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Des gamers du monde entier vont miner de la cryptomonnaie pour la Syrie
Introduction
Les gamers deviennent le
nouveau cheval de bataille des ONG. La preuve, l’UNICEF expérimente et
incite des millions de joueurs à miner de la monnaie virtuelle au profit
de la crise syrienne. Après la #LoveArmy de Jérôme Jarre, la «
blockchain solidaire » ?
Près de 711 millions de gamers possèdent un ordinateur muni d’une carte graphique, 711 millions de personnes qui ont une force de frappe suffisante pour nous aider à lever des fonds.
Plus besoin de casquer !
Pensée par BETC et UNICEF France, la campagne de sensibilisation « Game Chaingers » signe la première levée de fonds réalisée grâce à la blockchain d’une cryptomonnaie : l’Ethereum.
Sont aujourd’hui visés gamers et grandes teams de e-sport : « Près de
711 millions de gamers possèdent un ordinateur muni d’une carte
graphique, 711 millions de personnes qui ont une force de frappe
suffisante pour nous aider à lever des fonds. », explique Bao Tu-Ngoc,
Head of Digital & Integrated Production chez BETC.
La mécanique du projet est simple : en mettant en
commun la puissance de calcul de toutes ces cartes graphiques, les
gamers seront à même de générer de la monnaie virtuelle au profit de l’UNICEF sans débourser un seul centime de leur poche.
Pour relayer le projet, l’ONG compte bien entendu sur les plus grands
joueurs pros et semi-pros mondiaux mais aussi sur les influenceurs et
les Youtubeurs se frottant à l’univers du gaming. Certains collectifs
comme ESKA-Gaming, EnVyUs ou encore les Français GamersOrigin se sont même déjà engagés à miner de l’Ethereum au profit de la crise syrienne.
À l’heure où emailings insistants et racolage humanitaire dans les grandes villes en fatiguent plus d’un, les levées de fonds des ONG traversent une zone de turbulences. Et c’est peu dire, « elle sont au pied du mur », annonce Hubert Chaminade, Responsable des collectes en ligne chez UNICEF France. C’est
un fait : nous donnons moins, notre empathie s’érode et les urgences
humanitaires les plus effroyables du moment peinent à engranger des dons, à commencer par la crise syrienne qui dure depuis près de 7 ans. En parallèle, la population de donateurs vieillit : 71,6% des donateurs ont plus de 50 ans. Ça fait beaucoup.
L’enjeu aujourd’hui ? Trouver de nouvelles formes d’appels aux dons, mais surtout « viser de nouvelles cibles ». Plus jeunes, plus connectées et sûrement plus sensibles aux actions collectives qu’aux techniques de levées de fonds traditionnelles.
L’enjeu aujourd’hui ? Trouver de nouvelles formes d’appels aux dons, mais surtout « viser de nouvelles cibles ». Plus jeunes, plus connectées et sûrement plus sensibles aux actions collectives qu’aux techniques de levées de fonds traditionnelles.
L’objectif était de trouver un levier intelligent pour mettre en place une levée de fonds gratuite, indolore mais néanmoins massive.
Plus de transparence sur l'utilisation et la destination des dons
« L’avantage des crypto-monnaies, c’est que
tout le monde peut suivre le minage en temps réel et évaluer les fonds
entrants et sortants. », souligne plus loin Bao Tu-Ngoc. Le
temps de la campagne (qui devrait durer deux mois), un tracker live sera
mis à disposition des participants et du grand public et livrera un
aperçu global de la progression de la levée de fonds, pour les dons en
Ethereum comme pour ceux effectués en carte bleue ou via PayPal.
« L’objectif était de trouver un levier intelligent pour mettre en place une levée de fonds gratuite, indolore mais néanmoins massive. », explique Hubert Chaminade. Plus engageante qu’une opération humanitaire standard, la campagne permet en outre de faire faire évoluer la posture souvent mécanique du donateur : de passif (appuyer sur un bouton et faire un virement individuel), il revête désormais un statut d’activiste et peut faire bouger les lignes de manière plus collaborative.
« L’objectif était de trouver un levier intelligent pour mettre en place une levée de fonds gratuite, indolore mais néanmoins massive. », explique Hubert Chaminade. Plus engageante qu’une opération humanitaire standard, la campagne permet en outre de faire faire évoluer la posture souvent mécanique du donateur : de passif (appuyer sur un bouton et faire un virement individuel), il revête désormais un statut d’activiste et peut faire bouger les lignes de manière plus collaborative.
Vers une « blockchain solidaire » ?
Qui dit nouveaux outils dit aussi nouveaux acteurs.
Première campagne humanitaire à faire appel à la communauté de niche des
gamers, le projet « Game Chaingers » porte bien son nom et marque un
réel tournant dans le vaste historique des campagnes de sensibilisation,
particulièrement à une époque où l’action humanitaire devient de plus en plus l’apanage des influenceurs, la #LoveArmy de Jérôme Jarre en première ligne.
Si la campagne fait seulement office de Bêta test, son éventuel succès pourrait ouvrir la voie à de nouvelles opportunités en matière de « blockchain solidaire ». Seul hic, rares sont ceux qui possèdent chez eux une carte graphique suffisamment puissante pour miner de la monnaie virtuelle… Une initiative réjouissante, quoi qu’il en soit !
Si la campagne fait seulement office de Bêta test, son éventuel succès pourrait ouvrir la voie à de nouvelles opportunités en matière de « blockchain solidaire ». Seul hic, rares sont ceux qui possèdent chez eux une carte graphique suffisamment puissante pour miner de la monnaie virtuelle… Une initiative réjouissante, quoi qu’il en soit !
PARTICIPER À L’OPÉRATION « GAME CHAINGERS »
- Rendez-vous sur le site www.chaingers.io
- Télécharger le logiciel de minage qui aura été préconfiguré pour chaque participant
- Lancer le logiciel pour miner aux moments voulus
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