jeudi 5 octobre 2017

#MaddyTips Pitcher sa startup, un art qui se travaille#gerardpocquet

Capture d'écran et source: https://www.maddyness.com

Les startups doivent pitcher, c’est-à-dire en dire juste assez pour convaincre les investisseurs, les clients, les partenaires à vouloir en savoir plus. Patrick McKenzie, qui travaille pour le programme Stripe Atlas, et a publié un guide sur le sujet, prodigue ses conseils en la matière.

Pitcher n’est pas naturel pour la plupart des entrepreneurs. Depuis son lancement en 2016, Stripe Atlas a aidé plusieurs milliers d’entreprises à se lancer et en a accompagné des dizaines pour affiner leur pitch. A l’occasion de la clôture des inscriptions pour la promo d’hiver du Y Combinator, nous avons rassemblé ces enseignements au sein d’un guide complet pour les néo-entrepreneurs. Voici une synthèse des principaux conseils à suivre.

#1 Connaissez votre auditoire

Incubateurs, accélérateurs de startups, investisseurs et fonds de capital-risque voient quotidiennement des centaines de pitchs d’entreprises, et ont généralement moins de 2 minutes à accorder à chacun. C’est donc le temps dont vous disposez pour émettre suffisamment de signaux pour vous faire remarquer.

#2 Apprenez à vous vendre et à vendre votre équipe

À leurs débuts, la plupart des entreprises n’ont rien d’impressionnant. C’est en vous observant que les investisseurs évalueront si votre startup a – ou non – un potentiel suffisant pour créer ou pénétrer un marché, avec des moyens supplémentaires.
N’hésitez pas à parler du plus grand challenge auquel vous avez été confronté, professionnel ou non. Prouvez que vous n’avez pas peur de travailler dur, sur le long terme et montrez que savez être efficace. Les fondateurs des plus belles startups ont généralement la capacité de faire beaucoup en peu de temps.
Ne vous dévalorisez pas ! Présentez-vous de manière professionnelle, avec confiance mais sans arrogance. Insistez sur vos succès. Ne parlez de vos échecs qu’en regard des leçons que vous avez pu en tirer.
À l’image des groupes de musique, il est fréquent que les fondateurs d’une startup se séparent. Rassurez vos investisseurs en détaillant les liens qui unissent l’équipe : expliquez-en quoi vous êtes complémentaires. En cas de lacunes dans un domaine ou de déséquilibre dans un autre, expliquez comment vous comptez y remédier.
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#3 Communiquez sur des éléments concrets

Décrivez votre offre de manière concise et précise. Précisez qui va en profiter. Pour un investisseur, ce que vous ne parvenez pas à décrire précisément n’a aucune chance d’être mis en œuvre. Soyez rigoureux et clair, surtout si vous maniez des concepts à la mode : vous devez prouver rapidement que vous n’êtes pas un simple suiveur, surfant sur la dernière tendance.
Insistez bien sur l’expérience de l’utilisateur final : l’investisseur doit se projeter lui-même en train d’utiliser le produit.  S’agissant du produit, décrivez précisément ce qui existe aujourd’hui et ce qui existera d’ici quelques semaines. N’hésitez pas à évoquer votre vision à plus long terme du marché pour donner de la perspective.

#4 Ciblez un marché attractif

Les investisseurs ne se contentent pas de miser sur des entreprises saines. Ils recherchent avant tout des entreprises qui ont le potentiel d’aller très loin ! Votre marché le permet-il ? Si c’est évident pour certains secteurs, ça l’est beaucoup moins pour d’autres. Si vous visez un marché de niche, argumentez avec des données fiables, des estimations réalistes ou même un argumentaire décrivant comment des portes s’ouvriront par la suite. 
Les investisseurs ciblent des sociétés qui ont la capacité à devenir leader sur leur marché. Comment comptez-vous prendre le dessus sur les acteurs en place ? En quoi vos produits ou votre stratégie vous donnent suffisamment d’avance sur des concurrents potentiels ?

#5 Partagez une vision unique

Diriger une startup implique souvent plusieurs années d’analyse minutieuse. Montrez à votre interlocuteur que vous connaissez votre marché. Un investisseur, tout intelligent qu’il soit, n’est pas un expert de votre domaine. S’il apprend quelque chose grâce à votre pitch, il se souviendra de vous.
En quoi votre approche est-elle unique ? Montrez que vous connaissez vos concurrents. Si vous n’en avez pas identifiés, votre marché n’est probablement pas si attractif qu’il en a l’air ou vous n’ayez peut-être pas assez poussé vos recherches. Parlez de ce qui vous différencie de vos concurrents et de ce qui vous permettra de prendre leur mesure.
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#6 Présentez-vous comme une startup prometteuse, pas une multinationale

Les investisseurs savent distinguer une jeune pousse d’une entreprise déjà établie. La rentabilité n’est pas encore ce qui les intéresse. Vendez-leur de la croissance, seulement de la croissance et toujours de la croissance !
Votre bande passante est très limitée. Concentrez-vous sur les domaines d’excellence de votre équipe. Prouvez que votre modèle fonctionne et ne perdez pas de temps à démontrer l’étendue de votre offre, surtout si votre produit est encore médiocre sur certains points.

#7 Maîtrisez vos chiffres

En matière de chiffres, trois questions sont fondamentales : connaissez-vous les indicateurs de performance que vous devez suivre ? Les suivez-vous et à quelle fréquence ? Vos chiffres sont-ils bons au regard du temps que vous avez investi jusqu’à présent ?
Montrez que vous connaissez les indicateurs permettant d’évaluer les startups de votre secteur d’activité ou celles qui partagent un business model similaire. Andreessen-Horowitz en décrit ici quelques-uns. Si vous ne disposez pas encore de chiffres fiables, prouvez au moins que vous maîtrisez l’exercice et que vos décisions seront guidées par ces indicateurs à l’avenir.
Votre interlocuteur va étudier des milliers de données dans sa journée. Personne n’est en mesure de retenir autant de chiffres. Mettez en avant ceux qui prouvent que votre modèle a du potentiel. 
Plus votre entreprise est ancienne, plus la barre est haute. Aidez votre interlocuteur à prendre la mesure de votre projet. Si vous avez conçu votre projet il y a quelques années mais que vous vous consacrez à plein temps à votre projet depuis peu, datez plutôt la création de votre startup à ce récent virage. Inutile de mentionner la date où votre idée a germé !

#8 Développez rapidement des prototypes convaincants

Votre objectif est d’impressionner votre interlocuteur dès sa prise en main du produit. S’il s’agit d’une application ou d’un logiciel, inutile d’expliquer chacune des fonctionnalités. Ce n’est pas un tutoriel. Allez droit au but et montrez ce dont vous êtes le plus fier. S’il s’agit d’un produit physique et qu’il est trop tôt pour montrer un prototype, contentez-vous de photos, d’une vidéo ou de maquettes qui valoriseront votre sens du design et de l’ergonomie.

#9 Maintenez le cap, coûte que coûte

Les exemples ne manquent pas d’entreprises exceptionnelles à côté desquelles les investisseurs sont passés, parfois même à plusieurs reprises. Un échec ne signifie pas que la société ou ses fondateurs ne sont pas au niveau. Si votre pitch n’a pas convaincu cette fois-ci, persévérez. D’autres opportunités se présenteront.
Relevez-vous, progressez, améliorez votre pitch, votre produit, et préparez-vous à reprendre votre bâton de pèlerin.
Mots clés : maddyTips, pitch

Etudiantes, sortez avec un vieux riche !


Lolita
Capture d'écran et source: http://www.ladn.eu

Etudiantes, sortez avec un vieux riche !

 
Introduction
Le message de la campagne pour un site de « sugardating » a fait bondir en Belgique, où elle a depuis été bannie.
« Hey les étudiantes ! Améliorez votre style de vie : sortez avec un sugar daddy ».
La publicité a fait le tour des campus universitaires à Bruxelles. A son origine, le site de rencontres RichMeetBeautiful, qui permet aux jeunes femmes de rentrer en contact avec des hommes riches désireux d’un peu de compagnie… et d’affection. Un documentaire réalisé par Vice sur le sujet montrait d’ailleurs clairement que certains rapports avaient une visée sexuelle.



Si le fondateur du service, Sigurd Vegal, insiste sur le fait que le site condamne toute forme de prostitution ou de tarification de services sexuels, la campagne a choqué la population belge, donnant lieu à de nombreuses plaintes.
Dans un premier temps, Sigurd Vidal affirmait que dix autres camions devaient circuler dans le pays, « surtout à proximité des campus universitaires », sans avoir l’air d’y voir le moindre problème. « Nos sugarbabies doivent être âgées d’au moins 18 ans (…). Nous sommes comme un site de rencontres classique, sauf que l’aspect financier fait partie des critères ».

Un argument peu convaincant, quand on connaît les dérives de ce type de système : le site capitalise clairement sur le fait de permettre à une population précaire de gagner de l’argent.
Les nombreuses condamnations de la part de personnalités politiques ou publiques et des internautes auront permis d’arrêter la circulation des camions. Par ailleurs, Rudi Vervoort, ministre-président bruxellois, souhaitait interdire la publicité en faveur du « sugardating » sur toute la région.
Enfin, le Jury d’éthique publicitaire (Jep) a annoncé mardi 3 octobre 2017 que la campagne était « contraire à la dignité humaine ».
Le Jury est d’avis que la publicité, en visant clairement un public féminin de jeunes et d’étudiants et en se référant tout aussi manifestement à une situation financière précaire ou non satisfaisante, est de nature à abuser de la vulnérabilité des destinataires de la publicité.
A noter que même si la campagne est officiellement déjà arrêtée, l’annonceur a 5 jours pour faire appel.

GAFA : Bruxelles punit Amazon au Luxembourg et met la pression sur l’Irlande#gerardpocquet

Capture d'écran et source: https://www.frenchweb.fr

GAFA : Bruxelles punit Amazon au Luxembourg et met la pression sur l’Irlande


Margrethe Vestager risque bien de devenir le pire cauchemar des GAFA. Parti en croisade contre les géants du numérique, la commissaire européenne chargée de la concurrence a de nouveau frappé du poing sur la table ce mercredi 4 octobre. En effet, la Commission européenne a décidé de passer la vitesse supérieure pour mettre fin aux montages fiscaux d’Amazon au Luxembourg et d’Apple en Irlande.
Bruxelles exige ainsi qu’Amazon rembourse 250 millions d’euros aux autorités luxembourgeoises, qui auraient, selon l’exécutif européen, accordé «des subventions déguisées». Concrètement, l’Union européenne dénonce l’accord fiscal passé entre Amazon, dont le siège européen est situé au Luxembourg, et les autorités du Grand-Duché en 2003, et reconduit en 2011. «Près des trois quarts des bénéfices d’Amazon n’étaient pas imposés. En d’autres termes, Amazon a pu payer quatre fois moins d’impôts que d’autres sociétés locales soumises aux mêmes règles fiscales nationales», a déclaré Margrethe Vestager.

Amazon botte en touche, l’Irlande se retrouve devant la justice 

Amazon a immédiatement rejeté ces accusations et cette décision. «Nous pensons qu’Amazon n’a reçu aucun traitement spécial de la part du Luxembourg et que nous avons payé nos impôts en totale conformité à la fois avec les règles fiscales internationales et luxembourgeoises», a fait savoir le groupe américain. Et d’ajouter : «Nous allons étudier la décision de la Commission et considérer toutes les options légales, y compris un appel.» De son côté, le Luxembourg a annoncé vouloir «analyser la décision de la Commission européenne». Le bras de fer entre Jeff Bezos, le patron d’Amazon, et Margrethe Vestager est désormais officiellement lancé.
Dans le même temps, Bruxelles en a profité pour en remettre une couche dans le dossier brûlant d’Apple en Irlande. La Commission européenne reproche en effet à Dublin de ne pas avoir récupéré les 13 milliards d’euros d’impôts impayés auprès d’Apple, plus d’un an après l’amende infligée à la firme de Cupertino, le 30 août 2016. L’exécutif européen a donc décidé de passer la vitesse supérieure. «Nous avons décidé aujourd’hui d’assigner l’Irlande devant la Cour de justice de l’Union européenne pour non-exécution de notre décision», a ainsi annoncé Margrethe Vestager. L’Irlande n’a pas tardé à réagir, par l’intermédiaire du ministère des Finances, en considérant la décision de Bruxelles comme «totalement inutile». Dublin assure cependant avoir fait «des progrès significatifs sur ce sujet complexe».

Le Luxembourg et l’Irlande contre une nouvelle taxation des GAFA 

Implanté en Irlande depuis 1980, Apple n’aurait pas payé la moindre taxe jusqu’en 1991 et aurait par la suite bénéficié d’un traitement de faveur. La firme de Cupertino devait ainsi payer un impôt sur les bénéfices d’à peine 1%, contre les 12,5% en vigueur. Grâce à ce dispositif, tous les contrats européens d’Apple sont signés sur le sol irlandais pour contourner les fiscalités plus lourdes des autres pays européens.
Pour contraindre les GAFA à payer leurs impôts en Europe, la France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie avaient signé début septembre une proposition commune pour réclamer une nouvelle taxation des multinationales du numérique. Plutôt que de taxer les profits des entreprises, comme c’est le cas actuellement dans les pays européens avec des taux d’imposition variables, les quatre pays proposent à la Commission européenne d’étudier l’idée d’un impôt sur le chiffre d’affaires généré dans chaque pays européen par ces mastodontes du numérique. L’idée d’une nouvelle taxation des GAFA a rencontré un vif succès au sein de l’Union européenne, mais quatre pays s’y opposent : Malte, Chypre… Luxembourg et Irlande.
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Maxence Fabrion https://www.frenchweb.fr

Journaliste chez Adsvark Media / FrenchWeb - We Love Entrepreneurs