mercredi 2 mars 2016

Zalando frôle les 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2015

Zalando frôle les 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2015

Zalando poursuit sa croissance. L'e-commerçant spécialisé dans les produits de mode vient de publier un chiffre d'affaires de 868,5 millions d'euros pour le quatrième trimestre de son exercice 2015, soit une progression de 30,5% par rapport à la même période un an plus tôt. Le résultat d'exploitation ajusté atteint pour sa part les 71,8 millions d'euros, soit une marge de 8,3%.
Au final sur l'ensemble de l'année 2015, l'e-commerçant allemand fait état d'un chiffre d'affaires de 2,95 milliards d’euros, soit une croissance de 33,6% sur un an. L'activité s'est donc accélérée l'an passé puisqu'en 2014 la croissance avait été de 25,7%. Le résultat d'exploitation ajusté atteint de son côté les 107,5 millions d’euros.

60% du trafic réalisé sur mobile

Au-delà de ces résultats financiers, Zalando indique avoir progressé dans le mobile. L'an passé, 60% du trafic provenait ainsi du mobile, contre 48% un an plus tôt. Enfin, 16 millions de téléchargements d'applications mobiles auraient été enregistrés en 2015, contre 7 millions l'année précédente.
Pour 2016, l'entreprise se fixe pour objectif d'atteindre entre 20 et 25% de croissance et une marge d'exploitation ajustée entre 3% et 4,5%. «Zalando va continuer à investir dans son approche client pour soutenir sa croissance à court terme. La société va également investir dans sa stratégie de plateforme sur plusieurs années pour soutenir sa croissance et la maintenir dans son objectif à moyen terme», indique la société.

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La stratégie d’affiliation des hôtels Akena porte ses fruits.

La stratégie d’affiliation des hôtels Akena porte ses fruits.
Début 2016, cinq hôtels indépendants ont fait le choix de se faire accompagner par la franchise Akena pour donner une nouvelle impulsion à leur business et assurer leur retour sur investissement.
Cette nouvelle dynamique a été relayée dans la presse, et nous sommes heureux de partager avec vous notre dernière Revue de Presse avec notamment un bel article dans le journal incontournable du métier de l’hôtellerie et du tourisme : Hôtellerie & Restauration.
Pour télécharger la Revue de Presse, cliquez sur le lien suivant : Akena – Revue de presse – novembre 2015 -janvier 2016
Capture d'écran: http://www.akena-franchise.com/

La stratégie définie par Marc Plisson porte ses fruits 
Avec une croissance de 32% de son parc hôtelier, la franchise Akena Hôtels tient le cap . 
Pour soutenir ce développement, la nomination de Delphine Nizet comme directrice Affiliation est un atout supplémentaire pour la chaîne qui se fixe pour ambition 30 hôtels d’ici fin 2015. 
Suite à ces bons résultats, la chaîne revoit également ses objectifs à la hausse pour 2017 avec 50 hôtels sous enseigne Akena. Parmi les nouveautés, Akena Hôtels est fier d’annoncer les ouvertures suivantes : 
- Dans le Jura, l’ouverture d’un hôtel à Morez (25 chambres) 
- En région parisienne à Chilly Mazarin (45 chambres) 
- Près de Bordeaux , à La Brède, avec Akena Appart Hôtels (50 chambres) Akena ne cesse de renforcer son offre et ouvrira courant 2016 un nouveau concept d’hôtellerie haut de gamme avec une première implantation en Bretagne. 
Présent depuis plus de 20 ans sur le secteur de l’hôtellerie, l’équipe Akena sera notamment présente sur le salon Exp’hôtel au parc des expositions de Bordeaux (H1 - stand 0201). 
Les ambitions de la chaîne sont fortes Pour satisfaire ses hôteliers, Akena Hôtels a retravaillé sur les fondamentaux de l’hôtellerie ainsi que sur les nouvelles techniques de vente pour valoriser le fond de commerce de ses franchisés : nouvelle centrale de réservation, channel manager, nouveau site Internet, call-center, programme de fidélité, formation yield management, centrale d’achats etc. 
Des outils, qui associés à un accompagnement individualisé, sont gages de succès.
Vous pouvez également consulter les derniers communiquées de presse de la franchise des hôtels Akena

Revue de presse fin 2015, début 2016


AB TASTY lève 5 M€ pour donner au marketing le pouvoir du prédictif

 01 mars 2016 à 12h04 http://www.fusacq.com/buzz
Après avoir redonné la main aux équipes marketing sur l’A/B testing et la personnalisation des contenus, AB Tasty souhaite étendre au marketing prédictif le modèle qui a fait son succès.

AB Tasty, leader des solutions d’A/B testing et de personnalisation de l’expérience utilisateur annonce une levée de fonds de 5 millions d’euros auprès d’Omnes Capital (nouvel investisseur), Xange Private Equity et Kima Ventures (actionnaires historiques de la société). AB Tasty bénéficie également du soutien de Bpifrance dans le financement de ses programmes d’innovation. Cette série A va permettre à AB Tasty de financer sa R&D et renforcer son leadership en matière d’innovation, tout en consolidant sa présence à l’international et son expertise sur mobile.

AB Tasty vise à démocratiser l’optimisation prédictive
Capture d'écran:https://fr.abtasty.com

La société vise à simplifier l’accès aux nouvelles méthodes d’optimisation automatique des conversions. Les domaines d’application vont de la segmentation prédictive pour identifier les segments d’audience à adresser en priorité, à la diffusion optimale de messages pour délivrer des expériences toujours plus personnalisées et à même de convertir. AB Tasty ambitionne de « simplifier le prédictif pour que ce ne soit plus l’apanage de data scientists » cite Rémi Aubert, cofondateur d’AB Tasty.

Fondée en 2011 par Alix de Sagazan et Rémi Aubert, AB Tasty compte aujourd’hui une équipe de 65 collaborateurs et connaît une croissance de 100% par an. Elle fait partie des 48 entreprises les plus innovantes, récompensées par la French Tech et soutenues par le label Bpifrance Excellence. Parmi ses 350 références, de grands noms comme Cdiscount, Showroomprivé, Carrefour, Pierre & Vacances, Webedia, Axa, ITV ou Tchibo. Cette levée de fonds va permettre de renforcer ses équipes R&D et son leadership en matière d’innovation. AB Tasty entend ainsi continuer à faire bénéficier ses clients des dernières innovations en matière d’algorithmes prédictifs et de machine learning. La société s’appuie pour cela sur une équipe de data scientists qui, depuis 2 ans, a initié de nombreux projets R&D à l’œuvre chez plusieurs acteurs du e-commerce, des médias ou de l’acquisition de leads.

« Le machine learning nous a permis d’augmenter de 30% la rentabilité des campagnes d’optimisation de nos clients. Nous visons les 75% d’amélioration en développant la segmentation prédictive qui adaptera les messages à chaque internaute.» explique Rémi Aubert, cofondateur d’AB Tasty.

2 autres axes de développement en 2016 : la consolidation internationale et l’expansion sur mobile

La société est présente dans 5 pays avec des bureaux à Paris, Londres, Cologne, Madrid et Sydney et compte des clients dans environ 40 pays, dont la Chine le Brésil et les USA. L’objectif est de renforcer ses équipes internationales en 2016 et d’ouvrir de nouveaux bureaux en 2017. Cette politique de recrutement active vise à accompagner le développement de la société sur de nouveaux leviers de croissance, notamment le mobile. Le lancement d’AB Tasty for App, déclinaison de l’expertise d’AB Tasty sur application mobile, répond ainsi aux attentes croissantes des annonceurs pour l’amélioration de l’expérience utilisateur dans une logique omni canal. Cette innovation a notamment été primée lors du dernier salon E-commerce Paris, en recevant le Grand Prix du Jury des E-commerce Awards.

« Avec un taux de croissance annuel à 3 chiffres depuis notre création, des effectifs qui doublent chaque année et des investissements R&D conséquents pour maintenir notre avance technologique, nous avons pour ambition d’asseoir notre leadership en matière d’innovation et de devenir un acteur mondial qui compte.» souligne Alix de Sagazan, cofondatrice d’AB Tasty.

« Nous sommes ravis d’accompagner Alix et Rémi dans le développement d’AB Tasty. Dès nos premiers échanges, nous avons en effet rencontré un binôme complémentaire et extrêmement ambitieux. Le puissant actif technologique ainsi qu’une base de clients de premier plan et en forte croissance ont également été déterminants dans notre décision d’investissement. Enfin, Omnes apportera aux équipes d’AB Tasty son expérience et son réseau dans le cadre de la poursuite de l’expansion internationale de la société », indique Xavier Brunaud, Directeur de Participations, Omnes Capital.

Source : Communiqué de presse http://www.fusacq.com/fr
Capture d'écran: http://www.fusacq.com/fr


Toute l'actualité de : - AB TASTY - LIWIO
Les investisseurs et experts de l'opération
Investisseur : - Omnes Capital (Crédit Agricole PE) (45)
- Kima Ventures (38)
- XAnge Private Equity (59)

Glencore s’engage à réduire sa dette

Glencore s’engage à réduire sa dette 

Capture d'écran: http://fr.euronews.com/2016/03/01

01/03 13:57 CET | mise à jour il y a xx mn | mis à jour le 01/03 - 20:23

Le désendettement : priorité de Glencore en 2016.
Le groupe minier et spécialiste du négoce basé en Suisse a publié une perte nette de 4,9 milliards de dollars soit 4,5 milliards d’euros.
Une contre-performance à mettre au compte de charges de restructuration et de dépréciation d’actifs liées à la chute des cours des matières premières. Hors exceptionnels, son bénéfice annuel de 1,3 milliard de dollars (1,19 milliard d’euros) a fondu de 68% par rapport à l’an dernier.
Mais ce qui inquiète les marchés, c’est sa dette de 30 milliards de dollars (27 milliards d’euros). Glencore s’est engagé à céder jusqu‘à 5 milliards de dollars d’actifs cette année.
Capture d'écran: http://www.glencore.com/our-world/

 



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M.A.C s'engage auprès des transgenres avec Caitlyn Jenner

M.A.C s'engage auprès des transgenres avec Caitlyn Jenner http://www.ladn.eu/actualites

M.A.C s'engage auprès des transgenres avec Caitlyn Jenner

La semaine dernière, les cosmétiques M.A.C ont annoncé un partenariat avec la nouvelle icône transgenre Caitlyn Jenner. Et l'opération n'est pas que cosmétique : il s'agit d'un véritable engagement de la marque auprès de cette communauté.

Il y a 9 mois déjà, Bruce Jenner, l'ex-mari de Kris Jenner et beau-père de Kim Kardashian, annonçait sa transformation en présentant au monde dans les colonnes de Vanity Fair celle qu'il était devenu : Caitlyn Jenner.
A partir du 7 avril, M.A.C commercialisera un rouge à lèvres créé par la star, exclusivement sur son site web. La marque a fait appel à la nouvelle icône transgenre pour « sa dignité, sa fierté, son humour, son goût et sa grâce ». Présentée comme l’incarnation du courage et de l’honnêteté, Caitlyn Jenner a choisi d’appeler son rouge à lèvres « Finally Free ». « C’est ce que je suis : enfin libre », a-t-elle expliqué pour justifier ce nom. La totalité des revenus générés par les ventes du produit seront reversés à la M.A.C AIDS Fund Transgender Initiative, afin de venir en aide aux personnes transgenres. Si Caitlyn Jenner admet que les Etats-Unis sont loin d’être parfaits, elle estime que le pays est l’un des plus avancés sur la question. « Il y a encore tellement de pays où faire partie de la communauté LGBT est considéré comme un crime… Vous pouvez aller en prison, vous pouvez être décapité, vous pouvez être considéré comme un malade mental ».
Pourquoi la star a-t-elle choisi de s’associer à la marque ? Selon elle, l’entreprise est prête à vraiment s’engager. Présente à l’international, sa notoriété permet d’adresser « non seulement des problématiques transgenres, mais aussi les problématiques des femmes en général ». Pour Caitlyn Jenner, la marque ne fait pas que proposer des produits de qualité ; elle a aussi l’ambition à un niveau corporate de faire la différence, « de changer les mentalités ». Cela dit, Caitlyn Jenner avoue aussi qu’elle a toujours rêvé d’être l’ambassadrice d’une marque de maquillage. « Je n’aurais jamais pensé cela possible »

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Il y a 9 mois déjà, Bruce Jenner, l'ex-mari de Kris Jenner et beau-père de Kim Kardashian, annonçait sa transformation en présentant au monde dans les colonnes de Vanity Fair celle qu'il était devenu : Caitlyn Jenner.  Pour Caitlyn Jenner, la marque ne fait pas que proposer des produits de qualité ; elle a aussi l’ambition à un niveau corporate de faire la différence, « de changer les mentalités ». Cela dit, Caitlyn Jenner avoue aussi qu’elle a toujours rêvé d’être l’ambassadrice d’une marque de maquillage. « Je n’aurais jamais pensé cela possible »

Start-up et grandes entreprises : qui va influencer qui ?

Start-up et grandes entreprises : qui va influencer qui ?


Publié le 02/03/2016

Image actu

Mieux vaut tard que jamais : les groupes du CAC 40 s’engagent, enfin, auprès des start-up. Preuve que la relation entre les jeunes pousses et les grosses entreprises se confirment et évoluent vers un nouveau modèle. Tant mieux, car selon « David avec Goliath », l’étude signée Bain & Company et Raise, la France a un sérieux retard a rattraper.

La formule vertueuse, selon laquelle "chacun apprend de l’autre", semble enfin arriver jusqu’aux neurones des patrons qu’il s’agisse des groupes du Cac 40 ou des jeunes pousses, tel est le principal enseignement de l’étude « David avec Goliath » (*). Pour les premiers c’est le moyen de gagner en réactivité et en compétitivité pour les seconds c’est l’opportunité de garantir leur pérennité et de voir se développer "leur" idée. En effet, tout en contribuant à améliorer la connaissance par les grands groupes des transformations de l’écosystème, ces alliances constituent ainsi une parade au fameux « tunnel de la mort » qui voit disparaître près de 50% des entreprises françaises au cours de leurs 5 premières années, coûtant cher au pays en termes d’emplois, de croissance et de progrès.

Menée par Bain & Company, cabinet conseil en stratégie, Raise , fonds d’investissement dans l’économie des start-up avec la collaboration de la Chaire Entreprenariat de l’ESCP Europe, la 2ème édition de cette étude révèle une véritable effervescence depuis 2 à 3 ans autour de ces partenariats. De quels types sont ou doivent-être ces derniers? Avec quels moyens? Pour quels objectifs poursuivis? Et quels impacts obtenus? sont les thèmes abordés par cette enquête. Mais aussi quels leviers à actionner pour les optimiser, pour accélérer le mouvement qui doit être plus homogène et aider la France à combler son retard et enfin investir pour de bon ce nouveau modèle économique.


Des forces en pleines effervescence…


Que ce soit en tant qu’ « incubateurs », « investisseurs », « parrains », « partenaires »… la moitié de ces rôles n’étaient pas tenus par les groupes du CAC 40, il y a 3 à 5 ans. Désormais, ils se sont tous engagés (hors relations classiques client/fournisseur ou prise de participation) auprès de start-up, alors que ce n’était le cas que pour moins d’un tiers d’entre eux en 2010. Et c’est encourageant dans la mesure où une relation avec une grande entreprise impacte positivement la croissance d’une jeune entreprise dans 93% des cas. « La rapidité et la passion avec lesquelles nos interlocuteurs nous ont répondu confirme notre intuition », commentent Clara Gaymard et Gonzague de Blignières, cofondateurs de RAISE et co-auteurs de l’étude « l’ignorance, voire la méfiance réciproque souvent évoquées entre les « David » et les « Goliath » de France se dissipent au profit d’une curiosité grandissante et d’un désir constructif d’apprendre l’un de l’autre ». Dans ce contexte, deux autres bonnes nouvelles s’ajoutent. D’abord, ce mouvement bénéficie d’un terreau favorable avec des Goliaths surreprésentés et des David qui ne manquent pas, comme le souligne l’enquête. Avec 8% des entreprises leaders mondiaux qui sont françaises, alors que la France contribue à hauteur de 4% du PIB mondial. Et un nombre moyen de création d’entreprises estimé à 320 000 par an sur les 5 dernières années. Rapporté au stock d’entreprises existantes, cela fait un taux de 9%, ce qui situe la France au niveau de la moyenne européenne ou des Etats-Unis. Ensuite, contrairement aux idées reçues, les jeunes entreprises impliquées ne viennent pas uniquement du monde numérique mais représentent un large éventail de secteurs d’activités.

De plus, de la prise de participation directe dans le capital à la mise en place d’incubateurs, du développement de politiques de mécénat au lancement de diverses initiatives RH, les différents types d’alliance instaurés servent des objectifs multiples. Pour la grande entreprise, il peut par exemple s’agir de business développement, de veille technologique, de transformation culturelle, de communication, d’investissement ou d’impact sociétal. Pour la jeune entreprise, ces partenariats peuvent faciliter un gain de notoriété ou l’accès au financement et à de nouveaux marchés. « Bien plus qu’une mode, ces pratiques illustrent l’émergence d’un nouveau modèle de gestion. Autrement dit, la problématique de l’entrepreneuriat n’est plus réservée aux start-up uniquement. Les grandes entreprises souhaitent rejoindre des communautés où managers et entrepreneurs travaillent ensemble. Cela passe par de nouvelles formations, de nouveaux espaces de travail où le dirigeant prend la posture de l’entrepreneur et où l’entrepreneur rentre dans le monde du cadre dirigeant», explique Sylvain Bureau, Directeur de la Chaire Entrepreneuriat d’ESCP Europe.


… des faiblesses mais un potentiel d’amélioration…


Pourtant -et c’est le premier point un peu mitigé relevé par l’étude- il y a une grande hétérogénéité dans les niveaux de motivation et d’engagement, ce qui fait perdre du temps et de l’efficacité au marché français. Ainsi avec 93% des grands  groupes qui se consacrent aux prix/événements, 70% aux fondations/mécénats et 59% au venture capital, le podium traduit d’abord une forte quête de notoriété. Et montre bien des degrés de maturité différents dans les initiatives des grandes entreprises ciblant les jeunes pousses. Classées en trois ordres « Attentiste », « Exploratrice », Experte », seule cette dernière catégorie -soit 15% des entreprises interrogées- adopte ainsi vis-à-vis de leurs partenariats avec les jeunes entreprises une approche structurée ou complète inscrite dans leur propre stratégie d’entreprise, avec des objectifs définis et des outils de suivi grâce auxquels elles les accompagnent dans l’ensemble des phases de leur développement. De ce fait, l’écosystème est encore loin de son plein potentiel, ce que confirme l’analyse du niveau de satisfaction des jeunes entreprises vis-à-vis de ces alliances : très hétérogène, lui aussi, et peu élevé en moyenne, ce dernier met ainsi souvent en cause le déséquilibre perçu dans le partenariat en faveur du grand groupe (38%), la lenteur (36%) ainis que le manque d’implication (8%) du « Goliath », l’importance de l’investissement requis pour « David » (32%) et la différence de culture (11%). Résultat, à la question : "Recommanderiez-vous à une autre jeune entreprise de faire alliance avec une grande entreprise ?", seulement 21% d’entre eux sont prescripteurs, 42% restent neutres et 31% sont plus ou moins détracteurs. Des chiffres qui démontrent qu’il y a un fort potentiel d’amélioration.

Deuxième point négatif : les grandes entreprises françaises sont largement dépassées par leurs homologues américains dans leurs démarches de coopération avec les jeunes entreprises. Ainsi, sur les 40 plus grandes capitalisations boursières des deux pays, le nombre d’entreprises qui ont des fonds de Corporate Ventures en propre est deux fois supérieur aux États-Unis qu’en France. En outre, les montants d’investissements des Corporate Ventures sont 24 fois plus élevés aux États-Unis qu’en France (6,9 milliards contre 290 millions d’euros en 2015) pour un PIB seulement 6 fois supérieur. De même, beaucoup de ces grands groupes américains accompagnent aussi leur « bébé » à l’internationalisation. Ce qui est loin d’être le cas en France. Le chemin est donc encore long mais il faut l’emprunter sans plus d’hésitation car le développement de partenariats mutuellement bénéfiques entre grandes et jeunes entreprises pourrait contribuer à rattraper le retard français en matière de croissance des jeunes entreprises : à l’heure actuelle, seulement 5% des entreprises françaises ont plus de 10 salariés, contre 21% aux États-Unis. « Cette coopération est la voie de l’avenir », confirme Olivier Marchal, président de BAIN & COMPANY « à l’heure où il devient urgent de rattraper le retard français. C’est le sens de notre étude David avec Goliath, qui a pour ambition d’aider jeunes et grandes entreprises à mieux se comprendre et de favoriser la multiplication de ces collaborations qui constituent un outil majeur de création d’emplois ».


… 4 leviers à actionner autour du maître mot : confiance


Néanmoins, les clés de la mise en œuvre d’alliances fructueuses sont nombreuses. De nombreux exemples démontrent des impacts business concrets pour les deux parties : accélération du développement pour la jeune entreprise, développement plus rapide de nouveaux produits et services à moindre coût pour la grande entreprise. Seuls outils pour bâtir ces partenariats sucessfull ? La confiance réciproque -on y revient toujours!- et le respect des intérêts économiques de chacun. Deux atouts très réalistes garants du gagnant/gagnant et des fondations équilibrées. Aux grandes entreprises d’adapter leur approche aux spécificités des jeunes entreprises, en les laissant par exemple bénéficier de procédures plus légères et en favorisant leur autonomie. Aux jeunes entreprises de comprendre les contraintes des grands groupes, tels qu’une moindre facilité à s’adapter en temps réel, des rythmes plus longs et l’importance du respect des procédures. « Il est fondamental que la grande entreprise ne profite pas d’un rapport de force qui est en sa faveur », insistent les 3 co-auteurs « De même, pour les jeunes entreprises, il est important de comprendre que la taille de la grande entreprise ne diminue pas les contraintes sur les investissements ou les ressources. Il ne faut pas être naïf : il n’y a pas de cadeaux à espérer. Certains aspects du partenariat, comme la propriété intellectuelle, méritent d’être considérés en profondeur (avec la nécessité pour les deux partenaires de protéger leurs actifs intellectuels), tout en gardant agilité et rapidité ».

Une réflexion qui s’appuie sur les 6 ateliers de réflexion qui ont également étayé l’étude. Organisés pendant 2 jours en février, ils ont réuni 20 cadres dirigeants de grandes entreprises et 40 représentants des jeunes entreprises autour de thématiques transversales et complémentaires des relations entre grandes et jeunes entreprises : financement et accompagnement, ressources humaines et culture d’entreprise, innovation et R&D, partenariats commerciaux, nouveaux modèles d’entreprises et opportunités et limites de la disruption. Fondés sur le bilan des expériences des participants, ces échanges ont permis de définir 81 recommandations destinées aux grandes entreprises, aux jeunes entreprises et aux pouvoirs publics. S’il n’existe pas de « recette magique » applicable à tous les modèles, quelques facteurs clés de succès se dégagent ainsi autour de 4 axes majeurs pour chacune des parties.


Pour les grandes entreprises il leur faut :

- l’adoption d’une approche stratégique à long terme (au moins 10 ans voire plus)

- la définition d’objectifs précis et la mise en place d’outils de suivi (c'est-à-dire entrer dans l’âge du faire avec des partenaires adaptés et des indicateurs de succès pertinents)

- une gouvernance lisible et efficace et la constitution d’une communauté de start-ups championnes (avec un leadership impliqué dans la durée, des équipes disposant d’un fort niveau d’indépendance, d’autorité ou même d’une responsabilité sur le compte de résultat et proche avec les opérationnels pour accompagner au mieux le parcours des jeunes entreprises via un bon calendrier et une « contagion » positive)

- la création de structures dédiées favorisant une approche adaptée de gestion du risque et de l’innovation (l’encouragement de la prise de risque par les équipes, la multiplication des expérimentations, une externalisation éventuelle des équipes internes, la prise en compte de son propre niveau de maturité).


Pour les start-up, il leur faut :

- la réflexion en amont : la clarification des objectifs poursuivis dans les alliances avec les grandes entreprises est souvent menée de façon imparfaite ou trop opportuniste. La jeune entreprise doit déterminer le type de partenaire recherché et le mode de partenariat à privilégier

- la bonne préparation : clarifier en amont un certain nombre de dimensions permet de maximiser les chances d’un premier contact et d’un partenariat réussis : utilisation de références, compréhension des aspects administratifs, juridiques et financiers, ciblage des bons interlocuteurs, compréhension de leurs besoins et de ceux de l’entreprise, adaptation du discours en conséquence

- des attentes réalistes: il est important de se fixer les limites à ne pas dépasser. Cela passe par l’estimation réaliste des ressources nécessaires pour mener à bien le partenariat d’un côté et des gains potentiels de l’autre. Il peut s’agir, par exemple, d’un investissement endémarchage commercial ou de l’adaptation de l’offre aux besoins spécifiques d’une grande entreprise. Si l’investissement devient trop coûteux, il est important de savoir s’arrêter

- une offre idéalement « must have » : les partenariats les plus réussis sont ceux où la jeune entreprise apporte une brique indispensable à la grande entreprise


… sans oublier l’implication nécessaire des pouvoirs publics


Enfin plusieurs conclusions de l’étude insistent sur le fait que pour développer ces alliances et garantir des règles du jeu simples et équitables, une implication des pouvoirs publics et des autres acteurs de l’écosystème est nécessaire. Ceux-ci sont principalement attendus sur la facilitation de la mise en relation des jeunes et grandes entreprises françaises et internationales ainsi que sur l’accès aux acteurs de l’enseignement, de la recherche et du financement. Ils sont aussi invités à se concentrer sur la stabilisation, voire la simplification du cadre fiscal, juridique et réglementaire englobant les engagements des grandes entreprises vis-à-vis de leurs partenaires. Surtout, la nature plus fragile des jeunes entreprises rendant indispensable la protection de leurs droits, les pouvoirs publics doivent garantir le respect de ce cadre. Une ambition qui se doit d'être partagée, donc.

(*) composée d’entretiens auprès de 40 grandes entreprises françaises et groupes internationaux implantés en France, d’un sondage mené par OpinionWay auprès d’un échantillon de 126 fondateurs ou dirigeants des jeunes entreprises qui ont eu ou qui ont des relations partenariales avec les grandes entreprises, et de 15 entretiens approfondis avec les représentants de l’écosystème : jeunes entreprises, fonds d’investissements, incubateurs et pouvoirs publics.

Photo de Une : Whiskas
















Après des études d’Histoire, elle bifurque vers le journalisme et se pique de publicité, de créativité, de marketing et de conseil média chez CB News. Chez INfluencia pas de pré carré, mais de la diversité et du décryptage encore et toujours. Son idéal.

Twitter : @Berthierflo