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L’offre du mastodonte japonais valoriserait ainsi Uber à hauteur de 48 milliards de dollars, contre 68,5 milliards de dollars actuellement. Le coup serait rude pour Uber dans la mesure où la plateforme de VTC verrait sa valorisation ramener à son niveau de 2015. Cependant, la firme américaine pouvait difficilement espérer un autre scénario après la révélation la semaine passée d’un piratage de masse, survenu il y un an, qui a touché 50 millions de clients et 7 millions de chauffeurs d’Uber. De plus, la plateforme de VTC aurait versé 100 000 dollars aux hackers pour qu’ils ne divulguent pas l’existence de cette attaque et détruisent les informations collectées. Ce scandale, un de plus, a fini par contrarier SoftBank, qui, malgré son immense manne financière et ses ambitions au sein d’Uber, ne veut pas voir sa réputation davantage entachée.
Une participation de 17% dans Uber
Approuvé par le conseil d’administration d’Uber, l’investissement permettra à SoftBank de s’octroyer une participation de 17% dans la firme américaine. Avec cette part, SoftBank obtiendrait deux sièges au conseil d’administration d’Uber, lui octroyant ainsi un poids conséquent dans les décisions stratégiques de la plateforme de VTC.L’investissement de SoftBank dans Uber a été rendu possible par l’accord trouvé entre Travis Kalanick, l’ex-patron de la firme américaine poussé vers la sortie en juin, et le fonds californien Benchmark, qui avait oeuvré pour écarter Travis Kalanick. L’accord entre les deux parties prévoit que Benchmark retire sa plainte contre Travis Kalanick et que ce dernier autorise le conseil d’administration à donner son avis, via un vote, sur les prochains administrateurs de la société.
L’arrivée de SoftBank doit permettre à Uber de préparer son entrée en Bourse, prévue pour 2019. En se laissant une année de marge, Dara Khosrowshahi espère disposer de suffisamment de temps pour redorer le blason d’Uber, fortement entaché par une avalanche de scandales (vol de technologies, mensonges sur les revenus de ses conducteurs, culture sexiste en interne aux États-Unis, espionnages des chauffeurs de Lyft, démission de Travis Kalanick, licence d’exploitation retirée à Londres, UberPOP banni de plusieurs pays européens…), et récupérer la confiance des investisseurs. «Nous avons tous les inconvénients d’une entreprise cotée, avec les projecteurs braqués sur nous, sans aucun des avantages», avait justifié le CEO d’Uber début novembre dans le cadre de la conférence DealBook organisée par le New York Times. La position de l’ancien patron d’Expedia tranche radicalement avec celle de Travis Kalanick, son prédécesseur, qui voulait qu’Uber reste une société privée le plus longtemps possible.
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