jeudi 14 avril 2016

A quoi aspirent les millennials les plus brillants

A quoi aspirent les millennials les plus brillants http://www.ladn.eu

A quoi aspirent les millennials les plus brillants

Les millennials sont la cible principale des marketeurs et des publicitaires. Une infographie réalisée à l'occasion du classement Forbes des 30 entrepreneurs de moins de 30 ans dévoile leurs désirs les plus secrets...

Cette année Forbes a sondé 500 millennials pour avoir une idée de leurs habitudes, leurs préférences et leurs croyances, dans le cadre de la nouvelle édition de son célèbre classement, 30 Under 30, qui récompense les meilleurs innovateurs et entrepreneurs de moins de 30 ans. 
« Il y a beaucoup de... stéréotypes, mais les millennials sondés par Forbes sont optimistes, entrepreneurs et ambitieux », a déclaré Tom Davis, CMO de Forbes Media. « Les annonceurs peuvent ainsi comprendre leurs motivations et leurs désirs pour avoir un impact positif sur le monde. Presque tous croient encore à l’American Dream, mais ce rêve se concentre maintenant sur de nombreux points : comme créer sa propre entreprise, ne pas avoir de dette et devenir incroyablement riche »
 

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Facebook aspire à un monde totalement connecté

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Facebook aspire à un monde totalement connecté

La conférence F8 de Facebook s’est tenue mardi 12 avril au Fort Mason Center de San Francisco. Mark Zuckerberg a dévoilé les prochaines orientations stratégiques qu’adoptera le numéro 1 des réseaux sociaux. L’invasion des bots n’est que le début d’une longue série d’innovations.

Nous sommes bien loin du réseau social créé en 2004 au sein d’Harvard. Mark Zuckerberg a depuis bâti un empire et ses ambitions semblent sans limite. Plusieurs points clés ont été développés lors de la conférence F8, ce mardi 12 avril mais tous découlent d’une même aspiration : « Give everyone the power to share anything with anyone » (Donner à tous le pouvoir de tout partager avec tout le monde).
 

Des innovations technologiques qui bouleverseront nos modes de communication

Une des principales ambitions de Mark Zuckerberg est de fournir un accès universel à Internet. Depuis près d’un an, les ingénieurs de Facebook travaillent sur un projet de drone d’une taille démentielle, qui, une fois dans le ciel, diffusera une connexion Internet et connectera les milliards de personnes qui n’y ont pas accès. Cet objectif, annoncé à l’ONU en 2015 avec Bill Gates, permettrait à des milliards de personnes d’avoir accès au savoir numérique.
L’arrivée des « bots » sur Facebook Messenger va chambouler le secteur des applications mobiles. Ces intelligences artificielles seront directement intégrées au système de messagerie instantanée, et permettront aux utilisateurs de converser directement avec les marques. Un outil CRM dernière génération qui marque un changement profond dans les usages. La première entreprise européenne à avoir investi dans ces mini-programmes est Voyages-sncf.com. Une fois votre voyage réservé, plus besoin de remplir un formulaire ou de télécharger une application. Le client peut poser ses questions au bot directement dans une conversation depuis le système de messagerie instantanée. Après avoir reçu le mail de confirmation, ce bot vous indiquera dans une conversation, un accès à l’e-billet, les horaires, voitures, sièges et toutes les modifications en temps réel. L’occasion pour Mark Zuckerberg de révéler un chiffre impressionnant : environ 60 milliards de messages sont échangés sur Facebook Messenger et WhatsApp chaque jour.
L’interaction en temps réel est également une optique du fondateur de Facebook. Un peu comme Periscope sur Twitter, Facebook a désormais son Live. L’API (Interface de programmation) Live sera donc bientôt ouverte aux développeurs afin qu’ils puissent concevoir de nouveaux programmes en temps réel. Il sera également possible de mettre en ligne des photographies accompagnées d’une phrase explicative écrite ou dictée.
Une autre innovation que Mark Zuckerberg compte bien utiliser, c’est l’Oculus Rift. Ce casque de réalité virtuelle de haute qualité avait été racheté par Facebook il y a deux ans. Aujourd’hui le fondateur du réseau social veut produire des vidéos 360° en intégrant l’usage des casques : « Nous avons conçu un système de caméras 3D-360°, qui permet de produire des vidéos 360 d'excellente qualité. Ce système utilise la technologie de maillage, qui permet d'assembler les vidéos de 17 caméras et qui réduit considérablement le temps de post-production. D'ici cet été, nous rendrons publiques les spécificités techniques de l'appareil ainsi que le code de maillage sur la plateforme GitHub.»
Après l'intervention de Mark Zuckerberg, Deborah Liu, qui s’occupe de la partie développeurs de la plateforme Facebook, a présenté l’Account Kit. « L'Account Kit permet de choisir de se logger sur de nouvelles applications simplement avec votre numéro de mobile ou votre adresse mail. Cette nouvelle fonctionnalité permet aux développeurs d'accroître plus facilement l'audience de leurs applications ». Cette fonctionnalité simplifie la démarche qui consiste à créer un compte à chaque nouvelle application téléchargées. Le bouton « Save » quant à lui, permet de sauvegarder du contenu comme un article, un lien, une vidéo… pour la visionner plus tard.

2 600 développeurs étaient présents au Fort Mason Center de San Francisco et Samsung leur a offert un Gear VR et un Galaxy S7. 

Pour regarder la vidéo c'est ici !
Tags : Facebook
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HOMEREZ clôture un tour de table de 4 M€

Avec plusieurs milliers de propriétaires de locations de vacances répartis à travers le monde, et plus de 25.000 voyageurs satisfaits depuis sa création, HomeRez annonce une levée de fonds de 4 millions d’euros.

L’opération a été réalisée par Entrepreneur Venture, XAnge et des business angels Nicolas Brumelot (co-fondateur de Go Voyage et de MisterFly), David Roche (ex président de Hotels.com), Pablo Szefner (JustFab) et Frederic Halley.

Après avoir identifié un réel besoin du marché de la location de vacances entre particuliers, 3 anciens directeurs de Booking.com ont fondé HomeRez en janvier 2014. Ce service aide des milliers de propriétaires à augmenter de façon significative leur revenu locatif et à économiser un temps précieux.

De plus en plus de propriétaires se rendent compte de la valeur ajoutée du service proposé par HomeRez. La jeune compagnie connaît une croissance de 250% du nombre de propriétés louées au premier trimestre de 2016, et une croissance de 100% du chiffre d’affaires par location de vacances.

HomeRez a pour missions principales la création d’annonces de qualité en 5 langues, la diffusion de celles-ci sur plus d’une vingtaine de sites de location de vacances à travers le monde (parmi lesquels HomeAway, Airbnb, Booking.com, Tripadvisor et beaucoup d’autres), la gestion du calendrier de ses propriétaires mis à jour en temps réel et la relation avec les potentiels locataires afin d’assurer un taux d’occupation maximum des propriétés.

Ces missions sont toujours réalisées dans le but d’optimiser les revenus locatifs des propriétaires.

Les fonds levés vont principalement être consacrés à la technologie, avec l’amélioration des processus et des différentes plateformes ainsi que l’élargissement de la distribution.

Une autre partie de ce financement sera consacrée au déploiement de HomeRez à l’international, avec l’ouverture de nouveaux bureaux à l’étranger dans l’année.

Rachel Howes, Kamal Bounajma et Loic Dupont, les trois fondateurs d’HomeRez, déclarent : « HomeRez est aujourd’hui à une étape clé de sa croissance. Cette levée de fonds va nous permettre d’accélérer notre développement. Nous sommes très heureux d’accueillir des investisseurs et des conseillers aussi prestigieux dans notre société et nous nous réjouissons de pouvoir aider encore plus de propriétaires à travers le monde ».

Bertrand Folliet, associé d’Entrepreneur Venture, ajoute : « HomeRez propose une solution efficace pour aider les propriétaires de location de vacances à gagner du temps et à accroître leurs revenus locatifs. L’augmentation extrêmement rapide du nombre de propriétaires travaillant avec HomeRez montre bien l’intérêt porté à ce service. Les trois fondateurs ont une expérience et des compétences indéniables dans l’industrie touristique, et cela nous a convaincu de soutenir le projet ».

Bartosz Jakubowski, Associate XAnge, commente : « Aujourd’hui, les voyageurs veulent se sentir « comme à la maison » lorsqu’ils partent en vacances, ils recherchent de l’authenticité dans leur location de vacances. Pour cela, HomeRez apporte aux propriétaires ce que Booking.com apporte aux hôtels : une visibilité et un processus de réservation professionnel, rapide et sans contrariété ».
Capture d'écran: http://fr.homerez.com/

À propos de HomeRez :

HomeRez à été créé en janvier 2014 par Kamal BOUNAJMA (Ex DG Booking.com EMEA), Loic DUPONT (Ex DG Hotels.com EMEA) et Rachel HOWES (Ex DG Booking.com UK/North EMEA). HomeRez travaille actuellement avec un nombre croissant de propriétaires internationaux dans le but de rentabiliser leur propriété toute l’année. La centrale de réservation d’HomeRez offre aux voyageurs une expérience de réservation sans failles et fournit aux propriétaires une plate-forme efficace et sécurisée pour maximiser leurs ventes. Les deux activités principales d’HomeRez sont la publication des annonces de leurs propriétaires sur une vingtaine de sites de location de vacances et la réponse rapide à toutes les demandes de réservation des voyageurs, grâce à un service client de qualité.

A propos de XAnge (Groupe Siparex)

XAnge est la marque de l’activité innovation du Groupe Siparex, spécialiste français indépendant du capital investissement, et sa société de gestion est Siparex Proximité Innovation. L’équipe dispose d’une expertise spécifique dans les domaines du numérique, des technologies avancées à usage industriel (cleantech, optique etc...) et l’impact sociétal. Avec 400 M€ de fonds sous gestion, XAnge s’intéresse aux sociétés à potentiel d’hypercroissance, de préférence en début du stade commercial, avec des ambitions internationales et accompagne les entrepreneurs dans la mise en œuvre de leur stratégie sur le long terme.

À propos d’Entrepreneur Venture

Créée en 2000, Entrepreneur Venture est une société de gestion indépendante agréée AMF, spécialisée dans le non coté, détenue et dirigée par ses fondateurs. Elle gère 3 FCPR et 16 Fonds d’Investissement de Proximité qui couvrent 12 régions métropolitaines. Les encours totaux gérés sont de 400 M€ dont 230 M€ levés à ce jour sur les FIP ISF, ce qui octroie à Entrepreneur Venture une position de leader sur ce segment. Les fondateurs d’Entrepreneur Venture Gestion sont des entrepreneurs ayant connu, avec succès, les différentes étapes d’une vie d’entreprise: création ou redressement, vente ou introduction en bourse. L’équipe a réalisé plus de 90 opérations d’investissement, en tant qu’associé minoritaire, dans des sociétés de tous secteurs (industrie, e- commerce, media) mais également plus technologiques telles que UCOPIA, Visiware, Zengularity ou encore Enovance (racheté par RedHat en juin 2014).

À propos de Financière Cambon

Financière Cambon est une banque d’affaires spécialiste des entreprises de croissance sur le Small et Mid Market, soit des opérations d’une valeur de 20 à 200 millions d’euros. Créé en 2003, Financière Cambon a conduit avec succès plus de 120 opérations au travers de ses bureaux de Paris, Londres et San Francisco. Financière Cambon se classe, chaque année, dans le Top 5 des acteurs M&A Mid-Market en France (classements Thomson Reuters, MergerMarket et Décideurs).

Source : Communiqué de presse http://www.fusacq.com/buzz
Capture d'écran: http://www.fusacq.com/buzz


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Quand les médias sociaux deviennent masos

Quand les médias sociaux deviennent masos


Publié le 13/04/2016 http://www.influencia.net/fr

Image actu

Aujourd’hui, la vie connectée, les réseaux sociaux et le gigantesque flux d’informations qui les accompagne installent de plus en plus un sentiment d’accélération et d’urgence. D’où vient-il, et quelles stratégies émergent pour y faire face ?

Dès les années 1960, Marshall McLuhan prophétisait que « l'interdépendance nouvelle qu'impose l'électronique recréerait le monde à l'image d'un village », définissant ainsi un nouveau rapport spatio temporel au monde. Ajoutons une donnée dynamique à cette vue aérienne : les échanges de données et d’informations entre les différents habitants du global village se sont tellement intensifiés que du point de vue du villageois, cette fois-ci, nous pourrions risquer une autre métaphore, de saison : et si la vie connectée recréait le réel à l’image d’un gigantesque calendrier de l’avent, non numéroté ? A chaque instant, nous avons finalement le choix d’ouvrir une grande quantité de « boîtes » , poches d’informations digitales (sites, mail, SMS..) au contenu plus ou moins connu à l’avance, qui délivreront des informations opportunes ou parasites, et ouvriront elles-mêmes sur d’autres boîtes.

Il en résulte un sentiment d’accélération. Mais, ce dernier est sans doute autant dû au traitement toujours plus rapide d’un plus grand nombre de « boîtes » (l’humanité produit autant d’informations en deux jours qu’elle ne l’a fait en deux millions d’années) qu’au non-traitement de celles que l’on pourrait analyser avec davantage de temps et d’autres capacités. Car nous nous heurtons bien aujourd’hui à ces deux limites : celle du temps disponible pour la connexion qui n’est pas extensible à l’infini (les jours restent désespérément bloqués à 24h) , et celle des capacités physiques, émotionnelles et cognitives de chacun.

Dans ce contexte limitatif, la vie connectée génère en permanence chez l’individu un triple effort : à celui de traitement d’informations nombreuses et variées en registres (professionnelles, personnelles, rationnelles, émotionnelles) s’ajoute celui de sélection des informations auxquelles on renonce, qui implique paradoxalement de les pré-qualifier pour les disqualifier, couplé enfin à la frustration de laisser échapper encore d’autres informations qui pourraient exister quelque part dans le monde digital (le fameux fomo ou fear of missing out). Informations qui pourraient d’ailleurs s’avérer cruciales pour soi, en positif (l’information qui va changer ma vie en un instant), ou en négatif (celle qui va signer mon échec, si je n’en ai pas connaissance et que je n’y réagis pas). C’est probablement la répétition permanente de ce scénario qui place tout un chacun en état d’urgence et de tension importants, générant addiction et une douloureuse conscience de cette addiction.

Deux français sur trois déclarent d’ailleurs avoir besoin de se connecter à internet au moins une fois par jour , et ne peuvent même pas imaginer leur vie sans internet. Plus d’un Français sur trois dit aussi avoir peur d’être dépendant à la technologie (source IPSOS « Les 4500 / 2014). A titre d’illustration, la réaction de cette consommatrice interrogée sur ses stratégies d’achat : « j’achète au maximum en promotion, il y a tellement de bons plans aujourd’hui... plus on en cherche plus on en trouve, et même quand on achète à bon prix, vous pouvez être sûr qu’il y a sans doute une promo encore plus intéressante sur l’article quelque part, c’est insupportable ! ».

Ironie du sort, nous n’avons jamais eu le pouvoir de traiter autant d’informations, et pourtant nous nous focalisons davantage sur la frustration de ne pouvoir en traiter plus, alors que c’est « techniquement possible » ! Il suffirait juste d’un peu plus de temps, mais ce petit bonus, nous l’avons déjà beaucoup pris sur le temps « déconnecté », le temps physique, jusqu’à provoquer un sentiment grandissant d’invasion digitale et d’encombrement mental.


Comment gérer cette situation de tension ?


- Première méthode, celle du filtrage et de la sélection : en d’autres termes, réduire le nombre de « boîtes » à ouvrir, les qualifier et les classer pour « y voir plus clair ». Parmi les trends setters que nous interrogeons régulièrement (cf. Trends Observer, étude annuelle de repérage de signaux faibles à l’international), nous avons repéré une nette volonté de rationalisation des flux digitaux traités : compartimenter ses différents cercles pour leur attribuer un canal de communication adapté (linked in pour le pro, Instagram pour les photos, un Facebook semi-accessible pour les proches éventuellement...), renoncer à certains interlocuteurs, destocker les historiques virtuels en acceptant de « laisser filer le passé », ne plus naviguer aléatoirement mais se fixer un parcours et un temps, et surtout ne plus s’égarer, en se constituant son « flux personnel », fait de sites favoris délivrant un digest ou un best-of personnalisé. Si on y ajoute l’installation « d’adblockers », on obtient une diminution de l’effort digital, pour une vie connectée plus ciblée, et plus maîtrisable. Dans le même esprit, on communique plus court, plus efficace : c’est le règne de la communication émotionnelle via images ou émojis, une unité de langage directe, rapide, et univoque (Le premier mot échangé sur les réseaux sociaux en 2014 est... un émoji !).


- Deuxième façon de procéder pour gérer l’infinie richesse d’informations du monde digital, celle de l’automatisation. Encore peu présente dans le monde des particuliers, et sans doute avant-gardiste, la stratégie d’automatisation consiste à l’inverse à augmenter le nombre de « boîtes » à traiter, en déléguant cette tâche à une intelligence artificielle. Dans un avenir proche, les particuliers pourront peut-être ainsi s’appuyer sur une intelligence logarythmique qui extraira en permanence du Web les informations décisives pour soi, mais agira également sans l’arbitrage de son utilisateur. Rechercher automatiquement la promotion la plus forte sur un produit donné (et réaliser l’achat), ou pourquoi pas identifier l’âme sœur d’un soir ou d’un an ou l’opportunité de business la plus rentable (et s’y connecter), en fonction de paramètres pré-déterminés… ou non. Quid d’une IA auto-apprenante, qui devienne alors un « exocerveau » personnel ?


- La dernière manière de traiter l’urgence digitale est sans doute la plus simple et pourtant la plus difficile, celle de renoncer à l’extension du temps connecté, voire le réduire, au profit d’un temps « non-connecté » à redécouvrir. Re-poser le calendrier aux « boîtes », et prendre un thé avec un ami, en quelque sorte…

Près d’un Français sur trois ressent l’envie de se déconnecter et d’éteindre ses appareils technologiques. Cette proportion est même plus importante chez les 45-54 ans, puisqu’ils sont deux sur cinq à ressentir ce besoin. Cette dernière pratique semble également très sensible dans les nouveaux comportements observés, et ne semble pas seulement motivée par une volonté de faire diminuer le « niveau d’encombrement digital », mais également par l’aspiration à une expérience de vie plus « pleine » et sensorielle. Susan Maushart décrypte cette dérive de l’hyperconnexion dans Pause, un livre qui décrit une expérience de six mois sans médias électroniques : « Vous avez trois cents amis sur Facebook et quatre cents cinquante followers sur Twitter, mais à quand remonte le dernier dîner en famille où vous avez eu une vraie conversation avec vos enfants ? Le monde va-t-il s'arrêter de tourner si vous éteignez votre iPhone ? ».

C’est la même tonalité chez Guy Birenbaum qui évoque dans "Vous m’avez manqué" le rôle joué par l’hyperconnexion dans la fabrication de sa dépression. Paradoxalement, l’extension du temps digital, qui atteint des maxima (mais sans doute peut-on se connecter encore davantage que 7 heures par jour en France ?) a par contraste commencé à rendre les moments « purement physiques » rares. Et donc précieux. Vivre un moment avec ses proches en étant présent à 100% dans la situation, ressentir avec ses 5 sens une interaction directe, un « live », devient une expérience à valeur ajoutée. 73% des Français estiment en effet que les nouvelles technologies isolent les gens et participent à l’effritement du lien social , à une époque où près de deux jeunes sur trois avouent pourtant dîner régulièrement devant un écran.

Aller dans une « non-Internet place » comme on allait jadis dans un web-café, ressentir le corps, l’oublié du monde digital, semblent autant d’expériences revalorisées dans le contexte actuel. Faut-il y voir un symptôme d’une inflexion majeure face au tout-digital, ou un sursaut dans le déclin de l’expérience live pour une jeune génération digitalisée, comme en témoigne cette mère de famille : « ma fille a un peu peur de parler en face à face, elle n’est pas habituée, ça l’impressionne, c’est presque trop d’émotions  ».

Ici encore, les opposés s’affrontent : l’hyper-technologie fait advenir inexorablement l’intelligence artificielle qui gèrera à notre place notre big data personnelle, mais l’urgence à vivre et à ressentir les émotions humaines se renforce à mesure que le chaos et l’insécurité nous questionnent… Ce combat n’est sans doute pas tant celui du technologique contre l’humain, mais du pouvoir (accélérer) contre le vouloir (ralentir). De l’issue dépendra au moins notre envie d’aller ou non prendre un café au soleil, sur la place du global village de McLuhan.

Thibaut Nguyen
Il dirige le département Trends & Prospective d’Ipsos Public Affairs. Passionné de prospective, formé au coaching et à l’approche créative, il accompagne ses clients dans l’utilisation des tendances émergentes comme carburant de leur démarche d’innovation.