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Quand l'empire des sens transcende les lois mathématiques
Publié le 27/08/2017
Apprendre
la musique demande de la curiosité. Parler son langage permet
d'explorer ses désirs et ses émotions, et de les partager. Si la
curiosité procède du désir d'explorer de nouvelles voies, elle permet
aussi d'explorer ces "failles qui laissent passer la lumière".
La curiosité n’est pas un vilain défaut. Ne lui dites jamais non, car vous direz toujours non à vos désirs. Heidegger disait que « même lorsque l’on a tout vu, la curiosité invente du nouveau ».
Il est certain que dire que l’on a tout entendu serait d’un grand
manque d’égard envers nos oreilles, qui n’ont pas de paupières. Pour
créer, il est impératif d’être curieux. Pour être ouvert à des choses
qui n’existent pas. Pour imaginer de nouveaux mondes.
Une forme d’expression de la gourmandise et du désir
Victor Hugo, lui, pensait que « la curiosité est une gourmandise. Voir, c’est dévorer. »
Écouter, c’est aimer. Une belle façon de nourrir son âme. La musique
est une gourmandise de l’esprit. C’est aussi une gourmandise des sens.
Elle a besoin de désir et d’amour pour exister. La curiosité est par
conséquent un instrument qui éveille le désir, la gourmandise et le « gai savoir ». Elle nous propose des paysages sans cesse renouvelés. Des paysages sonores et des mondes à découvrir.
Elle est le propre de l’enfance, qui
nous fait vivre des expériences et nous permet d’apprendre par nos sens.
Elle nous tient en éveil à la petite musique de la vie. Elle nous fait
découvrir de nouveaux paradis. Les sons, comme la musique, sont des
marqueurs de l’époque. Il y a des sons qui ont disparu. Certains qui
vont disparaître. D’autres qui vont naître. Des sons qui évoquent des
tranches de vie et éveillent la curiosité et le désir dans l’oreille.
Des sons et des musiques qui racontent notre histoire passée, présente
et future.
Un instrument du paradoxe musical
On constate un vrai paradoxe dans la
musique. On est dans le plaisir des sens, le désir, les émotions. Et...
dans les mathématiques. Le rythme et le tempo sont affaire de
mathématiques. La longueur d’onde produite par chaque note aussi.
L’harmonie est une forme artistique et esthétique de la synchronisation.
Bien sûr, il ne s’agit pas de réduire la musique à de simples règles ou
axiomes. La musique n’est-elle pas l’instrument qui permet de rendre
compte de la synchronisation du vivant avec son environnement ?
Nous aimons vibrer sur la même fréquence
pour nous sentir ensemble. Esthétique et mathématiques sont nécessaires
l’une à l’autre pour répondre à notre exigence sensorielle et
artistique. Nous y répondons par des émotions. La musique est curieuse.
C’est un langage « mathématique » des émotions qui touchent nos
émotions. La musique reste soumise aux lois de la physique et les
transgresse sans cesse pour toujours nous surprendre en nous faisant
découvrir de nouveaux mondes.
Une expérience menée par des musiciens
et des ingénieurs montre que la musique, comme le son, donne des formes
géométriques parfaites. Le son, comme la musique, bat à une fréquence,
une vibration qui traverse et produit des réactions nombreuses, variées
et variables chez chacun d’entre nous.
Le son comme la musique ne seraient-ils
pas des instruments pour synchroniser et harmoniser toute chose
s’inspirant des lois de la physique en les sublimant par celles du
vivant ? Qu’est-ce qui nous amène à résonner ensemble ? De concert,
synchronisés et en harmonie au rythme de notre groupe préféré ? Pourquoi
le son, la musique comme le rythme ont-ils un impact sur chacun de
nous ? Pourquoi les fréquences et les vibrations sonores, et la musique
en général, ont-elles une influence sur notre comportement au plan
physiologique, émotionnel et cognitif ? Ne naissons-nous pas musicaux ?
Restons curieux ! Et n’hésitez pas à aller découvrir les sons et tempos
du monde sur le cabinet de curiosités musical en ligne sur
influencia.net.
Laboratoire de curiosité sonore
Olivier Covo
Cofondateur
de Brandy Sound et président de Sound Value, spécialisé dans le capital
sonore des marques et des institutions. Son credo : le son est un signe
de marque qui contribue à son capital. Il en explore les champs
d'expression.
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