samedi 18 juin 2016

Des Français prêts à « réformer » leur liberté individuelle…


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Des Français prêts à « réformer » leur liberté individuelle…


Publié le 17/06/2016

Alors que les Français plébiscitent l’ordre et la sécurité, ils ne peuvent s’empêcher d’aller à l’encontre de leur réflexion en estimant qu'ils vivent dans une société de contrôle… Un paradoxe bien de chez nous sur la vision de la liberté décryptée dans une étude réalisée par Opinion Way pour Coppernic

• Si 56% des Français estiment vivre dans une « société de contrôle », pour 72%, le contrôle est surtout un moyen d’améliorer le bien-être des citoyens.
• Malgré un contexte social tendu, 85% soutiennent les forces de l’ordre (gendarmes, policiers, douaniers) et exigent plus de contrôle dans certains domaines (aides sociales, travail, hygiène, alcoolémie...).
• 75% des 18-24 ans jugent excessif le contrôle exercé sur leur vie privée par les géants de l’Internet et les réseaux sociaux.


Dans une France toujours en état d’urgence, où la violence caractérise les manifestations contre la loi Travail et s’exprime en marge d’événements sportifs comme l’Euro 2016 de Football, les contrôles de sécurité sont omniprésents dans la vie quotidienne. Alors que la politique sécuritaire du gouvernement est à la fois plébiscitée et dénoncée, Coppernic et Opinion Way sortent une enquête nationale pour jauger le ressenti des Français vis-à-vis de la multiplication de ces contrôles répétés. Voici ses principales conclusions…


La France : une « société de contrôle » pour 56% de ses citoyens

Oscillant entre « l’esprit Charlie » et le soutien d’une politique sécuritaire marquée par l’état d’urgence, les Français considèrent qu’ils vivent dans une société de contrôle (56%). Ce sentiment connait néanmoins un fort clivage générationnel : tandis que les jeunes générations jugent massivement leur société comme étant une « société de contrôle » (62% pour les 25-34 ans), les personnes âgées de plus de 65 ans perçoivent majoritairement la France comme une société de liberté (54%). Parallèlement, seuls ceux proches du parti « Les Républicains » et du Parti Socialiste estiment vivre dans une société de liberté (respectivement 59% et 54%). Les personnes favorables à l’extrême gauche et à l’extrême droite considèrent a contrario qu’ils évoluent dans une société de contrôle (respectivement 75% et 69%).


Un contrôle bien accepté, malgré une perte des libertés individuelles

Ce sentiment de vivre dans une « société de contrôle » est parfaitement accepté : l’immense majorité (84%) estime que le fait d’être contrôlé n’est pas un problème si l’on n’a rien à se reprocher. Plus de huit sur dix (81%) considèrent que la sécurité a pour but de protéger les citoyens. Pour 72%, c’est même un moyen d’améliorer leur bien-être et pour 71% de favoriser le bien-vivre en société.

L’impact de ce contrôle sur les libertés individuelles reste néanmoins bien présent à l’esprit des Français : 43% d’entre eux estiment que les contrôles représentent une atteinte aux libertés individuelles, et 46% qu’ils empiètent sur leur vie privée. 1 Français sur deux (49%) qualifie même ces contrôles de « flicage ». Pourtant, face aux menaces terroristes et à la montée de la violence dans la société, ils sont prêts à rogner une partie de leur liberté pour garantir la sécurité de leurs proches et de leurs biens.


Nouvelle tendance : les Français expriment un soutien inconditionnel aux professionnels du contrôle et aux dispositifs de sécurité, à l’exception de ce qui touche à leurs finances

Ainsi, à l’opposé des idées reçues, les Français ont une bonne image des professions et dispositifs de contrôle : les gendarmes, policiers et douaniers bénéficient d’une image très positive (86, 85 et 85%). Le soutien unanime aux forces de l’ordre par les Français dans le contexte post-attentats ne s’étiole pas, malgré les violences des dernières manifestations sociales. Dans le même esprit, les agents de sécurité à l'entrée des discothèques, des stades, des salles de spectacle ou des centres commerciaux sont plébiscités par l’ensemble des individus (70%), et particulièrement par les femmes (77%). A l’inverse, les professions liées au contrôle financier restent en queue peloton en termes d’image : 58% d’opinions favorables pour les contrôleurs des impôts et seulement 46% pour les huissiers.

Les résultats de cette enquête marquent une rupture importante avec le passé, lorsque les dispositifs de sécurité étaient considérés comme une atteinte profonde à la liberté individuelle. A l’image des portiques de sécurité dans les aéroports qui recueillent 90% d’opinions favorables, les dispositifs de sécurité sont globalement très bien perçus. Ainsi 88% ont une bonne opinion des portiques antivols dans les magasins et des bornes de validation des titres de transports et 82% valident les alcootests et les codes PIN.

Souvent sujets à polémiques dans le passé, les caméras de surveillance bénéficient aujourd’hui de 80% d’opinions favorables. A noter que le contrôle par empreintes digitales est également bien perçu, avec 76% d’opinions favorables. En queue de peloton, les radars routiers ne recueillent que 45% d’opinions favorables. Aux yeux des Français, les dispositifs ou professions touchant directement à leur portefeuille, semblent suspects. C’est là, la principale contradiction mise en évidence par les résultats de cette enquête. Des contrôles oui, mais sans toucher aux finances des particuliers ! Enfin, en corrélation avec la méfiance liée au numérique décrite plus haut, la géolocalisation (58% de bonnes opinions) et les objets connectés (57%) suscitent le plus la méfiance et pas seulement celle des jeunes générations.


Les Français exigent plus de contrôle dans le domaine social

Dans un contexte économique et social particulier, les Français souhaitent voir plus de contrôles dans certains domaines (aides sociales, travail, hygiène, alcoolémie...) : seulement 17% estiment que la fréquence des contrôles ciblant la fraude aux allocations et aides sociales est suffisante et 24% pensent que c’est le cas pour le contrôle du travail au noir. Autres sujets d’inquiétude : les contrôles d’alcoolémie sur les routes et les contrôles d’identité dans les aéroports sont jugés insuffisants par respectivement 37% et 40% de la population française.


Les jeunes générations s’élèvent contre le contrôle de leur vie numérique

Enfin, à l’heure où le numérique s’enracine profondément dans le quotidien, les acteurs du numériques et notamment les grandes entreprises de l’Internet (68%), les opérateurs télécom (58%) et les réseaux sociaux (57%) exercent, selon les personnes interrogées, une surveillance excessive. Les jeunes générations sont particulièrement critiques vis-à-vis de ces nouvelles formes de contrôle avec 75% des 18-24 ans qui ne les apprécient pas. Hormis dans l’espace numérique où les libertés individuelles semblent plus importantes que les dangers encourus, les contrôles apparaissent justifiés aux yeux des Français.

Dans une société très marquée par les attentats de janvier et novembre 2015, nos concitoyens ont conscience des enjeux liés à leur sécurité et plébiscitent la plupart des contrôles qui s’exercent dans leur vie quotidienne. S’ils jugent que certains opérateurs outrepassent leurs fonctions, ils sont prêts à sacrifier une partie de leur liberté individuelle pour garantir la sécurité des biens et des personnes.

Souvent présentés comme iconoclastes et contestataires, les Français, à la lecture des résultats de cette enquête, voient dans les contrôles des moyens d’améliorer leur bien-être au quotidien et d’élaborer une société plus juste. Avec 84% d'entre eux jugeant que les contrôles ne sont pas un problème dès lors qu’on n’a rien à se reprocher, il semble que le contexte de plus en plus violent qui compose leur quotidien (terrorisme, manifestations sociales ou sportives dégénérant en violences urbaines, clivages idéologiques de plus en plus marqués...) les encourage à faire.

Hôtellerie : Un toit pour toi vise la Bourse


(Crédits : DR)

Hôtellerie : Un toit pour toi vise la Bourse

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Cet opérateur de résidences de plein air va investir 4,5 millions dans la rénovation d'un camping dans l'Ain. Il vise 20 sites fin 2016.
Un toit pour toi, société basée à Montpellier, spécialiste de résidences de plein air, prévoit d'investir 4,5 millions d'euros dans un camping à Saint Nizier le Bouchoux, dans l'Ain.
"Nous achetons un camping existant à une couple et nous l'exploiterons en l'état en juillet et en août. A partir de septembre nous engagerons le chantier de rénovation", indique Jean-Noël Medus, le président et co-fondateur de cette entreprise basée à Montpellier.
Le site en question de 1,3 hectare sera divisé en 130 parcelles sur lesquelles seront implantées des mobil-homes en bois vendus ensuite. La réouverture est programmée pour Pâques 2017.

Un prévisionnel de 16 millions d'euros

L'entreprise entend rendre accessible un bien secondaire à moins de 50 000 euros TTC. En mai il avait déjà annoncé l'acquisition du camping la "Mare aux biches" à Rambouillet dans les Yvelines et en mars le "Bienvenu" près Mimizan s'ajoutant à "l'Orée de Honfleur" dans le Calvados et à deux autres campings à Marne-la-Vallée.
Il poursuit ainsi son objectif d'atteindre  20 établissements d'ici à la fin 2016. Un Toit pour toi qui a affiché 1,5 million d'euros de chiffre d'affaires (0,6 million de résultat net) en 2015 table sur une croissance rapide : 16 millions de revenus cette année et 30 millions en 2017.
Ses recettes sont alimentées par la cession des mobil-homes ou cottages, droits d'entrée, loyers des parcelles ou encore revente de terrain.

Une cagnotte de 60 millions

Un toit pour toi, qui dans sa vocation actuelle a été créé en 2015 par des professionnels privés de l'immobilier et du tourisme, emploie 20 salariés au siège et 2 à 5 personnes par camping. Son président indique avoir levé "60 millions d'euros" auprès d'institutionnels via deux véhicules financiers. Il espère une introduction sur le marché libre d'Euronext, programmée fin juin.
"Nous mettons 3 % du capital sur la base d'une valorisation de 42,1 millions d'euros. Notre but est d'acquérir une notoriété", commente Jean-Noël Medus
Il a pour ambition de transférer la société sur un compartiment régulé, en 2017.