jeudi 6 juillet 2017

La « hype » autour de Supreme atteint des sommets


Supreme
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La « hype » autour de Supreme atteint des sommets http://www.ladn.eu

 
Introduction
Un sweat issu de la collection capsule Supreme x Louis Vuitton vient d’être revendu sur eBay. Prix de vente : 22 000 euros. Entre héritage street et frictions avec le monde du luxe, retour sur la construction d’un empire « masstige ».
Supreme – marque adulée des jeunes et reine du streetwear – fricote avec la haute couture, slalome entre les styles et s’affranchit des codes. Du casual au haut de gamme, il n’y a qu’un pas, et c’est manifestement le motto de la marque.
Après avoir créé des émeutes dans le métro de New-York et vendu des briques de terre estampillées aux couleurs de son logo (oui, la marque n’hésite pas à faire dans la provoc’ pour enflammer les réseaux), on apprend aujourd’hui que la collection capsule Supreme x Louis Vuitton lancée le 19 janvier dernier est en train de mettre eBay sans dessus dessous.
Sont aujourd’hui mis en vente : un sac « Keepall 45 » à 10 000 euros, un t-shirt Louis Vuitton à 6 300 euros et … un hoodie rouge sang où s’entremêlent les logos de chaque marque… à 22 000 euros. La renommée de Supreme est telle que des particuliers bien avisés n’hésitent pas à revendre leurs biens à des prix qui frôlent l’indécence.
Au cœur de ces usages jeunes et de ces partenariats de marques a priori diamétralement opposées, le développement d’un marché hybride communément appelé « Masstige ». Chez les Digital Natives, bien s’habiller est souvent synonyme de personnalisation et de bonnes affaires en ligne. En découle alors une customisation stylisée de leurs tenues où pièces de luxe d’occasion se mêlent aux « basiques » achetés en grandes chaînes de prêt-à-porter.
Pour plaire à ce public difficile à fidéliser, de plus en plus de marques multiplient les collaborations avec de grands noms du luxe et de la haute-couture et s’inscrivent au carrefour du prestige («-tige») et de la consommation de masse («mass-»).
H&M et Sonia Rykiel, Rolex et Domino’s Pizza, Coca-Cola, Jean-Paul Gaultier et Karl Lagarfeld… la fast-fashion et la grande consommation se rachètent une crédibilité haut de gamme pour séduire les jeunes les plus exigeants et dont le porte-monnaie n’autorise pas les excès. Ici, Supreme n’échappe pas à la règle.
Masstige
Née à New-York et cultivant initialement la culture skate des années 90, la marque prend un tournant hip-hop dans les années 2000 et multiplie les collaborations avec street-artistes, rappeurs et maisons de couture. Un revirement « bling-bling » qui lui est encore reproché aujourd’hui.
Mais Supreme reste un tel succès que la marque capitalise aujourd’hui sur un merchandising délibérément incongru et excentrique, dont la brique rouge estampillée  n’est que la partie immergée de l’iceberg.
Boîte à outils, jeu de dominos, antivols, scotch, planches de skate… goodies et accessoires de marque pullulent et viennent nourrir le culte, poussant les aficionados à se les arracher en ligne.
Une frénésie qui dure et qui fait autant parler d’elle en bien qu’en mal !

iProtego surveille l’e-réputation des entreprises et des particuliers


iProtego surveille l’e-réputation des entreprises et des particuliers http://www.frenchweb.fr

Par | le 6 juillet 2017 | 

Pour supprimer du contenu gênant sur Internet, il existe depuis 2014 le formulaire du droit à l'oubli. Selon des statistiques Google, près d'une demande sur 5 concernerait un Français.

En France, la société iProtego s'occupe de faire disparaître les contenus jugés inapropriés. Fondée en 2009 par Ludovic Broyer, l'entreprise a développé différents services dont Osculteo, qui analyse sur Internet tout ce qui concerne une personne ou une société. «Pour surveiller sa e-réputation, il va falloir régulièrement, très régulièrement, regarder ce qui apparaît sur votre nom et sur les mots clés qui peuvent être associés à votre nom» détaille Ludovic Broyer, fondateur d'iProtego.

Tout ne peut pas être supprimé

Pour les entreprises, la société traite notamment des problématiques liées à la concurrence déloyale ou encore à des articles de presse assez dévalorisants. Quant au grand public, les informations souhaitant être supprimées concernent le harcèlement ou d'anciennes coupures de presse. Néanmoins, Ludovic Broyer met en garde. Toutes les informations ne peuvent pas être supprimées. Elles sont simplement retirées des premières pages de recherche.
Classée 401ème du FrenchWeb 500 publié en mars 2017, iProtego revendique près de 3,5 millions d'utisateurs dont 129 000 particuliers qui utilisent la solution Osculteo.

  • iProtego : les données clés
Fondateur : Ludovic Broyer
Lancement : 2011
Siège : Paris
Activité : solutions de protection d'identité numérique
Chef de projet éditorial at Adsvark Media / FrenchWeb - We Love Entrepreneurs

Le photojournalisme, une nouvelle forme de créativité

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Source et Capture d'écran: http://www.influencia.net

Les millennials sont allergiques à l’esbroufe et au tape-à-l’œil. Pour être populaire, une marque doit accepter de se montrer sous son vrai jour. Un changement de paradigme important qui laisse entrevoir une génération non-filtrée… Décryptage extrait du rapport Golden Club réalisé par la rédaction d'INfluencia et en partenariat avec M6 Publicité.  

Le photojournalisme, une nouvelle forme de créativité http://www.influencia.net


Publié le 05/07/2017
Oubliez les singes et leurs messages supposément rigolos comme « Micro Crapoto, Maouss Costo ». N’imaginez plus catapulter des voitures du pont d’envol d’un porte-avions pour faire rêver la future ménagère. Ne demandez pas à un éléphant de s’asseoir sur le capot de votre vieille guimbarde pour la « transformer » en une jolie citadine. Ces spots, qui ont reçu pourtant moultes récompenses, ne risquent pas d’encourager les millennials à délier les cordons de leur bourse. Les « jeunes », qui sont nés à partir de la fin des années 90 et qui ont grandi avec internet, n’ont plus la « culture pub » de leurs parents. Ils détestent les réclames « à la papa ». Les plus anciens changent de chaîne dès qu’un spot promotionnel apparaît sur leur petit écran.

Concernant les moins âgés ( 15-24 ans ), accrocs au numérique, leur consommation TV, et ce n'est pas rien, est en moyenne de 1H27 par jour. Selon une récente étude de l’agence de relations publiques McCarthy Group, 84% des millennials affirment de ne pas aimer la publicité et s’ils devraient chiffrer sur une échelle de 1 à 5 la confiance qu’ils portent aux campagnes des annonceurs, leur note ne dépasserait pas… 2,2. Cette gifle ne signifie pourtant pas que les « Y » n’apprécient pas les griffes. Bien au contraire. « Cette génération ne déteste pas les marques, expliquait lors d’une conférence de l’Interactive Active Bureau (IAB) Erin McPherson, responsable du contenu stratégique chez l'opérateur américain Vérizon, un studio de production spécialisé dans les vidéos en ligne. Ce qu’elle n’aime pas, c’est la publicité… ». Une chose et une seule fait vibrer la corde sensible des millennials : l’authenticité.


Génération no-bullshit


Cette génération no-bullshit souhaite que les marques se présentent le plus simplement et le plus honnêtement possible. Ces « jeunes » peuvent être très fidèles à des labels qui partagent leurs valeurs. Un rapport du cabinet Nielsen en a distingué cinq principales. Les Y accordent tout d’abord une grande importance à leur famille. Ils veulent s’occuper de leurs enfants et prendre soin de leurs parents. Même s’ils sont souvent touchés par le chômage et la précarité, 75% des millennials font des donations à des associations et 57% consacrent une partie de leur temps au bénévolat. Ils aiment ainsi que les entreprises mettent au point des programmes pour aider la société dans son ensemble. Leurs préoccupations pour la protection de l’environnement les rapprochent également des marques soucieuses de développement durable.

Ces consommateurs apprécient en outre les produits qui sont fabriqués à la main près de chez eux afin de réduire leur empreinte carbone. Ils seront enfin plus enclins à acheter des articles qu’ils pourront personnaliser afin de les rendre uniques. Pour être authentique, une entreprise doit prouver qu’elle se soucie du monde dans lequel elle vit et des salariés qu’elle emploie. Elle doit démontrer que ses produits apportent une vraie valeur. Pour susciter la confiance des consommateurs nés à partir de la fin des années 90, une marque doit également soigner sa communication en utilisant les réseaux sociaux qui sont souvent l’unique source d’information des plus jeunes.


Communautaire et transparente


Un message diffusé de temps en temps sur Facebook ou Twitter ne suffit plus à séduire les internautes. Utilisez les réseaux pour répondre aux questions et discuter avec vos « followers ». N’attendez pas d’avoir une nouvelle collection pour entrer en contact avec eux. Il est important pour un label de maintenir un lien avec les millennials même s’il n’a rien de particulier à annoncer. Créer une communauté permet d’apparaître plus authentique. Un sondage publié dans le magazine américain Forbes montrait ainsi que 62% des Y interrogés affirmaient être plus loyaux envers une griffe active sur les réseaux sociaux. Une société doit aussi être transparente en ouvrant ses coulisses et en jouant la carte de la sincérité tout particulièrement dans les moments de crise. Elle doit en outre communiquer autour de thèmes qui préoccupent les millennials.


Bernie Sanders a montré la voie


Si Bernie Sanders a été le candidat préféré de cette génération lors des dernières élections présidentielles aux Etats-Unis, ce n’est pas parce que les jeunes Américains se sont découverts une fibre socialiste du jour au lendemain. Le septuagénaire était le seul postulant à la Maison Blanche à parler d’économie et à proposer une augmentation du salaire minimal et une réduction de la dette des étudiants en gratuites les universités publiques, des sujets qui « parlent » aux millennials. Pour un annonceur, une publicité liée à un moment particulier de la vie d’un Y sera ainsi beaucoup plus efficace qu’un spot tapageur dans lequel une star se trémousse.

Pour être authentique, une marque doit accepter de se montrer sous son vrai jour. Elle doit parler sans cesse aux consommateurs en utilisant les réseaux sociaux et répondre à leurs messages aussi déplaisants soient-ils. Une triste vérité est toujours meilleure qu’un joyeux mensonge. Hyper-connectés, les millennials parviendront de toute manière à trouver les défauts que vous souhaitez tant dissimuler. Alors mieux vaut prévenir que guérir et jouer la carte de l’authenticité…

Retrouvez dans Spotted de M6, un décryptage sur la première session du Golden Club INfluencia X M6

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Comment on a financé notre scaleup sans ouvrir notre capital

Source et capture d'écran: https://www.maddyness.com

#MaddyREX Comment on a financé notre scaleup sans ouvrir notre capital

Le 23 juin 2017, Lucca a émis le premier emprunt obligataire de son histoire à hauteur de 750 000 euros en provenance du fonds d’investissement Eiffel investment Group. Retour avec Gilles Satgé, PDG de Lucca, sur les raisons qui ont poussé l’entreprise à ne pas ouvrir son capital, et sur les 5 enseignements à en retenir. 

Lucca, qui édite des solutions SaaS pour automatiser les processus administratifs et RH à destination des PME/ETI, est désormais ce que l’on appelle une scale-up. Elle compte à ce jour 1 250 clients, emploie 75 collaborateurs et croit à un rythme de plus de 40% par an. 
gilles
Même si je mène une quête permanente de financement depuis la création de Lucca, je n’ai jamais souhaité et ne souhaite à l’heure actuelle, toujours pas faire entrer d’investisseurs professionnels au capital. Ceci pour deux raisons principales : 
  1. Le capital risque est une option intéressante pour les sociétés qui veulent grossir vite (“to grow big fast”). Non pas que je ne veuille pas grossir, au contraire, mais pas trop vite, car je veux aller très loin.
  1. Je considère par ailleurs, qu’à l’heure actuelle les neurones sont plus rares que les euros. Je préfère ainsi ouvrir une partie du capital de Lucca à mes collaborateurs les plus prometteurs et sécuriser mon accès à leurs neurones, plutôt qu’à des investisseurs pour profiter de leurs euros.
Ceci étant, la stratégie de Lucca consistant à favoriser la croissance au détriment de la rentabilité, il m’a fallu faire appel à d’autres sources de financement que le Venture Capital.
Voici donc cinq pistes qui ont bien fonctionné (je ne mentionne pas la piste à la fois la plus triviale et la plus difficile : générer du chiffre d’affaires !). 

Conseil n°1 : Facturer d’avance ses clients

La politique de Lucca a toujours été de facturer ses abonnements avec un an d’avance. Compte tenu de leurs montants assez modestes (de l’ordre de 2 500 euros annuel pour une société de 100 personnes) et de l’avantage de ne pas avoir à gérer 12 factures par an, cette pratique n’a rencontré aucune résistance de la part de nos clients.
Elle nous permet de générer l’équivalent d’une avance permanente de trésorerie de l’ordre de 1,5 million d’euros, que nous réinvestissons immédiatement.

Conseil n°2 : Emprunter aux banques quand on n’en a pas besoin

L’expérience m’a montré que la première condition pour pouvoir emprunter à une banque consiste à présenter un compte de résultat positif (en exploitation). Si ce n’est pas le cas, cela va être très difficile (mais pas impossible, voir conseil n°3). 
Mais le principal critère qui vous garantit l’octroi d’un prêt, c’est le fait de ne pas en avoir l’utilité. Cela peut paraître paradoxal, mais c’est lorsque Lucca en a eu le moins besoin, que j’ai obtenu des prêts le plus facilement.
Autrement dit, dès que votre bilan montre une belle rentabilité, précipitez-vous chez le banquier pour demander un prêt.  

Conseil n°3 : il existe des financements alternatifs aux banques

Il est illusoire de penser qu’un banquier traditionnel puisse intégrer la fameuse règle des 40% qui permet de juger de la robustesse d’un modèle SaaS. Cette règle empirique postule que la somme de votre rentabilité et de votre taux de croissance annuelle doit être supérieure à 40%. Ainsi, si votre croissance est de 20%, alors votre profitabilité doit être au moins de 20%. Si vous êtes en croissance de 40%, alors vous devez être à l’équilibre, et si vous êtes en croissance de 50%, vous pouvez vous permettre de perdre 10%.
Votre banquier aura beaucoup de mal à rentrer dans cette logique. Elle sera en revanche mieux comprise par des sites de crowdfunding comme Lendix ou Look and Fin. Concernant Lucca, qui cherchait un montant plus élevé que celui permis par ces deux plateformes, la société Eiffel Investment a fait preuve d’une vraie compréhension du business SaaS.
 Il faut néanmoins anticiper un taux d’intérêt 2 à 3 fois plus élevé que celui actuellement pratiqué par les banques traditionnelles. 

Conseil n°4 : ne pas oublier les basiques (BPI) 

Je garde un souvenir ému du tout premier financement obtenu par Lucca, en 2002, alors que les statuts de la société était encore en cours d’enregistrement. C’était une subvention pour l’aide au recrutement du premier collaborateur (depuis devenu associé) d’un montant de 20 000 euros et octroyée par l’ANVAR, l’ancêtre de BPI.  

Conseil n° 5 : le crédit d’impôt recherche, attention au chant des sirènes

Le crédit d’impôt recherche (CIR pour les intimes) ressemble un peu au chant des sirènes. Il faut savoir y goûter sans tomber dans l’addiction.
Compte tenu de son mode de calcul (auto-déclaration), la tentation est grande pour l’entrepreneur d’avoir une conception assez élargie de l’activité éligible au CIR de son équipe de R&D.
Sous cette réserve, le CIR est un instrument de financement très performant. Pendant de longues années, j’ai suivi le principe suivant : mettre Lucca à l’équilibre avant CIR, le CIR constituant alors l’intégralité du résultat. Déclaré en mai, il est ensuite perçu en juillet ou août.

Mots clés : Lucca, MaddyREX, Scaleup