lundi 15 mai 2017

#Présidentielle2017 Comment Emmanuel Macron est devenu l’idole des jeunes (pousses)

Source et capture d'écran: https://www.maddyness.com

 

#Présidentielle2017 Comment Emmanuel Macron est devenu l’idole des jeunes (pousses)

 

Il était le favori des sondages mais aussi des entrepreneurs. Emmanuel Macron n’a pas failli à sa réputation de jeune premier et a largement remporté l’élection présidentielle. Il débutera son mandat avec un capital sympathie au firmament auprès des startups et du monde du numérique, qu’il s’est patiemment constitué au fil de ses (rares) années dans les cercles du pouvoir. Retour sur une success story sans précédent.

Emmanuel Macron et les entrepreneurs, c’est une histoire d’amour qui a mal commencé. Dès l’automne 2012, quelques semaines après l’élection de François Hollande, le nouvel exécutif doit faire face à la fronde des Pigeons, ces entrepreneurs lassés d’être plumés et se mobilisant contre l’augmentation des cotisations et de la taxation des cessions d’entreprises. Emmanuel Macron est à cette époque secrétaire général adjoint du cabinet de François Hollande. Son profil atypique – jeune (il n’a alors même pas 35 ans quand il prend son poste), libéral assumé avec une expérience dans le privé – en fait naturellement l’interlocuteur des entrepreneurs et du monde de la Tech. Il devient l’homme qui parle à l’oreille du président et celui qu’il faut connaître si l’on veut être entendu.
Le conflit avec les Pigeons est finalement tué dans l’oeuf. “Ce fut le début d’une lente réconciliation“, estime Jean-David Chamboredon dans une tribune publiée à l’occasion de l’élection d’Emmanuel Macron. Et d’une idylle qui n’a fait que grandir à mesure que le parcours d’Emmanuel Macron gagnait en prestige. Après l’Elysée, il remplace Arnaud Montebourg à Bercy à l’été 2014. Une bonne nouvelle pour les startups, qui voyaient d’un mauvais oeil les déclarations protectionnistes de son prédécesseur, chantre du Made in France version tradi, mettant en avant Armor Lux, Herbelin ou Moulinex. Le périmètre d’action du nouveau ministre est redéfini : exit le redressement productif qui avait pris un peu trop de place dans les médias, le numérique gagne en visibilité, Emmanuel Macron devenant plus sobrement le ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique.
Bercy

Le numérique pour combat

Et les startups ne vont pas être déçues. Très vite, le projet de loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, rebaptisé “loi Macron” suscite l’enthousiasme des jeunes pousses. Au programme : fiscalité allégée sur l’actionnariat salarié et les actions gratuites, plafonnement des indemnités prudhommales en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse et libéralisation de certains secteurs réglementés. Les entrepreneurs acquiescent, approuvent, adorent. Et soutiennent le projet contre vents et marées jusqu’à son adoption au forceps, à coups de 49.3, à l’été 2015.
Capitalisant sur ce succès, le ministre annonce à peine quelques semaines plus tard un nouveau projet de loi sur les nouvelles opportunités économiques (loi Noé) destiné à “gagner la bataille du numérique“. Lors d’un grand show de présentation, Emmanuel Macron décline plusieurs thèmes chers aux startups : réforme de la structure de financement pour faciliter l’apport de capitaux dans les jeunes pousses, ouverture des données publiques ou encore simplification de la réglementation pour les indépendants. Une fois de plus, les entrepreneurs du numérique applaudissent.
 La révolution numérique et les nouvelles technologies
transforment en profondeur notre économie.
Ne pas anticiper ces mutations, c’est se condamner à les subir.
Les préparer, c’est au contraire en faire une opportunité.
Ces transformations sont des gains
pour le consommateurs, pour les entreprises
et des potentialités de relocalisation de certains emplois 
Emmanuel Macron, novembre 2015
C’est la première fois, et peut-être la seule, qu’Emmanuel Macron décevra les entrepreneurs. Deux mois après les avoir fait rêver, le ministre est contraint d’abandonner ce qui s’annonçait pourtant comme l’apogée de son parcours. Est-ce l’aura que le locataire de Bercy avait acquis en quelques mois au gouvernement et l’ombre qu’il avait jetée sur certains collègues qui ont eu raison de son projet phare ? La politique protège bien ses secrets. Toujours est-il que le projet de loi Noé est dépecé, les morceaux étant absorbés par d’autres lois qui, ainsi étoffées, ont gagné en notoriété : la loi relative à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels (dite loi Travail ou loi El-Khomri) et la loi pour une République numérique, portée par Axelle Lemaire et qui devait au départ être également assumée par Emmanuel Macron.
Macron montage

En Marche !, une startup présidentielle

Le 30 août 2016, il officialise sa démission du gouvernement, dont le bruit courait depuis quelques mois déjà. Même s’il laisse derrière lui un bon souvenir aux entrepreneurs et aux startuppers, Emmanuel Macron ouvre par son départ une période d’incertitude. “Fleur Pellerin, Emmanuel Macron puis Axelle Lemaire surent au final bâtir un bilan, pour le numérique et l’entrepreneuriat, tout à fait honorable, rappelait sur Maddyness Olivier Mathiot en novembreMais je suis tenté de déclarer que la chasse aux pigeons est à nouveau ouverte !
Mais le monde du numérique ne restera pas longtemps orphelin. Dans la foulée, Emmanuel Macron annonce la création de son mouvement En Marche! et laisse la porte ouverte à une candidature à la présidence. Dès lors, c’est le grand mercato dans le monde de la Tech et ce qui deviendra la machine à gagner la présidentielle revendique deux prises de choix. Mounir Mahjoubi tout d’abord. Fondateur de La Ruche qui dit oui avant d’être nommé par François Hollande à la tête du Conseil national du numérique, il est propulsé en janvier responsable de la stratégie numérique de la campagne d’Emmanuel Macron. Axelle Tessandier, ensuite. Directrice marketing de Scoop.it, elle fonde en 2013 son agence de conseil numérique, Axl Agency, avant de devenir déléguée nationale d’En Marche!… ou prophète politique, comme elle l’a expliqué dans une interview au Monde.
 J’ai décidé que ça voulait dire évangéliser.
Disons que je me vois un peu comme ambassadrice d’En marche !
Axelle Tessandier, au Monde
La suite, on la connaît : Emmanuel Macron convainc au-delà des entrepreneurs et du petit monde des startups. Et finit par gagner l’élection présidentielle, au terme d’une “performance assez inouïe, comme la définit Jean-David Chamboredon : être élu Président de la République sans avoir le soutien d’un parti politique établi et sans jamais avoir été élu précédemment. Le monde des startups ne peut qu’être admiratif et respectueux de ce tour de force !
Emmanuel Macron elu
Le programme du désormais nouveau président fait la part belle au numérique et revendique de faire des jeunes pousses un nouveau modèle de croissance pour le pays. Ce n’est certes pas un entrepreneur qui a pris les rênes du pays mais bel et bien, comme en témoigne son parcours, un adepte de l’hyper-croissance et un admirateur du numérique. De quoi rassurer les startups, dont le champion a fait le plus bel exit dont elles pouvaient rêver.

Les couleurs stratégiques dans la création d'une plate-forme web


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Les couleurs stratégiques dans la création d'une plate-forme web http://www.influencia.net

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Publié le 14/05/2017

Image actu
Développer une plateforme numérique qualitative et fonctionnelle ne suffit pas pour augmenter son taux de conversion et draîner des visiteurs. Il faut la mettre en couleurs et avec les bonnes pour la stimuler. Une psychologie des couleurs nécessaire détaillée par Skilled et son infographie très instructive. Quelques surprises entre neurosciences et neuromarketing à la clef. 

Il suffit de 90 secondes pour se faire une idée sur un produit et elle s’opère entre 62% et 90% grâce à sa couleur. En outre, si cette dernière déclenche l’achat dans 60% des cas, pour 84,7% des consommateurs elle est l’élément principal qui le détermine tandis que 2/3 ne craquent pas pour un appareil électroménager s’il n’est pas dans la couleur désirée… Qui peut encore prendre les couleurs à la légère y compris dans le monde professionnel et du côté des marques ? Sûrement pas Skilled, spécialisée dans le référencement et l’évaluation des prestataires de développement web, mobile, ou encore d’agences marketing et SEO, qui s’est penchée sur la psychologie des couleurs appliquée aux sites web. Résumant ses conclusions qui imbriquent les neurosciences et le aneuromarketing dans une infographie exhaustive en 40 arguments (ci-dessous). Objectif : comprendre le lien complexe qui existe entre les couleurs et les émotions pour mieux comprendre comment leur rôle dans la présentation visuelle d’une plateforme peut augmenter son taux de conversion et attirer l’attention de nouveaux visiteurs.


Choisir son schéma de couleurs ne doit pas être arbitraire


Car avoir un site web qualitatif et fonctionnel ne suffit pas pour améliorer les résultats, la stratégie et/ou l’image de son entreprise. En effet, choisir une sélection de couleurs esthétiquement agréables est essentiel pour améliorer l’expérience utilisateur et augmenter votre taux de conversion. Néanmoins, choisir un nuancier ne doit pas être arbitraire, puisque les couleurs ont le pouvoir de communiquer différents sentiments et valeurs. « Le choix des couleurs dans la représentation graphique de votre entreprise est essentiel pour présenter l’image, les valeurs de votre structure », explique Cécile Durand, co-auteur de l’infographie chez Skilled « Ces couleurs sont utilisées pour capturer l’attention des clients et améliorer l’expérience de l’utilisateur. Or, certaines peuvent déclencher toute une gamme d’émotions en allant du comportement associé au processus d’achat ou à son abandon ».

L’occasion de distinguer plusieurs catégories de consommateurs en fonction de leur préférence de couleurs (impulsifs, précautionneux, traditionnels), d’établir si un distinguo se fait selon le genre, et de démontrer leur impact sur les émotions. « Chaque couleur est capable de déclencher une réaction », confirme Cécile Durand « En utilisant des couleurs spécifiques, vous pouvez susciter les émotions souhaitées des consommateurs et les pousser à l’acte d’achat. Certaines fournissant des résultats plus positifs que d’autres lorsqu’elles sont utilisées pour la commercialisation de produits. De la même façon, l’utilisation de mauvaises couleurs peut avoir un impact négatif sur le processus décisionnel des acheteurs. Cela s’explique par le fait que les émotions associées à certaines couleurs peuvent être en désaccord avec la teinte idéalisée par la marque ». De plus si toutes les teintes et leurs effets sont passés en revue, l’étude analyse des points très techniques comme le look et le bouton d’action qui progresse entre 6,5% et 13,5% dès qu’il est rouge, orange ou vert sous certaines conditions). Sachant que la navigabilité et l’esthétisme ou l’arborescence sont des facteurs clés pour séduire ou rebuter un visiteur et déclencher ou empêcher un achat, avec 93% des visiteurs qui estiment que l’aspect visuel est le premier facteur qui influence leur achat, 42% qui se font une opinion d’un site en observant son design et 52% qui n’y reviennent pas en raison de son apparence. Un constat

Les couleurs grand public : il existe différentes catégories de consommateurs attirés par différentes couleurs.

- Les acheteurs impulsifs sont plus susceptibles d’être attirés par le bleu royal, le noir et le rouge-orange. C’est la raison pour laquelle ces schémas de couleurs particuliers sont souvent utilisés dans les ventes de liquidation, les fast food et les centres commerciaux.

- Les acheteurs précautionneux quant à leur budget sont attirés par le bleu marine et le bleu canard. Ce sont des couleurs qui sont couramment utilisées par les banques et les grands magasins.

- L’acheteur traditionnel est plus susceptible de s’intéresser aux couleurs telles que le rose, le fuchsia et le bleu ciel. Ce sont des nuances qui se trouvent couramment utilisées dans les magasins de vêtements.


Le Genre et les couleurs : c’est un fait bien connu que les préférences de couleur varient entre les genres. Les femmes se sont montrées plus intéressées par les couleurs douces et sont réceptives aux teintes. Elles aiment généralement le bleu, le violet et le vert, à l’opposé des couleurs telles que le gris, le brun et l’orange. Au contraire, les hommes sont plus susceptibles d’être intéressés par des couleurs vives et seront plus réceptifs aux nuances de couleurs. Ils préfèrent généralement le bleu, le vert et le noir, mais n’aiment pas le brun, l’orange et le pourpre.


Le nuancier : ses applications et ses exemples :

 

Rouge : une couleur traditionnelle qui augmente le rythme cardiaque et créer un sentiment d’urgence. C’est pourquoi elle est souvent utilisée pour les ventes en liquidation. On la retrouve également dans les secteurs de l’alimentaire, technologie, du transport et de l’agriculture. Elle est déconseillée pour les entreprises d’énergie, de finance, de l’aviation ou de prêt à porter.

Bleu : visible par tous (même les daltoniens), c’est l’une des couleurs les plus populaires et les plus utilisée par les marques et les sites internet sur le marché car elle possède des vertus positives. Les banques et les entreprises utilisent cette nuance car elle communique la sécurité, la tranquillité et la confiance. De plus, elle encourage la productivité. Le bleu est parfait pour le domaine médical, de l’énergie, de la finance et de la technologie, mais il n’est pas recommandé pour la restauration, l’automobile ou le prêt à porter.

Vert : cette couleur est utilisée pour représenter la croissance, la nature et l’harmonie. De plus, le vert a une propriété apaisante sur l’homme, il l’aide à se détendre. Il est le plus populaire dans les secteurs énergétiques, financiers, alimentaires, domestiques et technologiques. Cependant, cela ne fonctionne pas bien lorsqu’il est utilisé pour les marques de vêtements, d’avion ou de voiture.

Orange : une couleur qui est utilisée pour créer un appel à l’action, comme inciter les autres à s’engager à acheter, à vendre ou à souscrire. Il communique l’ambition, l’enthousiasme et la confiance. Il est populairement utilisé dans les secteurs de la santé et de la technologie, mais ne fonctionne pas bien pour le prêt à porter, l’aviation, l’automobile, l’énergie ou les finances. Cette couleur a produit des résultats imprévisibles lorsqu’elle a été utilisée pour le secteur alimentaire, agricole et de l’audiovisuel.

Noir : bien que ce ne soit pas techniquement une couleur, cette teinte est la plus élégante et la plus utilisée dans le domaine du luxe. Elle représente l’autorité, le pouvoir ou l’esthétisme. Le noir est très utilisé pour la commercialisation de produits de luxe, la technologie, les vêtements et les marques automobiles. Il n’est pas recommandé d’utilisé du noir pour le secteur alimentaire, énergétique, financier et sanitaire.

Blanc/Argenté : cette couleur est synonyme de perfection. C’est pourquoi les nuances de blanc et d’argent sont couramment utilisées dans les publicités qui promeuvent la propreté ou l’élégance. On les retrouve dans le secteur associatif, du prêt à porter, médicale. Au contraire, ces couleurs ne sont pas recommandées pour les secteurs alimentaire et financier.

Violet : synonyme de richesse, pouvoir et royauté, le violet est couramment utilisé pour commercialiser des produits de beauté. Il est utilisé par les entreprises spécialisées dans le médical, la technologie et la finance. Cette couleur n’est pas attrayante pour les secteurs énergétiques ou agricoles.

Jaune : cette couleur est parfaite pour les entreprises qui souhaitent évoquer la joie l’intellect ou l’énergie. Il est le plus souvent associé à la nourriture, mais peut être utilisé par des marques qui veulent créer des sentiments plus joyeux parmi les consommateurs. Pour cette raison, il est généralement utilisé par les marques d’électroménager, énergétiques et alimentaires.

Enfin pour produire les meilleurs résultats, les boutons d’action ou dits « call to action », enfin doivent être rouge, orange ou vert mais seulement si ces couleurs se distinguent des autres contenus sur le site. Lorsqu’elles sont correctement utilisées, cela peut entraîner une augmentation du taux de conversion de 13,5% chez les utilisateurs du mobile et de 9% et accroît les taux de conversion globaux de 9%. De plus, cela peut également conduire à une augmentation de 6,5% des taux d’ajout au panier lors de la visite d’un site marchand.

A l’appui quelques exemples de réussite comme des entreprises connues telles que l’IMC, HubSpot, Ript et VegasSlotsOnline qui prouvent que changer les couleurs sur les boutons Call-to-Action peuvent entraîner une augmentation substantielle de la conversion. De même, Visual Website Optimizer a réalisé une étude pour déterminer quelle couleur générait le plus de clic sur son bouton « S’inscrire ici » : un bouton rouge avec un texte blanc comme choix final. Ce test a démontré une augmentation de 5% de la conversion. Cependant, UnBounce a révélé plus tard que les gros boutons orange pouvaient également fournir des résultats similaires lorsqu’ils étaient utilisés correctement. Finalement, il n’y a pas que face à un arc-en-ciel qu’on peut s’émerveiller ou s’emballer…


Florence Berthier
Rédactrice en chef adjointe, après des études d’histoire, elle bifurque vers le journalisme et se pique de publicité, de créativité, de marketing et de conseil média chez CB News. Chez INfluencia pas de pré carré, mais de la diversité et du décryptage encore et toujours. Son idéal.

Twitter : @Berthierflo

Les robots (ne) prendront (pas) nos jobs

 
Source et capture d'écran: https://www.linkedin.com/pulse/les-robots-ne-prendront-pas-nos-jobs-alain-goudey

Les robots (ne) prendront (pas) nos jobs

Le 16 mai démarre Innorobo, le grand salon français de la robotique où vont être présenté au public les plateformes robotiques les plus récentes. Retour sur une phrase que je lis souvent : "les robots remplaceront l'homme" !
A grand renfort d'intelligence artificielle, de robots et d'ordinateurs, nous vivons actuellement une vague technologique majeure autour de l'automatisation, la numérisation et la robotisation des métiers. Quelques éléments de réflexion sur ce sujet plus complexe qu'il n'y paraît.

Les robots prendront nos jobs !

En 2013 aux USA est publié Future of employment par Frey et Osborne. Le couperet tombe. A l'horizon 2025, 47% des emplois américains sont automatisables ! Une étude de Stanford va jusqu'à 75%... sur d'autres marchés, en Angleterre, ce serait 35% (Deloitte), et en France 42% (Roland Berger) ou... 15% (France Stratégie). Les robots prendront certains de nos jobs, mais personne ne sait dans quelle proportion.
Ne faites jamais deux fois la même chose dans votre quotidien professionnel ! Vous éviterez ainsi la robotisation de votre poste...
C'est naturel ! Ce genre d'étude repose sur l'identification par des experts de professions 100% automatisables d'un côté et aucunement automatisable de l'autre. Cela permet de cartographier des caractéristiques présentes dans un métier automatisable (par exemple la répétition des taches) ou non automatisable (par exemple la créativité). De là on recherche dans les autres métiers l'importance de la présence de ces caractéristiques pour déterminer un degré faible, moyen ou fort d'automatisation. Sur un panel large (630 professions dans l'étude de Frey et Osborne) on en déduit un pourcentage de métiers automatisables dont l'humain serait privé. On voit bien les biais liés à ce genre de méthodologie : identification par des experts, absence de prise en compte de la dynamique technologique qui est de plus en plus rapide, échantillon de métiers pas nécessairement représentatif de la diversité d'un bassin national d'emplois, etc.
Ce qui est sûr c'est que certains métiers vont disparaître pour être réalisés par des machines. Lesquels précisément et dans quelle proportion ? Impossible à dire aujourd'hui !

Les robots ne prendront pas (tous) nos jobs et en créeront d'autres

Les médias ne présentent jamais cette second facette du sujet : les robots ne prendront pas (tous) nos jobs et ils en créeront d'autres !
Premièrement les robots ne nous remplaceront pas nécessairement car faisabilité technologique ne rime pas nécessairement avec acceptabilité sociétale. Par exemple, concernant les caisses automatiques, la faisabilité technique est là, mais le déploiement n'est que de 3.5% des terminaux en France ! De plus, le taux d'automatisation n'est jamais de 100% : un opérateur reste pour piloter en moyenne 5 automates de caisse.
Deuxièmement, il est rarement évoqué la formidable création d'emplois au travers des technologies et du numérique. Une étude basée sur l'analyse de 259 millions de profils Linkedin (début 2014) montre l'apparition de métiers qui n'existaient pas il y a 5 ans :
  • Développeur iOS : x142 en 5 ans (12 634 en 2014)
  • Développeur Android : x199 en 5 ans (10 554 en 2014)
  • Responsable réseaux sociaux : 4 350 en 2014
  • Data scientist : 4326 en 2014
On pourrait encore citer les métiers des big data, du cloud, du marketing digital, etc. des milliers de jobs ont été créés avec le numérique. Et d'autres sont à venir (pour ne prendre que sur l'aspect robot/iA) : créateur de robots (design, électronique, mécanique, informatique, etc.), maintenance des robots, développeur d'iA, éleveur d'algorithme d'iA, évaluateur d'iA, développement et maintenance des réseaux IT de proximité, cyberdéfenseur, etc.
Il ne faut pas perdre de vue que la vague numérique n'a que 20 ans tout au plus et qu'il est encore compliqué d'en anticiper les transformations profondes de nos sociétés car pour l'aspect emploi cela dépend de :
  1. la vitesse et l'importance de l'apparition des nouveaux métiers
  2. la vitesse et l'ampleur de la transformation (ou disparition) des métiers existants
  3. la dimension culturelle, sociétale et humaine autour du changement induit par la numérisation.

Soyez plus malin (et humain) qu'un robot

Le meilleur moyen de ne pas être automatisé reste de ne jamais faire deux fois la même chose ! Développer sa créativité et son inventivité figure d'ailleurs parmi les 3 compétences clés en 2020 selon le World Economic Forum (ce n'était que 10ème en 2015 !).
De même la pensée critique et l'aptitude à appréhender des problèmes complexes sont aujourd'hui particulièrement utiles... cela permet de développer une vision sur les évolutions et d'avoir un petit temps d'avance !
Enfin, n'oublions surtout pas notre besoin d'humanité... car récence du phénomène oblige, nous ne savons pas encore exactement comment l'humain va réagir s'il n'est plus entouré que de machines... qu'il risque de trouver stupides (pendant encore un moment) !
Il n'est pas impossible que cela lui (re)donne goût aux contacts humains !
Alain Goudey