dimanche 5 juin 2016

RSI : le décret qui pourrait impacter les organismes conventionnés mutualistes

Capture d'écran: https://www.rsi.fr/

 RSI : le décret qui pourrait impacter les organismes conventionnés mutualistes




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Un projet de décret que s'est procuré le "Fil-Social", étudié dans le cadre de la mise en œuvre de la protection universelle maladie (PUMA), envisage de changer les règles du conventionnement du RSI.



Pour l'heure, 18 organismes complémentaires mutualistes assurent une partie de la gestion du RSI. Un nombre qui pourrait singulièrement diminuer en l'état...
Pour l'heure, 18 organismes complémentaires mutualistes assurent une partie de la gestion du RSI. Un nombre qui pourrait singulièrement diminuer en l'état...

S'oriente-t-on vers un oligopole quant aux organismes conventionnés par le Régime Social des Indépendants (RSI) ? C'est la conclusion mathématique qui s'impose, à en croire un projet de décret en Conseil d'Etat que s'est procuré le "Fil-Social", étudié dans le cadre de la mise en place de la protection universelle maladie (PUMA).
A l'heure actuelle, un peu plus de quatre millions de personnes sont couvertes en santé via ces organismes délégataires, qui concluent une convention avec le RSI. Un peu plus de la moitié de ces personnes est couverte par la RAM, l'organisme unique des assureurs, là où les autres le sont via l'une des 18 mutuelles composant l'union Arocmut (Association de représentation des organismes conventionnés mutualistes).
Vers un système à 2/3 organismes mutualistes ?
Si pour l'heure, ces organismes peuvent conclure une convention avec le RSI à partir du moment où elles couvrent un minimum de 23 000 personnes, ce projet de décret consulté par le "Fil-Social" modifierait l'article R 160-28 au 1er janvier 2020, poussant ce plancher... à 600 000, ce qu'aucun organisme mutualiste ne couvre à l'heure actuelle ! Seule Harmonie Mutuelle s'approche de ce chiffre (580 000), là où les autres (Adrea, Prévifrance, EOVI, Mutuelle du Soleil...) en sont fort loin.
Si ce changement de seuil n'est en soi pas une surprise, en accord avec les récentes préconisations de l'Igas et de la Cour des Comptes, le procédé interpelle. «Le chiffre de 600 000 a été fixé sans aucune concertation par la DSS» regrette Jean Pébrier, président du conseil de surveillance d'Arocmut, interrogé par le "Fil-Social".
«Sous couvert de rationalisation de la gestion du régime obligatoire du RSI (qui connaît également une phase de regroupement de caisses), le gouvernement organise l’exclusion d’un bon nombre d’acteurs d’une activité historique» selon la Fédération nationale indépendante des mutuelles (Fnim), réagissant dans un communiqué. «En outre, le gouvernement limite le libre choix des travailleurs indépendants qui pouvaient jusqu’alors préférer une gestion par un organisme conventionné. Il est vrai que cette liberté de choix était largement renforcée par une forte méfiance de ces travailleurs indépendants au regard des dysfonctionnements importants du RSI ces dernières années».

Grâce à la blockchain, il veut contraindre les laboratoires médicaux à la transparence


Image d'illustration (Crédit : DR)
Image d'illustration (Crédit : DR)

Grâce à la blockchain, il veut contraindre les laboratoires médicaux à la transparence

Par I Publié le 27 Mai 2016 http://linkis.com

En utilisant la technologie Blockchain du Bitcoin, un chercheur britannique a mis au point une technique inédite qui permettrait d'éviter les manipulations des protocoles cliniques par des laboratoires peu scrupuleux.

En 2001, une étude clinique américaine a démontré qu'un antidépresseur, le paroxétine, était sans danger pour les adolescents et pouvait donc leur être prescrit. Il a fallu attendre les révélations d'un psychiatre britannique pour découvrir que ce médicament était non seulement inefficace mais à l'origine de nombreux suicides. Pour empêcher que de tels scandales se répètent, Greg Irving, chercheur à l'université de Cambridge, a trouvé une solution. Son idée ? Utiliser la blockchain du Bitcoin pour empêcher la modification des protocoles d'études, rapporte The Economist.



Lorsqu'un laboratoire souhaite mettre un nouveau médicament sur le marché, celui-ci doit passer par une série d'essais cliniques impliquant des tests sur les volontaires. Une opération très encadrée, puisque ces derniers doivent déclarer leur méthodologie auprès des autorités sanitaires avant chaque essai.

Empêcher les dérives

Mais lorsque les résultats ne sont pas à la hauteur des hypothèses théoriques, certains d'entre eux sont tentés de modifier le protocole des tests et d'orienter ainsi artificiellement ses conclusions. Interviewé par The Economist, Greg Irving cite à ce sujet une étude démontrant que 60 tests cliniques sur un échantillon de 137 tests déclarés sur le registre américain en ligne clinicaltrials.gov ont vu leurs protocoles modifiés a posteriori.
 


Pour empêcher de telles dérives, Greg Irving a inventé une méthode basée sur quelques outils bien connus des utilisateurs du Bitcoin, la plus connue des monnaies virtuelles. À l'aide d'un algorithme, le chercheur a tout d'abord calculé le "hash" d'une étude, c'est-à-dire une suite de caractères uniques qui permet d'en vérifier l'intégrité. Si on modifie une seule virgule du document originel, la suite de caractères du "hash" est totalement changée.

Exemple de "hash" (Crédit : Labtest.com)
Exemple de "hash" (Crédit : Labtest.com)

Datation infalsifiable

Greg Irving a ensuite utilisé cette suite de caractères dans une transaction Bitcoin entre deux de ses porte-monnaies virtuels. Il l'a copié-collée à la place du "hash" aléatoire et effectué la transaction. Il a ainsi obtenu une "clé publique" (une autre suite de caractères) qui a l'avantage d'être inscrite sur la blockchain, et ceci datée de façon datée et infalsifiable. Chaque information ajoutée à la blockchain étant vérifiée et recopiée par des milliers d'ordinateurs.

Si cette manipulation peut sembler compliquée, elle n'a demandé que cinq minutes, assure le chercheur à The Economist. Grâce à cette technique, il est facile de vérifier a posteriori si une étude a été modifiée : Il suffit de comparer les "hash" et la clé publique afin de vérifier l'intégrité du document et sa date de publication. Cette technique pourrait même être utilisée pour déposer une étude auprès des autorités sans pour autant révéler son protocole, et ainsi ne pas risquer de vols de propriété intellectuelle.

Cette femme veut révolutionner la finance

Cette femme veut révolutionner la finance Carrie Devorah/WENN.COM/SIPA

Cette femme veut révolutionner la finance

Guillaume Maujean / Rédacteur en chef "Finance et Marchés" |
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À seulement 25 ans, Blythe Masters fut à l’origine des CDS, ces produits dérivés accusés d’avoir déclenché la crise financière de 2008. Véritable mythe dans le petit monde de Wall Street, elle mise aujourd’hui sur les « blockchains ». Avec de grandes ambitions.

JP Morgan, BNP Paribas, IBM, Santander, Goldman Sachs, Accenture... Difficile de rêver mieux comme tour de table lorsqu'on lance sa start-up. Surtout quand cette jeune pousse a l'ambition de révolutionner tous ces acteurs des services financiers à l'aide d'une technologie prometteuse, la « blockchain ». Cet exploit, c'est Blythe Masters qui l'a réussi. En à peine quelques semaines, cette Britannique de 47 ans a récolté 60 millions de dollars auprès d'une quinzaine de fleurons de la finance mondiale. Un coup de maître... « J'ai même vu le patron d'une grande banque paniquer à l'idée de ne pas en être, qui était prêt à signer un chèque en blanc après avoir eu vent des projets de Masters, mais il était déjà trop tard », confie un banquier d'affaires.
Comment cette femme quasi inconnue en France est-elle devenue un mythe dans le monde de la finance. Pourquoi a-t-elle attiré autant d'actionnaires prestigieux sur son seul nom ? Pour en avoir une idée, il faut commencer par jeter un coup d'oeil à son impressionnant pedigree. Entrée chez JP Morgan en 1991, à sa sortie de Cambridge, elle est nommée Managing director à seulement 28 ans - et reste à ce jour la plus jeune banquière à avoir porté ce titre. Devient directrice financière de la puissante banque d'investissement à 34 ans. Patronne de toutes les matières premières à 38. Un parcours météorique au cours duquel la protégée de Jamie Dimon, le patron de JP Morgan, a tissé un formidable réseau d'affaires, comme elle s'est fait une réputation sulfureuse. « La femme qui inventa les armes financières de destruction massive », titrait le Guardian dans l'un de ses premiers portraits. « La banquière à l'origine de la crise mondiale », dixit le journaliste et bloggeur Pierre Jovanovic, qui lui a consacré un livre-procès de 270 pages. Son visage a même été peint aux côtés de ceux de Houellebecq et Bachar el Assad sur le mur d'un musée d'art contemporain près de Lyon, baptisé la Demeure du chaos.
Le chaos, Blythe Masters l'a effectivement vu de près. Le chaos financier, lorsque la crise des subprimes a mis au grand jour la nocivité des produits financiers complexes. Parmi eux, les fameux CDS, ou « credit default swaps », qui avaient été créés par une petite équipe de la banque américaine. L'histoire a été racontée dans L'Or des fous, un formidable livre de Gillian Tett, la patronne du bureau américain du Financial Times. Elle commence en Floride, lors d'un week-end de juin 1994.
De jeunes banquiers de JP Morgan - l'âge moyen ne dépasse pas 28 ans -- viennent d'investir pour 48 heures le Boca Raton Resort & Club, un hôtel rose bonbon situé le long de la Gold Coast. À l'époque, l'industrie des dérivés est encore balbutiante. Ces jeunes loups issus des meilleures écoles de la planète veulent passer à la vitesse supérieure. Entre deux plongeons dans la piscine et quelques litres de piña colada, ils ont l'idée d'inventer un instrument financier d'un nouveau genre. Un contrat d'assurance couvrant les défauts des clients, pour permettre aux banques d'accorder davantage de prêts - et prendre donc plus de risques - sans alourdir leur bilan. Les CDS sont en passe de naître. Et ils vont bouleverser la finance, bien au-delà de leurs attentes. Dans le groupe de Boca Raton, une Britannique au nom imprononçable, Blythe Masters, se fait rapidement remarquer.
Cette jeune femme aux faux airs de Tilda Swinton a grandi dans le Kent, suivi ses études dans une prestigieuse école privée, avant d'intégrer Cambridge. Mais c'est son stage chez JP Morgan qui a changé le cours de sa vie. Elle est très vite repérée pour sa créativité - les innovations financières la fascinent - mais aussi pour sa rigueur, sa ténacité et son ambition. Quand ses collègues partent en vacances, elle n'hésite pas à faire des heures sup au bureau. Lorsqu'à 23 ans, elle part à la maternité pour accoucher, elle dissimule dans son sac un petit appareil pour ne rien manquer de l'évolution des marchés... Et quand JP Morgan demande à son équipe de réfléchir à de nouveaux produits dérivés, Masters est l'une des plus inventives. C'est elle qui va construire et vendre les premiers CDS.
Le pétrolier Exxon est alors l'un des plus gros clients de JP Morgan. Après le naufrage de l'Exxon Valdez sur une côte de l'Alaska, il est condamné à payer une amende de plusieurs milliards de dollars. JP Morgan est prêt à lui accorder un nouveau prêt, mais il se heurte à ses limites : cela risque de créer un gigantesque trou dans son bilan. « Et si nous proposions à quelqu'un d'acheter la ligne de crédit d'Exxon en échange d'une commission ? » suggère-t-elle. Pendant des semaines, après le séminaire de Floride, Blythe Masters mobilise banquiers, traders, avocats et régulateurs pour trouver la solution. Avec une passion presque évangélique, convaincue que cette innovation ne pourrait conduire qu'à un monde financier meilleur. Elle finit par emporter le morceau et trouve un investisseur : la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) accepte de reprendre le risque de crédit sur Exxon, en échange d'une commission.
En quelques années, elle va transformer cette idée de génie en poule aux oeufs d'or. JP Morgan combine ces instruments pour en faire un gros gâteau, plus appétissant, dont les différentes couches sont vendues aux investisseurs du monde entier. Le produit, calibré au départ sur mesure pour Exxon, passe à l'ère de la production industrielle. Une barrière tombe dans la finance : les banques ont réussi à sortir de leurs livres de comptes les risques de défaut de paiement ! Blythe Masters et les banquiers de JP Morgan ne le savent pas encore mais, quelques années plus tard, leur invention va faire vaciller la finance mondiale lorsqu'elle sera associéé aux prêts immobiliers à risque, les fameux subprimes. Car les affaires de la « Morgan Mafia » rapportent tant, que toutes les grandes banques, de New York à Londres, vont s'en emparer, et proposer à leur tourleurs propres produits sur le même modèle. L'épidémie se propage à grande vitesse. Les innovations se déchaînent, avec la bénédiction des superviseurs et des agences de notation : CDS, CDO, CDO d'ABS... Les nouveaux acronymes se multiplient. Le marché des dérivés de crédit prend son essor. En 2007, il culmine à 58 000 milliards de dollars ! C'est devenu un gigantesque bazar où des dizaines de milliards de dollars changent de mains en quelques jours. « Tant qu'il y a de la musique, il faut se lever et danser », avouait le patron de Citigroup. Les banquiers de JP Morgan sauront quitter la salle de bal au bon moment.
Blythe Masters l'avoue elle-même : elle est de plus en plus mal à l'aise devant cet engouement. Celle que ses collègues surnomment parfois « l'obsédée du contrôle » a du mal à comprendre comment le marché des CDS a fini par lui échapper pour devenir cette hydre. Comment son rêve de nouveau monde financier a pu tourner à pareil cauchemar.
Sous son influence, JP Morgan refuse de monter des paquets de dette immobilière. Et lorsque la bulle éclate en 2007-08, la banque sort relativement indemne de la grande catastrophe. Masters n'échappe pas aux critiques, mais répond pied à pied à ceux qui la désignent comme l'une des instigatrices de la crise (voir encadré). Lors d'une conférence, elle est la seule à oser tenir tête à Larry Summers, le conseiller de la Maison-Blanche. « Elle n'a pas froid aux yeux », « Elle sait ce qu'elle veut », sont les deux phrases qui reviennent quand on interroge ceux qui l'ont croisée.
Couvée par Jamie Dimon, qui l'a repérée dès son arrivée, Blythe Masters ne va pas tarder à rebondir. Le patron de la banque la charge de bâtir un pôle dédié aux matières premières - secteur largement dominé par Goldman Sachs et Morgan Stanley. Masters relève le défi, et va bâtir de toutes pièces une énorme machine. En quatre ans, elle enchaîne les acquisitions, recrute à tour de bras, investit des milliards de dollars dans des hangars, oléoducs, mines, raffineries ou usines. JPMorgan n'est plus seulement un négociant financier, il stocke, transporte et livre les matières premières pour ses clients. La banque devient ainsi un champion des métaux, du gaz naturel, de l'électricité. Masters décuple le nombre de clients, triple les revenus. Mais une fois encore, le vent va tourner. JP Morgan prend quelques mauvais paris dans le charbon, se retrouve impliquée dans une affaire de manipulation des cours de l'argent métal, puis dans celui de l'électricité. À l'été 2013, la banque américaine jette l'éponge, et se décide à céder ses opérations de vente des matières premières physiques - pour 3,5 milliards de dollars quand même. Blythe Masters tombe de son piédestal. Et ils sont nombreux, dans la haute finance, à penser qu'elle ne s'en remettra pas.
L'ex-coqueluche de Wall Street prend alors du recul. Elle achète un appartement de 630 m2 à Tribeca, au coeur de Manhattan; investit dans des haras en Floride pour s'adonner à l'équitation, sa seule passion connue. Se consacre aux causes qui lui sont chères : la place des femmes dans le monde hypermacho de Wall Street, la lutte contre le cancer - le jour même de la faillite de Lehman Brothers, elle a réussi à lever 250 000 dollars pour la recherche sur le cancer du sein. Elle soutient Hillary Clinton dans la course à la Maison-Blanche. Et, finalement, signe l'an passé un retour inattendu en arrivant chez Digital Asset. Mais que vient-elle donc faire dans la blockchain, cette technologie à la base de la monnaie virtuelle bitcoin ?
Blythe Masters en est convaincue : ces « chaînes de blocs » sont une aubaine pour les banques, les investisseurs et, à terme, pour tous les participants de marché. Les transactions seront plus transparentes, plus faciles à réaliser et surtout beaucoup moins chères. « Nous ne parlons pas de réduction de coûts de 5 à 10%, mais de 30, 40, voire 50% pour le secteur », affirme-t-elle. Santander a fait ses calculs, cela aiderait le secteur à économiser 15 à 20 milliards par an ! Comment marche la blockchain ? On a du mal à imaginer une entreprise tourner sans patron ni juriste ou auditeur, c'est pourtant ce que cette technologie promet. Grosso modo, cela reviendra à tenir des grands livres de comptes en ligne, qui enregistreront et sécuriseront les transactions, sans passer par un tiers de confiance comme une banque ou une plate-forme de marchés. Les registres seront décentralisés, libres d'accès et donc infalsifiables. Chacun pourra vérifier la validité de la chaîne.

Vers une nouvelle révolution financière

Les applications possibles sont nombreuses. Aujourd'hui, par exemple, pour monter un prêt complexe, il faut quasiment vingt jours, avec des piles de contrats entre banquiers, avocats, clients, back-offices... Demain, quelques minutes pourraient suffire. À l'heure actuelle, pour prévenir le blanchiment ou l'évasion fiscale, les banques doivent mener une longue enquête sur leurs clients, remplir des documents, stocker et surveiller ces informations. À terme, les bases de données partagées leur feront gagner un temps considérable et réduiront le risque réglementaire. Tous les échanges effectués seront rendus publics par une blockchain, garantissant ainsi leur traçabilité, mais l'anonymat des utilisateurs sera préservé. Si cela marche, c'est toute la finance qui pourrait s'en trouver transformée - ubérisée, diraient certains.
La partie est loin d'être gagnée. « Au départ du bitcoin et de la blockchain, il y a une utopie libertarienne. Le problème, c'est que les marchands se sont désormais emparés du sujet », lâche le patron d'une très grande banque française. Il existe actuellement une douzaine de start-up, comme Digital Asset, qui testent différentes applications et défendent leurs propres modèles. Et la ligne d'arrivée est encore assez lointaine. « Nous sommes sur des concepts de l'html 1.0, il se passera du temps avant qu'on arrive au 5.0. Et comme Internet connaît Explorer, Mozilla ou Safari, il y aura plusieurs protocoles de blockchains à l'avenir », explique Philippe Denis, le « monsieur blockchain » de BNP Paribas.
Blythe Masters a cependant quelques atouts dans sa manche. « Sa manière d'appréhender le sujet, sa force de conviction, sa connaissance de l'industrie bancaire et de ses challenges jouent pour elle, poursuit Philippe Denis. C'est quelqu'un de très charismatique, mais aussi de très structuré : elle sait où elle veut aller, elle a réponse à toutes les questions sur les sujets touchant Digital Asset. » Quand aura lieu la révolution ? « Les blockchains seront utilisées sous différentes formes par les banques dans les deux ans qui viennent, mais leur adoption complète prendra plus longtemps, entre cinq et dix ans », pronostique-t-elle. Quels sont les risques ? « Il est toujours dangereux de changer les roues d'un bus qui file à pleine vitesse sur l'autoroute. Mais les banques ont tant de raisons d'y aller... » Qu'est ce qui déclenchera la bataille ? « Une combinaison de peur et d'appât du gain », lance-t-elle. Tout change, rien ne change.

Moi, une arme de destruction massive ?
« Cette invention des CDS, cela revient à assurer votre voisin sur la mort, et ensuite le tuer pour toucher la prime d'assurance », fustigeait George Soros, en 2008. Les dérivés de crédit avaient très mauvaise presse, et Blythe Masters fit office de bouc émissaire : classée derrière Bernard Madoff dans la liste des « 100 coupables à blâmer pour la crise financière » de Vanity Fair. Quand Lehman s'écroule, elle préside encore le SIFMA, le lobby de la finance de marché, se trouvant en première ligne pour défendre un secteur en déroute. Ce qui lui valu des messages haineux, voire des menaces de mort. « Il paraît que je suis une arme financière de destruction massive », lâchait-elle, sans se démonter, devant des banquiers médusés. « La machine financière était portée à un tel niveau de complexité que c'était devenu insoutenable. Mais il est important de distinguer les instruments de ceux qui les utilisent. » Traduction : ce n'est pas de notre faute si quelques banquiers cupides ont détourné notre invention et n'ont pas été capables de gérer leurs propres risques.

L'Australie, laboratoire de blockchain
La société Digital Asset de Blythe Masters ne manie pas que des concepts. Elle est déjà à la manoeuvre en Australie, où elle a signé un contrat avec ASX, l'opérateur de la Bourse de Sydney, pour développer une solution de « post-marché ». Le post-marché, c'est la face immergée de la Bourse. Une fois qu'un titre a fait l'objet d'une transaction, il doit passerpar une chambre de compensation et un dépositaire central. Le protocole blockchain pourrait bien remplacer les deux. Mais Blythe Masters n'est pas seule sur le coup. Peter Randall, l'un de ses grands rivaux avec le prototype SETL, entend bien lui damer le pion. Fin avril, il a annoncé le lancement à Melbourne de la première solution de marché utilisant la technologie blockchain. Peter Randall n'est pas un inconnu dans le monde des marchés. Il a fondé Chi-X, une Bourse européenne alternative qui a rencontré un franc succès. Qui finira par imposer son protocole ? Avec ce match entre deux poids lourds de la finance, l'Australie pourrait bien servir de laboratoire.

Les apprentis sorciers de Boca Raton
Peter Hancock était le gourou du fameux séminaire de Boca Raton, en Floride. C'est lui qui a embauché la plupart des jeunes banquiers de JP Morgan et les a poussés à inventer de nouveaux produits financiers. Ironie de l'histoire, il est aujourd'hui patron du géant AIG, l'assureur qui a failli sombrer en septembre 2008 à cause des dérivés de crédit...
William Demchak était l'aiguillon de Hancock et Blythe Masters chez JP Morgan, celui qui savait mettre les idées en pratique, détecter les problèmes et les contourner. Le « Prince des ténèbres », dixit ses collègues, tout étonnés de le voir en 2002 retourner dans sa ville d'origine (Pittsburgh) pour prendre les commandes de PNC, la cinquième banque des États-Unis.
Terri Duhon, l'autre femme de « l'empire Hancock », génie des mathématiques diplômée du MIT, était aussi du séminaire. Issue d'une famille modeste de Louisiane, elle a quitté JP Morgan en 2002. Elle est aujourd'hui administratrice, consultante, et auteur de livres de référence sur les marchés financiers et leurs secrets.
Bill Winters, malgré ses faux airs de George Clooney, s'est longtemps tenu éloigné des projecteurs. C'est pourtant lui qui aurait permis à JP Morgan d'éviter un certain nombre de crises pendant les vingt-six ans qu'il y a passés. Il est entré dans la lumière l'été dernier lorsqu'il a pris la tête de Standard Chartered, une grande banque britannique en perte de vitesse.

Guillaume Maujean @gmaujean

Rédacteur en chef Finance-Marchés
Paris
Inscrit en octobre 2010
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/week-end/business-story/enquetes/021986665820-cette-femme-veut-revolutionner-la-finance-2003556.php?qhRje0zYGxgmOLrw.99
 




Le revenu de base ne trouve pas grâce auprès des Helvètes






Comme le prévoyaient les sondages, le revenu de base n'a pas réussi à s'imposer auprès des citoyens suisses.  (Keystone)
Comme le prévoyaient les sondages, le revenu de base n'a pas réussi à s'imposer auprès des citoyens suisses.
(Keystone)

Votation du 5 juin http://www.swissinfo.ch


Le revenu de base ne trouve pas grâce auprès des Helvètes


Par Samuel Jaberg

 05. juin 2016 - 13:00

La Suisse ne deviendra pas le premier pays à verser un revenu de base inconditionnel à chacun de ses citoyens. Plus de trois quarts des votants ont en effet rejeté dimanche une initiative populaire émanant d’un groupe de citoyens. Les craintes quant à l’impossibilité de financer une telle mesure et à son impact dévalorisant sur le travail ont pesé lourd dans la balance.

Dans un pays allergique aux grandes ruptures sociales et intrinsèquement attaché à la valeur du travail, le revenu de base inconditionnel (RBI) n’avait pratiquement aucune chance d’obtenir le soutien de la majorité de la population et des cantons. La confirmation a eu lieu dès les premiers sondages - le texte n’a jamais conquis plus d’un quart de l’électorat - et le suspense n’a guère duré dimanche à l’heure du dépouillement.
Selon les premières tendances de l'institut gfs.bern, l'objet a été littéralement balayé dans les urnes. Seuls 22% des citoyens (marge d'erreur de +/- 3%) ont glissé un «oui» dans les urnes.


Mais pour les partisans du RBI, qui se recrutent aux quatre coins du globe, l’occasion était surtout belle de lancer le débat en Suisse au-travers de l’instrument phare de la démocratie directe, l’initiative populaire. Et force est de constater qu’ils ont brillé par leur créativité. La liste des événements spectaculaires mis en scène depuis près de trois ans par le comité d'initiative est impressionnante: huit millions de pièces de 5 centimes déversées devant le Palais fédéral, distribution gratuite de billets de 10 francs dans les gares, une affiche enregistrée dans le Guinness des records, etc.
Très présents sur les réseaux sociaux, les partisans du RBI ont également réussi à mobiliser les jeunes, nombreux à s'être intéressés pour la première fois à la chose publique. L'objectif est également atteint en ce qui concerne la visibilité de ce scrutin dans la presse nationale et internationale. Rarement une votation n’a en effet suscité autant d’intérêt à l’étranger: on le doit surtout au côté insolite et utopique de la mesure proposée mais également au fait que celle-ci commence à intéresser, à des degrés divers, d’autres pays et collectivités publiques autour du globe.

Non au changement de paradigme

Sur le fond, en revanche, les initiants n’ont jamais réussi à convaincre les citoyens de tenter une expérience qui aurait induit un changement de paradigme radical et la mise sur pied d'un nouveau contrat social. Aux yeux des promoteurs de l’initiative, accorder un revenu de base inconditionnel à chaque individu, de sa naissance à sa mort, aurait permis d’abolir la pauvreté et la dépendance à l’assistance sociale, mais également à chacun de choisir un emploi qui lui plaît, de stimuler la formation, la créativité et le volontariat, ainsi que de valoriser la garde des enfants et la prise en charge des proches âgés ou malades. Tout ceci dans un contexte marqué par l’automatisation et de la numérisation de l’économie, qui menacent de faire disparaître de nombreux postes de travail.
Des arguments balayés d’un revers de la main par les détracteurs du texte. Ceux-ci ont insisté sur l’impossibilité de financer un tel projet. Même si aucun montant n’a été articulé dans le texte de l’initiative, les promoteurs prenaient comme base de discussion une rente mensuelle de 2500 francs pour les adultes et de 625 francs pour les mineurs. Le RBI aurait ainsi coûté environ 35% du produit intérieur brut (PIB), un montant qualifié de «sidérant» par les opposants à l’initiative.
Emanant d’un groupe de citoyens indépendants, l’idée du RBI n’a par ailleurs jamais trouvé grâce au sein des partis politiques, excepté chez les Verts et au sein de l'extrême-gauche. Au Parlement, seule une poignée de représentants des partis de gauche ont voté en sa faveur. Toutes tendances politiques confondues, on reprochait notamment au RBI de remettre en cause l'entier du système de sécurité sociale suisse. «On ne peut pas faire table de tout ce qui existe pour un système dont personne ne sait concrètement comment il faudrait le mettre en place», a ainsi martelé à plusieurs reprises le ministre en charge des Affaires sociales, le socialiste Alain Berset, au cours de la campagne.

Craintes d’un afflux de migrants

Les milieux patronaux et libéraux ont également dénoncé «l’apologie de la déresponsabilisation et de l’assistanat» qui émanait à leurs yeux de cette initiative. Sur les affiches et les réseaux sociaux, ils n’ont pas hésité à exhiber un gros roi fainéant, vêtu d’un marcel blanc tâché, affalé devant des restes de pizza, des canettes de bières vides et un cendrier plein à craquer. Suggérant ainsi que le RBI allait surtout encourager l’oisiveté et la décadence.
S’appuyant sur un sondage réalisé au début de la campagne, les partisans de l’initiative ont rétorqué que seuls 2% des Suisses arrêteraient de travailler en cas d’introduction du revenu de base inconditionnel. Le RBI aurait à leurs yeux en outre permis de revaloriser financièrement les emplois pénibles ou ingrats, puisque les travailleurs auraient eu davantage de marge de manœuvre à l'heure de négocier leur contrat de travail.
Mais le coup de grâce à l’initiative a peut-être été donné par l’un des promoteurs même de ce texte. Dans une interview parue fin avril dans le Tages-Anzeiger, l’ancien porte-parole de la Confédération Oswald Sigg estimait que le RBI ne pourrait être mis en oeuvre sans concertation avec les pays voisins de la Suisse. «Je ne crois pas qu’il soit possible d’introduire le RBI en Suisse si on est le seul pays à le faire. Cela provoquerait très probablement une forte hausse de l’immigration. De tels changements profonds ne peuvent être introduits que dans un réseau de pays à l’échelle européenne», déclarait-il.
swissinfo.ch

L’acquisition de CGS Holding par Trelleborg est finalisée

 
Capture d'écran : http://www.trelleborg.com/en

L’acquisition de CGS Holding par Trelleborg est finalisée

Trelleborg a finalisé l'acquisition de CGS Holding a.s. - une entreprise privée, occupant une position de leader sur le marché des pneus agricoles, industriels et spécialisés, ainsi que dans le secteur des solutions polymères techniques. La contrepartie totale au comptant se chiffrait à environ 10,9 milliards de SEK* sur une base de trésorerie sans facteur d’endettement. CGS, dont le siège social est basé en République Tchèque, a généré un chiffre d’affaires d'environ 5,6 milliards de SEK en 2015 et une marge d’exploitation de 16,5 pour cent.
“Nous nous réjouissons d'accueillir CGS dans le Groupe Trelleborg, l’entreprise ayant longtemps fait partie de notre liste d'acquisitions intéressantes. Grâce à cette acquisition, Trelleborg parviendra à presque doubler son chiffre d’affaires en pneus agricoles, à renforcer sa position de leader sur le segment des pneus industriels et à se positionner sur de nouveaux segments de pneus spécialisés, complémentaires. Les solutions polymères techniques de CGS constituent un nouvel apport intéressant et permettent de renforcer les positions existantes de leader de Trelleborg dans plusieurs domaines d'activité du Groupe ”, déclare Peter Nilsson, Président et CEO de Trelleborg.
Mitas, Rubena et Savatech figurent parmi les principales activités de CGS Holding. Mitas représente environ les deux tiers des ventes du groupe et possède des marques de pneus de spécialité de milieu de gamme, particulièrement bien réputées dans l’industrie des pneus agricoles. La gamme de pneus de spécialité est complétée par les activités des marques Rubena et Savatech sur le segment des solutions polymères techniques, dont des joints, les profilés d’étanchéité, les courroies transporteuses spécifiques, les blanchets d’imprimerie et bien d’autres produits techniques.
“Nous sommes convaincus que le marché agricole va se redresser, nous permettant de bénéficier d’une position attrayante. Nous considérons par conséquent, que l’achat est très intéressant compte tenu du potentiel de synergie et de la reprise escomptée du marché agricole, ” conclut Peter Nilsson.
Mitas sera intégrée au sein de la ‘Business Area” Trelleborg Wheel Systems. Pendant la transition, d’autres opérations resteront indépendantes du fonctionnement actuel de Trelleborg avant d’être progressivement intégrées dans la Business Area.
Suite à l’acquisition, le chiffre d’affaires de Trelleborg s’élèvera à environ 30 milliards de SEK, pour environ 23,000 employés, dans 47 pays.
La transaction sera consolidée le 31 Mai 2016. Les coûts non récurrents, d’environ 70 millions de SEK relatifs à l’acquisition, seront imputés au second trimestre 2016. De ce montant, environ 50 millions de SEK seront imputés au résultat d’exploitation et environ 20 millions au résultat financier. Les répercussions du PPA ne sont pas incluses dans les montants ci-dessous.
Le communiqué de presse relatif à l’acquisition a été publié le 9 Novembre 2015.
* SEK (Swedish Krona), as the Trelleborgs headquarter is located in Sweden.

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Notes aux journalistes


Trelleborg is a world leader in engineered polymer solutions that seal, damp and protect critical applications in demanding environments. Its innovative engineered solutions accelerate performance for customers in a sustainable way. The Trelleborg Group has annual sales of about SEK 30 billion in over 40 countries. The Group comprises five business areas: Trelleborg Coated Systems, Trelleborg Industrial Solutions, Trelleborg Offshore & Construction, Trelleborg Sealing Solutions and Trelleborg Wheel Systems, and the operations of Rubena and Savatech. In addition, the Trelleborg Group owns 50 percent of Vibracoustic, the global market leader within antivibration solutions for light and heavy vehicles. The Trelleborg share has been listed on the Stock Exchange since 1964 and is listed on Nasdaq Stockholm, Large Cap.
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Adidas souhaite vendre Taylormade !


R15 Taylormade ES

Adidas souhaite vendre Taylormade !

L’équipementier allemand va vendre trois marques, dont Taylormade, qui produit des clubs de golf. Le marché stagne dans les pays matures et ne décolle pas chez les émergents.

Adidas va continuer à habiller de la tête aux pieds les amateurs de golf, mais ils devront acheter leurs fers ailleurs. C’est en substance ce qui ressort de la décision prise par l’équipementier sportif allemand, qui a décidé de vendre l’activité équipements de sa division golf, comprenant la marque TaylorMade. Alors qu’il profite de l’engouement d’autres sports comme le football et la course à pied, Adidas a été déçu par les développements dans le golf, ce qui pèse sur sa rentabilité d’ensemble.
Le marché du golf ne décolle pas dans les pays émergents comme la Chine et la Russie, et il stagne dans les marchés matures comme la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, a expliqué le patron d’Adidas, Herbert Hainer. Le dirigeant pense néanmoins que l’activité peut repartir, mais à un rythme peu élevé.

Une longue histoire

Adidas a longtemps eu de grandes ambitions dans le golf. La marque aux trois bandes s’est lancée dans ce sport il y a plus de trente ans, en fournissant les chaussures de jeunes champions comme l’Allemand Bernhard Langer, avant d’enchaîner les acquisitions. Adidas a racheté la marque TaylorMade en 1997, pour en faire le premier équipementier mondial avec ses clubs.
Puis la griffe de vêtements Ashworth en 2008 pour 73 millions de dollars, et l’équipementier Adams en 2012, qui fournit plutôt des joueurs débutants, pour 70 millions de dollars.
Ces trois marques ont une valeur de 292 millions d’euros dans les livres comptables, la part du lion revenant à TaylorMade, la plus connue des trois. Le groupe n’a pas précisé si la vente se ferait en bloc ou marque par marque.

Faire le ménage avant le départ

Herbert Hainer veut faire le ménage dans le groupe avant l’arrivée à la rentrée de Kasper Rorsted, son successeur venu d’Henkel. En gardant les chaussures et vêtements techniques dans le golf, Adidas va conserver 40% d’une activité qui a généré 275 millions d’euros de ventes au premier trimestre de l’année (–1,7%).
Malgré cette cession, le géant allemand table sur une année 2016 record, d’autres sports comme le football, la course à pied ou la gym devraient lui rapporter 2 milliards d’euros de ventes supplémentaires

 

TaylorMade est à vendre !

C'est ce mercredi 4 mai, à quelques mois du 20ème anniversaire de l'achat de TaylorMade par Adidas, que la marque allemande a annoncé vouloir s'en séparer. Après plusieurs mois de rumeurs et de non-dits, c'est dans un communiqué de presse qu’Adidas a choisi d'annoncer cette grande nouvelle. Les négociations sont aujourd'hui ouvertes pour les intéressés ! 
C'est une grande histoire d'amour qui va se terminer. C’était il y a plus de 20 ans. Adidas rachetait la marque TaylorMade en 1997, afin d’en faire le premier équipementier mondial avec ses clubs haut de gamme.
Adams et Ashworth sont également à vendre. Adidas va continuer d'habiller les golfeurs, mais ils devront aller acheter leurs clubs ailleurs.
« TaylorMade est un business viable […] Néanmoins, nous avons décidé de nous concentrer encore plus sur le marché des chaussures de sport et du vêtement »
HERBERT HAINER, CEO ADIDAS GROUP
Qui rachètera cette marque mythique du golf ?

Pour les golfeurs passionnés ou juste les curieux, voici le communiqué de presse, en anglais ! ;)