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Au Manitoba, l'entreprise Myera Group, installée à Saint-François Xavier et spécialisée dans la culture maraîchère et la pisciculture, utilise le minage de bitcoin pour améliorer son rendement.
Près de 30 ordinateurs sont installés au deuxième étage d'un ancien musée de voitures à l'ouest de Winnipeg où ils génèrent des bitcoins grâce à des algorithmes de chiffrement. La chaleur générée par les ordinateurs qui tournent jour et nuit pour résoudre des calculs mathématiques et effectuer des transactions permet de chauffer les plantes abritées dans une serre artisanale.
Il suffit d'appuyer sur un bouton pour arroser les laitues, le basilic et le fourrage d'orge germé, explique Bruce Hardy, le propriétaire de l'édifice de 1858 mètres carrés, situé dans la municipalité rurale de Saint-François Xavier.
Une pompe arrose les plantes avec les eaux usées contenues dans des réservoirs situés au premier niveau et dans lesquels nagent et se reproduisent près de 800 ombles de l'Arctique. L'eau usée des réservoirs est riche en nitrate, un produit fertilisant pour les plantes situées au premier étage.
Tout est connecté, comme sur la Terre.
L'opération est complexe, mais c'est ce qui est beau, selon le président du groupe Myera, Bruce Hardy.
L'objectif de sa compagnie est d'utiliser la technologie pour créer des systèmes d'alimentation durable.
Bruce Hardy dirige sa propre société de logiciels et fait partie du réseau Bitcoin depuis deux ans. Il utilisait l'air conditionné pour refroidir les ordinateurs, mais il a rapidement trouvé un moyen d'exploiter la chaleur produite.
« Quand les bitcoins sont arrivés, ils étaient un excellent indicateur de ce qu'un serveur pouvait faire en ce qui concerne la production de chaleur et de comment nous pouvions utiliser cette chaleur à des fins agricoles », explique-t-il.
Il y a près d'un an, il a investi l'ancien musée automobile Tin Lizzie, qui avant cela était l'ancien couvent des Soeurs grises, situé le long de l'autoroute 26, à l'ouest de Winnipeg.
« D'après ce que nous voyons pour l'instant il semblerait que ce soit un bien pour la communauté », assure le préfet de la municipalité rurale de Saint-François Xavier.
« Ça nous a déjà débarrassés d'une verrue qui était là depuis des années », ajoute-t-il en faisant référence à l'édifice désaffecté.
Phase expérimentale
La compagnie en est toujours à la phase expérimentale en ce qui concerne l'utilisation de la chaleur produite par le minage de bitcoins. Actuellement, près d'un quart du deuxième étage est rempli d'ordinateurs et de plantes, mais Bruce Hardy espère remplir l'espace restant à long terme.
Selon lui, il aurait été difficile de se lancer dans cette aventure sans l'argent généré par les bitcoins. Le prix d'un bitcoin atteint aujourd'hui 19 000 $.
« Les revenus des bitcoins m'ont permis d'employer du personnel, cela m'a aidé à créer ces installations de façon à montrer au public ce que nous faisons en matière d'innovation », souligne Bruce Hardy.
Il espère que son entreprise deviendra un centre de recherche sur les systèmes d'alimentation durable pendant que des programmateurs travaillent sur la technologie des bitcoins.
Il indique que des investisseurs australiens et chinois ont déjà exprimé leur intérêt pour ce projet.
Selon lui, le Manitoba est un endroit idéal pour des opérations très coûteuses en électricité. La province offre le prix de l'électricité le plus bas au pays pour les entreprises et affiche les températures les plus basses parmi les grandes villes d'Amérique du Nord, ce qui la rend compétitive pour ceux qui génèrent des bitcoins.
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