Pokémon Go chasse surtout nos données
Introduction
Tel est pris qui croyait prendre… Niantic, qui a développé Pokémon Go, est montré du doigt pour utilisation abusive des données personnelles des joueurs.
Succès phénoménal pour Pokémon Go
depuis son lancement sur le marché : on dénombre près de 11 millions
d’adeptes dans le monde. Une manne d’or pour l’éditeur en termes de
données sous couvert d’une politique de confidentialité
plus que douteuse bien que parfaitement assumée. Trop pressés de
chasser, les joueurs ont trop rapidement signé ; pourtant tout était
écrit noir sur blanc…
Un simple « clic » sur « Installer » a valeur d’acceptation des conditions de services. Conditions de services habilement amenées, puisqu’il faut accéder à un document séparé
pour en connaître la teneur. Une fois le contenu de ce document pris en
compte, force est de constater que la firme ne cache absolument pas ses
méthodes de récupérations de données. En voici quelques extraits
éloquents :
« Pendant le jeu et lorsque vous (ou
votre enfant autorisé) vous inscrivez pour créer un compte sur nos
Services (« Compte »), nous recueillons certaines informations qui
peuvent être ensuite utilisées pour vous identifier ou vous reconnaître
(ou votre enfant autorisé) (« Données à caractère personnel
»). Plus précisément, du fait que vous devez posséder un compte avec
Google, le Club des Dresseurs Pokémon (« PTC »), ou Facebook avant de
vous inscrire pour créer un compte, nous recueillerons les données à
caractère personnel (telles que votre adresse e-mail Google, votre
adresse e-mail enregistrée sur PTC, et / ou votre adresse e-mail
enregistrée sur Facebook) que vos paramètres de confidentialité
sélectionnés sur Google, PTC ou Facebook nous autorisent à accéder. »
« Pendant le jeu, nous collecterons certaines informations, telles que votre (ou celui de votre enfant autorisé) nom d’utilisateur et les messages envoyés à d’autres utilisateurs. […] Comme beaucoup de propriétaires et opérateurs de sites Web, nous utilisons des outils de collecte de données automatisés tels que les cookies et les « pixels invisibles » (« Web beacons ») pour collecter certaines informations sur notre site. »
Ainsi grâce aux cookies et aux pixels
invisibles, l’éditeur établit une surveillance étroite des données de
navigation du joueur.
Rappelons qu’à ce jour, Facebook fait l’objet d’une mise en demeure de la CNIL
qui lui demande de se conformer à la loi Informatique et Libertés suite
à la collecte déloyale de données de navigation de ses adhérents. La
firme risque près de 150 000 euros d’amende, tout comme Niantic juge la DGCCRF
(Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la
Répression des Fraudes). De plus, aux vues de ces clauses jugées
abusives, de nombreux internautes ont demandé une enquête auprès de la Fédéral Trade Commission , selon Intercept.
Affaire à suivre donc… de près.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.