pharmacie, d’un agronome et d’un producteur breton, elle a lancé fin 2017 HO KARAN, la première marque française de bien-être au cannabis. La marque – accélérée par Sephora et L’Oréal – est aujourd’hui distribuée dans les 90 Nature & Découvertes de France et chez Birchbox.


  1- Quelles sont les grandes tendances que vous voyez en beauté ?
Odile Roujol
Si je ne prend qu’une idée, c’est celle de Communauté. Les entrepreneurs de la beauté sont de la génération des millennials, ils sont ultra connectés et appétants aux médias sociaux, et ils bâtissent leur business autour d’une communauté engagée. Avec une mission – Ils ont la volonté d’impacter la vie des personnes. Ceci, je le retrouve aussi bien à Paris, à Séoul ou à San Francisco.
Un exemple : Brandless ™ .

Brandless ™ ™ est une plateforme commerce crée par Tina Sharkey en Juillet dernier et qui connait un énorme succès L’idée ? Chacun doit pouvoir avoir accès à de meilleurs produits en dépensant moins. Brandless™ propose les produits du quotidien, dont l’alimentaire et la beauté, avec une double promesse de value for money (produits autour de $3) et de just what matters  (des produits bons pour la santé, pour l’environnement et qui correspondent aux préférences individuelles de chacun). Tina Sharkey pense que les produits organic, casher, sans sucre, sans-OGM, gluten free, ect. n’ont pas à être plus chers, et  elle veut changer cela.
Laure Bouguen ( HO KARAN
)
  • Le clean. La tendance naturelle est une vague de fond (une notion différente de celle du bio).  Le clean, allié au naturelet à l’efficacité
  • Le sur-mesure. Chacun veut un produit qui s’adapte à ce qu’il est, et la data/la collecte des données, peut permettre de trouver une meilleure solution à chaque client, de personnaliser.
  • Le multi tasking, multifonctions, c’est-à-dire ne pas avoir de multiples produits dans sa salle de bain.
Nelly Pitt ( Beautymix)
  • La cosmétique maison
  • Le fait que l’expertise ne soit plus l’apanage des grands groupes. L’expertise émane de beaucoup de petites marques de niche qui se développent et qui, plus facilement que les grands groupes, arrivent à garantir la traçabilité et à raconter une histoire. 
2- Quelle est la force de l’écosystème Silicon Valley, comparé à la France ? (Laure  et Nelly reviennent de San Francisco)
Nelly Pitt ( Beautymix)
En France, nous avons un savoir faire et un savoir vivre, et nous avons cette culture qui est très présente, qui contribue à notre image de marque dans le luxe et la beauté, et qui fait la différence.
Laure Bouguen ( HO KARAN
)
En France, il y a une réelle difficulté dans le capital, notamment dans le secteur de la beauté. Nous avons besoin d’investisseurs qui soient capable de comprendre comment lancer des marques.



Odile Roujol
Rassurez-vous, ceci est pareil dans la Silicon Valley… La plupart des private equity et VCs sont davantage intéressés par les entreprises après 5M de dollars de chiffre d’affaires. Moins de 5M, c’est difficile.
Une grande différence avec la France : le pay it forward.Une accessibilité de toutes les personnes dans la valley, quel que soit leur poste, que l’on peut contacter sur Linkedin, pour une conversation, en call ou autour d’un café pendant 30 minutes maxi. Pay it forward, parce que chacun apprend de l’autre. Et même entre concurrents.
Comme la réussite d’une entreprise passe par l’exécution de la stratégie, la différence se fait dans l’histoire du fondateur, son business modèle. Le temps qu’il consacrera à rencontrer ses concurrents, à avoir des mentors et des advisors, est essentiel.
Et c’est exactement ce que nous faisons ce soir. Au delà des financements, si nous arrivons à initier à Paris cette communauté sur les sujets de la beauté au sens large – incluant fashion, design – nous aurons gagné.

Panel #2 : un fireside chat avec deux entrepreneurs accomplis 



Modérateur : Jérôme Masurel, Founder de l’incubateur @50Partners
Speakers :
Toutes les lectrices de presse féminine connaissent Tatiana Jama. Du moins l’une de ses entreprises, Selectionnist, le «shazam» des magazines – créé en 2013, une application mobile de reconnaissance visuelle qui permet de reconnaître n’importe quel produit présent sur une image et notamment tout produit présent dans un magazine.
En 2017, Tatiana co-lance visualbot.ai une solution plug&play de marketing conversationnel doté d’intelligence artificielle. Tatiana a également Investit dans une dizaine de startups.
Xavier Chauvin a co-créé en 2007  Beauteprivee.fr, le leader de la vente événementielle dans l’univers de la cosmétique et du bien-être. Présent en France et en Espagne, Beauteprivée compte 4 millions de membres qui bénéficient chaque semaine d’une sélection haut de gamme de produits de beauté, soins en instituts et séjours bien-être.


 Leur histoire de fondateur, leur business modèle
Xavier Chauvin
L’histoire de fondateur – Une histoire de rencontre, celle avec les fondateurs de voyage-privé.com. Modèle vertical, grande réussite, pourquoi ne pas développer sur le  vertical Beauté ?
Business modèle – Quand on se replace 10 ans en arrière, on constate que dans chaque secteur, il y a eu un acteur de la vente privée qui a fait plus que faire progresser : il a préempter un périmètre et il a redéfini le mode de fonctionnement de tout un marché, avec notamment une capacité à simplifier.
Notre conviction à l’époque était que l’approche mass market était sur sa fin, donnant place à des marques de niches. Et de fait, nous sommes passés d’un monde avec de gros acteurs du commerce, avec de grands médias centralisés et une distribution concentrée, à un monde fragmentée. Cela a pris plus de temps que nous le pensions en France, mais aujourd’hui c’est arrivé. Chez Beautéprivée, nous sommes sur un trend de 110% de croissance par an depuis 3 ans. Nous affirmons être le numéro 1 des ventes privées beauté et bien être.
Tatiana Jama
L’histoire de fondateur – Le succès de Selectionist a engendré notre nouvelle entreprise : VisualBot solution marketing conversationnel pour les distributeurs et les marques. Selectionist est née du constat que aujourd’hui, chacun prend tout en photos. Nous nous sommes dit qu’il était dommage de ne pas transformer toutes ces intentions en actions. Nous avons alors développé une technologie de reconnaissance d’images qui permet, via une appli, de retrouver le produit au milieu d’une image, afin d’en savoir plus sur ce produit et de l’acheter. Nous avons noué un très grand nombre de partenariats ave la presse, mais restait toujours la problématique d’engager le consommateur à télécharger l’appli.
En parallèle, nous assistions à l’émergence des messageries, et à la chute libre des ROI dans l’e-mailing et le push mobile. C’est ainsi qu‘est né VisualBot. L’onboarding est beaucoup plus simple.
Un exemple d’application : la reconnaissance de packaging. VisualBot travaille avec L’Oréal : la consommatrice peut prendre en photo le packaging d’un produit L’Oréal, et  accéder à un dermatologue virtuel prodiguant du contenu de type vidéo tutoriel ou ingrédients.

Panel #3 : Autour de 5 fondateurs Beauté, Mode et Design – Early stage au stade series A

 
Puis sont venus prendre place on stage 5  autres entrepreneurs.  Ils ont entre 25 et 35+ et en sont pour beaucoup à la deuxième expérience de fondateur de startup. Des profils et des business models très différents, mais avec une même volonté, celle d’avoir un impact sur le monde. 25 minutes menées tambour battant par Francois Meteyer, Principal chez Alven Capital. L’univers d’un jeune entrepreneur, c’est son métier. Ses questions fusent, pour mieux cerner ce qui anime un entrepreneur :



  • Ilan Koskas, co-fondateur de Flexybeauty,  “ la solution tout en un pour un salon ‘propose un logiciel tout-en-un pour digitaliser les salons de coiffure, instituts de beauté et spas, et aider les gérants de ces points de vente à piloter la rentabilité de leur activité. Site, agenda en ligne, ticket de caisse en 1 clic!
 La raison d’être
Une histoire personnelle. En souhaitant aider son épouse qui créait son salon de beauté, Ilan s’est rendu compte que tous ces professionnels de la beauté avaient besoin d’aide pour digitaliser leurs activités. « Ce sont des passionnés, mais bien souvent ils ont laissé de côté l’aspect business de leur activité, et ne se sont pas adaptés aux nouveau usages des consommateurs » explique Ilan.
Quel impact sur le monde ?
 Aider les petits commerçants à se développer, tout en restant indépendant. « On leur propose des services digitaux tels que site marchand, réservation en ligne, click & collect. Avec très peu d’efforts de leur part, ils accèdent à un niveau de service proche des grandes chaines ».Un exemple d’impact bien ancré dans le réel ? Une cliente a confié un jour à IIan en le remerciant qu’elle aurait fermé son salon sans FlexyBeauty.
Levée de fond, quels enseignements ?
Une première levée de fonds en mars 2017 de 1,5M€, a été suivie d’une deuxième en avril 2018 de 7M€, soit 8,5M€ au total. « Ce que l’investisseur a relevé en premier, c’est l’authenticité de notre projet, avec une vraie histoire et des valeurs que nous défendons. Quand on choisit un investisseur, c’est pour quelques années, alors il est important de partager les mêmes valeurs ».
Un conseil que vous auriez aimé recevoir avant de démarrer ?
 « Etre passionné. Lors d’un premier projet, qui n’a d’ailleurs pas fonctionné, il n’y avait pas de passion. Là il y en a. J’ai entrepris pour changer le quotidien d’une profession. A tous ceux qui veulent lancer leur activité, je recommanderai de trouver un projet sur lequel ils aient un vrai plaisir à travailler ».


  • Carole Juge, fondatrice de Joone Paris “ une gamme complète de soin pour bébé mais en mieux , made in France et eco-friendly ‘
La raison d’être
 Nous voulions créer une communauté autour des parents. « Il y a une énorme anxiété de la part des parents sur tout ce qui concerne les produits de la petite enfance » explique Carole. « Joone apporte une transparence radicale. Joone apporte  la connaissance aux consommateurs. Avec un petit bonus, faire un beau produit ».
Il y aussi cette envie de sortir du discours habituel des marques qui est de dire « On est les meilleurs ».
« Tenir un langage de vérité. Mettre en avant les valeurs positives de transparence et de bienveillance ». Nous pensons utiliser notre modèle de souscription pour nous occuper aussi du soin des parents.
Quel impact sur le monde ? 
L’envie de faciliter la vie du parent moderne, ils veulent gagner du temps et avoir des produits pour eux, respectant leur style de vie et valeurs.
Levée de fond, quels enseignements ?
 « Après une première levée sur sa première société qui ne s’est pas bien passée, un conseil : être très radical sur ses valeurs ». A un investisseur potentiel qui, en réunion, conseilla à Carole d’aller fabriquer en Chine, la réponse de celle-ci fut sans appel. Carole a pris son sac, dit poliment au revoir et est sortie de la pièce. Quelque chose, avoue-t-elle, qu’elle aurait été incapable de faire il y a trois ans. « Un investisseur, c’est comme si cette personne venait habiter avec vous » explique Carole. « Il faut bien s’entendre. Au delà de l’argent, il faut s’engager avec un investisseur qui partage vos valeurs ». C est une relation pour 7 ans ou plus, comme un partenaire.
Un conseil que vous auriez aimé recevoir avant de démarrer ?
Maintenant c’est très cool de devenir entrepreneur, on voit la couronne, on occulte les épines. Mais je dis souvent aux jeunes qui veulent monter leur boite : « Méfiez-vous, il a beaucoup d’épines. Une idée ne vaut rien, c’est la mise en application de cette idée. Ne montez jamais votre boite parce que c’est cool, car derrière c’est énormément de boulot ».


  • Isabelle Rabier est l’une des trois fondatrices de Jolimoi, un service de shopping beauté personnalisé qui permet à chaque cliente de découvrir les meilleurs produits faits pour elle, grâce à un outil propriétaire, Beauty Affinity, et une équipe de Stylistes Beauté qui conseillent et personnalisent la relation.

La raison d’être
« Nous voulons que les clientes aient confiance dans les conseils beauté que nous leur apportons » résume Isabelle. Selon les co-fondatrices, on ne retrouve pas cette confiance chez les retailers traditionnels, qui sont drivés par des notions de marketing, de saisonnalité et de trade marketing. « Nous avons développé Beauty Affinity – des solutions technologiques de beauté sur mesure – et, parce que l’expérience physique reste importante, nous avons créé un réseau de stylistes de la beauté. Grâce à une plateforme mise à leur disposition, elles accompagnent leurs clients, en ligne et en physique, sur leurs achats beauté » poursuit Isabelle.
Nous sommes obsédé par l expérience client et la technologie. Les algorithmes sont au service du client, avec une touche humaine pour conseiller.

Quel impact sur le monde ?
  • Consommer mieux, en réduisant le nombre de produits de beauté non consommés, parce que non adaptés
  • Au travers du réseau de partenaires, permettre à des indépendants en contrat avec Jolimoi de développer leur business
  • Une totale transparence dans la manière dont fonctionne la société. « Nous recevons beaucoup de feedback, des bons comme des mauvais. Parfois les choses ne vont pas comme on le voudrait, et on l’explique aux clients. On corrige aussi à leur écoute».

  • Ralph Mansour, fondateur de Le Closet , un service de location de vêtements, en illimité et sur abonnement, créé en 2014 avec son associé Quentin Hayot.
La raison d’être
L’idée des deux associés est venu d’un constat : en France, 50% des vêtements homme ou femme sont portés moins de deux fois. « Quelque chose ne tourne pas rond au rayon vêtements » explique Ralph. « Le Closet, c’est recevoir à domicile des vêtements du quotidien,  les porter et les renvoyer.
Quel impact sur le monde ?
  • Le Closet entend apporter un mode de consommation différent de ce qui existe déjà
  • Une consommation plus écologique
  • Moins de prise de tête pour s’habiller.
 Un conseil que vous auriez aimé recevoir avant de démarrer ?
  • Trouver son marché le plus vite possible. Rien ne sert de monter une usine à gaz technologique tant que l’on ne sait pas si des personnes sont intéressées par le produit.
  • Ne pas hésiter à copier et s inspirer d entreprises qui ont déjà un business model solide en l’adaptant à nos propres marchés et clients. Ralph a bien sur regardé le Tote en Californie, Rent the Runway à NY et Stitchfix à Los Angeles.

  • Charlotte Cadé, a lancé  Selency en 2014, aujourd’hui la première place de marché de brocante sur Internet

La raison d’être
Charlotte Cadé, passionnée de déco, n’avait plus envie de la table basse standard de chez Ikea. Après des heures passées sur Pinterest, puis à arpenter toutes les brocantes des environs à la recherche de meubles correspondant vraiment à ses envies, elle a eu l’idée d’une plateforme qui :
  • coté BtoC, propose de l’inspiration, comme Pinterest, mais uniquement sur le segment de la décoration, et sélectionne pour le client les plus beaux antiquaires et brocantes,
  • coté BtoB, aide ces marchands à vendre en ligne. (Le site est aussi ouvert aux particuliers « vendeur »).

Quel impact sur le monde ?
Aider les personnes à :
  • se projeter dans une décoration qui leur soit personnelle, qui leur ressemble
  • se sentir bien dans leur intérieur
  • gagner du temps
  • être acteur de l’économie circulaire.

Levée de fond, quels enseignements ?
Parfois les idées les plus simples sont les meilleures (mais encore faut-il avoir eu l’idée).   Charlotte évoque une tactique peu onéreuse qui lui a plutôt bien réussie : un investissement de 50 € dans une campagne sur Linkedin lui a permis de lever 500 000 € auprès de business angels inconnus.  Sans doute le  meilleur ROI de toute l’histoire des levées de fonds. Charlotte insiste aussi l’aplomb : « Ne pas hésiter à pousser des portes, sans attendre d’avoir les introductions ». 
Un conseil que vous auriez aimé recevoir avant de démarrer ?
L’audace. C’est quelque chose qui paie toujours. Allez parler, allez confronter vos idées. Et faite vous confiance, ayez confiance en vous, soyez sincère. Cela rejaillirasur tout ce que vous faite.

Avant de regagner San Fransisco (où nous sommes attendus !) , Odile Roujol conclut l’échange en annonçant le rythme des rencontres de la communauté qu’elle vient de lancer à Paris : au moins 2 fois par an.  
Odile Roujol : « La France a toujours été une capitale de la mode et des tendances. Ce soir, la richesse des différents profils d’entrepreneurs (speakers et dans la salle) nous montre la vitalité de notre écosystème. Nous avons tous les atouts pour inventer les prochaines plateformes globales, appuyées bien sur sur les technologies et la ‘ data science ‘, mais aussi sur des fondateurs partageant une vision, des valeurs et ayant envie de changer la vie des gens par leurs produits et services.
Le meilleur moyen pour se comprendre est de se rencontrer, apprendre les uns des autres.
Il me paraît important de penser a la phase d’internationalisation de nos pépites et pas trop tard. Les VCs, private equities et corporations ont un rôle à jouer pour accompagner ce mouvement et soutenir les entrepreneurs pour les faire réussir.
L’idéal serait de mener cette réunion deux fois par ans pour permettre a la communauté BeautyTechParis de grandir et d’être reconnue comme telle à l’international.
Et bienvenue à San Francisco si vous êtes de passage ! »