Capture d'écran et source: https://www.frenchweb.frMaxence Fabrion |
Issu d’une fusion en 2006 entre les fabricants Gemplus et Axalto, qui étaient tous deux leaders sur le segment de la carte SIM, le groupe Gemalto était en difficulté depuis le début de l’année en raison de la détérioration du marché des cartes SIM, qui atteint désormais son seuil de saturation. Dans ce contexte, le groupe franco-néerlandais avait révisé ses objectifs à la baisse en juillet dernier, entraînant de facto une chute de la société en Bourse.
Le plan de suppression de 288 emplois en France maintenu
Contraint d’accuser le coup, le spécialiste des cartes SIM avait dévoilé le 30 novembre dernier un plan de suppression de 288 emplois en France, soit 10% des effectifs de Gemalto dans l’Hexagone. Malgré le rachat de l’entreprise par Thales, Philippe Vallée, le directeur général de Gemalto, a confirmé le maintien de cette réduction des effectifs. En revanche, Thales n’a pas l’intention de supprimer davantage d’emplois dans l’immédiat et s’engage même à «préserver l’emploi dans les activités françaises de Gemalto au moins jusqu’à fin 2019». Le spécialiste de l’électronique de défense s’est pour l’heure contenté «d’accueillir chaleureusement les 15 000 employés» de Gemalto au sein de son groupe.Si l’annonce du rachat du leader mondial des cartes SIM par Thales a étonné le marché, Philippe Vallée a révélé sur BFM Business que les deux groupes discutaient en réalité «depuis plusieurs mois», bien qu’il aurait «préféré développer l’entreprise de manière autonome». L’essoufflement du marché des cartes SIM a finalement eu raison du développement solitaire et indépendant de Gemalto. Pour se relancer, le groupe franco-néerlandais mise désormais sur l’essor de l’e-SIM, la carte SIM intégrée aux appareils mobiles qui remplacera prochainement la carte SIM classique. L’Internet des objets ouvre également de nouvelles perspectives à Gemalto. L’an passé, Olivier Piou, l’ancien directeur général du groupe, expliquait chez FrenchWeb que Gemalto réalisait 300 millions d’euros de chiffre d’affaires dans le cadre de ses activités IoT, qui n’existaient pas quatre ans auparavant.
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