Ubérisation, digitalisation. Les ressources humaines sont
impactées par l'émergence de ces nouveaux modèles qui induisent une
nouvelle organisation du travail. Comment en tirer parti ? Peut-on en
profiter pour améliorer l'expérience candidat ? Oui, mais à condition de
garder à l'esprit le fondement même de notre métier : la relation
humaine !
A l'heure de la société uberisée...
Nous vivons des années de
révolution incroyable ! En deux ans, l’organisation du travail a
profondément évolué, plus qu’au cours de ces trente dernières années. Et le
phénomène n’est pas près de s’arrêter.
Les
besoins ne sont plus les mêmes, qu’il s’agisse des entreprises dont la majeure
partie des investissements consiste à recruter les meilleurs talents, ou des
candidats qui se tournent davantage vers des statuts d’indépendants (freelance,
free agents,…). On assiste à une inversion des rapports de force.
Chez Uber et
Airbnb par exemple, le client devient acteur de l’entreprise. Il en va de même
dans le secteur des ressources humaines. Auparavant, un candidat transmettait
son CV ou sa lettre de motivation pour obtenir un CDI ou un CDD.
Si le profil convenait au recruteur, des rendez-vous étaient
organisés. Et la fin de l’expérience se terminait une fois le contrat
signé.
Aujourd’hui, candidats et entreprises ne recherchent plus uniquement une
"boîte aux lettres", mais un service d’accompagnement sur-mesure
capable de les faire évoluer ensemble. Les entreprises recherchent des
talents
et les candidats se positionnent en tant que tel.
... Les RH doivent rester humaines
Là est tout l’enjeu des
prochaines années. La digitalisation des RH, voire l’ubérisation, ne peut
s’effectuer sans relation humaine. Il s’agit là du fondement même de notre
métier. Et celui-ci ne peut disparaître ! C’est ce que confirme une récente
étude TNS SOFRES : seulement 33 % des candidats se déclarent satisfaits de
leur accompagnement dans la durée. Et plus de 42% d’entre eux recherchent des
partenaires d’emploi qui les accompagnent une fois en poste.
Nous, cabinets de
recrutement, avons donc un rôle fondamental à jouer pour accompagner les
candidats avant, pendant et après leur recrutement ; les aider à
développer leurs compétences, à envisager une carrière à l’international… Nous
pouvons ainsi accompagner des freelances, des indépendants, des
autoentrepreneurs dont les compétences sont très prisées, dans leur
recherche de nouvelles missions, et ce tout au long de leur carrière. Mais nous
avons également un rôle à jouer auprès des entreprises, en les aidant à s’adapter
aux nouvelles générations, aux nouvelles organisations du travail tout en
conservant leur cœur de culture. Et cet accompagnement repose avant toute chose
sur la relation humaine, sur l’écoute et l’échange. La digitalisation ne doit
être qu’un support à cette interaction.
C’est cette digitalisation des RH
qui, associée au principe fondamental de la relation humaine, préfigure ce que
sera notre métier demain.
Capture d'écran: |
- Chronique de Franck Teboul
- KELLY FRANCE
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