lundi 29 janvier 2018

Après le hack de Coincheck, qui a montré la résistance des crypto-marchés, les utilisateurs lésés seront prochainement remboursés#gerardpocquet


Hacker
Capture d'écran et source: https://www.crypto-france.com

Après le hack de Coincheck, qui a montré la résistance des crypto-marchés, les utilisateurs lésés seront prochainement remboursés


Après avoir été victime du vol de 530 millions de dollars de XEM il y a quelques jours, le site Coincheck a décidé de rembourser prochainement, en yens, les utilisateurs concernés. Il a été appelé par le gouvernement à “mieux surveiller ses activités“, alors que le dispositif de sécurité utilisé pour son wallet XEM suscite de nombreuses interrogations.

La monnaie XEM a rapidement repris des couleurs

nem (xem) logoAu cours d’un piratage survenu dans la nuit de jeudi à vendredi, qui rappelait les heures sombres de Mt. Gox, la plateforme d’échange japonaise Coincheck a été victime du vol de l’équivalent de 530 millions de dollars.
Mais cette fois, ce n’était pas le Bitcoin qui était pris pour cible – il s’agissait de XEM, la monnaie native du réseau blockchain japonais NEM. Ce vol a affecté environ 260 000 clients du site d’échange, qui y conservaient tout ou partie de leurs XEM.
Et malgré une chute soudaine suite à l’annonce de cette perte (le XEM passant de 1,02 à 0,77 dollars), l’actif s’était rapidement repris : moins de 48 heures plus tard, il avait dépassé le prix qui prévalait juste avant le piratage, en atteignant le seuil des 1,11 dollars.
évolution cours XEM NEM 29 janvier 2018
Lors de la rédaction de cet article, il n’était plus possible d’apercevoir les stigmates du piratage de Coincheck sur le prix du XEM. Celui-ci s’élevait à 0,96 dollars, en baisse de près de 7% – ce qui, dans l’écosystème des crypto-monnaies, peut être considéré comme une fluctuation “habituelle”.
Prix XEM NEM 29 janvier 2018

Le plus grand piratage de l’histoire ?

Logo de CoinCheckAvec une perte de 530 millions de dollars, il s’agit du plus grand vol subi par une plateforme d’échange de monnaies numériques.
On peut toutefois penser que le hack de Mt. Gox – qui avait eu lieu en septembre 2011, avant de n’être révélé qu’en février 2014 – demeura à jamais le piratage le plus retentissant de cet écosystème. Tout d’abord, en termes de Bitcoins : la plateforme gérée par le français Mark Karpelès avait perdu 850 000 BTC.
Mais c’est aussi le cas en termes de poids sur les crypto-marchés. Alors que ceux-ci ne se résumaient presque qu’au Bitcoin lors du règne de Mt. Gox, et qu’ils ne pesaient “que” quelques milliards de dollars, la valeur de l’écosystème est aujourd’hui supérieure à 550 milliards de dollars. Autrement dit, même si le piratage dont a été victime Coincheck constitue le plus grand vol qu’ait connu une plateforme d’échange de monnaies numériques, il ne porte que sur moins de 0,1% de la valorisation de l’écosystème.
Par ailleurs, contrairement aux piratages de Mt. Gox – ou à celui, plus récent, de Bitfinex – les utilisateurs qui en sont victimes ne devraient pas avoir à encaisser la moindre perte.
En effet, d’après ce qu’a annoncé Coincheck, les clients qui détenaient des XEM lors du hack devraient être prochainement remboursés. Pour compenser leurs pertes, la plateforme a décidé qu’elle leur transférerait des yens, en puisant dans ses capitaux propres. Les sommes versées seront indexées sur le cours moyen de la paire XEM/JPY, constaté entre le 26 et le 27 janvier sur le site d’échange Zaif.

Ce geste de la part de la plateforme devrait probablement satisfaire ses utilisateurs lésés – à moins que le cours du XEM ne flambe entre temps…
Et si Coincheck a si rapidement décidé de rembourser intégralement une telle somme, c’est sans doute parcequ’elle se sent responsable de cette situation. Ses dirigeants ont admis que les XEM dérobés étaient stockés sur des “hot wallets” – alors que l’on peut penser que la majorité de ces actifs auraient du être stockés sur des portefeuilles “hors ligne”.
Conférence de presse Coincheck
Ils ont par ailleurs reconnu ne pas avoir tiré profit des smart contracts multi-signatures offerts par le réseau, qui leur auraient probablement permis d’éviter ce piratage.
Après avoir exclu l’idée d’un “fork” – qui serait susceptible d'”annuler” le transfert des fonds – la Fondation NEM a déclaré hier sur twitter qu’elle comptait “faire de son mieux pour aider Coincheck“.
XEM n’étant pas une crypto-monnaies anonyme, on peut penser qu’elle parviendra à compliquer la tâche du pirate – un pirate qui va probablement rapidement chercher à échanger ou à revendre ses actifs.

Coincheck sanctionnée par l’agence des services financiers

Financial Services Agency JaponPlus récemment, on apprenait de la bouche de Yoshihide Suga, le Secrétaire général du Cabinet du Japon, que l’Agence des Services Financiers (FSA) allait “délivrer une injonction à la plateforme pour qu’elle améliorer ses activités, notamment en termes de protection de ses clients“.
Le dirigeant a par ailleurs appelé les différentes agences gouvernementales concernées à améliorer la régulation qui prévaut autour des crypto-monnaies.
Le pirate, qui doit sans doute se féliciter d’avoir réussi le casse du siècle, n’est peut-être pas le seul à bénéficier de ce hack. En effet, l’ironie veut que la Fondation NEM – jusqu’ici rarement évoquée dans les médias – semble jouir d’ores et déjà d’une meilleure visibilité :
Références : Cryptovest, CoinMarketCap https://www.crypto-france.com

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.